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Israël épinglé par les enquêteurs à l'ONU

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Les forces israéliennes sont responsables de probables crimes internationaux à Gaza contre les Palestiniens (archives). (©KEYSTONE/EPA/MOHAMMED SABER)

Les enquêteurs mandatés par l'ONU sur les manifestations à Gaza concluent que les forces israéliennes sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité présumés. L'Etat hébreu a dénoncé un rapport "partial".

Devant la presse, le président de la Commission d'enquête internationale indépendante Santiago Canton a mentionné "des indications raisonnables" qui permettent d'aboutir à ce diagnostic. Les trois enquêteurs ont montré une vidéo de quatre minutes qui rassemblent des extraits parmi les milliers qu'elle a pris en compte sur cinq sites de protestation. Ils ont aussi mené 325 discussions avec des témoins et des spécialistes, notamment israéliens.

Au total, les trois spécialistes mandatés par le Conseil des droits de l'homme se sont prononcés sur chacune des 189 victimes tuées dans les rassemblements de fin mars dernier jusqu'à fin 2018 dans le territoire palestinien. Parmi elles, 183 ont été ciblées par des munitions létales par les forces israéliennes.

"Il ne peut y avoir aucune justification" pour le meurtre "de personnes qui ne constituent pas une menace imminente", a expliqué Sara Hossain, une membre de la Commission. Des travailleurs de santé ou des enfants ont notamment été visés parmi les 6000 personnes victimes de tirs.

Protestations civiles

Ils ont "été intentionnellement" ciblés, a ajouté M. Hossain. La Commission estime que le recours à la force par les forces israéliennes a été "illégal", a renchéri la troisième membre de l'instance, Betty Murungi.

La commission a pris en compte les déclarations israéliennes selon lesquelles les manifestations abritent des "activités terroristes" de groupes armés palestiniens. Elle a identifié des membres de ces entités parmi les personnes rassemblées, mais elle conclut que les protestations étaient civiles avec des objectifs politiques établis.

Elle admet des actes de violence "significatifs", mais qui ne constituaient pas des dispositifs militaires. Les manifestants "étaient largement sans armes", a dit M. Canton. En dehors de deux incidents, selon la Commission.

Elle met en cause malgré tout le Hamas, au pouvoir à Gaza, pour n'avoir pas empêché des débordements. Un soldat israélien a été tué pendant la période du rapport au moment des manifestations hebdomadaires, "mais pas sur l'un des sites de protestations". Plusieurs ont été blessés.

Appel à relayer les données à la CPI

La Commission, tout comme d'autres acteurs, n'a pas pu accéder aux règles d'engagement des forces israéliennes. Mais des indications lors d'auditions devant la Cour suprême laissent penser que celles-ci autorisent de tuer des civils, selon l'instance. Le cas échéant, M. Canton appelle les forces israéliennes à revoir ce dispositif.

Autre problème identifié, seuls quelques blessés ont pu être soignés dans d'autres zones palestiniennes ou dans plusieurs pays, alors que la plupart des demandes ont été rejetées.

Plus récemment, les violences se sont poursuivies. Trois enfants ont été tués il y a quelques semaines. Mais les meurtres ont diminué, constate le président. La Commission appelle tous les parties à la retenue et à protéger les civils conformément au droit international humanitaire (DIH). Les autorités israéliennes n'ont pas répondu à ses demandes pendant les investigations. Un manque de collaboration dénoncé par le président.

La Cour pénale internationale (CPI) avait ouvert il y a cinq ans des investigations préliminaires. Les données de la Commission seront relayées auprès de la Haute commissaire aux droits de l'homme Michelle Bachelet qui est invitée à les faire suivre à cette juridiction internationale.

Rapport "partial"

De son côté, le gouvernement israélien a dénoncé "un rapport hostile, mensonger et partial contre Israël". Le ministre israélien des Affaires étrangères Israel Katz accuse la Commission de ne pas s'être penchée sur les faits.

Il lui reproche la volonté de porter atteinte au droit israélien "à se défendre contre les agissements terroristes d'un groupe meurtrier", le Hamas. Il a imputé la responsabilité des victimes au mouvement islamiste palestinien.

