Cette semaine dans Parlons Economie, votre rendez-vous en partenariat avec la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève, nous parlons du centenaire et + des commerces phares de Genève avec Chantal Loubet, directrice de La Bonbonnière et Serge Belime, directeur de la boucherie du Molard. La durabilité des entreprises est également au coeur de la discussion avec notre invitée Laura Burger, Sustainability consultant de Sofies. Enfin, nous nous intéressons aux votations du 13 juin avec Jacques Blondin, député PDC et ancien maraîcher et Nathalie Hardyn, directrice politique de la CCIG.
Le Focus : 100 ans, l’âge de faire la fête?
Cette année, la chocolaterie La Bonbonnière et la Grande Boucherie du Molard fêtent leur centenaire d'existence. Et plus on est de fous, plus on rit. C'est pourquoi, douze autres commerces iconiques parmi lesquels Caran d'Ache, le Café du Centre, Fleuriot Fleurs ou encore la librairie Payot, se joignent à la fête pour créer un événement d’exception.
Du 25 au 29 mai prochain, ces 14 commerces dynamiseront donc le centre de Genève avec l’opération « 100 ans et + des commerces genevois », en partageant leur histoire et leur savoir-faire à travers des animations artistiques, des ateliers, des dégustations et des spectacles.
"Après l'année que nous venons de passer, l'idée c'est d'être festif, de remercier notre clientèle mais aussi de faire parler de ces commerces et de relancer l'économie", explique Chantal Loubet, directrice de La Bonbonnière.Et d'ajouter: "Dans le contexte actuel, nous ne pouvons pas nous reposer sur nos acquis, il faut montrer à nos clients que nous sommes présents pour eux".
Serge Belime, directeur de la boucherie du Molard, confirme: "La force qu'il faut avoir pour perdurer, c'est de savoir évoluer dans l'environnement. De notre coté par exemple, nous avons ajouté un assortiment végétarien à notre offre, nous avons repensé nos moyens de livraison et nos emballages. Il faut vivre avec son temps".
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Genève innove: La durabilité, nouveau pilier essentiel aux entreprises?
D'un point de vue écologique, la durabilité consiste à consommer uniquement les ressources naturelles que la planète peut offrir pour ne pas compromettre les capacités des générations futures à répondre à leurs besoins. Le 11 mai dernier marquait d'ailleurs le «Jour du dépassement» suisse, c'est à dire la date à laquelle le pays a commencé à consommer davantage de ressources naturelles qu’il n’en dispose.
Dans une démarche de prospérité économique et durable, la CCIG s’associe au groupe SOFIES et à B Lab Suisse pour proposer un nouveau service à ses membres. Il s'adresse surtout aux PME et a pour objectif de proposer un accompagnement sur la voie du développement durable par l'intermédiaire de formations mais aussi d’actions concrètes. Des webinaires sont proposés ici.
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3 minutes pour comprendre: Votations du 13 juin, pour une Suisse libre de pesticides de synthèse
Le 13 juin prochain, les suisses vont s'exprimer sur cinq objets, dont les initiative populaires « Pour une Suisse libre de pesticides de synthèse » et « Pour une eau potable propre et une alimentation saine ».
L'initiative qui vise à interdire toute utilisation de pesticides de synthèse en Suisse est bien trop radicale selon Jacques Blondin, député PDC. "On veut tout arrêter au lieu de s'adapter, et elle représenterait une baisse de productivité d'environ 30% de l'agriculture suisse, ce qui obligerait à importer. Ecologiquement et économiquement, c'est un non sens et quand on va se rendre compte que c'était une erreur, il sera trop tard." explique-t-il.
La CCIG rejoint l'ancien maraîcher: "Ces initiatives pourraient avoir des conséquences graves pour l'économie. On attend aussi du consommateur qu'il ait un peu plus d'ouverture d'esprit lorsqu'il fait ses courses. Les consommateurs demandent à acheter des fruits qui n'ont pas de tâches et des pommes de terre qui ne germent pas. Les produits phytosanitaires sont aussi utilisés dans ce sens, pour améliorer la qualité et l'apparence."
Dans son dernier film "L'Attachement", Carine Tardieu explore une nouvelle fois les relations humaines avec une finesse et une sensibilité qui lui sont propres. Mettant en scène une histoire de deuil, de reconstruction et d'attachement, la réalisatrice et co-scénariste signe un film d'une grande justesse. Elle était mon invitée, à retrouver en version longue.
