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Emissions

Les paysans défendent leurs prestations

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L'agriculture fournit également des prestations d'intérêt public non rémunérées à la collectivité, comme l'entretien du paysage, a rappelé l'Union suisse des paysans lors de sa conférence annuelle (archives). (©KEYSTONE/MARCEL BIERI)

L'agriculture suisse vaut plus qu'il n'y paraît à première vue, selon l'Union suisse des paysans. A l'occasion de sa conférence de presse annuelle jeudi, elle s'est défendue contre de récentes critiques et a rappelé son utilité d'intérêt public et sa valeur réelle.

Au vu de sa part inférieure à 1% au produit intérieur brut (PIB), l’agriculture semble être de moindre importance pour l’économie. Ce chiffre ne correspond toutefois pas à la valeur réelle du secteur primaire indigène, a expliqué l’Union suisse des paysans (USP) jeudi à Hergiswil bei Willisau (LU), présentant à l'occasion son nouveau rapport de fond intitulé "L'importance de l'agriculture dans l'économie".

Répartition inégale

Les grands créateurs de richesse ayant leur siège en zone urbaine, comme l'industrie pharmaceutique, les banques ou les assurances, occultent l’existence des régions à fort caractère rural, dont la prospérité dépend en grande partie de l’agriculture et des secteurs de la branche alimentaire, relève l'USP.

Cela tient aux coûts élevés engendrés par le secteur agricole. Près de l’ensemble des 6,3 milliards de francs que dépense chaque année l’agriculture atterrissent dans les activités locales: commerce de machines agricoles, charpenterie, construction d’étables et services vétérinaires, pour n'en citer que quelques-unes.

Néanmoins, l’agriculture produit également chaque année des matières premières et des denrées alimentaires d’une valeur de quelque 10 milliards de francs. Avec les transformateurs et les commerçants, il en résulte un marché total de presque 60 milliards de francs.

À l’échelle nationale, les 300'000 postes que compte la branche représentent 8% de tous les emplois, selon l'étude présentée par l'USP. Dans un quart des communes suisses, ce chiffre monte même à 25% des emplois.

Une plus-value non rémunérée

L'agriculture fournit également diverses prestations d'intérêt public à la collectivité, rappelle Jacques Bourgeois, le président de l'USP et conseiller national (PLR/FR). Elle joue un rôle essentiel dans l'entretien du paysage, l'encouragement de la biodiversité, la sécurité de l’approvisionnement ou le maintien d’activités dans les régions rurales.

Ses prestations ont "une valeur, même si elles n’ont pas de prix officiel", souligne M. Bourgeois. Il estime que pour l'entretien du paysage "rien que la fauche des 1,5 million d’hectares de terres agricoles coûterait quelque 6,2 milliards de francs par an" si d'autres que les agriculteurs devaient s'en occuper.

Etant donné que personne n’est prêt à payer pour ces biens, la politique doit veiller, par des mesures incitatives correspondantes, à ce que ces biens soient produits dans les quantités demandées par la société. C’est sur ce point que se fondent la politique agricole et le système des paiements directs, explique l'USP.

Volée de bois vert à Avenir Suisse

En septembre dernier, le groupe de réflexion Avenir Suisse avait proposé de réduire les coûts économiques liés à l'agriculture de 14,4 milliards de francs. Le "think tank" proposait notamment de réduire la protection douanière sur les biens agricoles, l'abolition des subventions préservant les structures ou encore une réforme de l'indemnisation des prestations d'intérêt général. L'USP avait vertement réagi, qualifiant les idées d'Avenir Suisse d'absurdes et insensées.

Un mois après, en octobre, economiesuisse annonçait à son tour des idées pour réformer la politique agricole 2022, visant notamment les paiements directs aux paysans. L'UPS avait réservé un meilleur accueil à cette étude, mais avait souligné qu'elle n'était pas d'accord avec une part importante des mesures proposées.

 

Source: ATS

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Expositions et spectacles

Un musée romand fait (re)découvrir 300 oeuvres en ligne

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Une personne observe l'oeuvre "Mere et enfant, 1914" du peintre Suisse Ferdinand Hodler, désormais aussi en ligne (Archives) (KEYSTONE/Laurent Gillieron)

Quelque 300 oeuvres du Musée Jenisch de Vevey (VD) sont désormais accessibles en ligne via une plateforme. L'institution, qui conserve pas moins de 40'000 estampes, 11'000 dessins et 1600 peintures, compte ainsi valoriser la richesse de ses collections.

 

"Ce travail répond à une volonté d'offrir au public une expérience de proximité avec les oeuvres emblématiques du musée, qu'elles soient exposées ou conservées dans les réserves", fait savoir l'institution dans un communiqué. Ces pages du site internet sont appelées à devenir une "nouvelle vitrine" du musée.