De son côté, le président de la Commission appelle la communauté internationale à étendre les efforts politiques dans cette région. Des indications plus détaillées de cette instance doivent être présentées dans près de trois semaines devant le Conseil des droits de l'homme.

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Suisse

Pas de nouveau millionnaire au tirage du Swiss Loto

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Lors du prochain tirage samedi, 8,7 millions de francs seront en jeu, indique la Loterie Romande. (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

Personne n'a trouvé la combinaison gagnante du Swiss Loto mercredi soir. Pour empocher le gros lot, il fallait cocher le 13, 14, 28, 30, 37 et 38. Le numéro chance était le 1, le rePLAY le 1 et le Joker le 784978.

Lors du prochain tirage samedi, 8,7 millions de francs seront en jeu, indique la Loterie Romande.

https://jeux.loro.ch/games/swissloto/

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Guide Michelin: "avoir un Bib Gourmand, c'est gratifiant"

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Geneva Communication

Il n’y a pas que les étoiles dans la vie d’un restaurant. Le Guide Michelin donne d'autres distinctions.

 

Lundi, le guide Michelin a dévoilé sa sélection 2023.

Trois chefs en Suisse romande ont obtenu une 2e étoile. Mais il faut savoir que la prestigieuse institution décerne aussi des Etoiles Vertes, qui récompensent les restaurants pour leur approche environnementale, ainsi que des Bib gourmands.

10 établissements romands l’ont eu dont trois genevois cette année. Le principe du Bib est simple: une cuisine gourmande et de qualité, à un prix abordable. 

Parmi les heureux élus, le Bistrot le Lion d’Or à Carouge.

A sa tête, le chef Romain Desvenain, quelle a été sa réaction ?

Romain DesvenainChef du Bistrot le Lion d'Or à Carouge

Que mange-t-on de bon dans cette institution?

Romain DesvenainChef du Bistrot le Lion d'Or à Carouge

Une vingtaine de restaurants ont désormais un Bib à Genève. 

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Suisse

Transport absurde: Migros épinglée, une entreprise Genevoise saluée (VIDEO)

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Ce chien attend son prochain snack (Archives) (© KEYSTONE/DPA/FRANK RUMPENHORST)

Migros se voit décerner le prix de la "pierre du diable" pour le transport le plus absurde: un snack pour chiens en provenance de Chine qui parcourt en moyenne 20'280 km. L'entreprise genevoise OVO reçoit de son côté un "cristal de roche" pour l'acheminement de marchandises par vélos cargos.

Chaque paquet de blanc de poulet du snack pour chiens de Migros en provenance de Chine émet plus de 100 grammes de CO2 lors de son transport. Avec du poulet venant de Suisse, les émissions seraient de 8 grammes de CO2 par paquet, a indiqué mardi l'Initiative des Alpes. La "pierre du diable" a été attribuée sur la base du vote de 4200 personnes.

"C'est un non-sens absolu en matière de transport", a déclaré Django Betschart, directeur de l'Initiative des Alpes, lors de la remise de la "pierre du diable" devant le siège social de Migros à Zurich. "Face au changement climatique, il faut renoncer aux transports inutiles".

Vélos cargos

Le "cristal de roche" est attribué à l'entreprise OVO Logistique Urbaine, à Carouge (GE). Elle propose des solutions pour améliorer la logistique du dernier kilomètre grâce à des microdépôts en bordure des centres-villes. Des vélos cargos peuvent ainsi assurer une part importante de la distribution dans les villes, souligne l'Initiative des Alpes.

"Laisser les poids lourds à l'extérieur de la ville est nécessaire pour réduire les nuisances sonores et la pollution et améliorer la qualité de vie des centres urbains", a déclaré Isabelle Pasquier-Eichenberger, membre du comité de l'initiative des Alpes lors de la remise du "cristal de Roche à Ovo.

Avec Keystone-ATS

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Suisse

Comptes WhatsApp piratés: Voici comment vous protéger

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Une application pratique mais terriblement convoitée (Archives) (EPA/RITCHIE B. TONGO)

 

La police cantonale valaisanne a été informée de plusieurs cas de piratages de comptes WhatsApp dans la région. Elle appelle à la prudence et conseille "vivement à la population d’activer la double authentification que propose l’application".