"J'essaye de parler des relations entre les gens et de la manière dont ils interagissent, surtout lorsqu'un événement tragique survient," explique Carine Tardieu. Le film s'ouvre sur la mort d'une mère et le vide qu'elle laisse derrière elle. Elliot, son fils de cinq ans, cherche alors instinctivement un refuge. Ce sera sa voisine, jouée par Valéria Bruni Tedeschi, une femme libre et indépendante qui n'avait jamais envisagé la maternité.
Le film se déploie autour de cette relation improbable mais bouleversante. "Il s'accroche à elle comme à une bouée," confie la réalisatrice, soulignant que ce lien va influencer tous les autres personnages du récit. Ce sont des histoires de voisinage, d'ouverture, de famille choisie, loin des schémas traditionnels.
La question du regard sur l'âge est également au cœur du film. Après "Les Jeunes Amants", qui abordait une histoire d'amour entre une femme plus âgée et un homme plus jeune, "L'Attachement" met en scène un personnage féminin qui assume pleinement sa vie de cinquantenaire. "Elle a déjà fait des choix, elle pense que sa vie est déjà tracée, qu'elle ne connaîtra plus rien d'extraordinaire. Et pourtant..."
Le film interroge également les modèles familiaux et la parentalité. "Je suis bouleversée par ce que signifie être parent. C'est une expérience radicalement transformatrice. Mais je comprends aussi ceux qui choisissent de ne pas avoir d'enfants, face à un monde qui semble de plus en plus incertain."
Un casting qui "fait famille"
Côté casting, "L'Attachement" bénéficie d'une alchimie naturelle entre ses acteurs, facilitée par des liens déjà existants. "Valéria et Pio Marmaï avaient déjà joué ensemble. Vimala Pons et Pio avaient eu une histoire il y a dix ans. Toutes ces connexions ont participé à l'énergie du film."
En filigrane, "L'Attachement" est un plaidoyer pour la nuance et contre le cloisonnement des identités. "Aujourd'hui, tout est très polarisé. Soit on est une maman parfaite, soit une vieille fille. Il n'y a plus de place pour l'entre-deux. Mais moi, je veux montrer qu'il existe."
Avec ce film émouvant et lumineux, Carine Tardieu nous rappelle que la vie est faite de rencontres inattendues et de liens qui se tissent parfois contre toute attente.
La Saint-Valentin est une fête universelle, mais célébrée de différentes manières selon les cultures et les traditions.Cette semaine dans Mardi Sexo,Patricia Fisch nous offrait un tour du monde de cette fête de l’amour….et de l’amitié.
Même si cette fête est devenue commerciale,il y a des pays où elle a aidé à relancer l'industrie du cacao local. Au Ghana,le National Chocolate day a été instauré en 2005 par le gouvernement pour promouvoir la consommation locale de chocolat et de produits à base de cacao et encourager les ghanéens à offrir du chocolat à la Saint-valentin.C’est aussi l'occasion d’y organiser des mariages de masse.Au Japon,les femmes offrent des chocolats aux hommes,qu'ils soient leurs amoureux, leurs collègues ou leurs amis. Les hommes rendent la pareille un mois plus tard,le 14 mars, lors du White Day.Au Brésilla Saint-Valentin est célébrée le 12 juin, jour de la Saint-Antoine, le saint patron des amoureux.En Italie, à Vérone, la ville de Roméo et Juliette, les amoureux se rendent sur la tombe de Juliette pour lui laisser un message d'amour.Au Danemark,les hommes envoient des lettres d'amour anonymes, signées d'un point,à leur bien-aimée. Si celle-ci devine l'identité de l'expéditeur, elle reçoit un œuf de Pâques en récompense.
L’amitié aussi se célèbre à la Saint-Valentin
Certaines cultures ont transformé la Saint-Valentin pour y inclure l’amitié et la famille comme en Colombie ou au Mexique,pendant le dia del amor y la amistad,en Finlande avec le jour de l’amitié,on y échange des cartes,des petits cadeaux avec les amis,la famille,les collègues. Dans certains pays, comme l'Arménie ou l'Azerbaïdjan, la Saint-Valentin n'est pas une fête très populaire.En Arabie saoudite,elle était interdite jusqu’en 2016 car elle était considérée comme contraire aux valeurs islamiques. D'autres pays comme la Malaisie,l'Indonésie, le Pakistan ou l'Iran ont également des restrictions concernant cette fête.
