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Suisse

Les grandes entreprises tenues de rapporter sur la durabilité

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Environ 400 entreprises sont concernées par la publication de ce rapport de durabilité, selon les calculs de l'OFJ. (AP Photo/Martin Meissner) (© KEYSTONE/AP/MARTIN MEISSNER)

Une nouveauté vient étoffer l'élaboration des rapports annuels en Suisse. Quelque 400 entreprises doivent désormais rendre compte de leurs activités en termes de durabilité, une obligation liée au contre-projet de l'initiative pour des multinationales responsables.

Cette contrainte concerne les sociétés dont le chiffre d'affaires annuel atteint au moins 40 millions de francs et qui emploient 500 personnes, ainsi que les établissements financiers disposant d'un minimum de 20 millions au bilan. Ces sociétés devront donc produire un rapport "non financier" - plus communément appelé rapport de durabilité - en plus de leur traditionnelle copie annuelle dévolue notamment au compte de résultat et à l'état du bilan au terme de l'exercice.

L'initiative pour des multinationales responsables a été refusée dans les urnes en novembre 2020, échouant à obtenir la double majorité du peuple et des cantons, malgré un soutien de la population (50,7% de oui). Le contre-projet indirect élaboré par le Parlement est entré en vigueur le 1er janvier 2022 assorti d'une période transitoire d'une année. "Les nouvelles obligations s'appliquent à partir de l'exercice 2023", explique à AWP Ingrid Ryser, cheffe de l'information à l'Office fédéral de la justice (OFJ).

Environ 400 entreprises sont concernées par la publication de ce rapport de durabilité, selon les calculs de l'OFJ.

Les prescriptions contenues dans le contre-projet s'inspirent de la réglementation européenne en vigueur. "De nombreuses entreprises ont déjà mis en place ces dispositions", note Erich Herzog, membre de la direction d'Economiesuisse. La mise en oeuvre de ces règles est très coûteuse. "Il faut du personnel et se faire conseiller à l'externe."

Un durcissement déjà annoncé

Le Conseil fédéral souhaite élargir le seuil d'application aux sociétés dès 250 collaborateurs. Les rapports non financiers devront également être certifiés par un organe de révision externe. Cette mini-réforme doit faire l'objet d'un projet dont l'adoption est attendue en milieu d'année.

Les rapports non financiers gagneront également en volume dans un avenir proche. A partir de l'année prochaine, les grandes entreprises devront se référer à la norme "Task force on climate-related financial disclosure" (TCFD) pour détailler leurs activités liées à la durabilité. Cela permettra à toutes les sociétés assujetties de rendre compte de manière uniforme de leur gestion des risques climatiques.

En serrant ainsi la vis, la Suisse suit la tendance mondiale. La Commission européenne a récemment introduit une nouvelle directive sur les rapports de durabilité, la "Corporate sustainability reporting directive" ou CSRD.

Dans un premier temps, seuls les grands groupes devront se conformer à cette nouvelle réglementation de l'Union européenne (UE), qui sera étendue aux entreprises plus modestes dans les années à venir. "L'UE va nettement plus loin qu'auparavant", souligne M. Herzog d'Economiesuisse, qui se montre critique face à des dispositions entraînant un surcroît de travail.

La double matérialité constitue l'un des aspects les plus novateurs du rapport de durabilité. Les sociétés sont tenues d'expliquer comment elles influent sur le changement climatique, mais aussi comment le changement climatique se répercute sur l'entreprise.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Politique

Plus de 50 rencontres bilatérales pour le Conseil fédéral au WEF

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Au terme d'une semaine bien chargée, Guy Parmelin a présidé vendredi une réunion informelle de l'OMC à Davos. (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Les membres du Conseil fédéral n'ont pas chômé cette année à Davos (GR), avec plus d'une cinquantaine d'entretiens bilatéraux. Alors que la présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter a reçu les dirigeants de haut rang, Guy Parmelin a été le plus occupé.

