Rejoignez-nous

Emissions

"Hey Branson, leave the kids alone !"

Publié

,

le

« Ce truc n’a rien à voir avec l'aide humanitaire. Ça n'a rien à voir avec les besoins du peuple vénézuélien, ça n'a rien à voir avec la démocratie, ça n'a rien à voir avec la liberté. »
C’est ainsi que le rocker mythique du groupe Pink Floyd, Roger Waters, s’est méchamment payé la tête du milliardaire Richard Branson et de son « concert humanitaire » en faveur du Venezuela organisé à Cucuta en Colombie la semaine dernière.

Vous savez, Richard Branson, le patron du groupe Virgin qui veut faire voler ses amis milliardaires dans des fusées pour 250'000 dollars avec sa société de « tourisme spatial » Virgin Galactic…

« Ce truc n’a rien à voir avec l’aide humanitaire, ça concerne Richard Branson qui a repris à la lettre ce que disent les Etats Unis : nous avons décidé de conquérir le Venezuela quelles que puissent être nos raisons ».

Et qui s’est rendu à Cucuta embrasser le milliardaire portant son cœur en bandoulière ? Juan Guaido, bien sûr, l’opposant au Président Maduro, immédiatement reconnu par les américains comme le Président ad intérim du Venezuela mais dont le putsch a joliment raté.

Guaido est à présent utilisé en parfaite marionnette pour tenter de justifier une intervention militaire sous couvert du sacro-saint « droit d’ingérence humanitaire ».

Vous faites référence aux convois humanitaires bloqués à la frontière vénézuélienne.

Exactement, l’administration américaine cherche à forcer par tous les moyens le blocus décrété par Maduro et imposer son aide « humanitaire » alors même que les Etats-Unis frappent le Venezuela de sanctions économiques depuis plus d’une décennie !

Timeo Danaos et dona ferentes : je crains les Grecs même lorsqu’ils apportent des cadeaux, dit Laocoon dans l’Enéide de Virgile lorsque les Troyens décident d’introduire dans les murs de la cité le cheval abandonné par les Grecs sur le rivage…

Il est évident que Maduro ne peut pas accepter une aide américaine à l’attention de ses opposants.

On aura rarement vu une telle manipulation politico-médiatique, un tel détournement d’une aide humanitaire à des fins politiques pour ne pas dire impériales.
« Ne politisez pas l’aide et laissez au peuple vénézuélien le droit à l'autodétermination ! » lance notre rocker engagé.

« J'ai des amis à Caracas en ce moment, et pour l'instant, il n'y a pas de guerre civile, pas de chaos, pas d'assassinats, ni de présumée dictature, pas de détentions massives d’opposants, ni de suppression de la presse même si c'est l'histoire qu'on nous vend. »

Et Waters de poser la seule question qui devrait être dans tous les esprits et sur toutes les lèvres : « Souhaitons-nous vraiment que le Venezuela devienne un autre Irak, une autre Syrie, une autre Libye ? »

C’est effectivement une question brûlante, alors même que la tension monte.

Oui, tout semble mis en œuvre pour justifier une intervention militaire après les démonstrations d’amour désintéressé à la Branson.

Mais l’administration américaine vient de perdre un appui de poids dans cette frénésie belliciste : le Brésil de Bolsonaro qui a été l’un des premiers à suivre les Etats-Unis dans leur soutien du putschiste Guaido a clairement fait savoir que l’armée américaine ne pourra pas utiliser son territoire pour mener une intervention au Venezuela.

« L’entrée des forces armées étrangères sur le territoire brésilien dépend de l’approbation du Congrès national et le gouvernement n’a aucune intention de l’appuyer » a déclaré le Général Hamilton Mourao, Vice-président du Brésil.

