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Politique

Crédit accordé pour le Centre sécuritaire de la gare de Lausanne

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Le chantier du bâtiment qui abritera le Centre de compétences sécuritaire a démarré sous la gare de Lausanne (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Le Grand Conseil vaudois a accepté mardi d'octroyer un crédit de 4,1 millions de francs pour la mise en place d'un Centre de compétences sécuritaire (CCS) en gare de Lausanne. Des réticences se sont fait entendre à gauche de l'hémicycle quant au risque de détentions abusives dans ces locaux.

Le futur bâtiment nommé "Les Epinettes" est actuellement en cours de construction au sud-ouest de la gare. Il permettra de regrouper sous un même toit la police cantonale vaudoise (PolCant), la police des transports (STP) et l'Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières (OFDF), a expliqué le député UDC Fabrice Tanner au nom de la majorité de la commission.

Pour ce faire, deux étages seront partiellement loués aux CFF, propriétaires du site. Prévus pour l'automne 2026, les locaux abriteront des surfaces administratives. Y seront également installées une cellule de rétention équipée d'une couchette et d'un WC ainsi que huit salles de garde à vue, (contre deux cellules et trois locaux de garde à vue actuellement).

Collaboration favorisée

Les locaux actuels n'ont pas évolué depuis des décennies et la Polcant a besoin d'une zone à partir de laquelle elle peut se déployer, tant pour les activités courantes que pour les manifestations, a souligné l'UDC.

Le projet permet de conserver un point d'appui sur place, la grande circulation de personnes et les activités commerciales sur le site demandant un travail policier important. La création d'un espace mutuel entre les différents partenaires sécuritaires est pertinente et elle favorise la collaboration.

Le projet ne risque pas de prendre du retard, malgré celui pris par les travaux de transformation de la gare. Le coût est estimé à 11,5 millions de francs, dont 4,1 millions à la charge du canton, a précisé M. Tanner.

Craintes pour les conditions de détention

Pas convaincue, une minorité des députés a demandé de retravailler le projet. Elle craint notamment que les conditions de détention ne soient pas acceptables pour les personnes interpellées, a relevé Hadrien Buclin (Ensemble à gauche et POP).

Le conseiller d'Etat Vassilis Venizelos s'est engagé à ce que les gardes durent tout au plus quelques heures. Mais la tendance ces dernières années est d'utiliser des locaux de police pour des périodes de détention prolongée, ce en raison de la forte surcharge des établissements de détention, a-t-il rappelé.

Différents mouvements s'en inquiètent. En 2022 déjà, le collectif "Droit de rester" dénonçait un "projet dangereux et inhumain", visant la création d'un "centre de sécurité géant", a-t-il rappelé. Un groupe de membres du collectif "Gare à toi" a d'ailleurs demandé aux députés de refuser ce crédit mardi matin devant le Grand Conseil.

Conception minérale

Sur le plan environnemental, la minorité estime que le bâtiment n'est pas en phase avec les objectifs de réduction de CO2 affichés par les autorités cantonales. Hadrien Buclin a cité entre autres un parking enterré sur quatre étages, des nuisances routières et sonores dans un quartier à forte densité d'habitants, ainsi qu'un nombre important de façades borgnes.

"En matière de végétalisation, on n'a pas appris beaucoup de Plateforme 10", a commenté le Vert Pierre Zwahlen regrettant "une conception entièrement minérale". Laure Jaton (PS) a, elle, émis des réserves sur l'absence d'aménagements extérieurs. La Vert'libérale Graziella Schaller a regretté un projet nébuleux, notamment sur le plan de sa situation géographique.

Favorable au CCS, la droite de l'hémicycle a estimé au contraire qu'il s'agissait d'un regroupement indispensable et que le projet répondait à un "besoin croissant", selon les termes de l'UDC Cédric Weissert.

Pas de détention

"Tout ce qui se fera là-bas se fait déjà, mais de façon regroupée", a précisé la conseillère d'Etat Isabelle Moret. Dans ces locaux, pas de cuisine, ni d'infirmerie. Il n'y aura pas de détention, mais de la garde à vue. La zone carcérale de la police cantonale reste à la Blécherette, a-t-elle assuré.

Au vote, une bonne majorité s'est prononcée en faveur de ce crédit. Le deuxième débat a été refusé mardi et aura lieu ultérieurement.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

L'occupation d'Unimail par les étudiants propalestiniens continue

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Archives (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

L'occupation du hall d'UniMail par des membres de la Coordination étudiante pour la Palestine (CEP) de l'Université de Genève (UNIGE) se poursuit jeudi. Les étudiants propalestiniens demandent la suspension immédiate des collaborations de l'UNIGE avec les universités israéliennes.

"Le silence du rectorat est révoltant", a déclaré un membre de la CEP jeudi lors de l'assemblée générale du collectif. Les étudiants qui ont passé la nuit dans le bâtiment ont constaté des intimidations de la part de la police.

