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Combats meurtriers contre le plus grand complexe hospitalier à Gaza

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Des combats accompagnés de bombardements aériens et à l'artillerie ont commencé autour et dans le complexe de l'hôpital al-Chifa, que l'armée avait pris d'assaut le 15 novembre avant de s'en retirer (archives). (© KEYSTONE/AP Satellite image '2023 Maxar Technologies)

L'armée israélienne a affirmé avoir tué lundi des dizaines de combattants palestiniens et arrêté plus de 200 lors d'une vaste opération contre le plus grand complexe hospitalier de la bande de Gaza, qui a poussé des centaines de civils à fuir le secteur bombardé.

Alors que la guerre entre Israël et le Hamas ne connaît aucun répit, le président américain Joe Biden a estimé qu'une offensive terrestre à Rafah voulue par Israël serait "une erreur" et a obtenu la venue à Washington d'une délégation israélienne pour en parler, selon son conseiller à la sécurité nationale.

Au sixième mois de la guerre déclenchée le 7 octobre par une attaque sanglante du mouvement islamiste Hamas, les inquiétudes internationales s'amplifient face à la menace de famine dans le territoire palestinien assiégé et au bilan humain qui ne cesse de s'alourdir avec plus de 31'700 morts selon le ministère de la Santé du Hamas.

La bande de Gaza est devenue un "cimetière à ciel ouvert" et "la famine (est) utilisée comme arme de guerre", a affirmé le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep Borrell.

En soirée, l'armée israélienne a poursuivi son opération lancée avant l'aube contre le complexe hospitalier Al-Chifa de Gaza-Ville, après avoir affirmé que "des terroristes haut-gradés du Hamas" s'y trouvaient.

"Nous avons éliminé plus de 20 terroristes dans le complexe hospitalier" et "plus de 20 dans la zone autour de l'hôpital", a déclaré le porte-parole de l'armée, le contre-amiral Daniel Hagari. "Plus de 200 terroristes présumés" ont été arrêtés, selon lui.

Après le début de l'opération, le ministère de la Santé du Hamas a fait état de "dizaines de morts et de blessés", la plupart des civils, sans donner de chiffre précis.

Fuite des civils

Des combats accompagnés de bombardements aériens ont eu lieu autour et dans le complexe, que l'armée avait pris d'assaut le 15 novembre avant de s'en retirer.

L'armée a appelé les civils à évacuer le secteur, alors que selon les autorités du Hamas, "des dizaines de milliers" de personnes se trouvent dans le complexe dont de nombreux déplacés.

Des frappes aériennes ont visé plusieurs bâtiments aux abords de l'hôpital et des centaines de civils ont pris la fuite, a constaté un correspondant de l'AFP.

Depuis le début de la guerre, les hôpitaux de Gaza sont souvent pris pour cible par l'armée qui accuse le Hamas d'utiliser les civils comme boucliers humains.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est dite "terriblement préoccupée" par les combats à al-Chifa.

Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque sans précédent dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort d'au moins 1160 personnes, la plupart des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de sources officielles israéliennes.

D'après Israël, environ 250 personnes ont été enlevées et 130 d'entre elles sont toujours otages à Gaza, dont 33 seraient mortes.

En représailles, Israël a promis d'anéantir le mouvement islamiste palestinien, qui a pris le pouvoir à Gaza depuis 2007 et qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'UE.

Son armée a aussitôt lancé une campagne aérienne massive, suivie le 27 octobre d'une offensive terrestre qui lui a permis d'avancer du nord au sud du petit territoire côtier et a coûté la vie à 250 soldats. Les opérations militaires israéliennes ont fait jusqu'à présent 31'726 morts à Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

"Tous les objectifs"

Après des mois d'efforts infructueux des médiateurs - Etats-Unis, Qatar et Egypte - pour parvenir à une trêve, le chef du Mossad, les services de renseignement israéliens, David Barnea, devait rencontrer lundi à Doha des responsables qataris et égyptiens, selon une source proche des négociations.

Le Hamas s'est dit prêt à une trêve de six semaines pendant laquelle 42 otages seraient libérés en échange de 20 à 50 Palestiniens incarcérés par Israël.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réaffirmé lundi à Joe Biden qu'il était déterminé à "atteindre tous les objectifs de la guerre" à Gaza dont "l'élimination du Hamas", selon un communiqué de son bureau.

C'était la première conversation téléphonique depuis plus d'un mois entre les deux dirigeants, dont la relation s'est nettement refroidie.