Le ministre de l'économie a eu plus de vingt rencontres bilatérales au Forum économique mondial (WEF). Des discussions centrées notamment sur le commerce. M. Parmelin a ainsi signé deux accords de libre-échange entre l'Association européenne de libre-échange (AELE) et le Kosovo d'une part, la Thaïlande d'autre part.

Le chef du Département fédéral de l'économie (DEFR) a aussi présidé vendredi une réunion informelle de l'Organisation mondiale du commerce.

Il a par ailleurs profité de son séjour à Davos pour tisser des contacts pour d'autres accords. Il a notamment annoncé que des discussions vont "commencer" prochainement avec la nouvelle administration américaine. Pour M. Parmelin, Davos offre "des conditions de rêve" pour de tels contacts.

Zelensky et Milei

La présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter a de son côté rencontré treize chefs d'Etat et de gouvernement, dont la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président ukrainien Volodymyr Zelensky ou le vice-premier ministre chinois Ding Xuexiang. La recherche de la stabilité géopolitique et le développement économique étaient au coeur des entretiens.

La ministre des finances a également eu un entretien jeudi avec le président argentin Javier Milei. Les deux dirigeants ont évoqué l'accord de libre échange en cours de négociation entre l'AELE et le Mercosur.

La géopolitique a aussi marqué les treize rencontres d'Ignazio Cassis à Davos. Le chef de la diplomatie suisse s'est entretenu notamment avec des représentants d'Israël, de Syrie, d'Irak, de Jordanie ou d'Iran. Il a aussi partagé une fondue avec le commissaire européen Maros Sefcovic pour évoquer les négociations entre la Suisse et l'UE.

Rencontre avec l'Otan

Présente un seul jour à Davos, pour son dernier WEF en tant que conseillère fédérale, Viola Amherd a notamment reçu le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte pour discuter de la sécurité en Europe et de la collaboration entre la Suisse et l'Alliance atlantique.

Le ministre de justice et police Beat Jans a quant à lui parlé de migrations, notamment avec un représentant tunisien et avec le Haut commissaire de l'ONU aux réfugiés Filippo Grandi. Il a aussi profité du WEF pour rencontrer le directeur d'Interpol, la directrice d'Europol et le secrétaire général du Conseil de l'Europe Alain Berset.

La ministre de la santé Elisabeth Baume-Schneider a quant à elle parlé de numérisation et de santé au WEF. Elle a aussi évoqué l'annonce du retrait des Etats-Unis de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avec la directrice générale adjointe de l'OMS.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Politique

Sanctionner les juges suisses en cas de comportement fautif

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Les juges des tribunaux fédéraux doivent être soumis à une surveillance disciplinaire, selon les commissions de gestion du Parlement (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Les commissions de gestion du Parlement veulent renforcer la confiance envers les tribunaux fédéraux et leur bon fonctionnement. Elles proposent d'introduire une surveillance disciplinaire des juges, qui doivent pouvoir être sanctionnés en cas de comportement fautif.

Les commissions de gestion du National et du Conseil des Etats ont constaté à plusieurs reprises des manquements, parfois graves, de la part de juges au sein des tribunaux fédéraux. Bien que ces manquements ne concernent pas l'activité judiciaire, ils portent néanmoins atteinte au fonctionnement et à la réputation des tribunaux concernés, indiquent vendredi les services du Parlement.

Or il n'existe actuellement aucune mesure disciplinaire dans ces cas, à l'exception de la révocation ou de la non-réélection, regrettent les commissions, qui ont donc déposé une initiative parlementaire. Les principes de l'indépendance des juges, de l'autonomie des tribunaux en matière d'organisation et de la séparation des pouvoirs devront être garantis dans le projet.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Swiss Steel souhaite se retirer de la Bourse suisse

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Swiss Steel justifie ce souhait par les coûts et les exigences administratives relativement élevés liés à la cotation en Bourse (archives). (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

L'aciériste Swiss Steel a annoncé vendredi vouloir se retirer de la SIX Swiss Exchange. La direction avance la possibilité d'un négoce hors bourse de ses actions. Une assemblée générale extraordinaire est agendée au 17 février.

