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L'avenir des flamants roses d'Afrique menacé par la montée des eaux

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La montée des eaux menace l'avenir des flamants roses (Photo d'illustration). (© KEYSTONE/SANDRO CAMPARDO)

Chaque année, plus d'un million de flamants roses se rassemblent sur les lacs d'Afrique dans un ballet chatoyant. Mais la montée continue des eaux réduit de plus en plus les algues nécessaires à la survie de ces flamboyants palmipèdes, alerte une étude.

Ces lacs, concentrés au Kenya, en Tanzanie et en Ethiopie, atteignent des niveaux record depuis des décennies, en partie à cause de l'augmentation des précipitations liée au changement climatique.

Cela a considérablement dilué l'alcalinité et la salinité de l'eau de ces lacs et entraîné un "déclin massif" d'algues uniques dont dépendent les flamants, mettant en péril une espèce déjà en déclin.

Cette étude, publiée vendredi dans la revue Current Biology, est la première à utiliser l'imagerie satellitaire pour observer les 22 lacs qui accueillent des flamants roses en Afrique de l'Est.

Ces données ont été combinées à des relevés climatiques et à des données d'observation des oiseaux sur plus de 20 ans.

Selon Aidan Byrne, auteur principal, le déclin des algues pousse les oiseaux au plumage rose caractéristique à quitter leurs habitats pour se réfugier dans des zones non protégées à la recherche de nourriture.

Ampleur du changement

"Il se peut qu'ils puissent se déplacer ailleurs, mais ils pourraient aussi totalement disparaître des régions où ils se trouvent actuellement", a déclaré M. Byrne, étudiant en doctorat du King's College de Londres et du Muséum national d'histoire naturelle à Paris.

Les habitats des flamants en Afrique de l'Est sont protégés, alors qu'en dehors, la surveillance serait difficile et d'autres menaces, notamment humaines, pourraient apparaître.

Si d'autres études antérieures avaient déjà montré ce phénomène, "nous avons été surpris par l'ampleur des changements et par la menace qui pèse sur les habitats des flamants roses", a expliqué M. Byrne à l'AFP.

Les précipitations erratiques et extrêmes prévues pour l'Afrique de l'Est en raison du changement climatique ne feraient qu'aggraver le problème et "augmenteraient la menace qui pèse sur les espèces de la région", a-t-il ajouté.

Les baisses les plus marquées de concentrations d'algues ont été observées au Kenya, notamment à Nakuru, l'un des plus importants lacs nourriciers des flamants roses en Afrique.

Tourisme aussi touché

Ce lac s'est agrandi d'environ 90% entre 2009 et 2022, tandis que la concentration d'algues y a diminué de moitié.

Les lacs Bogoria et Elmenteita au Kenya, qui attirent également les touristes en raison du somptueux spectacle produit par le rassemblement des flamants roses, ont également connu une forte baisse à la fois des quantités d'algues et des populations d'échassiers, obérant les recettes touristiques du pays.

L'Afrique de l'Est concentre les trois quarts des flamants nains du monde. "Il s'agit d'une espèce emblématique qui est unique dans ces environnements. Leur disparition serait dévastatrice", souligne M. Byrne.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Macron condamne les blocages dans les universités

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Emmanuel Macron s'est exprimé sur les manifestations dans les universités en France. (© KEYSTONE/EPA/MOHAMMED BADRA)

Emmanuel Macron condamne "avec la plus grande fermeté" les blocages à Sciences Po et dans les universités de manifestants pro-palestiniens, des actions qui "empêchent le débat", juge-t-il dans un entretien à La Provence et à La Tribune Dimanche.

"Je comprends très bien que ce qui se passe aujourd'hui en particulier à Gaza bouleverse - la France appelle d'ailleurs à un cessez-le-feu immédiat - mais empêcher le débat n'a jamais aidé à la résolution d'un conflit", souligne le chef de l'Etat.

Emmanuel Macron trouve "tout à fait légitime et même sain et rassurant que notre jeunesse puisse dire que l'actualité internationale la touche et qu'elle en débatte", mais "intimer l'ordre à un établissement d'avoir telle ou telle politique par la force et le blocage, empêcher d'autres étudiants d'accéder à un amphithéâtre sous prétexte qu'ils sont juifs, ce n'est pas la République", martèle-t-il.