Nous prenons de la hauteur cette semaine! Direction le canton de Vaud à la découverte de l’auberge de l'abbaye de Montheron. Charme,authenticité et nature résument l’ambiance.
Récemment reprise par Alba Farnos Viñals aux fourneaux et Paul Marsden en salle, l’auberge de l'abbaye de Montheron est une véritable pépite.Toute de bois vêtue, la salle principale est une invitation intimiste et sensorielle à la quiétude et la détente. Une ambition gastronomique est ainsi mise en évidence tout en se démarquant de certains codes traditionnels.Pas de nappe blanche mais un mur de papillons. Pas de carafe en cristal mais des bouteilles en verre soufflé et sculpté pour servir l’eau. Pas d’argenterie, le couteau sert pour plusieurs plats. Pas de porcelaine mais une vaisselle originale et variée.
Qu’est-ce qu’on mange?
Le repas commence avec du céleri boule cuit au lait qu’accompagnent des graines de tournesol, le tout assaisonné avec de l’espuma de citron noir et de l’huile de sarriette.Le carpaccio de colrave légèrement croquant, à l’huile de noisette, et son gel de verjus et croustillant de noisette font dignement la part belle à une introduction végétale.Vous aimez la viande?Le tartare de bœuf Black-Angus accompagné de pickles de champignons shiitake, d’un jaune d’œuf séché au sel,d’un crémeux de colrave et d’un crumble de beurre noisette vous regalera.Coté poisson craquez pour la ballotine de truite servie avec un écrasé de courge, du butternut confit dans un sirop de camomille, d’un œuf de truite et son beurre blanc au chasselas. Quelle chance de partager ces moments et de les apprécier...À votre tour maintenant!
Retrouvez les restos d’Edouard chaque jeudi à 11h20 dans l’émission Il suffit de demander.
Renée Zellweger dans "Bridget Jones: Folle de lui" (Jay Maidment/Universal Pictures via AP)
La star américaine Renee Zellweger est de retour dans la peau de la célèbre anglaise pour "Bridget Jones: folle de lui". La voici quinquagénaire, veuve et prête à craquer pour un jeune Apollon.
Elle partage l'affiche de ce quatrième volet de Bridget Jones avec la star montante Leo Woodall ("The White Lotus", "Un jour"), Chiwetel Ejiofor ("Love Actually", "Twelve years a slave") et Hugh Grant.
Le spectateur avait quitté Bridget il y a presque dix ans, dans "Bridget Jones's Baby" (2016). Elle était enceinte, sans savoir qui était le père de l'enfant, après avoir eu des aventures avec un beau milliardaire américain, et son ex Mark Darcy, joué par Colin Firth, qu'elle finissait par épouser. A l'époque, la suite des aventures de Bridget était disponible en livre, mais jamais pas encore été adaptée à l'écran.
On la retrouve à 51 ans, veuve, avec deux enfants. Elle n'est toujours pas à l'abri de nouvelles mésaventures alors qu'elle se débat entre les applis de rencontre, les réseaux sociaux et le Botox.
La créatrice de Bridget Jones, Helen Fielding, a expliqué qu'elle avait supprimé Mark Darcy du film car elle ne voulait pas d'une Bridget "en femme mariée satisfaite d'elle-même". Elle a gardé par contre les personnages de Daniel Cleaver (Hugh Grant), l'ancien patron et petit-ami de Bridget, ainsi qu'Emma Thompson, l'incontournable gynécologue.
Hugh Grant a décrit le nouveau film comme étant "extrêmement drôle, mais très triste".
Le choix de Renee Zellweger, une Américaine du Texas, pour incarner la "so British" Bridget Jones avait fait des vagues au début des années 2000. Mais l'actrice a travaillé dur pour prendre l'accent britannique, et elle a rencontré un immense succès dès la sortie du film "Le journal de Bridget Jones" en 2001.
Ce personnage, qui enchaîne les déboires amoureux, les verres de Chardonnay et les régimes, a fait connaître Renee Zellweger dans le monde entier.
Helen Fielding a créé le personnage de Bridget Jones pour une chronique dans la presse britannique en 1995, avant d'en faire une série de livres à succès. Au point que Bridget est devenue au fil des années une icône de la culture britannique.