"Le conseil d'administration a décidé que l'utilité d'une cotation en bourse sur SIX ne justifiait plus les coûts et les exigences administratives relativement élevés qui y sont liés", rapporte un communiqué.

Les importantes mesures de restructuration et de réorganisation de ces dernières années ont conduit à "une structure de l'actionnariat caractérisée par un petit nombre de grands investisseurs engagés à long terme. En conséquence, le flottant des actions cotées sur SIX est faible", justifie l'entreprise.

La décotation permettrait à Swiss Steel de recentrer ses ressources pour soutenir les objectifs de la stratégie SSG 2025. "Cette décision n'est pas influencée par des facteurs externes à court terme ni par la situation économique", est-il précisé.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Santé

Le patron de Givaudan a gagné 6,81 millions de francs en 2024

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Les bonus ont augmenté (archives). (© KEYSTONE/WALTER BIERI)

Gilles Andrier, directeur général du groupe verniolan Givaudan, a perçu 6,81 millions de francs en salaire et bonus pour l'année 2024 contre 5,95 millions lors de l'exercice précédent.

Le salaire fixe de M. Andrier est affiché en hausse de 4,1% sur un an à 2,04 millions, indique le rapport annuel de Givaudan paru vendredi. Il y est indiqué une augmentation due à des bonus plus élevés. La rémunération variable est de 4,76 millions, soit 19,3% de plus.

Pour la direction dans son ensemble, la rémunération globale a atteint les 22,8 millions après 19,61 millions en 2023.

Par contre, le conseil d'administration affiche un recul de 4,7% des rémunérations à 2,84 millions.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Santé

Emmi avec une croissance meilleure que prévu en 2024

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Les cafés prêts à boire font partie des créneaux stratégiques (archives). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Emmi a vu ses ventes progresser l'an dernier. Tant les revenus que la croissance organique du transformateur lucernois de lait se sont avérés meilleurs qu'escompté. Le groupe annonce par ailleurs des changements au sein de son conseil d'administration.

Le chiffre d'affaires a atteint 4,35 milliards de francs en 2024, "un montant record" qui représente une hausse de 2,5% sur un an réalisé "dans un environnement de marché exigeant", se félicite Emmi vendredi dans un communiqué. Tirée par les volumes, la croissance organique, soit celle réalisée hors effet d'acquisitions, a atteint 2,4%, dépassant sa propre cible de 1 à 2%.

Ces chiffres préliminaires dépassent les attentes des analystes qui tablaient sur un peu moins de 4,3 milliards de francs de revenus, tandis que la croissance organique était attendue à 1,5%.

Toutes les divisions du groupe ont contribué à la croissance, en particulier le Brésil, le Chili, le Mexique et les Etats-Unis, souligne l'entreprise.

La région Amériques affiche ainsi une croissance organique de 3,7%. Les revenus montrent cependant une moindre hausse, d'à peine 0,5% à 1,71 milliard de francs, plombée par un effet de change négatif chiffré à 5,1%. Sur le Vieux continent, les recettes ont crû de 13,1% à 747,7 millions, avec un effet d'acquisitions de 9,4%. La croissance organique ressort, elle à 5,5%. En Suisse, la croissance organique a été nettement plus lente à 0,3%, tandis que le chiffre d'affaires n'affiche qu'une modeste progression de 0,5% à 1,77 milliard de francs.

En termes de produits, ce sont les cafés prêts à boire, les desserts haut de gamme et les fromages de spécialité qui se démarquent comme des créneaux stratégiques, ainsi que le lait de chèvre en poudre aux Pays-Bas.

L'acquisition de Mademoiselle Dessert l'été dernier vise à renforcer ces niches stratégiques, souligne Emmi, tout comme celles du transformateur de lait brésilien Verde Campo et du torréfacteur lucernois Hochstrasser.

Emmi dévoilera le 26 février l'intégralité de sa performance pour l'exercice 2024.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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