Le président est donc "favorable" à l'évacuation par les forces de l'ordre des universités bloquées "à la demande des établissements". Selon lui, les étudiants qui bloquent les établissements sont "politisés.

Certaines formations, comme La France insoumise, ont considéré que c'était une manière pertinente de mener le combat. Il est simplement contreproductif et inacceptable qu'au nom de leurs combats, ils empêchent le débat", tranche-t-il.

Les forces de l'ordre ont évacué vendredi des militants propalestiniens de Sciences Po Paris, mettant rapidement fin à l'occupation du prestigieux établissement.

Plusieurs rassemblements et blocages ont eu lieu ces derniers jours sur des sites de Sciences Po et dans des universités, entraînant dans certains cas l'intervention des forces de l'ordre, en écho à une mobilisation en cours sur plusieurs campus aux Etats-Unis.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Les conservateurs au pouvoir subissent un revers électoral massif

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Dans la capitale britannique, le travailliste Sadiq Khan a été réélu largement pour un historique troisième mandat. (archives) (© KEYSTONE/AP/Alastair Grant)

Le revers électoral massif du parti conservateur britannique au pouvoir s'est accentué samedi, les derniers résultats des élections locales confirmant la large victoire des travaillistes, notamment à Londres où Sadiq Khan a remporté un troisième mandat.

Dans la capitale britannique, Sadiq Khan a été réélu largement avec 43,8% des votes pour un historique troisième mandat, face à la conservatrice Susan Hall (32,7%).

Il s'est dit "honoré" et "fier" et a affirmé espérer que cette année "sera une année de grand changement" avec "un futur gouvernement travailliste".

Déjà vendredi, les premiers résultats montraient que les Tories au pouvoir depuis 14 ans allaient connaître leur pire défaite en 40 ans pour un scrutin local, au cours duquel les électeurs étaient appelés à voter pour une législative partielle - gagnée par le Labour - et pour renouveler une partie des milliers d'élus locaux en Angleterre et au Pays de Galles, ainsi que onze maires.

Les gains substantiels de l'opposition travailliste renforcent ses espoirs de voir arriver son chef Keir Starmer à Downing Street après les élections législatives prévues plus tard cette année.

"Aujourd'hui nous célébrons le début d'une page qui se tourne, l'une des dernières étape avant les élections législatives", s'est félicité samedi Keir Starmer à Mansfield dans les East Midlands où il célébrait l'élection de la maire travailliste Clare Ward.

"Tournons la page du déclin et lançons le renouveau national avec le Labour", a-t-il ajouté, promettant notamment de rebâtir le système de santé à la dérive, après avoir appelé la veille le Premier ministre Rishi Sunak à convoquer des élections législatives.

Cependant, Rishi Sunak, qui fait face à des divisions dans ses rangs, a encore défendu samedi sa politique, notamment son projet d'expulser des migrants vers le Rwanda ou encore ses baisses d'impôts.

"Le Labour n'a pas gagné dans des endroits où ils ont admis devoir l'emporter" pour obtenir une majorité à l'issue des prochaines législatives. "Seuls les conservateurs ont un plan" pour le pays, a-t-il assuré dans une tribune publiée dans le journal conservateur The Telegraph.

Au total, le Labour a gagné plus de 180 sièges et va diriger huit conseils locaux supplémentaires, tandis que les conservateurs ont perdu plus de 470 sièges et lâché la main sur au moins dix conseils locaux.

La montée en puissance de Reform UK, parti nationaliste et populiste, fondé par le champion du Brexit Nigel Farage a aussi de quoi inquiéter les conservateurs, qui pourraient leur céder des voix lors des législatives.

Tout n'est pas rose non plus pour le Labour, qui a notamment perdu des électeurs du fait de sa position jugée par certains de ses électeurs trop pro-israélienne dans le conflit entre Israël et le Hamas à Gaza.

Peu d'enthousiasme

Il a plus bénéficié "d'une volonté (des électeurs) de battre les conservateurs" que d'un "enthousiasme" à son égard, alors que la participation est restée faible (moins de 30% dans la plupart des scrutins locaux), a estimé John Curtice, professeur de sciences politiques.