Voilà qui donne envie de chanter Another Brick in the Wall et de dire à Branson : « Hey Branson, leave the kids alone ! »

Cinéma & Séries TV

Avec "Reinas", Klaudia Reynicke nous plonge dans sa réalité d'une famille

Publié

le

Droits réservés

Une plongée familiale émotive dans le Pérou des années 90, c'est la promesse de "Reynas". Ce film, réalisé par Klaudia Reynicke, explore les dynamiques familiales dans un contexte de crise économique. "Reinas", qui signifie "reines" en espagnol, raconte l'histoire d'une mère, de ses deux filles et d'un père où chacun cherche sa place dans une famille en pleine désintégration.

Pour Klaudia Reynicke: "L'idée était de parler de cette famille qui n'est plus une famille et qui va trouver le moyen de redevenir une famille avant de se quitter pour toujours, dans un contexte très compliqué." Ce contexte, Klaudia l'a vécu elle-même, ayant grandi au Pérou avant de partir à l'âge de 10 ans. "C'est mon histoire et ce n'est pas mon histoire," précise-t-elle. "Les événements du film ne sont pas réellement arrivés dans ma vie, mais tous les sentiments sont vrais et je les connais."

"Reinas" a déjà conquis les festivals internationaux, projeté à Sundance, il remporte des prix à Berlin et Locarno. "Pour moi, ça a été étonnant aussi qu'il résonne," admet Klaudia Reynicke. "Un film tourné au Pérou, en espagnol, des années 90... c'était mon film de cœur. J'avais envie de tout tourner dans mon pays, de créer une connexion, mais je n'avais aucune idée de comment il allait être reçu."

Le film brille également par la performance de ses jeunes actrices, dont la dynamique est palpable à l'écran. "Les deux petites filles se sont très bien entendues," raconte Reynicke. "Elles rigolaient, s'entraidaient, et cette chimie a permis d'avoir le résultat qu'on a aussi."

Le personnage du père est un reflet du pays et de son instabilité. "Il n'a pas les outils pour pouvoir créer et apporter quelque chose à ses filles et laisser une trace," explique la réalisatrice. "Il s'invente des vies, il n'a jamais vraiment pu apporter en tant que père, donc il trouve le moyen de laisser d'autres traces."

Rien n'est impossible

À travers "Reinas", Klaudia Reynicke souhaite transmettre un message d'espoir. "À la fin du film, Carlos dit quelque chose qui, pour moi, est vraiment ce qui clôt cette idée: les pieds sur la terre, les yeux dans le ciel, rien n'est impossible. C'est un message d'espoir."

Pour Klaudia Reynicke, réaliser ce film a été une manière de reconnecter avec ses racines. "Je ne voulais pas retourner au Pérou en tant que touriste," dit-elle. "Le cinéma permet de faire ça. Il y a une certaine boucle qui est bouclée."

Malgré son contexte spécifique, "Reinas" résonne par ses thèmes de famille, de quête de soi et d'espoir. "Il y a des moments très durs, mais au milieu de tout ça, on veut juste bien faire et trouver sa place dans la famille."

Avec IA

Continuer la lecture

Culture

Les maths peuvent être amusantes, la preuve durant le jeûne genevois

Publié

le

George Becker via Pexels

Le Festival "Math'émerveille", qui aura lieu jeudi lors du Jeûne genevois, a pour mission de montrer que les mathématiques peuvent être amusantes.

 

Organisé par l'Université de Genève, cette manifestation proposera des ateliers ludiques ainsi qu'un spectacle pour apprécier la magie de cette discipline scientifique. Le public pourra aussi résoudre des énigmes dans le cadre d’une chasse au trésor dans le monde revisité d'Alice au Pays des Merveilles.

Conçu par la section mathématiques de l'UNIGE en partenariat avec le Pôle de recherche national SwissMAP, le Festival est ouvert à tous, quel que soit l'âge ou le niveau en math.

Les activités auront lieu au Musée d'Histoire des sciences de 10h00 à 17h00. Math'émerveille marque le lancement de G.EM (Genève Évasions Mathématiques), la structure de la Section de mathématiques de l'UNIGE dédiée à la vulgarisation.

