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International

La famine menace toujours davantage à Gaza

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Les troupes israéliennes sont rentrées lundi avant l'aube dans l'hôpital al-Chifa afin de combattre le Hamas et ses infrastructures (archives). (© KEYSTONE/AP/VICTOR R. CAIVANO)

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken est arrivé mercredi au Moyen-Orient pour de nouvelles discussions sur une trêve dans la bande de Gaza, où la famine guette la population palestinienne après cinq mois et demi de guerre entre Israël et le Hamas.

Après Jeddah, en Arabie saoudite, M. Blinken se rendra jeudi en Egypte puis vendredi en Israël, au moment où les Etats-Unis redoublent d'efforts pour parvenir à un accord de cessez-le-feu et convaincre leur allié de laisser entrer plus d'aide humanitaire dans le territoire palestinien dévasté et assiégé.

Outre le lourd bilan humain de la guerre, la communauté internationale s'inquiète des risques de famine imminente et d'une éventuelle offensive terrestre sur la ville surpeuplée de Rafah, dans le sud, annoncée par Israël.

Les bombardements israéliens incessants ont fait 104 morts en 24 heures, a annoncé mercredi le ministère de la Santé du Hamas, dont au moins 30 dans la ville de Gaza.

De nouvelles frappes ont visé Rafah ainsi que le camp de Nousseirat, dans le centre du territoire, où des habitants fouillaient les ruines mercredi, selon des images de l'AFP.

Le chef du mouvement islamiste palestinien, Ismaïl Haniyeh, a accusé mardi Israël de "saboter" les négociations avec l'opération d'envergure en cours depuis lundi contre l'hôpital al-Chifa de Gaza-ville, qui abrite des milliers de civils.

L'armée a déclaré mercredi avoir tué jusqu'à présent 90 combattants du Hamas et du Jihad islamique dans et aux abords de ce complexe hospitalier, et avoir arrêté "plus de 300 suspects".

M. Blinken, qui a dénoncé mardi le fait que l'ensemble de la population de Gaza souffre d'une "insécurité alimentaire grave", doit aborder avec ses interlocuteurs les efforts déployés pour parvenir "à un accord de cessez-le-feu immédiat garantissant la libération de tous les otages", selon le département d'Etat.

"L'intensification des efforts internationaux visant à accroître l'aide humanitaire à Gaza et la coordination de l'après-conflit" sont également au menu des discussions.

Lors de cette sixième tournée au Moyen-Orient depuis le début de la guerre le 7 octobre, M. Blinken devrait notamment rencontrer le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane.

Une étape a été ajoutée en Israël, a annoncé mercredi le département d'Etat, en pleine période de tension entre Washington et son allié sur la conduite de la guerre.

Inquiétudes pour Rafah

Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant doit se rendre prochainement à Washington, au moment où les Etats-Unis pressent Israël d'éviter une offensive terrestre d'envergure sur Rafah, où sont massés près d'un million et demi de Palestiniens, selon l'ONU, en majorité déplacés par la guerre.

Le bureau du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a aussi annoncé l'envoi à Washington d'une délégation "à la demande du président américain Joe Biden", pour discuter de cette éventuelle opération.

Benjamin Netanyahu affirme que cette offensive est nécessaire pour vaincre le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007.

Mais pour les Etats-Unis, une offensive sur Rafah "conduirait à plus de victimes innocentes, aggraverait la situation humanitaire déjà grave, renforcerait l'anarchie à Gaza et isolerait encore plus Israël" sur la scène internationale.

Les discussions se poursuivent pendant ce temps au Qatar entre "équipes techniques", selon une source proche de ces négociations, pour tenter de parvenir à une trêve associée à la libération d'otages retenus à Gaza et de prisonniers palestiniens détenus par Israël.

Mais le Hamas a jugé mercredi la réponse d'Israël à sa proposition pour une trêve à Gaza "globalement négative", a déclaré un responsable du mouvement islamiste palestinien à Beyrouth, Oussama Hamdane.

"Les médiateurs (au Qatar) nous ont transmis mardi soir la position" d'Israël à la proposition du Hamas, "qui est globalement négative et constitue un recul" par rapport à son attitude passée, a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Beyrouth. Le Hamas propose notamment une trêve de six semaines pendant laquelle 42 otages retenus à Gaza seraient libérés en échange de prisonniers palestiniens.