En dépit des pressions internationales, l'armée israélienne se prépare à une opération terrestre à Rafah, abritant selon l'ONU près de 1,5 million de Palestiniens, la plupart des déplacés, piégés contre la frontière fermée avec l'Egypte.

Joe Biden s'est dit "profondément inquiet" au sujet de cette offensive.

Dimanche, M. Netanyahu a dit qu'Israël ne lancerait pas une telle opération tant que la population serait "enfermée sur place". Mais selon des humanitaires, une évacuation d'autant de personnes est quasi impossible.

Famine d'ici mai?

Israël a imposé un siège total à Gaza depuis le 9 octobre et contrôle l'entrée de l'aide humanitaire via l'Egypte, qui arrive au compte-gouttes dans le territoire dévasté, où selon l'ONU 2,2 millions des 2,4 millions d'habitants sont menacés de famine.

L'ONG Oxfam a accusé Israël d'empêcher "délibérément" l'entrée des aides.

"Israël autorise une importante aide humanitaire à Gaza, par terre, air et mer", a rétorqué le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz.

Les aides humanitaires, très insuffisantes, parviennent très difficilement dans le nord du territoire, où se trouvent actuellement plus de 300'000 personnes selon l'ONU.

Un habitant sur deux dans le territoire, soit plus de 1,1 million de personnes, connaît une situation alimentaire "catastrophique", en particulier dans le nord où la famine sévira d'ici mai en l'absence de mesures "urgentes", ont prévenu les agences spécialisées de l'ONU.

Face à l'urgence humanitaire, plusieurs pays ont organisé des parachutages, devenus quotidiens, et ouvert un couloir maritime depuis Chypre, mais tous soulignent que ces voies d'approvisionnement ne peuvent se substituer aux routes terrestres.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Le patron russe de LockBit identifié et sanctionné

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LockBit a notamment ciblé des infrastructures critiques et de grands groupes industriels (image symbolique). (© KEYSTONE/DPA/SINA SCHULDT)

Le responsable de LockBit, considéré comme le groupe de cybercriminels le "plus prolifique au monde", et récemment démantelé lors d'une opération internationale, a été identifié. Le Royaume-Uni, les États-Unis et l'Australie ont imposé des sanctions à son égard.

Ces sanctions "visent le ressortissant russe Dmitri Khoroshev qui a été identifié, dans le cadre d'une enquête internationale (...), comme l'un des dirigeants de LockBit", détaille le gouvernement britannique dans un communiqué.

Le groupe LockBit est responsable d'"avoir extorqué plus d'un milliard de dollars à des milliers de victimes dans le monde", précise Londres.

Washington indique de son côté avoir pris des sanctions contre Dmitri Khoroshev "pour son rôle dans le développement et la distribution" de LockBit.

"La Russie continue d'offrir un refuge aux cybercriminels, où des groupes tels que LockBit sont libres de lancer des cyberattaques contre les États-Unis, leurs alliés et partenaires", affirme le département du Trésor dans un communiqué.

"Les États-Unis et leurs partenaires du monde entier sont déterminés à démanteler l'écosystème des pirates informatiques, notamment en révélant l'identité des auteurs des cyberattaques contre les États-Unis", a averti le sous-secrétaire au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, Brian Nelson.

Gels d'avoirs et interdictions de voyager

LockBit avait ciblé les infrastructures critiques et les grands groupes industriels, avec des demandes de rançon allant de cinq à 70 millions d'euros. "Depuis sa création en septembre 2019 jusqu'à aujourd'hui", il était "le groupe de cybercriminels le plus prolifique au monde", selon le ministère américain de la Justice.

"L'administrateur et développeur de LockBit, un ressortissant russe, est désormais soumis à une série de gels d'avoirs et d'interdictions de voyager", émis par le Royaume-Uni, les Etats-Unis, et le Canada, a précisé l'agence européenne de police Europol.

"Les données obtenues à partir de leurs systèmes ont montré que plus de 7000 attaques ont été menées" par LockBit "entre juin 2022 et février 2024". Les cinq pays les plus touchés ont été les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne et la Chine", détaille Europol.

Le département américain de la Justice a par ailleurs dévoilé un acte d'accusation visant Dmitri Khoroshev, "pour son rôle présumé de créateur, développeur et administrateur du groupe de ransomware LockBit depuis sa création en septembre 2019 jusqu'à aujourd'hui".