Toutefois, "rien dans ces résultats ne vient troubler l'impression créée depuis longtemps selon laquelle les travaillistes sont en bonne voie pour remporter les prochaines élections législatives", selon lui.

Outre Londres, les travaillistes ont à ce stade remporté dix des onze scrutins municipaux qui se tenaient dans plusieurs grandes villes du pays, comme Manchester, Liverpool, Leeds ou Sheffield (South Yorkshire), mais aussi dans l'agglomération de York et North Yorkshire, là même où se trouve la circonscription du Premier ministre.

Alors que le dépouillement est toujours en cours dans le très disputé West Midlands (Birmingham), les conservateurs doivent se contenter pour l'instant d'une seule victoire, avec la réélection du maire conservateur de Tees Valley (est), Ben Houchen, annoncée vendredi.

Rishi Sunak avait couru le féliciter, y voyant un signe que les conservateurs peuvent encore renverser la vapeur avant les législatives.

Cette victoire est la preuve que "les conservateurs tiennent leur promesse", avait-il déclaré, vantant notamment la réussite de plusieurs projets économiques, et se disant convaincu que les électeurs "resterons fidèles aussi" aux conservateurs lors des législatives.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Sud du Brésil inondé: une soixantaine de morts

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Vue aérienne d'une zone inondée après les fortes pluies à Porto Alegre. (© KEYSTONE/AP/Carlos Macedo)

Les inondations qui dévastent l'Etat du Rio Grande do Sul depuis plusieurs jours ont fait une soixantaine de morts et des dizaines de disparus, situation "dramatique" et "sans précédent" qui touche notamment la grande métropole de cette région du sud, Porto Alegre.

Un nouveau bilan d'au moins 57 morts et 67 disparus a été communiqué par la défense civile brésilienne samedi. Par ailleurs, au moins deux autres personnes ont été tuées dans l'explosion d'une station-service à Porte Alegre, a constaté un journaliste de l'AFP présent lors de la déflagration.

La situation est "dramatique" et "absolument sans précédent", a déclaré samedi Eduardo Leite, gouverneur de l'Etat, où près de 300 localités sont touchées.

Une grande partie d'entre elles se retrouvent isolées, des routes ayant été coupées par les flots ou des glissements de terrain, et les communications perturbées dans cet État où il devrait pleuvoir au moins jusqu'à dimanche.

Les autorités ont donné l'ordre d'évacuer certains quartiers de la métropole de Porto Alegre, l'une des plus grandes villes du sud du Brésil, avec une population de près de 1,4 million d'habitants, située à la confluence de plusieurs cours d'eau.

Avec la montée rapide des eaux du Guaiba, fleuve emblématique du Sud brésilien, les inondations ont touché son centre historique. Le niveau du fleuve a atteint samedi les 5,04 mètres, dépassant le record historique de 4,76 datant de 1941, selon la mairie.

"En quelques minutes"

Dans le quartier de Navegantes, dans la partie nord de la ville, José Augusto Moraes de Lima a demandé l'aide des pompiers pour sauver un enfant resté bloqué dans sa maison.

"En quelques minutes, en moins d'une heure, tout a été inondé. J'ai tout perdu, la télévision, l'armoire, le lit, le frigo, tout", raconte à l'AFP ce commerçant de 61 ans.

C'est dans ce quartier qu'une station-service inondée, située sur une avenue, a explosé, faisant deux morts, et générant un épais nuage de fumée visible de loin. Les pompiers évacuaient des victimes du sinistre, souffrant de blessures, a constaté l'AFP.

Faisant référence à une autre rivière qui traverse la ville, le maire de Porte Alegre, Sebastiao Melo, a écrit sur X que le barrage qui retient la rivière Gravatai "a recommencé à déborder". "Les communautés doivent quitter la zone", a-t-il lancé.

L'aéroport international de Porto Alegre a suspendu ses activités pour une durée indéterminée.

Porto Alegre est la capitale de l'un des États les plus prospères du pays, avec le cinquième PIB de la plus grande économie d'Amérique latine et une production essentiellement agricole, avec d'importantes cultures de soja, de riz, de blé et de maïs.

Un bébé sauvé par hélicoptère

Zones d'habitations noyées à perte de vue, routes détruites ou ponts entraînés par le courant: les dégâts humains et matériels sont considérables et surtout concentrés dans la région centrale de cet État frontalier de l'Argentine et de l'Uruguay, et la tâche des secouristes est redoutable.