Avec Keystone-ATS

Continuer la lecture

Culture

En immersion dans les écuries du cirque Knie avec Ivan

Publié

le

Ivan Frederic Knie et ses cheveux lors de la première représentation de l'année, le 15 mars 2024, à Rapperswil (KEYSTONE/Ennio Leanza)

En plein cœur du Cirque Knie, j'ai passé du temps dans les écuries en compagnie d'Ivan Knie, 23 ans, héritier d'une tradition familiale centenaire. Depuis sa plus tendre enfance, Ivan vit entouré de chevaux, des compagnons de vie et de scène qui font partie intégrante de son quotidien. "Pour moi, c'est la normalité, je ne connais pas une autre vie," confie-t-il avec un sourire.

Le Cirque Knie, fondé il y a 105 ans, est une institution en Suisse. Les chevaux y occupent une place centrale, et Ivan ne manque pas de souligner leur importance. "Nos chevaux font partie de la famille Knie. Depuis que je suis né, j'ai des chevaux dans mon numéro, certains ont même le même âge que moi. On a grandi ensemble," explique-t-il avec passion.

Parmi ces chevaux, il y a Ghazi, un magnifique étalon de 23 ans, soit le même age qu'Ivan. "C'est un cheval, un leader de son caractère même. Il va être présent dans le spectacle, il va être le premier du groupe," raconte Ivan en caressant l'animal. Leur relation est unique, forgée par des années de complicité et de travail commun.

Le quotidien d'Ivan est rythmé par les soins aux chevaux, les répétitions et les spectacles. "Ma morning routine, c'est définitivement chez mes chevaux. On les prépare, on les nourrit. Ensuite, on a les répétitions le matin," décrit-il. Ivan n'est pas seulement un artiste, il est aussi le visage du cirque Knie, un rôle qu'il partage avec ses parents et son grand-père. "Il y a beaucoup à faire, c'est un style de vie. Il faut aimer, mais j'ai encore mes parents qui sont tout le temps là. On se partage tout ce qui est autour, tout ce qui est derrière les coulisses," précise-t-il. Cette collaboration familiale est essentielle pour maintenir le niveau d'excellence du cirque.

Si les chevaux ont toujours fait partie du spectacle, la place du bien-être animal est aujourd'hui centrale dans les préoccupations des spectateurs, comme de la famille Knie. "Nous avons toujours eu une tradition d'être exemplaires dans la manière dont nous traitons nos animaux. Mon grand-père travaille très proche avec le Schweizer Tierschutzverein," affirme Ivan.

Le Cirque Knie est aussi un lieu de partage et de découverte pour le public. "Les répétitions sont depuis toujours publiques. On a parfois 200, 300 personnes qui viennent voir les répétitions le matin," indique Ivan. Une occasion unique pour les spectateurs de voir les artistes et les animaux en pleine préparation. Cette année, Ivan présentera un numéro qu'il a déjà eu l'honneur de montrer au festival de Monte Carlo, un événement prestigieux dans le monde du cirque. "C'est un festival que, pour nos artistes, c'est les Oscars. J'ai présenté ce numéro-là avec un très grand succès," se réjouit-il.

En conclusion, Ivan Knie incarne la passion et la tradition du cirque avec un twist de modernité. "Je suis tellement chanceux d'être né là-dedans, parce que justement je ne peux pas me voir dans un autre job," dit-il. Une vie dédiée à l'art du cirque, où chaque jour est une nouvelle aventure.

Avec IA

Continuer la lecture

Il suffit de demander

La Genève d’Azar : Les cinémas

Publié

le

Les premières représentations cinématographiques en Suisse eurent lieu à Genève lors de l’Exposition nationale de 1896. Nous ne remonterons pas aussi loin avec Azar Tahbazian,mais de quelques années seulement,pour se souvenir des salles qui ont disparu.