Situation alimentaire "catastrophique"

Selon les agences de l'ONU, plus de 1,1 million de personnes à Gaza, soit environ la moitié de la population, vivent dans une situation alimentaire "catastrophique", en particulier dans le nord où la famine sévira d'ici le mois de mai en l'absence de mesures "urgentes".

Des images de l'AFP ont montré une foule de Palestiniens se bousculant pour tenter de recevoir un sac de farine dans la ville de Gaza. A quelques kilomètres de là, à Jabaliya, d'autres se pressaient derrière une grille fermée en espérant recevoir une assiette de soupe aux carottes.

A Rafah, des pluies diluviennes ont inondé mardi les campements de déplacés, ajoutant au désarroi de la population.

"Nous ne faisons plus la différence entre la pluie, le tonnerre et les bombardements. Les enfants criaient de peur. Nous avons été submergés par l'eau de pluie", a raconté à l'AFP une femme installée sous une tente avec 14 membres de sa famille.

Les sévères restrictions imposées par Israël à l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza et la possible utilisation de la faim comme arme pourraient "constituer un crime de guerre", a affirmé mardi l'ONU.

Depuis le début de la guerre, Israël a imposé un siège complet à la bande de Gaza et inspecte toute l'aide, qui entre en quantité très insuffisante, essentiellement par Rafah depuis l'Egypte.

Face à l'urgence humanitaire, plusieurs pays organisent quotidiennement des parachutages et ont ouvert un couloir maritime depuis Chypre, d'où un deuxième bateau chargé d'aide doit partir prochainement, mais tous soulignent que ces voies d'approvisionnement ne peuvent se substituer aux routes terrestres.

Cinq mois de guerre

La guerre a éclaté le 7 octobre lorsque des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque sans précédent dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort d'au moins 1160 personnes, la plupart des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de sources officielles israéliennes.

Selon Israël, environ 250 personnes ont été enlevées et 130 d'entre elles sont toujours otages à Gaza, dont 33 seraient mortes.

En représailles, Israël a promis d'anéantir le Hamas, qu'il considère comme une organisation terroriste, de même que les Etats-Unis et l'Union européenne. Son armée a lancé une offensive qui a fait jusqu'à présent 31'923 morts à Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / dpa / afp

Culture

Pedro Almodovar Lion d'or à Venise pour "La chambre d'à côté"

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Pedro Almodovar, lion d'or à Venise pour "La chambre d'à côté". (© KEYSTONE/EPA/FABIO FRUSTACI)

La Mostra de Venise a décerné samedi son Lion d'or à Pedro Almodovar, pour son premier film américain. Dans "La chambre d'à côté", le réalisateur espagnol met en scène les actrices Tilda Swinton et Julianne Moore dans une histoire de suicide assisté.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Attaque d'ours dans un parc national touristique de Croatie

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La victime mordue au bras par un ours est un homme de 64 ans qui vit dans le Parc des lacs de Plitvice (photo d'illustration). (© KEYSTONE/DPA/MARTIN SCHUTT)

Un ours a attaqué un homme, qu'il a mordu au bras, dans le Parc national touristique des lacs de Plitvice en Croatie, a annoncé samedi la police.

La victime, âgée de 64 ans, a été hospitalisée dans la ville voisine de Gospic, a précisé la police dans un communiqué. L'incident a eu lieu vendredi soir dans le hameau où vit l'homme, selon la même source.

Le parc des lacs de Plitvice, le plus grand parc naturel de Croatie qui figure au Patrimoine mondial de l'Unesco, attire chaque année plus d'1,5 million de touristes.

Le nombre d'ours bruns en Croatie est estimé à un millier. Ils vivent principalement dans les zones forestières du centre du pays où se trouve le parc national des lacs de Plitvice.

Bien qu'il s'agisse d'espèces protégées, les autorités autorisent la chasse d'une centaine d'ours par an.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Les Algériens élisent leur président, Tebboune grand favori

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L'Algérie élisait samedi son président. (© KEYSTONE/EPA/MOHAMED MESSARA)

Les Algériens ont voté samedi dans un scrutin présidentiel, qui devrait voir une réélection sans surprise d'Abdelmadjid Tebboune pour un deuxième mandat. Le principal enjeu réside dans le taux de participation.

"Je suis venu tôt exercer mon devoir et choisir le président, en toute démocratie", déclare Sidali Mahmoudi, un commerçant de 65 ans, à Alger centre. Pour Seghir Derouiche, un retraité de 72 ans, "ne pas voter reviendrait à ignorer son droit de citoyen algérien".

