Les Verts vaudois ont lancé mercredi leur campagne pour les élections fédérales d'octobre. Elle s'axera "sur des thèmes d'actualités importants", tels que l'énergie, la biodiversité, l'égalité, l'inclusion et l'économie.
"Le parti s'est renforcé ces dernières années au niveau communal et cantonal. On espère que ce sera le cas au niveau fédéral", a déclaré Alice Genoud, présidente des Verts vaudois, mercredi devant la presse à Lausanne, à l'heure de lancer une "campagne difficile et enthousiasmante".
Contexte tendu
Durant cette législature, les attaques contre le climat ont été nombreuses. Des faits prouvés par la communauté scientifique sont régulièrement niés, des fausses informations sont diffusées, des mesures pourtant indispensables pour l'avenir sont régulièrement refusées. Des amalgames entre militantisme et politique sont souvent relayés à droite.
Mais malgré ce contexte tendu, les élus verts estiment avoir récolté des succès notables. Et la direction du parti "ne se fait pas de souci" quant à la conservation de ses quatre fauteuils au Conseil national, voire espère un siège supplémentaire. "Il y a quatre ans, les sondages n'étaient pas positifs et annonçaient un score beaucoup plus faible que celui réalisé", a rappelé Alice Genoud.
Diversité
Les 19 candidats de la liste pour le Conseil national viennent de tous les districts du canton, a détaillé la présidente. Ils représentent la diversité de ce qu'est le parti aujourd'hui, paritaire, expérimenté et inclusif.
Les quatre conseillers nationaux sortants se représentent tous. Raphaël Mahaim défendra par ailleurs le siège laissé vacant par Adèle Thorens Goumaz au Conseil des Etats. Celui qui se présente sur un ticket commun avec le socialiste Pierre-Yves Maillard a souligné l'importance d'avoir un duo de gauche au Conseil des Etats, bastion conservateur.
Mère de toutes les batailles
Les candidats ont survolé quelques-uns des défis pour lesquels ils s'engagent ou qui les attendent. A commencer par "la mère de toutes les batailles: la question climatique". Après le oui du peuple à la neutralité carbone d'ici 2050, "on connaît les objectifs, on sait où on va. Il faut maintenant définir l'itinéraire, vérifier qu'il soit praticable et y aller", a souligné Raphaël Mahaim.
L'élu a évoqué quelques pistes, tels un plan climat national, de gros efforts à faire sur les transports, les grands chantiers tels que la gare de Lausanne, ainsi qu'une meilleure coordination des politiques publiques. "A Berne, la main gauche ne sait pas ce que fait la main droite", a-t-il déploré.
"Au niveau de la politique familiale, on est au Moyen Age", a ajouté celui qui se bat pour un congé parental et prénatal. En matière de politique européenne, le bras d'honneur fait à l'Union européenne a amené le pays dans un cul-de-sac. Outre la formation, d'autres domaines commencent à souffrir, a souligné l'avocat de 40 ans.
Plus d'égalité
La conseillère nationale Sophie Michaud Gigon a rappelé que les Verts ont été très actifs en matière d'économie. Et de citer les avancées et matière d'économie circulaire, d'agriculture durable, de soutien aux PME et bien sûr sur le dossier général de la transition écologique.
Il faut un Parlement plus vert, notamment pour prendre de vraies mesures quant à l'égalité des salaires. "Cela fait 30 ans que cela traîne, un vrai scandale", a poursuivi sa collègue Léonore Porchet.
"Nous voulons des familles prospères. Aujourd'hui un million de personnes en Suisse sont proches de la pauvreté, dont 300'000 retraités, a-t-ajouté, plaidant pour une 13e rente AVS. Quant aux primes maladies, elles doivent être fonction du revenu.
Vision globale
Enfin la climatologue Valentine Python a dénoncé l'incapacité de la majorité de droite de considérer simultanément les enjeux sociétaux, économiques et environnementaux. Autre enjeu, la numérisation de la société. "Là aussi, nous manquons de vision globale. Les risques ne sont que très peu considérés. Il faut une politique d'encadrement solide. Malheureusement, la Suisse n'est pas pressée".
Interrogés sur le "greenwashing" des autres partis, les Verts ont dénoncé un double discours de la droite. Et rappelé qu'ils ont toujours été en avance sur leur temps.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats