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Macron condamne les blocages dans les universités

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Emmanuel Macron s'est exprimé sur les manifestations dans les universités en France. (© KEYSTONE/EPA/MOHAMMED BADRA)

Emmanuel Macron condamne "avec la plus grande fermeté" les blocages à Sciences Po et dans les universités de manifestants pro-palestiniens, des actions qui "empêchent le débat", juge-t-il dans un entretien à La Provence et à La Tribune Dimanche.

"Je comprends très bien que ce qui se passe aujourd'hui en particulier à Gaza bouleverse - la France appelle d'ailleurs à un cessez-le-feu immédiat - mais empêcher le débat n'a jamais aidé à la résolution d'un conflit", souligne le chef de l'Etat.

Emmanuel Macron trouve "tout à fait légitime et même sain et rassurant que notre jeunesse puisse dire que l'actualité internationale la touche et qu'elle en débatte", mais "intimer l'ordre à un établissement d'avoir telle ou telle politique par la force et le blocage, empêcher d'autres étudiants d'accéder à un amphithéâtre sous prétexte qu'ils sont juifs, ce n'est pas la République", martèle-t-il.

Le président est donc "favorable" à l'évacuation par les forces de l'ordre des universités bloquées "à la demande des établissements". Selon lui, les étudiants qui bloquent les établissements sont "politisés.

Certaines formations, comme La France insoumise, ont considéré que c'était une manière pertinente de mener le combat. Il est simplement contreproductif et inacceptable qu'au nom de leurs combats, ils empêchent le débat", tranche-t-il.

Les forces de l'ordre ont évacué vendredi des militants propalestiniens de Sciences Po Paris, mettant rapidement fin à l'occupation du prestigieux établissement.

Plusieurs rassemblements et blocages ont eu lieu ces derniers jours sur des sites de Sciences Po et dans des universités, entraînant dans certains cas l'intervention des forces de l'ordre, en écho à une mobilisation en cours sur plusieurs campus aux Etats-Unis.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Nouvelle-Calédonie: un sixième mort dans les émeutes

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Depuis le début de la semaine, les violences insurrectionnelles en Nouvelle-Calédonie, les plus graves survenues dans ce territoire du Pacifique sud depuis les années 80, ont fait six morts. (© KEYSTONE/AP/Nicolas Job)

Les violences liées aux émeutes en Nouvelle-Calédonie se poursuivent samedi avec un sixième mort en six jours, selon les autorités. La situation est "loin d'un retour à l'apaisement" selon la maire de Nouméa, qui a évoqué "une ville assiégée".

Un Caldoche - nom donné à la partie de la population locale d'origine européenne - a été tué à la mi-journée et deux autres hommes ont été blessés à Kaala-Gomen (Nord) dans un échange de coups de feu sur un barrage érigé par des émeutiers.

Ces émeutes, les plus graves en Nouvelle-Calédonie depuis les années 1980, sont causées par une réforme électorale qui a provoqué la colère des indépendantistes. Il s'agit du premier mort hors de l'agglomération de Nouméa, la "capitale" calédonienne, où s'étaient concentrées jusque-là les émeutes essentiellement urbaines.

Outre les six morts - deux gendarmes et quatre civils dont trois Kanaks (d'origine autochtone mélanésienne) et un Caldoche - des centaines de blessés sont à déplorer, selon les autorités.

Vendredi en fin de soirée, l'arrivée de 1000 renforts supplémentaires, en plus des 1700 déjà déployés, a montré la détermination des autorités françaises à reprendre le contrôle de la situation.

"Tristesse infinie"

"Les deux dernières nuits, on peut dire qu'elles étaient plus calmes", mais "les jours se ressemblent" avec leur "lot d'incendies", a déclaré samedi à la chaîne BFMTV la maire de Nouméa, Sonia Lagarde, du parti "Renaissance" du président français Emmanuel Macron.