Débutée mercredi, cette occupation intervient un an après une première mobilisation qui avait duré une semaine. Des canapés et des tables ont été installés dans le hall d'UniMail. Des drapeaux et des banderoles, dont une porte le slogan controversé "From the river to the sea, Palestine will be free", ont été déployés. Un autre panneau fustige l'institution: "UNIGE: Complice!"

"La liberté d'expression est essentielle et doit être respectée mais les règles de l'institution aussi", a indiqué jeudi le porte-parole de l'UNIGE Marco Cattaneo. Le rectorat a demandé mercredi soir à la police d'intervenir suite au refus du collectif de normaliser la manifestation. Le calendrier appartient aux forces de l'ordre, selon le porte-parole.

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Genève

[ITW] Antonio Hodgers: "Le seigneur des anneaux est une allégorie du pouvoir"

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Archives (KEYSTONE/Martial Trezzini)

Le conseiller d’État Antonio Hodgers a annoncé sa démission après 12 ans de service dans le gouvernement genevois. Celui qui a commencé sa carrière politique à 21 ans se retire avec le sentiment du devoir accompli. Mais ce départ, bien que planifié depuis plusieurs mois, n'est pas simplement une décision professionnelle: c'est aussi un choix profondément personnel. Solène Revillard l'a rencontré juste après son annonce choc.

 

"Je crois qu'en politique, soit on est à 100%, soit il vaut mieux arrêter. Comme en sport", explique-t-il avec simplicité. Pour lui, la politique, c'est d'abord une question de passion et d'engagement. Aujourd’hui, après avoir conduit de grands projets sur le climat, l'énergie et l'arborisation, il ressent qu'il a accompli l’essentiel de ce qu’il voulait faire pour Genève. "Les grandes réformes sont faites. Et rester juste pour rester, ça n'a pas de sens pour moi", confie-t-il.

Un parcours atypique

Arrivé à Genève en 1981 comme réfugié politique, Antonio Hodgers a vécu les premiers mois de son existence en Suisse dans une précarité totale. "Je suis arrivé sans rien, je ne parlais même pas français", se souvient-il. Aujourd’hui, il évoque Genève non pas comme une simple ville, mais comme un lieu de renaissance: "Genève m’a tout donné. Un toit, une école, des opportunités. C'est cette ville qui m’a permis de grandir, de me réaliser", explique-t-il.

Cette ville, il a souhaité la servir en la modernisant et en la réformant. Ses principales réalisations, comme la loi sur l’énergie ou la refonte de la loi sur l’eau, ont marqué la politique genevoise, laissons à chacun et chacune de juger de quelle manière. Mais derrière ces réformes se cache la solitude de celui qui porte des responsabilités lourdes. "Le pouvoir isole", confie-t-il. Antonio Hodgers ose un parallèle littéraire: Le Seigneur des Anneaux de J.R.R. Tolkien.

"C'est une allégorie du pouvoir. Et on voit bien que Frodon porte le fardeau, l'anneau du pouvoir. Il est seul, il est de plus en plus seul, même de son entourage. Tolkien, il a écrit quelque chose d'extrêmement juste sur comment le pouvoir isole.", explique-t-il. "Bon, rassurez-vous, je n'ai pas d'anneau maléfique, juste l'anneau de marié avec mon épouse. C'est déjà pas mal", ajoute-t-il en souriant.

Un futur sans la scène politique?

Aujourd'hui, la question est de savoir ce qu’il va faire après. "Je ne me vois pas retraité", répond l'homme de 49 ans avec conviction. Mais ce futur reste flou. "Ça, on ne sait pas encore. Je ne vais pas me présenter à d'autres postes politiques, la vie est encore longue, mais je ne vais pas me présenter pour aller à Berne. Ça fait longtemps que je suis élu. Je crois que j'ai donné en la matière. Je m'intéresse toujours à la politique, je m'intéresse toujours au projet. Il y a mille manières d'être citoyen dans cette République"

Quant à la succession, Hodgers n’entend pas se mêler de l’élection de son successeur. "Ce serait institutionnellement incorrect", explique-t-il. Il laisse cependant un message fort concernant l'écologie. "il y a eu des critiques, j'entends. Mais quand même, l'écologie, c'est ce qu'on laisse à nos enfants et n'avoir aucun représentant des verts dans un gouvernement, je trouve que ce sera un signal totalement catastrophique pour les générations futures", martèle-t-il. Une position qui réaffirme ses convictions profondes.