Souvenez-vous amis cinéphiles, il y avait un carnet de 25 entrées à CHF 150.valable une année dans toutes les salles. Avec le progrès, le carnet a été remplacé par une carte avec photo, on la rechargeait quand il n'y avait plus d'entrées. Puis Pathé est arrivé à Genève en reprenant quelques salles et il y a eu deux cartes, une pour les salles du Groupement romand et une pour les salles du groupe Pathé.Pathé a ouvert les salles à Balexert et repris les Grottes Rialto (1 immense salle de plus de 1300 places transformée en 7 salles), le Rex (3 salles),et l’ ABC. Aujourd'hui, il ne reste plus que Pathé Balexert.

Les autres salles

Elles étaient détenues par le groupement romand: Scala, City, Bio, Forum, Nord-Sud, Cosmos, Ciné17, Cinélux, Grütli, Central, Plaza, Broadway, CAC Voltaire, Hollywood, Art Ciné, Alhambra.Bien avant, il y avait encore le cinéma à la rue d'Italie et le Molard à la rue du Marché/Place Molard, le Paris (Manhattan) à la place du Cirque  qui projetait surtout des dessins animés.Et vous quels sont vos souvenirs de Genève?

Partagez et suggérez des souvenirs,photos à Azar Tahbazian via ce mail: demandeznous@radiolac.ch

Continuer la lecture

Arts

Le Musée d'Art et d'Histoire se traverse en hauteur

Publié

le

La Passerelle, réalisée par l'artiste français Vincent Lamouroux, au Musee d'art et d'histoire (MAH), le 27 août 2024. (KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi)

Et si vous traversiez le Musée d'art et d'histoire via une passerelle temporaire? C'est l'idée du plasticien français Vincent Lamouroux qui inaugure le cycle PlasMAH visant à alimenter la réflexion sur l'avenir du musée, qui doit être agrandi et rénové.

 

Le premier tour du concours international d'architecture vient de se clore, et le nom du projet retenu au terme du second tour sera connu en mai, a fait savoir mardi devant les médias Bertrand Mazeirat, responsable du projet Musée de demain au MAH. "Le projet d'agrandissement et de rénovation ne devra pas faire table rase, mais conserver et valoriser ce musée", a-t-il précisé.

Pour mettre en lumière les qualités architecturales du bâtiment de l'architecte genevois Marc Camoletti, inauguré en 1910, le programme PlasMAH explorera les potentialités de la cour intérieure et offrira de nouvelles expériences aux visiteurs. A raison d'une intervention par an, il se déploiera jusqu'à la fermeture du musée pour travaux, afin de nourrir la réflexion des architectes.

PlasMAH doit aussi faire voir les espaces différemment. "Le challenge est d'ouvrir un musée en 2030 ou 2034 qui ne soit pas obsolète. Nous avons le privilège de pouvoir tester des expositions, des manières de faire vivre le musée. A l'avenir, il s'agira de faire venir le visiteur pour plein de raisons, dont celle de voir une exposition", a souligné le directeur du MAH, Marc-Olivier Wahler.

Par des fenêtres

La première intervention a été confiée à Vincent Lamouroux, dont le travail se situe entre sculpture et architecture. L'artiste français a conçu une passerelle en bois, peinte en blanc, qui permet de traverser la cour à 8,7 mètres de hauteur. Reposant sur des piliers en bois et des socles de béton, elle relie deux façades distantes de 28 mètres, permettant au visiteur de sortir et d'entrer par des fenêtres.

"Cette passerelle vient contrecarrer les habitudes sur la manière de circuler dans le musée. Elle rétablit un axe qui existait entre les ouvertures dans la façade et les jeux de transparence", a expliqué le plasticien. L'ouvrage, qui a tendance à osciller, oblige à ralentir le pas. "Il fragilise nos appuis physiques de même que, dans une salle, nos ressorts psychologiques sont peut-être fragilisés face à une oeuvre d'art", a-t-il relevé.

"La Passerelle" sera ouverte au public 100 jours à l'année, dont tous les premiers dimanches du mois. L'intervention sera accompagnée d'une programmation culturelle. Elle a bénéficié d'une prise en charge financière complète de la part d'une fondation.

Avec Keystone-ATS

Continuer la lecture