"Au moment où je vous parle, il y a des barricades qui sont montées dans un quartier Est de la ville de Nouméa, qui sont tenues (...) par les indépendantistes", a-t-elle poursuivi, assurant que la situation ne s'améliorait pas, "bien au contraire, malgré tous les appels à l'apaisement".

"Quand je vois tous ces dégâts, et que ce soit les biens privés ou les biens publics qui partent en fumée, c'est la désolation", s'est émue Mme Lagarde, parlant d'une "tristesse infinie". "Est-ce qu'on peut dire qu'on est dans une ville assiégée? Oui, je pense qu'on peut le dire", a-t-elle ajouté.

Interrogée sur le montant des dégâts, elle s'est dite dans l'"impossibilité" de les chiffrer. "Il y a des tas de structures municipales qui ont brûlé, des médiathèques, des écoles". Selon des estimations locales, le montant des dégâts atteignait jeudi 200 millions d'euros.

La vie quotidienne des Néo-Calédoniens devient de plus en plus difficile. Les dégâts compliquent le ravitaillement dans les commerces ainsi que le fonctionnement des services publics, notamment de santé.

Files d'attente

Dans le quartier de Magenta à Nouméa, la rue est jonchée de débris et de voitures calcinées, stigmates des troubles de la nuit, a constaté samedi l'AFP. Un important dispositif policier la sécurise désormais.

Une pizzeria et un traiteur japonais ont été réduits en cendres mais un supermarché juste à côté a rouvert ses portes pour quelques heures seulement, avec une file d'attente de plusieurs centaines de personnes.

Le gouvernement de Nouvelle-Calédonie a appelé à cesser barrages et barricades. "On est en train de s'entretuer et on ne peut pas continuer comme ça", a déclaré Vaimu'a Muliava, membre du gouvernement chargé de la fonction publique. "Des gens meurent déjà non pas à cause des conflits armés, mais parce qu'ils n'ont pas accès aux soins, pas accès à l'alimentation".

Les autorités françaises espèrent que l'état d'urgence en vigueur depuis jeudi va faire reculer les violences, qui ont débuté lundi après une mobilisation contre une réforme électorale contestée par les représentants du peuple autochtone kanak.

En réponse, le gouvernement a envoyé des renforts policiers, interdit TikTok - réseau social prisé des émeutiers -, et déployé des militaires. Le représentant de l'Etat français en Nouvelle-Calédonie, Louis Le Franc, a concédé vendredi que trois quartiers défavorisés de Nouméa, en majorité peuplés de Kanaks, restaient aux mains de "centaines d'émeutiers".

"Pont aérien"

Il a promis la mobilisation de l'Etat pour "organiser l'acheminement des produits de première nécessité", ainsi qu'un "pont aérien" entre l'Hexagone et son archipel, séparés de plus de 16'000 km.

Les violences ont "anéanti" 80% à 90% de la chaîne de distribution commerciale de la ville, selon la Chambre de commerce et d'industrie de Nouvelle-Calédonie, et les vols commerciaux restent suspendus.

A Paris, le ministre de la Justice a demandé au parquet "la plus grande fermeté à l'encontre des auteurs des exactions". Eric Dupond-Moretti a ajouté qu'il envisageait de transférer en métropole les "criminels" arrêtés "pour ne pas qu'il y ait de contaminations (...) des esprits les plus fragiles".

Parallèlement, la justice française a ouvert une enquête sur "les commanditaires" des émeutes, ciblant notamment le collectif CCAT (Cellule de coordination des actions de terrain), frange la plus radicale des indépendantistes, déjà mis en cause par le gouvernement. Au total, depuis dimanche, 163 personnes ont été placées en garde à vue, dont 26 ont été déférées devant la justice, selon le parquet. Jeudi, le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin avait qualifié la CCAT d'organisation "mafieuse".