Après le démantèlement du groupe en février, lors d'une opération internationale, "aujourd'hui, nous allons plus loin", a commenté le ministre de la Justice, Merrick Garland.

Hôpitaux visés

Toujours à Washington, le département d'État a annoncé une récompense pouvant aller jusqu'à 10 millions de dollars "pour les informations permettant d'identifier ou de localiser toute personne occupant un poste de direction clé au sein du groupe LockBit".

En 2023, LockBit avait notamment attaqué l'opérateur postal britannique et un hôpital canadien pour enfants, mais aussi, en France, les hôpitaux de Corbeil-Essonnes et Versailles en région parisienne.

Les cybercriminels mettaient à disposition de leurs "affiliés" outils et infrastructures leur permettant de mener des attaques. Celles-ci consistaient à infecter le réseau informatique des victimes pour voler leurs données et crypter leurs fichiers.

Une rançon était exigée en cryptomonnaies pour décrypter et récupérer les données, sous peine de publication des données des victimes.

L'opération internationale visant à démanteler LockBit rassemble la France, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Suède, l'Australie, le Canada, le Japon, le Royaume-Uni, les Etats-Unis et la Suisse.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Ecosse: l'indépendantiste John Swinney élu Premier ministre

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John Swinney a été élu sans surprise avec 64 voix sur les 129 sièges du Parlement écossais. (© KEYSTONE/EPA/ROBERT PERRY)

Le nouveau chef du parti indépendantiste écossais SNP, John Swinney, a été élu Premier ministre mardi par le Parlement local. Il succède à Humza Yousaf, qui a annoncé sa démission la semaine dernière.

John Swinney a été élu sans surprise avec 64 voix sur les 129 sièges du Parlement écossais, où le SNP est loin devant les différents partis d'opposition mais n'a pas la majorité absolue.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Macron et Xi au col du Tourmalet pour une escapade "personnelle"

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Emmanuel Macron et Xi Jinping, accompagnés de leurs épouses, prennent la pose avec des danseurs traditionnels. (© KEYSTONE/AP/Aurelien Morissard)

Emmanuel Macron et Xi Jinping sont dans les Pyrénées mardi, au second jour de la visite d'Etat du président chinois. Cette escapade "personnelle" est censée permettre un dialogue plus direct sur la guerre en Ukraine ou les désaccords commerciaux.

Les deux dirigeants, accompagnés de leurs épouses, sont arrivés en début d'après-midi au col du Tourmalet, mythique ascension du Tour de France, où, à 2115 mètres, la météo est encore hivernale.

Sous d'importants flocons de neige, le son de la flûte à trois trous et de l'accordéon ont retenti, tandis que des danseurs en habits traditionnels exécutaient, les bras levés, quelques pas devant les deux présidents, tout sourire, abrités sous de larges parapluies noirs.

Cadeaux

Peng Liyuan, épouse de Xi Jinping, bat le rythme. Emmanuel Macron demande une photo souvenir avant de pénétrer dans le restaurant d'altitude d'Eric Abadie, son ami éleveur, et d'offrir des cadeaux à son homologue: des couvertures en laine des Pyrénées, une bouteille d'Armagnac, des bérets, un maillot jaune du Tour de France...

"Je sais que tu aimes le sport (...) On serait ravis d'avoir des coureurs chinois sur le Tour", lance le président français qui accueille son homologue chinois en France pour la première fois depuis 2019.

Xi Jinping promet en retour de faire de la publicité pour le jambon local avant d'assurer "aimer beaucoup les fromages".

Cette escapade pyrénéenne est une sorte de réponse à la cérémonie du thé que les deux dirigeants avaient partagée l'an dernier, à Canton, dans la résidence officielle où le père du président chinois avait vécu quand il était gouverneur de la province du Guangdong.

"Cadre de concurrence loyale"

Le cadre du col du Tourmalet, sous le brouillard neigeux, offre en tout cas un contraste saisissant avec l'Elysée où, entre un accueil en grande pompe et un banquet fastueux, Emmanuel Macron et Xi Jinping n'ont pas cherché à dissimuler les différends sur le commerce entre l'Europe et la Chine.

Le président français a appelé à un "cadre de concurrence loyale", se félicitant à l'issue des discussions d'avoir préservé le cognac français de la menace de taxes douanières chinoises "provisoires".

Conviée pour afficher un front continental uni, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a prévenu que l'Union européenne prendrait "des décisions fermes" pour "protéger son économie", dénonçant l'afflux de véhicules électriques chinois massivement subventionnés.

"Le soi-disant 'problème de la surcapacité de la Chine' n'existe pas", leur a répondu sèchement Xi Jinping.

Soutien à une trêve olympique

Concernant l'Ukraine, il s'est voulu plus consensuel, réaffirmant sa volonté d'oeuvrer à une solution politique.

Et il a apporté son soutien à une "trêve olympique" à l'occasion des Jeux de Paris cet été, poussée également par Emmanuel Macron. Selon une source diplomatique française, cette trêve pourrait servir, s'agissant de l'Ukraine, à enclencher un processus plus politique après plus de deux ans de conflit.

Mais Paris, qui insiste depuis un an pour que Pékin fasse pression sur la Russie pour contribuer à mettre fin à la guerre, se veut "lucide" sur les chances limitées d'une percée rapide. D'autant que le président chinois reste le principal allié de son homologue russe Vladimir Poutine, qu'il doit recevoir prochainement.

"Pouvoir de séduction"

L'étape pyrénéenne pourrait, dans l'esprit de la délégation française, favoriser "un échange franc et amical" sur ces sujets épineux. L'idée est de casser l'imposant protocole qui accompagne le moindre déplacement du numéro un chinois.

Ce coin de montagne est "directement lié à l'histoire très personnelle" d'Emmanuel Macron, explique son entourage. Celui qui fête mardi les sept ans de sa première élection a passé de nombreuses vacances entre le bourg de Bagnères-de-Bigorre et La Mongie avec ses grands-parents auxquels il était très attaché.

"La diplomatie d'Emmanuel Macron a toujours misé, de manière peut-être excessive, sur le pouvoir de séduction", analyse Bertrand Badie, spécialiste des relations internationales à Sciences Po.

Mais Xi Jinping, "n'est pas vraiment un grand sentimental" et personne, jusqu'ici, "n'a trouvé la clé des relations euro-chinoises", prévient le chercheur.

Le candidat des socialistes aux européennes de juin Raphaël Glucksmann a dénoncé la "tonalité amicale" de cette visite officielle. "L'homme qui déporte les Ouïghours, qui réprime les Hongkongais et les Tibétains n'est pas notre ami", a-t-il déclaré sur RTL.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Poutine a prêté serment pour un cinquième mandat

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Vladimir Poutine a promis mardi aux Russes qu'ils vaincraient "ensemble" en plein conflit armé contre l'Ukraine. (© KEYSTONE/EPA/SERGEI ILNITSKY / POOL)

Vladimir Poutine a prêté mardi serment lors de sa cérémonie d'investiture au Kremlin pour un cinquième mandat de six ans à la tête de la Russie. Il jouit d'un pouvoir incontesté face une opposition laminée.

"Je jure (...) de respecter et de protéger les droits et libertés de l'homme et du citoyen, de respecter et de protéger la Constitution, la souveraineté, l'indépendance, la sécurité et l'intégrité du gouvernement", a-t-il déclaré.

Vladimir Poutine a promis mardi aux Russes qu'ils vaincraient "ensemble" et sortiraient plus "forts" d'une "période difficile", en plein conflit armé contre l'Ukraine. "Nous sommes un peuple uni et grand, et ensemble nous surmonterons tous les obstacles (...) Ensemble nous gagnerons", a-t-il déclaré face à environ 2500 personnes, dont l'élite politique russe et des combattants participant à l'assaut sur le sol ukrainien.

"Nous déterminerons le destin de la Russie par nous-mêmes et seulement par nous-mêmes, pour le bien des générations actuelles et futures", a-t-il encore souligné dans un discours également diffusé sur l'ensemble des chaînes de télévision russes d'Etat.

Incertitudes

L'issue de l'offensive lancée par son armée le 24 février 2022 semble pourtant toujours incertaine, et de nombreux défis ont fait leur apparition, entre conséquences des sanctions occidentales, inflation élevée et le départ à l'étranger de centaines de milliers de Russes opposés au conflit.

Le président russe a jugé "possible" une discussion avec les Occidentaux "sur les questions de sécurité et de stabilité stratégique", mais "seulement sur un pied d'égalité, en respectant les intérêts de chacun".