Pour commencer, l’escroc installe un compte WhatsApp en utilisant le numéro de téléphone de sa future victime, explique mercredi la police dans un communiqué. L’application transmet alors automatiquement un code unique par SMS au numéro de téléphone lié au compte.

Profitant d’une faille dans le processus de validation, l’escroc parvient à se procurer ce code et à prendre le contrôle du compte WhatsApp, ajoute la police cantonale. Dès cet instant, il activera l’authentification à deux facteurs pour empêcher la victime de le récupérer.

Dans le détail, le processus de validation peut se faire via téléphone, voire via un message laissé sur le répondeur, si personne ne décroche. Mais comme les utilisateurs définissent rarement un nouveau mot de passe après l’installation de leur messagerie vocale, celui-ci est facilement piratable, met aussi en garde le centre national pour la cybersécurité sur son site internet. Pour anticiper cela, activez cette protection avant un escroc.

Ne pas payer

Dans les cas rapportés en Valais, l’escroc a joint tous les contacts enregistrés pour leur demander de l’argent. Il a également exigé une grosse somme d’argent à sa victime en échange de la récupération de son compte WhatsApp, détaille la police qui appelle à ne pas verser d'argent "même si les escrocs vous relancent avec insistance" et à conserver toutes les preuves.

Avec Keystone-ATS

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Genève

Le Conseil d'Etat lance un plan d'action contre le crack

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(© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Transversal, le plan présenté ce mercredi vise à réduire les risques socio-sanitaires et sécuritaires des consommateurs tout en garantissant la sécurité publique. Il sera déployé sur trois an pour un coût de six millions de francs. 

À Genève, le Conseil d'Etat prend le problème du crack à bras le corps. Il a lancé ce mercredi son plan d'action pour venir à bout de ce fléau. Celui-ci s'appuiera sur la politique des quatre piliers déjà existante à Genève depuis de nombreuses années: la prévention, la thérapie, la réduction des risques et la répression. Objectif: réduire les risques socio-sanitaires des consommateurs tout en garantissant la sécurité publique. La consommation de crack s'est envolée dans le canton depuis 2021. La proportion d'usagers du Quai 9 ayant recours au crack est passée de 44,4% en 2020 à 62,2% en 2022. Quelque 500 polyconsommateurs prennent du crack et une cinquantaine sont des consommateurs très réguliers. Pour faire face à cette urgence sociale, le gouvernement a élaboré un plan qui s'étend sur trois ans pour un coût de près de 6 millions de francs. L'une des mesures sanitaires vise à créer le plus tôt possible un nouvel espace de consommation annexé au Quai 9. Pierre Maudet, conseiller d'Etat chargé de la Santé.

Pierre MaudetConseiller d'Etat chargé de la Santé

Parmi les autres mesures sanitaires, l'hébergement d'urgence pour les consommateurs de crack sera doublé à l'Armée du Salut. Ce plan ne se concentrera pas uniquement sur la santé, le Conseil d'Etat a indiqué sa volonté de mettre en place un véritable accompagnement social pour les consommateurs. Thierry Apothéloz, conseiller d'Etat chargé de la cohésion sociale.

Thierry ApothélozConseiller d'Etat chargé de la cohésion sociale

Le plan renforce aussi des mesures existantes du Quai 9: amélioration de l'analyse des substances et augmentation des tournées de rue dans les quartiers des Grottes et des Pâquis par des travailleurs sociaux et des médico-soignants, qui bénéficieront en outre d'une formation continue.

Présence policière renforcée

Après la prévention et la réduction des risques, place au quatrième volet de la politique des quatre piliers: la répression. A quoi faut-il s'attendre d'un point de vue sécuritaire? La réponse de Carole-Anne Kast, conseillère d'Etat chargée de la Sécurité.
Carole-Anne KastConseillère d'Etat chargée de la Sécurité
Parmi les autres mesures annoncées, le Département de l’instruction publique va augmenter la capacité des foyers avec pour objectif d'atteindre un total de 19 places en 2025. Et ce, pour éviter les hospitalisations sociales des enfants de consommateurs. Le DIP souhaite également renforcer la prévention des dangers du crack chez les plus jeunes.

Ce plan s'inscrit dans le cadre du projet de budget 2024 qui doit encore être voté par le Grand Conseil.

MH avec Keystone-ATS

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