Face au président sortant, deux candidats peu connus: Abdelaali Hassani, un ingénieur de 57 ans, chef du Mouvement de la société pour la paix (MSP), le principal parti islamiste, et Youcef Aouchiche, 41 ans, ex-journaliste et sénateur, à la tête du Front des forces socialistes (FFS), plus vieux parti d'opposition.

Une reconduction de M. Tebboune, 78 ans, est d'autant plus probable que quatre formations importantes soutiennent sa candidature, dont le Front de libération nationale (FLN, ex-parti unique).

"Connu d'avance"

"Le vainqueur est connu d'avance", au vu "du nombre réduit" des concurrents et de leur faible notoriété, estime Mohamed Hennad, expert en sciences politiques. Mais M. Tebboune tient "à une participation importante. Il veut être un président normal, pas un président mal élu", souligne à l'AFP Hasni Abidi du Centre d'études Cermam à Genève.

En décembre 2019, l'abstention avait battu des records (60%) lors du premier scrutin remporté par M. Tebboune avec 58% des suffrages, alors que les manifestations massives pour la démocratie battaient leur plein et que beaucoup de partis boycottaient le vote.

Plus de 24 millions d'électeurs, sur 45 millions d'habitants, sont convoqués. Les bus publics, le métro et le tramway sont gratuits afin de faciliter les déplacements. Les résultats pourraient tomber dès samedi soir ou au plus tard dimanche.

Campagne terne

Après avoir voté, M. Hassani a appelé les Algériens à se rendre aux urnes car "un taux de participation élevé donne une plus grande crédibilité à ces élections".

M. Aouchiche a exhorté "les Algériens à participer en force" pour sortir "définitivement du boycott et du désespoir", après une campagne électorale qui a suscité peu d'enthousiasme.

Sans évoquer l'affluence, M. Tebboune a souhaité que "le vainqueur de la présidentielle poursuive ce projet (le sien, ndlr) décisif pour l'Algérie afin d'atteindre un point de non-retour dans le développement économique et la construction d'une démocratie".

Les trois candidats disent tous vouloir améliorer le pouvoir d'achat et redresser l'économie, afin qu'elle soit moins dépendante des hydrocarbures (95% des recettes en devises).

Logement, économie, emplois

Aidé par la manne du gaz naturel, M. Tebboune a promis de rehausser salaires et retraites, des investissements, deux millions de logements neufs et 450'000 emplois nouveaux, pour faire de l'Algérie, "la deuxième économie en Afrique", derrière l'Afrique du sud.

Ses rivaux promettent davantage de libertés. Le candidat du FFS s'engage à "libérer les prisonniers d'opinion via une amnistie et à réexaminer les lois injustes" sur le terrorisme ou les médias. Celui du MSP prône "le respect des libertés réduites à néant".

Selon l'expert Abidi, cinq ans après le Hirak, étouffé par les interdictions de rassemblement liées au Covid et l'arrestation de ses figures de proue, le bilan de M. Tebboune souffre "d'un déficit de démocratie" qui pourrait constituer un handicap lors d'un nouveau mandat.

L'ONG Amnesty International a accusé cette semaine le pouvoir de continuer d'"étouffer l'espace civique en maintenant une répression sévère des droits humains", avec de "nouvelles arrestations arbitraires" et "une approche de tolérance zéro à l'égard des opinions dissidentes".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Michel Barnier déjà sous le feu de la gauche et la pression du RN

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Michel Barnier doit déjà faire face samedi à des manifestations à l'appel de La France insoumise, notamment à Paris. (© KEYSTONE/EPA/YOAN VALAT)

Tout juste nommé à Matignon, Michel Barnier a essuyé samedi les tirs croisés de la gauche, qui a appelé à manifester dans plusieurs villes pour dénoncer "un coup de force", et du Rassemblement national, qui dit placer le nouveau Premier ministre "sous surveillance".

C'est le baptême du feu pour Michel Barnier qui doit déjà faire face à des manifestations à l'appel de La France insoumise, notamment à Paris. Un cortège a arpenté samedi après-midi le classique Bastille-Nation, réunissant 26'000 personnes selon la police, 160'000 selon les organisateurs

La colère exprimée est d'abord tournée contre Emmanuel Macron et son "coup de force démocratique", selon les mots des initiateurs de la marche, furieux de ne pas voir nommée à Matignon Lucie Castets, candidate d'une gauche unie forte de 193 députés.

"Une provocation"

"La démocratie, ce n'est pas seulement l'art d'accepter d'avoir gagné, c'est aussi l'humilité d'accepter de perdre", a ainsi lancé le patriarche Insoumis Jean-Luc Mélenchon à l'adresse d'Emmanuel Macron, juché sur un camion dans le cortège de la capitale.

"Ce que Macron nous offre ce n'est pas une cohabitation, c'est une provocation", a tancé sur BFMTV la cheffe des écologistes Marine Tondelier, promettant de ne pas se "résigner", depuis le rassemblement de Lille - l'un des 150 revendiqués dans le pays.

Deux mois après les législatives anticipées, "l'élection a été volée", assure le patriarche insoumis Jean-Luc Mélenchon, qui exhorte à une forte mobilisation sur les quelque "150 points à travers la France" revendiqués par les organisateurs.

Le choix de Michel Barnier, issu de la droite, a renforcé la détermination des manifestants. "Nous voyons qu'un pacte a été scellé entre la macronie, la droite et l'extrême droite", a pesté devant la presse parisienne la députée LFI Aurélie Trouvé, alors que fusaient dans la foule des "Macron démission".

"Personne n'est dupe"

Et si M. Barnier a indiqué vendredi soir être prêt à travailler avec la gauche, "personne n'est dupe", a ajouté Mme Trouvé, qui n'a guère apprécié le discours de fermeté sur l'immigration du pensionnaire de Matignon, jugeant qu'il répétait "ce que l'extrême droite a toujours dit".

L'initiative, lancée fin août par deux syndicats d'étudiants et de lycéens puis reprise en main par LFI, s'inscrit dans une stratégie de contestation plus large des Insoumis qui ont déposé également à l'Assemblée une procédure de destitution du président.

Mais les troupes mélenchonistes peinent à faire le plein de soutien à gauche: comme les grandes centrales syndicales, le PS n'a pas relayé l'appel à manifester samedi ; et seuls six élus écologistes et trois ultramarins ont paraphé, en plus des députés LFI, la proposition de destitution.

Un gouvernement "fragile"?

Mais la pression n'est pas venue que de la gauche samedi. Le président du Rassemblement national Jordan Bardella, en déplacement à la foire de Chalons-en-Champagne, a exigé de M. Barnier que "les sujets du Rassemblement national" soient pris en compte par un futur gouvernement étiqueté comme "fragile".

Si le RN a jusque-là fait savoir qu'il jugerait M. Barnier "sur pièces", et n'entendait pas tenter de le renverser à l'Assemblée nationale avant de connaître le contenu de son programme, le ton s'est durci, le parti à la flamme capitalisant sur son contingent de 126 députés (142 avec les alliés d'Eric Ciotti). "Nous aurons sans doute un rôle d'arbitre dans les prochains mois et à compter d'aujourd'hui", a rappelé le chef du RN.

"Je crois qu'à compter de ce jour, M. Barnier est un Premier ministre sous surveillance (...) d'un parti politique qui est désormais incontournable dans le jeu parlementaire", a-t-il ajouté. "Moi, je suis sous la surveillance de tous les Français", a rétorqué M. Barnier en marge de son premier déplacement en tant que chef du gouvernement, à l'hôpital Necker à Paris.

A l'adresse de la gauche, il a récusé les mots de "coup de force, qu'il n'y a pas lieu de prononcer"." "On n'est pas dans cet état d'esprit là: l'esprit, c'est de rassembler autour d'un projet d'action gouvernementale", a-t-il encore plaidé, faisant valoir que la situation financière du pays était "grave".

Le Premier ministre a également poursuivi samedi ses consultations à Matignon où il a échangé samedi matin avec sa prédécesseure Elisabeth Borne, saluant chez M. Barnier un homme "méthodique, solide, expérimenté".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

En quête d'armes, Zelensky s'assure le soutien de Meloni

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Laisser tomber l'Ukraine "n'apportera pas la paix, mais le chaos", a averti samedi à Cernobbio (I) la Première ministre italienne Giorgia Meloni. (© KEYSTONE/AP/Luca Bruno)

La Première ministre italienne Giorgia Meloni a assuré samedi l'Ukraine de son soutien sans faille lors d'une rencontre à Cernobbio avec le président Volodymyr Zelensky. Celui-ci réclame davantage d'armes à un moment où Moscou avance sur le front est.

Cette rencontre a eu lieu en marge du forum économique The European House - Ambrosetti qui a débuté vendredi sur les rives du lac de Côme, auquel a participé également le Premier ministre hongrois Viktor Orban.