Le président Luiz Inácio Lula da Silva a publié une vidéo montrant des membres des forces armées en train de sauver un bébé par hélicoptère. On y voit un agent frapper le toit d'une maison avec une brique afin de sortir le bébé, enveloppé dans une couverture.

Quelque 24'600 personnes ont dû quitter leur domicile, dont plus de 8200 sont désormais hébergées dans des installations comme des centres sportifs ou culturels, selon les autorités, qui décomptent également 74 blessés.

Dans un centre d'accueil, à Gravatai, au nord de Porto Alegre, Claudio Almiro raconte que quand il est sorti de chez lui, il avait "de l'eau jusqu'aux hanches". "J'ai tout perdu", confie-t-il.

A Capela de Santana, également au nord de Porto Alegre, Raul Metzel raconte que ses voisins ont dû abandonner leur bétail. "Ils ne savent pas si l'eau continuera à monter ou ce qui arrivera aux bêtes, elles peuvent se noyer bientôt".

Crise climatique

Les prévisions météorologiques sont inquiétantes, des pluies d'une "extrême sévérité" devant persister jusqu'à dimanche, selon la Défense civile, qui a aussi alerté sur le risque de débordement d'un autre cours d'eau, le fleuve Uruguay.

Des centaines de milliers de personnes ont été privées d'électricité. L'approvisionnement en eau est également compromis dans de nombreuses localités, tout comme l'accès à internet ou aux réseaux de téléphonie mobile.

Au nord du Rio Grande do Sul, l'État voisin de Santa Catarina est désormais lui aussi frappé par les pluies.

Le Rio Grande do Sul a déjà été touché à plusieurs reprises par des intempéries meurtrières, notamment en septembre, quand 31 personnes avaient péri après le passage d'un cyclone dévastateur.

Selon les experts, ces phénomènes climatiques extrêmes ont gagné en fréquence et en intensité avec le réchauffement climatique.

Le Brésil a vécu une période de sécheresse historique l'an dernier dans le nord du pays et le nombre de feux de forêt a atteint un record de janvier à avril, avec plus de 17'000 foyers recensés dans tout le pays, plus de la moitié en Amazonie.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Un mort et des blessés dans une fusillade près de Paris

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Une personne a été tuée et plusieurs ont été grièvement blessées lors d'une fusillade dans la nuit de vendredi à samedi à Sevran en Seine-Saint-Denis, une commune pauvre de banlieue parisienne (photo prétexte). (© Keystone/EPA/NARONG SANGNAK)

Un homme de 28 ans a été tué et plusieurs ont été grièvement blessés par balles dans la nuit de vendredi à samedi à Sevran, ville pauvre de Seine-Saint-Denis. La fusillade est attribuée aux guerres de territoire violentes que se livrent les trafiquants de drogue.

Les faits se sont produits vendredi vers 23h45, dans le quartier des Beaudottes de la commune de 52'000 habitants, située à 25 km au nord-est de Paris.

A l'arrivée des forces de l'ordre, cinq personnes blessées se trouvaient à terre, selon une source policière.

Malgré l'intervention des secours, un homme de 28 ans, touché à la gorge et à la tête, est décédé sur place.

Les quatre autres, des hommes âgés de 22 à 29 ans, ont été évacués vers différents hôpitaux.

Selon cette même source, le pronostic vital de l'un d'eux a été engagé: âgé de 24 ans, le jeune homme a été touché par deux balles au thorax, une troisième au genou et une quatrième au niveau des fesses.

Dans la nuit, trois autres blessés par balles ont été admis au centre hospitalier d'Aulnay-sous-Bois, dont un en est reparti aussitôt.

La fusillade s'est produite quand deux personnes sont arrivées sur un parking à bord d'une Peugeot 5008. Le passager est sorti du véhicule puis a tiré à plusieurs reprises avant de prendre la fuite, a indiqué une source policière.

De même source, 25 douilles de 7.62, un calibre notamment utilisé pour les armes de type Kalachnikov, ont été retrouvées au sol.

Aucune trace de la fusillade n'était visible samedi matin sur le parking du centre culturel Micro-Folie où se sont produits les faits, a constaté une journaliste de l'AFP.