Si son départ marque la fin d'une époque, Antonio Hodgers reste convaincu que le système politique genevois doit se renouveler. "Je trouve plus respectueux au bout d'un moment de laisser la place aux jeunes"

Entretien: Solène Revillard
Avec IA

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Genève

Antonio Hodgers démissionne: “J'ai fait mon temps”

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Archives (KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi)

Le conseiller d'État genevois Antonio Hodgers a annoncé sa démission du Conseil D'état genevois. Cette annonce marque la fin de 12 années de service au sein du gouvernement cantonal, dans lequel il va continuer de diriger le Département du territoire jusqu'à son départ.

Lors d'une conférence de presse, Antonio Hodgers reconnait que cette décision a été prise il y a des mois. Elle intervient alors que les principaux dossiers du DT ont pu aboutir ou sont en voie de l'être et n'est aucunement liée à des raisons de santé ou politiques.  "Je suis arrivé à la fin d'un cycle de mon engagement politique. Je me réjouis qu'il corresponde à l'aboutissement d'importants dossiers pour le canton de Genève. (...) En matière de politique d'aménagement et d'environnement, il y aura toujours un combat ou une réforme à mener. Malgré tout, j'ai fait mon temps et rester pour rester ne serait pas sain" a précisé le conseiller d'Etat.

Partir à mi-mandat va permettre de laisser du temps à son successeur ou successrice de pouvoir établir des dossiers importants, notamment pour le Grand Genève car selon Antonio Hodgers "on est en dessous de ce qu'on pourrait faire", il faut "une nouvelle dynamique régionale et que les autorités françaises s'alignent". Il relève que "cela me paraît indispensable d'avoir un vert au gouvernement."

Antonio Hodgers relève que "Ces douze années ont été humainement et politiquement d'une rare intensité. Je suis extrêmement reconnaissant à la population genevoise de m'avoir accordé sa confiance à trois reprises."

"La politique isole. La charge mentale est permanente", a commenté l'écologiste, qui souhaite pouvoir donner plus d'attention à sa famille et ses amis. Très ému, Antonio Hodgers a déclaré avoir "un énorme sentiment de reconnaissance" à l'égard de Genève, canton qui l'a accueilli comme requérant d'asile en 1981, alors qu'il ne parlait pas français, et où il s'est naturalisé en 1990.

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Politique

La Ville de Morges adopte une nouvelle politique sportive

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La Ville de Morges a révisé et renforcé sa politique sportive à l'horizon 2040 (archives). (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

La Ville de Morges a présenté mardi sa nouvelle politique sportive. Elle intègre désormais l'activité physique au sens large, tout en étant plus inclusive, transversale et durable. La Ville ambitionne de créer un environnement dynamique en facilitant l'accès à la pratique pour tous, en développant des partenariats stratégiques et en dynamisant ses infrastructures.

"A travers sa nouvelle politique de l’activité physique et du sport, la Ville de Morges s’engage à promouvoir le bien-être, la santé et l’épanouissement de la population dans son ensemble. Dans une société où la sédentarité est devenue un enjeu de santé publique, cette démarche vise à faire de Morges une ville propice au mouvement", écrit la Ville mardi dans un communiqué.

Son plan directeur Horizon 2040 s'articule autour de six objectifs stratégiques: accessibilité à la pratique, encouragement du mouvement dans l'espace public, développement et rénovation des infrastructures sportives, soutien au milieu associatif, développement de partenariats et rayonnement de la ville de Morges.

De ce plan directeur découle un plan d'actions pour 2025-2030, avec des mesures concrètes, telles que l'intention de construire une piscine couverte sur le site de Prairie-Nord, l'ajout de nouvelles salles omnisport dans les complexes scolaires, l'animation d'infrastructures en libre accès ou encore la révision des règlements de subventionnement.

Création d'un nouveau poste

En parallèle de la révision de sa politique sportive, et afin de renforcer le lien entre activité physique et santé, la Ville de Morges a conclu un partenariat avec l'Ensemble Hospitalier de la Côte (EHC), indique-t-elle aussi. "Cette collaboration vise à dépasser le simple parcours de soins pour mettre en place un véritable parcours de santé, intégrant la promotion de l'activité physique comme un levier essentiel de bien-être et de prévention".

"Première au niveau communal, ce partenariat permettra de développer des actions conjointes pour sensibiliser la population aux bienfaits du mouvement, structurer une offre adaptée aux besoins de toute la population et favoriser l'émergence de projets innovants", ajoute-t-elle.

Afin de mettre en oeuvre les actions définies et atteindre les objectifs fixés, la Municipalité a décidé de soumettre au Conseil communal la création d'un poste de chargé de projet Activités physiques et sport populaire.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Politique

🔴 En direct - Qui pour succéder à Viola Amherd?

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Viola Amherd à Berne le 15 janvier 2025. (KEYSTONE/Peter Klaunzer)

Au cours des 30 dernières années, aucun ministre de la défense n'est resté en fonction aussi longtemps que Viola Amherd. Après l'annonce surprise de sa démission en janvier, Radio Lac vous propose de suivre cette succession en direct.

Avec Keystone-ATS

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