"Nous ne devons pas baisser les bras!", a lancé Mme Meloni devant le parterre du forum économique, sorte de mini-Davos, s'adressant ainsi aux alliés de Kiev mais aussi à une opinion publique qui est, selon elle, "légitimement inquiète de la guerre".

S'ils réaffirment régulièrement leur forte solidarité, de nombreux gouvernements sont confrontés à des opinions publiques divisées alors que la guerre s'enlise.

Giorgia Meloni a averti que laisser tomber l'Ukraine "n'apportera pas la paix, mais le chaos" et des conséquences économiques "plus graves que ce qu'il en coûte aujourd'hui pour soutenir l'Ukraine".

"Il ne faut pas tomber dans le piège de la propagande russe" en croyant que le sort de l'Ukraine était scellé, a-t-elle averti.

Aider l'Ukraine à se défendre contre son voisin puissant a créé les conditions d'une "impasse" dans la guerre permettant des pourparlers de paix, a-t-elle fait valoir.

Lors de la rencontre avec M. Zelensky, Giorgia Meloni a mis l'accent sur "le caractère central du soutien à l'Ukraine dans l'agenda de la présidence italienne du G7 et l'engagement continu en faveur de la défense légitime de l'Ukraine et d'une paix juste et durable", a indiqué la présidence du Conseil italien.

"Paix juste"

"Je remercie Giorgia et le peuple italien pour leur soutien et leurs efforts conjoints en vue de rétablir une paix juste", a écrit le dirigeant ukrainien sur X à l'issue de l'entretien, postant une vidéo de leur rencontre.

Après une visite en Allemagne, où il a participé à la réunion des soutiens internationaux de Kiev et a rencontré le chancelier Olaf Scholz, M. Zelensky est arrivé vendredi soir à Cernobbio pour plaider sa cause en Italie.

Kiev réclame à ses alliés la levée des restrictions pour lui permettre de frapper en profondeur sur le sol russe des cibles militaires jugées "légitimes", comme des bases aériennes d'où décollent les avions bombardant l'Ukraine.

L'Italie soutient les sanctions contre Moscou et fournit des armes à Kiev, mais est cependant opposée, à l'instar de la Hongrie, à leur usage en dehors du territoire ukrainien, à rebours de la plupart des pays européens.

S'adressant aux entrepreneurs réunis à Cernobbio, M. Zelensky avait cependant assuré vendredi que "l'Italie fait tout ce qu'elle peut pour parvenir à la paix, nous ne lui demandons rien de plus que ce qu'elle fait déjà".

La rencontre de Giorgia Meloni avec M. Zelensky visait à rassurer l'Ukraine sur le soutien continu de l'Italie au moment où l'un des partenaires de sa coalition de droite et d'extrême droite, Matteo Salvini, est farouchement opposé à toute incursion de Kiev en territoire russe.

M. Zelensky a martelé vendredi qu'en aucun cas ces armes ne seraient utilisées pour frapper les civils ou les cibles non militaires, même si "ce sont nos ennemis, parce qu'ils soutiennent la politique de Poutine".

Sur la base aérienne américaine de Ramstein en Allemagne, M. Zelensky avait réitéré vendredi sa demande de pouvoir utiliser les armes à longue portée fournies par ses partenaires "non seulement sur le territoire occupé de l'Ukraine, mais aussi sur le territoire russe".

Pas de cessez-le-feu

Viktor Orban, opposé à l'aide occidentale à l'Ukraine et proche du Kremlin, avait indiqué vendredi qu'il s'entretiendrait "bien sûr" avec le président ukrainien à Cernobbio si l'occasion se présentait, mais finalement aucune rencontre n'a eu lieu.

Lors de leur dernier face-à-face à Kiev début juillet, M. Orban avait appelé M. Zelensky à envisager un "cessez-le-feu rapidement".

Le Hongrois a réitéré ses appels à un cessez-le-feu vendredi, aussitôt rejetés par M. Zelensky. "Beaucoup de gens parlent de cessez-le-feu en ce moment" mais le président russe Vladimir Poutine n'a jamais tenu ses engagements passés de faire taire les armes. A chaque fois, "ils ont recommencé à nous tuer sur la ligne de contact", a-t-il dit.

A la réunion des soutiens internationaux de Kiev en Allemagne, Volodymyr Zelensky a réclamé au contraire à ses alliés "plus d'armes" pour repousser les forces russes, "en particulier dans la région de Donetsk", dans l'est de Ukraine.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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