Vladimir Poutine a par ailleurs jugé "sacré" le devoir de diriger la Russie, un pays de plus de 140 millions d'habitants. Son cinquième mandat devrait le faire rester au pouvoir au moins jusqu'en 2030, mais après une révision constitutionnelle adoptée en 2020, Vladimir Poutine peut s'il le souhaite rester au pouvoir six années supplémentaires, jusqu'en 2036, l'année de ses 84 ans.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Le régulateur aérien américain ouvre une enquête sur le Boeing 787

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Boeing réinspecte tous les appareils 787 encore en production (archives). (© KEYSTONE/AP/Mic Smith)

L'autorité américaine de la sécurité aérienne, la FAA, a ouvert une enquête sur Boeing. Les investigations visent à déterminer si l'avionneur a bien effectué les inspections requises de ses emblématiques 787 "Dreamliner".

L'enquête veut aussi établir si des documents liés à ces inspections ont été falsifiés par des employés. Cette investigation de l'Agence américaine de l'aviation civile cherche à savoir si Boeing a correctement mené les inspections obligatoires quant à la jonction des ailes au fuselage "sur certains avions 787 Dreamliner", a indiqué la FAA dans un courrier électronique lundi.

L'agence précise qu'elle "enquête pour savoir si Boeing a effectué les inspections et si des employés de l'entreprise ont pu falsifier les documents liés à l'avion".

Cette enquête a été ouverte après que Boeing eut informé la FAA en avril qu'il "n'avait peut-être pas effectué les inspections requises". Le constructeur aéronautique "ré-inspecte tous les appareils 787 encore en production et doit également élaborer un plan pour s'occuper de la flotte en service", ajoute la FAA qui n'indique pas si les avions en service doivent être rappelés pour inspection.

L'agence a donné trois mois à l'entreprise pour présenter un plan visant à résoudre "les problèmes systématiques de contrôle de qualité". Le 787 Dreamliner et le 737 MAX ont subi moult problèmes de production depuis 2023, qui ont freiné les livraisons de l'avionneur. Cela a contraint plusieurs compagnies aériennes à modifier leurs plannings de vol pour 2024.

Scott Stocker, responsable du programme 787, a envoyé le 29 avril un email à ses employés de Boeing en Caroline du Sud, où sont fabriqués ces appareils, les informant qu'un "coéquipier a vu ce qui semblait être une irrégularité dans un test de conformité requis au niveau de la jonction du corps de l'aile". "Il en a parlé à son manager, qui l'a portée à l'attention de la haute direction", a-t-il ajouté. "Nous avons rapidement examiné l'affaire et avons appris que plusieurs personnes avaient enfreint les politiques de l'entreprise en n'effectuant pas un test requis, mais en enregistrant le travail comme étant terminé", a encore écrit Scott Stocker.

Il a assuré que l'"équipe d'ingénieurs (de Boeing) a évalué que cette faute n'avait pas créé de problème immédiat de sécurité des vols".

Passe difficile

Boeing traverse une passe difficile après plusieurs incidents. Trois des quatre modèles d'avions commerciaux actuellement fabriqués par le groupe américain sont officiellement visés par une enquête de l'Agence américaine de régulation de l'aviation civile (FAA).

Le régulateur supervise étroitement le 737 fétiche de Boeing depuis janvier, il enquête aussi sur le 777 et sur le 787 Dreamliner, dont l'intégrité des structures avait été remise en cause par un précédent lanceur d'alerte. L'avionneur qui avait déjà eu du mal à remonter la pente après deux crashs de 737 MAX, celui en 2018 la compagnie malaisienne Lion Air et celui d'Ethiopian Airlines en 2019, est en pleine tourmente depuis plus d'un an. Une succession de problèmes de qualité et de sécurité plane sur ses avions.

Dernier sérieux incident en date: un Boeing d'Alaska Airlines a perdu en vol une porte-bouchon, le 5 janvier. Le 17 avril, quatre lanceurs d'alerte, dont un ingénieur et d'anciens employés de Boeing, ont par ailleurs témoigné devant une commission d'enquête du Sénat américain pour prévenir de "graves problèmes" de production des avions Boeing 737 MAX, 787 Dreamliner et 777.

Un des lanceurs d'alerte y a indiqué avoir fait l'objet de représailles lorsqu'il avait soulevé des questions sur les processus de fabrication du 787, qui, selon lui, menaçait la sécurité des avions. Ces déboires ont conduit à l'annonce du départ départ du directeur général de Boeing, Dave Calhoun, qui doit quitter ses fonctions à la fin de l'année.

La semaine dernière, Glass Lewis, la société de conseil aux actionnaires institutionnels de Boeing, a enjoint ceux-ci à voter contre la ré-élection de trois anciens membres au sein du conseil d'administration dont Dave Calhoun.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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