Pour des raisons de conservation, les oeuvres sur papier ne peuvent pas être exposées plus de trois mois tous les trois ans. La mise en ligne des "trésors des réserves" était donc "primordiale", estiment les responsables.

Outre une image de l'oeuvre en haute définition, la plateforme donne les informations essentielles relatives à l'oeuvre, parfois accompagnées d'un commentaire. Le projet de mise en ligne des collections du Musée Jenisch est soutenu par l'Office fédéral de la culture. La base de données sera enrichie au fil des années.

Avec Keystone-ATS

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Environnement

Du maïs pour lutter contre l'arsenic dans les sols

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Quelques épis de maïs (Pexels, Livier Garcia)

Le maïs est capable de se défendre contre l'arsenic, une substance toxique. Ses racines libèrent une sorte d'antidote dans le sol, comme le montrent des chercheurs suisses dans la revue américaine PNAS. Ainsi, la plante absorbe non seulement moins d'arsenic, mais détoxifie également le sol.

 

Cette découverte pourrait permettre de cultiver des plants de maïs qui absorbent particulièrement peu d'arsenic, a indiqué mardi l'Université de Bâle dans un communiqué.

L'arsenic est un semi-métal toxique. Une trop forte exposition est cancérigène et peut entraîner des troubles neurologiques. La substance est naturellement présente dans de nombreux sols et eaux. D'autres sont pollués par l'exploitation minière ou l'agriculture, qui utilisait autrefois l'arsenic comme insecticide.

Des pays comme le Bangladesh, le Vietnam et la Chine sont particulièrement touchés. Mais il existe également en Suisse quelques points chauds où l'arsenic est naturellement présent en concentrations supérieures à la moyenne, par exemple dans les sols de Liesberg (BL).

Par les racines

Les plantes confondent l'arsenic avec le phosphore, un nutriment important. Comme les deux substances se comportent chimiquement de manière similaire, l'arsenic est absorbé par les canaux de transport du phosphore via les racines.

Dans leur étude, les scientifiques emmenés par Klaus Schläppi, de l'Université de Bâle, et Matthias Erb, de l'Université de Berne, montrent que le maïs se défend contre l'arsenic grâce à des benzoxazinoïdes. Les plants libèrent cette substance dans le sol par leurs racines.

"Des indices laissaient penser que le maïs absorbait moins d'arsenic que d'autres espèces végétales", indique Klaus Schläppi, cité dans le communiqué. Pour découvrir pourquoi, les scientifiques ont planté des variétés de maïs sauvages et des plants de maïs présentant un défaut génétique empêchant la production de benzoxazinoïdes sur des sols contenant ou non de l'arsenic.

L'antidote tient longtemps

Il s'est avéré que le maïs de type sauvage poussait nettement mieux sur les sols contenant de l'arsenic que le maïs qui ne sécrétait pas l'antidote. De plus, l'effet protecteur de l'antidote libéré par les plantes de maïs a duré longtemps: même une deuxième génération de maïs a profité de l'antidote libéré par la première.

Selon les auteurs, le fonctionnement exact de ce mécanisme de défense n'est pas encore entièrement élucidé. Ils supposent que les benzoxazinoïdes transforment l'arsenic toxique de telle sorte qu'il ne puisse plus être absorbé par les racines.

Avec Keystone-ATS

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Il suffit de demander

Les restos d’Edouard:Le comptoir du boulevard

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Le boulevard Georges Favon rime avec bon! Edouard Amoiel nous emmène au comptoir du boulevard ,un régal sur place ou à l’emporter.

Entrons dans l’arcade et installons nous au comptoir ou dans la petite salle à l'abri des regards… Une terrasse est prévue pour les beaux jours. Trois jeunes gens sont à l’origine de la création du lieu,Charlotte de Benedetti, Charlotte Hennessy et Romain Bortolotti,un trio pas comme les autres qui a su aller au bout de son imagination et de ses envies,le tout enrobé d’une volonté et d’un dynamisme à toute épreuve.

Qu’est-ce qu’on mange?

Il y a les Tramezzini ,de petits sandwichs de pain de mie coupés en triangle garnis par exemple, de mortadelle et champignons ou de caponata (une ratatouille en version transalpine).On se laisse tenter par les carottes rôties et confites relevées d’une touche

de harissa, des fregolas sardes aux herbes (vous savez ces petites pâtes élaborées en mélangeant de la semoule de blé dur et de l’eau) et par les choux-fleurs relevés d’un pesto à l’ail des ours.

Et les sandwichs?

Ils sont élaborés avec du pain de la boulangerie des grottes. Simple mais efficace, le jambon beurre. Bonne mâche, pain croustillant, bon jambon et une généreuse dose de beurre. Le sandwich œuf mayo est déjà un classique ,et n’oublions pas le pan bagnat à déguster au bord du lac….Nous terminerons pas le tiramisu maison qui est à se damner. Au comptoir du boulevard vos papilles seront à la fête!!