Vendredi, ce collectif a demandé "un temps d'apaisement pour enrayer l'escalade de la violence". Sur la radio RFI, un de ses membres, Rock Haocas, a assuré que son organisation "n'a pas appelé à la violence", attribuant ces émeutes à une "population majoritairement kanak marginalisée".

Sur le front politique, après l'annulation d'une visioconférence avec les élus calédoniens jeudi, le président français Emmanuel Macron a entamé vendredi des échanges avec certains d'entre eux mais son service de communication a refusé d'en dire plus.

Présentée par son gouvernement, la réforme constitutionnelle vise à élargir le corps électoral aux élections provinciales, cruciales sur l'archipel. Les pro-indépendance estiment que cela risque de réduire leur poids électoral.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Violents combats à Rafah, première livraison d'aide via un ponton

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L'armée américaine a annoncé vendredi l'arrivée d'environ 500 tonnes d'aide dans les prochains jours. (© KEYSTONE/AP/Kelby Sanders)

De violents combats et des bombardements font rage samedi à Rafah, selon des témoins dans cette ville. L'armée israélienne a annoncé la première livraison d'aide humanitaire sur le territoire palestinien assiégé via un embarcadère construit par les Etats-Unis.

Près de deux semaines après le début d'une opération "limitée" à Rafah, selon l'armée israélienne, une frappe a fait deux morts dans un camp de déplacés, a indiqué l'hôpital koweïtien de la ville, des témoins rapportant eux des tirs nourris et des bombardements dans le sud-est et les quartiers est de Rafah.

Dans le nord de la bande de Gaza, les combats entre forces israéliennes et combattants palestiniens ont repris. Des correspondants de l'AFP, des témoins et des médecins ont fait état de combats intenses dans la nuit de vendredi à samedi dans le camp de réfugiés de Jabalia, au nord de Gaza-ville.

Début janvier, Israël avait annoncé avoir démantelé la structure de commandement du Hamas dans le nord du territoire palestinien, mais l'armée a indiqué que le mouvement islamiste Hamas "contrôlait totalement la ville de Jabalia jusqu'à ce que nous arrivions il y a quelques jours".

Destructions massives

Le conflit a été déclenché le 7 octobre par une attaque de commandos du Hamas dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de plus de 1170 personnes, majoritairement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Sur les 252 personnes emmenées comme otages le 7 octobre, 125 sont toujours détenues à Gaza, dont 37 sont mortes selon l'armée.

En représailles, Israël a lancé une opération militaire dans la bande de Gaza, où 279 soldats israéliens ont péri depuis l'entrée des troupes fin octobre sur le territoire palestinien où le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne, a pris le pouvoir en 2007.

Côté palestinien, 35'386 personnes, essentiellement des civils, ont été tuées depuis le début de la guerre, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.

Après des mois de bombardements et d'opérations qui ont provoqué des destructions massives dans le nord et le centre de la bande de Gaza, l'armée israélienne est entrée début mai à Rafah, ville du sud à la frontière égyptienne, où s'entassent plus d'un million de Palestiens, malgré une vive opposition internationale et une grave crise humanitaire dans le territoire.

De l'aide a été acheminée dans la bande de Gaza pour la première fois via une jetée flottante temporaire construite par les Etats-Unis, mais les principaux points de passage terrestres sont fermés ou fonctionnent au ralenti en raison des combats.

Appel de 13 pays

"Plus de 300 palettes d'aide humanitaire" ont été déchargées, les premières à entrer via la jetée flottante" provisoire arrimée sur la côte du territoire palestinien menacé de famine, a déclaré samedi l'armée israélienne dans un communiqué.

De son côté, le Hamas a souligné samedi dans un communiqué "qu'aucune voie d'acheminement de l'aide, y compris la jetée flottante, ne constituait une alternative aux routes sous supervision palestinienne".

Vendredi, 13 pays - Japon, Canada, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni, Australie, Corée du Sud et sept Etats membres de l'UE parmi lesquels la France - ont adressé à Israël un appel conjoint à ne pas lancer d'offensive de grande ampleur sur Rafah.