Un habitant de la cité des Beaudottes a indiqué à l'AFP avoir "entendu des tirs un peu avant minuit". "J'ai compris que ça venait d'ici", a ajouté l'homme d'une quarantaine d'années en pointant le parking du doigt, "mais je ne suis pas descendu de chez moi", a-t-il dit, préférant ne pas donner son nom.

Sur place, un employé du service technique de la mairie, souhaitant également rester anonyme, a conseillé aux journalistes présents de ne pas s'éterniser sur les lieux car "les jeunes vont bientôt descendre". "C'est chaud", a-t-il simplement ajouté.

Plusieurs unités de forces mobiles ont été envoyées samedi dans le secteur pour renforcer un dispositif de sécurisation comprenant déjà des policiers locaux et de brigades anti-criminalité (BAC), a indiqué la préfecture de police à l'AFP.

Au moins cinq fourgons de gendarmerie étaient visibles en fin d'après-midi, selon une journaliste de l'AFP. Des gendarmes mobiles patrouillaient à pied dans la cité et contrôlaient l'identité de jeunes du quartier. Des agents de la police nationale étaient également présents.

La CRS 8, une unité spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines, devait être déployée à Sevran dans la soirée, a indiqué à l'AFP une source policière.

Point de deal "éradiqué"

Une enquête a été ouverte pour homicide volontaire en bande organisée et tentatives d'homicides volontaires en bande organisée, a indiqué le parquet de Bobigny à l'AFP. Elle a été confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire parisienne. Aucune personne n'avait été interpellée samedi en fin d'après-midi.

"On ne va pas se voiler la face: c'est forcément un règlement de comptes lié au trafic de stupéfiants", a réagi auprès de l'AFP Stéphane Blanchet, maire DVG de la ville depuis 2018.

"Il y a besoin de mettre de l'ordre et d'intervenir profondément pour éradiquer le trafic", a-t-il ajouté.

Dans un communiqué publié samedi, l'édile dénonce un "déchaînement inouï" de violence qu'il attribue à "l'argent sale de l'économie de la drogue", une "économie de mort qui pourrit nos villes".

"Les semaines précédentes, d'autres tirs avaient eu lieu, probablement liés aux trafics, dans un quartier proche d'une ville voisine", a-t-il précisé, soulignant que "ces phénomènes dépassent malheureusement les frontières de nos villes".

Après Marseille, Sevran avait fait l'objet d'une opération anti-drogue "place nette XXL" le 25 mars dans l'objectif de porter un coup d'arrêt aux trafics. Dans cette ville, le point de deal de la cité Rougemont avait été "éradiqué", a indiqué samedi la préfecture de police.

Selon cette source, "il est évident que ces opérations déstabilisent le trafic et suscitent des guerres de territoire pour se réapproprier les points démantelés".

Un total de 315 faits d'homicides ou tentatives d'homicide liés au trafic de stupéfiants ont été comptabilisés en France entre janvier et novembre 2023 en zone police, soit une hausse de 57% sur un an, selon la police nationale.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Reprise au Caire des discussions sur une trêve à Gaza

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Des Palestiniens samedi près des corps de proches tués lors d'un raid israélien à Deir al Balah, dans la bande de Gaza. (© KEYSTONE/AP/Abdel Kareem Hana)

Les discussions ont repris samedi au Caire sur les moyens de parvenir à une trêve dans la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas palestinien, sur fond d'accusations réciproques des belligérants d'entraver tout accord.

Sur le terrain, de nouvelles frappes israéliennes ont visé la bande de Gaza, notamment Rafah, ville du sud du territoire palestinien dévasté et assiégé, faisant 32 morts ces dernières 24 heures, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste Hamas.

Au septième mois de la guerre déclenchée par une attaque sanglante sans précédent du Hamas le 7 octobre contre Israël, la directrice du Programme alimentaire mondial (PAM), Cindy McCain, a alerté que le nord de Gaza était frappé par une "véritable famine", qui progresse vers le sud du territoire palestinien.

Au lendemain des accusations du Hamas selon lesquelles le Premier ministre Benjamin Netanyahu entrave tout accord en voulant lancer un assaut à Rafah, un responsable israélien a, à son tour, accusé le mouvement palestinien de bloquer tout accord en insistant sur son exigence d'un arrêt de la guerre.