Retrouvez les restos d’Edouard chaque Jeudi 11h20 dans l’émission il suffit de demander et recevez la newsletter d’Edouard Amoiel https://amoiel.ch/

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la journée finit bien

Journée mondiale du livre: Que lit-on à 20 ans?

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Archives (KEYSTONE/Laurent Gillieron)

Par Viviane Bisson, stagiaire

Depuis plusieurs années, de plus en plus de personnes s’interrogent sur la pratique de lecture des jeunes. Étant moi-même âgée de 20 ans, je peux vous assurer qu’au Québec, la littérature est encore très présente chez les 18 à 25 ans.

Certes, nous ne lisons pas les mêmes livres que les générations passées. Lorsque je regarde ce qui intéresse ma mère, surtout les livres de suspense, ce ne sera pas nécessairement mes premiers choix. Personnellement, je préfère les livres où je peux me mettre à la place des personnages et où je comprends leurs réalités. Lorsque je regarde ce que mes amies lisent également, je me rends compte que ce goût est assez populaire auprès de tous. Contrairement aux livres de fantaisie comme Harry Potter qui reste excessivement en vogue, mais qui a un public cible plus restreint. J’ai l’impression que nous sommes une génération plus ouverte d’esprit, nous aimons dédramatiser les tabous passés. Des sujets crus par exemple la dépression ou les agressions vont nous intriguer et nous intéresser, pour la grande majorité.

Développement personnel

Un autre style littéraire que nous retrouvons de plus en plus dans les étagères de librairie, ce sont les livres de développement personnel, et ce depuis la pandémie. Encore une fois, ce sont des sujets du quotidien qui sont abordés. Les lecteurs de ce type de livre vont utiliser ça pour faire une véritable introspection. Ça leur permet d’être sur la bonne voie pour reprendre confiance en soi ou s’épanouir dans une carrière ou sentimentale.

Ce virage nous pouvons le voir dans divers médias, comme les réseaux sociaux. De plus en plus de podcasts parlent de développement personnel. Ce qui est intéressant, car la vision d’une personne va nous apporter une réflexion profonde, qu’on soit d’accord ou pas avec le discours initial. Il y a une certaine tendance à devenir la meilleure version de soi-même qui se développe dans notre société, et ce de manière positive et négative.

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la journée finit bien

Le jour de la Terre repense notre relation au plastique, aussi à Genève

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© Manon Voland

Ce 22 avril, c'est le jour de la Terre. L'occasion de repenser notre relation au plastique via vos messages.

Vendredi, le Grand Prix du Salon international des inventions de Genève a été décerné à une biologiste omanaise pour un processus qui permet de dégrader les microplastiques présents dans les écosystèmes aquatiques. Cette solution innovante combine biologie et nanotechnologie.

 

Le processus développé par Sumaiya Al Siyabi répond à l’une des principales sources de pollution sur terre, inique vendredi le Salon dans un communiqué. Près de 460 millions de tonnes de plastique sont produites annuellement, dont une part importante termine dans les eaux où elles s’altèrent et deviennent des microplastiques.

La solution présentée par la biologiste d’Oman combine des tapis microbiens et des nanomatériaux, dont l’action conjuguée à la lumière permet de dissoudre, en quelques heures, les microplastiques. Le processus concourt ainsi à rendre l’eau propre et vivable pour la faune, relèvent les organisateurs.

Respectueuse de l’environnement, efficace, économique et surtout applicable à grande échelle, cette invention a convaincu les membres du jury. En effet, Sumaiya Al Siyabi a déjà prévu de l’adapter à des boules qui flotteraient au-dessus des microplastiques pour les capturer et les éliminer.

De multiples prix

Parmi les autres prix distribués, figure le prix du public qui récompense une invention appelée FREE2GO, soit un coffre-fort de plage 3 en 1. Cet objet sert de coffre-fort, mais aussi de pied de parasol et de table d'appoint. De quoi laisser ses affaires sur la plage sans surveillance et sans risque.

Il y a aussi un cathéter à ballonnet à micro-aiguilles, un lidar quantique optique à détection mutiparamétrique atmosphérique ou encore une technologie de récupération du phosphore des eaux usées municipales en vue de l'utilisation du phosphate de fer dans les batteries. Soit une trentaine de prix au total.

Pour cette 49e édition du Salon international des inventions, qui se termine dimanche, plus d'un millier d'inventions dans différents domaines sont exposées. Ouverte au grand public, la manifestation permet aux professionnels d'obtenir des licences, d'acheter des brevets ou de conclure des contrats de fabrication.

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