Mais pour le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, il s'agit d'une offensive nécessaire et "décisive", dans la mesure où les derniers bataillons du Hamas sont retranchés à Rafah, selon lui.

Sur les 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza, quelque 1,4 million de personnes, habitants et personnes déplacées par les combats, se trouvaient jusque-là à Rafah. Depuis qu'Israël a ordonné aux civils de quitter les secteurs est de Rafah le 6 mai en prévision d'une offensive terrestre d'envergure, "640'000 personnes" ont fui la ville, "dont 40'000 le 16 mai", selon le bureau des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).

Dans leur appel commun, les 13 pays réclament aussi "des efforts supplémentaires" pour améliorer les flux d'entrée de l'aide internationale "par tous les points de passage concernés, y compris celui de Rafah".

Paralysie

Premier soutien d'Israël, les Etats-Unis, qui s'opposent également à une offensive d'ampleur à Rafah, ont annoncé la visite dimanche en Israël du conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, après une escale samedi en Arabie saoudite.

Depuis le déploiement le 7 mai de l'armée israélienne du côté palestinien du point de passage de Rafah, Israéliens et Egyptiens se renvoient la responsabilité de la paralysie de ce passage crucial pour l'entrée de l'aide, dont les livraisons sont aussi largement entravées aux passages côté israélien de Kerem Shalom et d'Erez.

Dans ce contexte, Washington a annoncé vendredi avoir évacué 17 médecins américains qui étaient bloqués dans le territoire palestinien.

Par ailleurs, un chef local de la branche armée du Jihad Islamique à Jenine, dans le nord de la Cisjordanie occupée, a été tué dans une frappe israélienne, a annoncé samedi le mouvement islamiste, confirmant une information de l'armée israélienne et du gouvernement palestinien.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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La Corée du Nord confirme avoir tiré un missile vendredi

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Kim Jong-un a supervisé le test de missiles, selon KCNA (archives). (© KEYSTONE/AP)

La Corée du Nord a confirmé samedi avoir procédé la veille au tir d'essai d'un missile balistique tactique vers la mer du Japon. Selon l'agence d'Etat KCNA, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, qui a supervisé le test, a promis d'accroître la force nucléaire du pays.

Il s'est dit "très satisfait" du tir effectué dans le cadre d'une mission visant à évaluer la "précision et la fiabilité" d'un nouveau système de navigation autonome, a précisé l'agence de presse.

Le même jour, Kim Jong-un a visité une installation de production militaire et a appelé à "renforcer plus rapidement la force nucléaire [...] sans interruption et sans hésitation", selon KCNA. "Les ennemis auront peur et n'oseront pas jouer avec le feu que lorsqu'ils seront témoins du dispositif de combat nucléaire de notre Etat", a déclaré M. Kim.

300 km

L'armée sud-coréenne avait signalé vendredi avoir détecté le lancement de "plusieurs objets volants présumés être des missiles balistiques à courte portée" de la région de Wonsan, dans l'est de la Corée du Nord.

Ces missiles ont parcouru environ 300 kilomètres avant de s'abîmer dans la mer à l'est de la péninsule coréenne, a précisé l'état-major interarmées de la Corée du Sud.

Ce tir est le dernier d'une série d'essais effectués par la Corée du Nord, qui a lancé des missiles de croisière ainsi que des armes tactiques et hypersoniques au cours des derniers mois dans le but, selon ce pays doté de l'arme nucléaire, d'améliorer ses capacités défensives.

Washington et Séoul affirment que le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a expédié des armes à Moscou, ce qui tomberait sous les sanctions de l'ONU.

