Cette semaine dans Parlons Economie, votre rendez-vous en partenariat avec la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève, c'est une émission spéciale autour du déconfinement avec Mauro Poggia, conseiller d’Etat genevois en charge de la sécurité, de l'emploi et de la santé, Vincent Subilia, directeur général de la CCIG, Fernando Martins, patron du restaurant Le Portugais, Helena Rigotti, vice-présidente du Groupement Professionel des Restaurateurs et Hôteliers et directrice du Vino Olio Caffe et Claude Proz, directeur du Théâtre du Léman.
Le Focus : Que dire sur l’ouverture des terrasses de restaurants et des lieux culturels à Genève?
Une bonne nouvelle pour la population mais aussi pour les restaurateurs. A l'aube d'une passation de pouvoir avec Fabienne Fischer, la nouvelle conseillère d’État nommée à la tête du DEE, qui sera en charge de l'Economie et de l'Emploi, Mauro Poggia confirme cependant que d'ici juillet, les événements resteront soumis à une restriction de 100 personnes autorisées, avec un plan de protection.
Ce sera notamment le cas du plus grand tournoi de tennis organisé en Suisse romande, le Gonet Geneva Open, qui se disputera du 15 au 22 mai 2021, et qui espérait pouvoir accueillir du public pour la venue de Roger Federer. Bien que le tournoi se déroule en plein air et que beaucoup aimeraient voir le curseur à la hausse tant pour des raisons de viabilité que psychologiques, cette limite ne bougera pas: "C'est une problématique mais nous allons devoir recommencer gentiment. Il y a aujourd'hui une stabilité mais il ne faut pas baisser la garde, la réalité épidémiologique est là", explique Mauro Poggia, conseiller d’Etat en charge de la santé.
Dans l'incompréhension, Claude Proz, directeur du Théâtre du Léman, se dit "très heureux que les petits théâtres puissent rouvrir leur portes" mais s'estime lésé par les restrictions limitant à 50 personnes les événements en intérieur, et de manière générale totalement perdu à l'écoute des chiffres annoncés concernant les manifestations pilotes proposées par le Conseil fédéral cet été.
Dans une situation délicate depuis des mois Fernando Martins, patron du restaurant Le Portugais se dit également perdu, il confie: "Nous n'avons de terrasses donc pas la possibilité d'ouvrir notre établissement mais je n'ai pas d'animosité envers nos Conseillers d'Etat. Je suis pour la bienveillance des uns envers les autres, par contre, c'est vrai qu'il y a quelque chose de trouble dans les annonces. J'ai peur que mes collègues ayant investi toutes leurs économies puis fermé définitivement leurs établissements ne perçoivent pas d'aides. Je me pose aussi beaucoup de questions pour les cas particuliers qui ne vont pas bénéficier de l'aide destinée aux cas de rigueur. Je n'en veux pas à nos Conseillers d'Etat mais j'en veux beaucoup à notre Conseil fédéral."
3 minutes pour comprendre: Un programme santé auprès des entreprises?
Bilan Santé PME est un programme proposant un check-up rapide, global et pragmatique, pour permettre aux PME d’évaluer leur capacité à faire face aux imprévus et à atteindre leurs objectifs.
Destiné aux dirigeant·e·s de PME de moins de 50 collaborateurs, en lien avec la Chambre de commerce, d'industrie et des services de Genève, ce diagnostic est possible dans divers secteurs d’intervention tels que le commerce de détail, l'industrie, l'artisanat, la restauration, la santé, l'agriculture...
Caroline Boutillon-Duflot, fondatrice de Bilan Santé PME, explique qu'"il n'y a pas une solution pour une entreprise. Comment se réinventer, comment rester en lien avec ses clients, comment adapter son offre, il y a plusieurs questions mais pas une seule réponse et elle dépend surtout de l'énergie du dirigeant."