L'offre des médiateurs (Egypte, Qatar, Etats-Unis) présentée fin avril au Hamas prévoit une trêve associée à une libération de prisonniers palestiniens contre celle d'otages enlevés pendant l'attaque du 7 octobre.

Samedi, une délégation du Hamas dirigée par Khalil al-Hayya a eu un premier round de discussions au Caire avec les médiateurs qui attendaient la réponse du mouvement palestinien.

Il n'y a eu "aucune évolution" samedi et de nouvelles discussions sont prévues dimanche, a indiqué un responsable du Hamas qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.

"Vous sapez tout accord"

"Les informations selon lesquelles Israël a accepté de mettre fin à la guerre dans le cadre d'un accord sur un échange de prisonniers ou qu'Israël autorisera la médiation à garantir que la guerre va s'arrêter sont inexactes", a déclaré à l'AFP à Jérusalem un responsable israélien après la reprise des négociations au Caire.

"Jusqu'ici, le Hamas (...) entrave ce faisant la possibilité de parvenir à un accord" de trêve, a-t-il dit sous couvert de l'anonymat.

Un responsable du Hamas a répété samedi à l'AFP que son mouvement n'accepterait "en aucun cas un accord ne prévoyant pas explicitement un arrêt de la guerre".

"Nos informations confirment que (Benjamin) Netanyahu freine en personne un accord par calculs personnels", a également affirmé ce responsable ayant requis l'anonymat.

Israël n'est pas présent au Caire et un responsable israélien avait plus tôt indiqué que son pays y enverrait une délégation en cas d'avancées sur le "cadre" de l'échange entre otages et prisonniers, tout en prédisant des "négociations difficiles" pour parvenir à un accord proprement dit.

Selon le site américain Axios, le chef de la CIA, William Burns, se trouve dans la capitale égyptienne.

Vendredi, le Hamas avait indiqué aller au Caire dans un "esprit ouvert", tout en insistant sur ses exigences: "un arrêt total de l'agression" israélienne et "le retrait" des forces israéliennes de Gaza.

Israël a toujours rejeté ces conditions du Hamas, qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne, et qu'il a juré d'anéantir après l'attaque du 7 octobre.

En soirée, des milliers de personnes, dont des proches d'otages, ont manifesté à Tel-Aviv pour réclamer au gouvernement Netanyahu la conclusion d'un accord de trêve permettant le retour des otages.

Une pancarte ornée du portrait de M. Netanyahu indique: "C'est vous qui sapez tout accord".

"Au-delà de l'acceptable"

Alors que les efforts et appels en vue d'une trêve se multiplient, Benjamin Netanyahu ne cesse de déclarer son intention de mener une offensive terrestre sur Rafah, ville qui constitue selon lui le dernier grand bastion du Hamas dans le territoire palestinien.

"Nous ferons ce qui est nécessaire pour gagner et vaincre notre ennemi, y compris à Rafah", a redit cette semaine M. Netanyahu en soulignant qu'il lancerait cette offensive "avec ou sans accord" de trêve.

Pour Hossam Badran, membre du bureau politique du Hamas, les menaces de M. Netanyahu contre Rafah "visent clairement à faire échouer toute possibilité d'accord".

Les Etats-Unis, principal allié d'Israël, ont maintes fois manifesté leur opposition à un assaut sur cette ville, où s'entassent 1,2 million de Palestiniens, la plupart déplacés par la guerre.

Selon le secrétaire d'Etat Antony Blinken, les Etats-Unis ne peuvent soutenir une telle opération "car les dommages qu'elle causerait seraient au-delà de ce qui est acceptable".

"La famine arrive"

Rafah, située à la frontière fermée de l'Egypte, est le principal point de passage terrestre de l'aide humanitaire pour le territoire palestinien assiégé par Israël et menacé de famine selon l'ONU.

Une offensive serait "un coup dur pour les opérations humanitaires dans l'ensemble de la bande de Gaza", a averti le Bureau des Affaires humanitaires de l'ONU.

L'aide internationale, strictement contrôlée par Israël, arrive au compte-gouttes dans la bande de Gaza et reste très insuffisante pour répondre aux besoins des quelque 2,4 millions de Gazaouis.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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