Ce lancement est intervenu quelques heures après un démenti par la puissante soeur du dirigeant Kim au sujet d'accusations selon lesquelles Pyongyang fournirait des armes à la Russie pour sa guerre en Ukraine.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Le bilan de la tempête "exceptionnelle" à Houston passe à 7 morts

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Les rafales de vent ont atteint jusqu'à 160 km/h à Houston. (© KEYSTONE/AP/David J. Phillip)

Le bilan de la tempête qui a provoqué d'importants dégâts jeudi à Houston, la plus grande ville du Texas, est passé à sept morts, ont annoncé vendredi les autorités locales. Le premier bilan faisait état de quatre morts.

Parmi les trois nouveaux décès enregistrés figure une femme de 85 ans morte après que son mobile home a été frappé par la foudre et complètement détruit par les flammes, a affirmé le shérif du comté d'Harris.

Un homme de 60 ans a également été retrouvé mort vendredi après avoir tenté de remplir sa bonbonne d'oxygène avec la batterie de son pick-up, en raison des coupures de courant généralisées. Et un homme de 57 ans s'est effondré après avoir tenté de déplacer un poteau électrique abattu par la tempête.

Ecoles fermées

"Nous avons subi des dégâts importants dans les immeubles de bureaux du centre-ville, qui ont perdu leurs fenêtres [...] Plus de 800'000 familles sont privées d'électricité", avait déclaré jeudi le maire John Whitmire, qualifiant cette tempête d'"exceptionnelle".

Les établissements scolaires de cette ville de 2,4 millions d'habitants, la quatrième plus importante des Etats-Unis, sont fermés vendredi.

Des images diffusées par les chaînes de télévision locales et sur les réseaux sociaux montrent comment, sous la puissance des rafales de vent, qui ont atteint jusqu'à 160 km/h, des arbres et des poteaux électriques sont tombés et des fenêtres d'immeubles ont volé en éclats.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Zelensky s'attend à une offensive plus large des troupes russes

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Volodymyr Zelensky redoute plusieurs vagues d'assaut des soldats russes sur la région de Kharkiv. (© KEYSTONE/EPA/TOMS KALNINS)

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit s'attendre, dans un entretien à l'AFP, à une offensive russe plus large dans le nord et dans l'est de l'Ukraine. Selon lui, l'assaut dans la région de Kharkiv vise à prendre la capitale régionale éponyme.

Les Russes "ont lancé leur opération. Elle peut être constituée de plusieurs vagues et ça, c'est leur première vague", a assuré le président ukrainien, alors que la Russie vient d'engranger ses plus grands gains territoriaux depuis fin 2022.

Il a néanmoins assuré que, malgré les avancées russes des derniers jours dans cette région du nord-est, la situation était meilleure pour ses forces qu'il y a une semaine, lorsque les troupes du Kremlin ont franchi par surprise la frontière le 10 mai. "Elles sont à 5, 10 km au maximum de la frontière. On les a arrêtées."

Pour lui, la Russie veut attaquer la ville de Kharkiv, deuxième ville du pays, à seulement quelques dizaines de kilomètres du front. Moscou avait déjà échoué à la prendre en 2022 et le président russe Vladimir Poutine a affirmé vendredi ne pas avoir l'intention de l'attaquer "pour l'instant".

Manque de soldats

L'offensive russe vise officiellement, selon M. Poutine, à répliquer aux frappes ukrainiennes des derniers mois en territoire russe et créer une zone tampon censée empêcher ces frappes.

Les forces de Moscou essayent de profiter du manque d'hommes et d'armes auquel est confrontée l'Ukraine après deux ans de guerre. Volodymyr Zelensky a reconnu un manque d'effectifs. "Il y a un nombre important de brigades qui sont vides".

Face à ses carences, Kiev a voté une législation controversée pour accélérer la mobilisation militaire avec l'abaissement de l'âge de 27 ans à 25 ans, qui est entrée en vigueur samedi. Vendredi, le président ukrainien a également signé une loi qui permet de recruter des détenus en échange d'une libération conditionnelle.

