Cinquième aux championnats d'Europe à Gdansk, la Vaudoise a tout pour obtenir sa qualification pour les Jeux Olympiques d'été.
Les membres du Swiss Sailing Team ont obtenu de bons résultats depuis la reprise des régates ! Après la cinquième place en "fortyniner" du duo genevois Sébastien Schneiter-Lucien Cujean, Maud Jayet (24 ans) a terminé cinquième, elle aussi, dans la catégorie Laser (officiellement rebaptisée Ilca, sans que grand monde n'utilise ce nouveau nom) Radial (ce second terme faisant référence aux voiles utilisées dans cette catégorie féminine individuelle aux courses courtes et intenses) aux championnats d’Europe à Gdansk (Pologne) mi-octobre.
Septième avant le dernier jour de course, la navigatrice vaudoise a signé une excellente performance pour la sixième et dernière journée de ces joutes continentales. Avec une manche de cinq et une manche de dix, elle a gagné deux places au classement pour terminer dans les cinq premières, ce qui représente beaucoup pour elle surtout dans l'optique des Jeux Olympiques d'été l'année prochaine à Tokyo.
Faire au mieux malgré tout
Pour Maud Jayet, le bilan de cette saison est mitigé, malgré la satisfaction d'avoir terminé cinquième à Gdansk. Une impression qu'elle résume en une phrase: "je viens de recommencer la saison et elle s'arrête déjà!". Le coronavirus est passé par là !
Malgré les circonstances, elle a poursuivi ses entraînements près de chez elle, sur le Lac Léman au lieu d'aller à l'étranger et l'appui de sa coach Nathalie Brugger (trois participations olympiques) lui est précieux.
Camp d'entraînement au Portugal
Après trois semaines et demi de vacances, la sociétaire du Club Nautique de Pully effectuera un camp d'entraînement durant un mois au moins à l'étranger - au Portugal en principe - dont le départ est fixé peu avant la mi-novembre avant de rentrer en Suisse à la mi-décembre, sachant qu'il ne saurait être question de rester en terres helvétiques à cette période de l'année. En gardant aussi à l'esprit les contraintes liées à la propagation rapide du coronavirus depuis le début de l'automne.
Trois à quatre heures par jour sur l'eau
Après Noël, Maud Jayet et sa coach Nathalie Brugger retourneront - si la situation le permet - dans une région méditerranéenne ou sur la façade atlantique de la péninsule ibérique pour un autre bloc d'entraînement d'environ un mois et demi qui fera la part belle à l'entraînement sur l'eau (près de quatre heures par jour) certes, mais avec un accent particulier mis sur la condition physique.
Des groupes musculaires spécifiques sont ciblés pour permet à la jeune navigatrice d'atteindre le poids idéal situé entre soixante-huit et septante kilos. Une necessité pour maîtriser son embarcation lors de régates courtes (trois-quarts d'heure à une heure), mais très intenses.
Une qualification olympique à obtenir
Malgré son excellente cinquième place aux championnats d'Europe en Pologne, Maud Jayet n'est pas encore certaine d'être de la partie lors des Jeux Olympiques de Tokyo. Elle a permis à l'Equipe de Suisse d'obtenir sa qualification en tant que nation participante grâce à une neuvième place lors des Mondiaux à Aarhus (Danemark) voilà deux ans. La navigatrice vaudoise aura une dernière chance d'y arriver à titre individuel lors d'une régate à fixer au cours du printemps prochain.
Des choix de choix qui ne suffisent pour ouvrir la porte à une qualification olympique. Voilà une situation paradoxale qui s'explique par les critères fixés par Swiss Olympic...