"Bridget Jones: folle de lui" est à voir en salle à Genève, au Ciné 17 ou Balexert.
Vous êtes-vous déjà demandé comment sont formés les médecins pour annoncer certaines nouvelles ? C’est cette question qui est au cœur du documentaire "Sauve qui peut", une plongée inédite dans la formation médicale où les étudiants s’exercent sur de faux patients. La réalisatrice Alexe Poukine, était mon invitée.
Pour son film, la réalisatrice a posé sa caméra dans plusieurs hôpitaux, notamment au CHUV de Lausanne, où se déroulent des séances de simulation médicale. Ici, pas de simples exercices techniques, mais une mise en situation ultra-réaliste où des comédiens jouent le rôle de patients atteints de pathologies graves. « Ce qu’il faut dire, c’est que ça existe réellement pour que les médecins puissent s’entraîner à annoncer par exemple des mauvaises nouvelles », explique Alexe Poukine. « On fait appel à des comédiens et des comédiennes qui endossent des rôles. »
Et pourtant, malgré la fiction, l’émotion est bien réelle. « La première chose qui m’a choqué dans votre film, c’est que je me suis pris au jeu. J’ai versé des larmichettes », ai-je avoué. Un sentiment que partage la réalisatrice : « Tout le monde sait que c’est faux. Même les étudiants en médecine qui participent à ces simulations savent que c’est faux. Et pourtant, même eux versent des larmichettes. Comme quoi, entre la réalité et la fiction… »
Un hôpital sous tension
Derrière ces exercices se dessine une réalité plus sombre : celle d’un système de santé sous pression. En suivant les étudiants, les soignants et les faux patients, "Sauve qui peut" met en lumière les dilemmes du monde hospitalier. Loin d’un simple reportage médical, le film dévoile les tensions qui pèsent sur les soignants, tiraillés entre l’empathie et la rentabilité.
« Malheureusement, le temps du soin et le temps de la rentabilité ne sont pas du tout les mêmes », constate la documentariste. « On nous demande d’être rentables à l’hôpital, alors que faire de l’argent avec la maladie, la mort et la souffrance, c’est un peu difficile. »
Et si en Suisse, les moyens sont plus importants qu’en France ou en Belgique, la problématique reste la même. « Quand vous avez cinq minutes pour faire la toilette de quelqu’un, vous pouvez avoir pris tous les cours d’empathie que vous voulez, vous êtes forcément maltraitants. »
Un équilibre fragile
Si le film touche, c’est aussi parce qu’il ne se contente pas de dénoncer. Il révèle l’humanité qui résiste malgré tout. Entre moments d’apprentissage maladroits et scènes de grande intensité, "Sauve qui peut" navigue entre le rire et les larmes. « Moi, ce que j’ai trouvé très beau en faisant le film, c’est qu’on comprend à la fois les soignants et les patients », confie Alexe Poukine. « En fait, on se rend compte qu’on est tous dans la même équipe. Et que c’est très difficile d’être un humain, quel que soit le côté où on se trouve. »
Car l’apprentissage ne concerne pas que les jeunes médecins. Tout au long du film, on assiste à des formations où l’on déconstruit les préjugés. « On fait en simulation ce qu'on devrait faire dans tous les milieux », souligne la réalisatrice. « On déconstruit les représentations sexistes, racistes, agistes, homophobes, classistes… On devrait tous essayer de déconstruire nos stéréotypes. »
Une nécessité d’évolution
Au fil des 1h40 de documentaire, une question persiste: comment préserver la vocation des soignants dans un système qui les use? Beaucoup entrent dans la profession avec l’envie d’aider, mais certains finissent par la quitter, exténués. « Il y a énormément de gens qui sont venus me voir après les projections en me disant qu’ils avaient arrêté leur métier de soignant. Quand bien même ils pensaient que c’était le plus beau métier du monde. Juste pour sauver leur peau. » raconte Alexe Poukine.
Mais alors, comment changer les choses? La réalisatrice esquisse une piste : « Il faut juste être ensemble, que ce soit les chefs de services, les aides-soignantes, les médecins, les infirmiers… Se dire qu’est-ce qu’on peut améliorer et le faire ensemble. »
Avec ce documentaire aussi dur que lumineux, Alexe Poukine met en lumière un monde souvent invisible et rappelle que derrière chaque blouse blanche, il y a avant tout un humain qui essaie de bien faire.