Il s'agit désormais pour l'Ukraine et ses alliés occidentaux de faire preuve de résilience, a insisté M. Zelensky, réclamant de nouveaux systèmes de défense antiaériens. Au total, l'Ukraine n'a qu'un quart de telles défenses dont elle a besoin, a-t-il lâché. Elle nécessite également de 120 à 130 avions de combat F16 pour mettre fin à la domination de la Russie dans les airs, a déclaré le chef de l'Etat.

Près de 10'000 évacuations à Kharkiv

En attendant, l'Ukraine a encore lancé, selon Moscou, une centaine de drones d'attaque contre plusieurs régions russes et la péninsule ukrainienne occupée de Crimée, faisant deux morts et entraînant des coupures de courant et des incendies d'infrastructures.

Dans le nord-est de l'Ukraine, près de dix mille personnes ont été contraintes de quitter leur habitation dans la région de Kharkiv. "Au total, 9907 personnes ont été évacuées", a déclaré le gouverneur Oleg Synegoubov, précisant que les forces armées ukrainiennes avaient repoussé deux tentatives de percer les défenses au cours de la nuit.

Mais la situation est "sous contrôle", les "défenseurs menant des assauts et des opérations de ratissage dans certaines zones", a-t-il assuré. M. Synegoubov avait auparavant indiqué que les Russes avaient "commencé à détruire Vovtchansk, en utilisant chars et artillerie". Ce n'est pas simplement dangereux d'être là-bas, c'est pratiquement impossible", avait-il dit.

La ville, située à une cinquantaine de kilomètres de Kharkiv, la capitale régionale, comptait quelque 18'000 habitants avant-guerre. L'armée russe a souvent fini par détruire les villes ukrainiennes pour les conquérir, à l'instar de Bakhmout l'an passé ou Avdiïvka en février. Kiev accuse Moscou d'utiliser des civils comme "boucliers humains" à Vovtchansk et d'avoir commis au moins une exécution sommaire.

Avancée de l'ennemi

Un peu plus à l'ouest, les forces russes ont progressé sur leur deuxième axe d'assaut dans la région. Elles visent le village de Loukiantsi, pour ouvrir la voie vers Lyptsi, une autre localité sur la route de Kharkiv. "Les hostilités continuent à Loukiantsi. Oui, il y a une avancée de l'ennemi dans cette localité. Mais nos soldats essayent encore de la tenir", avait affirmé le gouverneur de la région de Kharkiv.

De son côté, l'armée russe a revendiqué vendredi la capture, en une semaine, de 12 localités dans la région et affirmé que ses forces continuaient à progresser.

Moscou a engrangé en une semaine ses plus importants gains territoriaux depuis fin 2022, avec quelque 257 km2 conquis dans la seule région de Kharkiv, selon une analyse jeudi de l'AFP à partir de données fournies par l'Institut américain pour l'étude de la guerre (ISW).

Appel à la Chine

Volodymyr Zelensky a également souhaité voir la Chine et des pays du Sud "impliqués" dans la conférence de paix. "Des acteurs mondiaux" comme la Chine "ont une influence sur la Russie. Et plus nous aurons de pays de ce type de notre côté, du côté de la fin de la guerre, je dirais, plus la Russie devra compter avec cela", a relevé le président ukrainien.

Il a évoqué trois dossiers qui seront négociés en Suisse et que les Etats présents pourraient soutenir. Le premier concerne la libre navigation en mer Noire, pour protéger la sécurité alimentaire mondiale en permettant les exportations de céréales ukrainiennes.

Le deuxième vise un accord sur un appel à faire cesser les frappes sur les infrastructures énergétiques et le troisième est le retour en Ukraine de milliers d'enfants déportés en Russie, un crime, selon la Cour pénale internationale, qui a émis un mandat d'arrêt contre le président russe Vladimir Poutine.

"Si nous arrivons à la fin du sommet à ces trois mesures avec une majorité de pays, cela voudra dire que la Russie ne pourra plus les bloquer", a-t-il estimé.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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