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L'invalidation du vote de Moutier ouvre une période d'incertitude

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La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a lancé un appel au calme dès la décision de l'invalidation connue (archives). (©KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

La décision de la préfète du Jura bernois d'invalider le vote du 18 juin 2017 sur l'appartenance cantonale de Moutier (BE) a causé une onde de choc. Au vu de la virulence des réactions, les parties se dirigent vers une relance de la question jurassienne.

C'est pratiquement le retour à la case départ. Près de 17 mois après la jubilation des autonomistes, le oui au canton du Jura l'ayant alors emporté avec 51,7% des voix, ces derniers se retrouvent dans le désarroi. Dans le camp des Pro-Bernois, le verdict de la préfecture a conduit à une grande satisfaction, teintée d'une certaine retenue.

Attendue depuis des semaines, la décision de la préfète Stéphanie Niederhauser est venue annuler la victoire des autonomistes de juin 2017. Elle a accepté les recours déposés par les opposants au verdict des urnes, fondant son choix sur "une propagande non admissible" de la part des autorités de la cité prévôtoise.

Plusieurs reproches

A elles seules, les interventions de la commune et du maire avant le vote justifient l'annulation de celui-ci, a écrit la préfecture établie à Courtelary (BE). La préfète a reconnu le droit des autorités de prendre position, mais, à ses yeux, elles auraient dû "respecter les principes de proportionnalité, d'objectivité et de transparence".

En parlant de "propagande non admissible", elle estime que l'attitude était susceptible de fausser les opinions. Les "problèmes de tourisme électoral, de domiciliations fictives et de manquements graves dans l'organisation du scrutin" figurent aussi dans son argumentaire.

Stéphanie Niederhauser a considéré ces vices comme "importants". Sans ces vices, "elle ne saurait exclure que le résultat du vote aurait pu être différent".

Nouvelle affaire jurassienne

Des affirmations qui ont suscité la colère du maire de Moutier. Devant la presse, Marcel Winistoerfer a fait part de sa sidération. "C'est une ignominie", a lâché le maire autonomiste PDC. "Une nouvelle affaire jurassienne est engagée", a-t-il ajouté à titre personnel.

"J'ai mal, très mal à la Suisse, à mon pays", a dit Marcel Winistoerfer, qui se présentera pour un nouveau mandat le 25 novembre face à un candidat antiséparatiste. Il promet de ne rien lâcher. "La justice finira par gagner".

Mis en cause dans l'un des recours acceptés par la préfète pour avoir tenu des propos en faveur du transfert dans le canton du Jura, le maire estime n'avoir fait que corriger des "mensonges" du gouvernement bernois. "Les tricheurs sont du côté bernois", a-t-il souligné à titre privé, dénonçant une décision politique.

Un jour sombre

Pour sa part, le gouvernement jurassien a dit prendre acte de la décision en dénonçant lui aussi une décision politique. "C'est un jour sombre pour Moutier et le Jura", a relevé son président David Eray. L'exécutif manifeste son incompréhension.

"Le vote du 18 juin 2017 a été l'un des plus surveillés de l'histoire", a rappelé le ministre. Ce dernier a signalé de très nombreuses considérations politiques dans l'argumentaire déployé par la préfète. Selon lui, il s'agit d'une décision à charge.

Du côté des vainqueurs du jour, le gouvernement bernois a immédiatement indiqué que les négociations pour le transfert de Moutier n'allaient pas être "initiées". Il a mis en avant des "pratiques contraires à la démocratie" et des irrégularités qui ont "entaché un scrutin qui aurait dû être exemplaire".

Le Conseil-exécutif bernois a aussi tenu à souligner l'indépendance de la préfète, mise en cause par le gouvernement jurassien. Il a "fermement" démenti l'affirmation selon laquelle la préfète "peut recevoir des instructions contraignantes du Conseil-exécutif."

Recours en vue

La décision de la préfète va renforcer l'incertitude pesant sur l'avenir de la cité prévôtoise. Les milieux autonomistes ont en effet laissé entendre avant même la décision de la préfecture qu'ils feraient recours auprès du Tribunal administratif bernois, puis au Tribunal fédéral (TF) en cas d'annulation du vote.

Il appartient maintenant au Conseil-exécutif bernois de décider s'il y aura un nouveau scrutin. La préfecture s'est prononcée sur la validité d'un vote et non pas sur le départ de Moutier. Mais il est probable que cette situation ne va pas apaiser les relations déjà tendues entre les gouvernements bernois et jurassien.

La recevabilité des recours entraîne le report des négociations sur le partage des biens. Le gouvernement bernois avait déclaré qu'il n'entamerait les travaux pour l'élaboration d'un concordat avec son homologue jurassien que si tous les recours étaient rejetés en première instance.

Initialement, le canton du Jura voulait accueillir Moutier avec ses 7500 habitants en 2021, une date qui avait été repoussée avant même l'annulation du vote de juin 2017. Reste à voir maintenant le rôle que peut jouer la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga, qui a lancé un appel au calme lundi.

Source ATS

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Suisse

Ce qui faisait rire la Suisse il y a 50 ans

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Les voitures étaient censées s'arrêter lorsqu'un piéton déroulait un passage clouté privé (archives). (© KEYSTONE/PHOTOPRESS-ARCHIV/Str)

Un passage clouté privé déroulant ou un siège éjectable pour les passagers désagréables: pour le 1er avril, les agences photo Keystone et Photopress ont régulièrement produit à partir des années 60 des photomontages accompagnés de légendes de leur cru.

L'image du passage piéton privé a été publiée à l'occasion du 1er avril 1976. La légende imagine qu'il s'agit d'une invention des organes de police suisses, en collaboration avec le Bureau de prévention des accidents (bpa). Et de souligner que le trafic est toujours plus dense et qu'il est toujours plus dangereux pour les piétons de traverser certaines rues.

Ce passage clouté en plastique léger a été fabriqué dans un premier temps à 501'000 exemplaires, précise la légende. Il peut être facilement transporté dans un filet à provisions. Au besoin, le piéton déroule le tapis et les automobilistes doivent s'arrêter. Des modifications de la loi sont en cours, ajoutait Photopress.

Invention "salutaire pour les femmes"

Une autre invention, apparue en 1968, s'adresse aux femmes agacées au volant de leur voiture. "Un passager désagréable? Ejectez-le!", indique la légende accompagnant la photo d'un quidam expulsé d'un cabriolet par un siège éjectable.

Cette invention "salutaire pour les femmes" était prétendument présentée dans plusieurs endroits de Suisse et pouvait être commandée sur place. Les lecteurs ont notamment été invités à une présentation à Wiedikon (ZH). "Le lieu de la manifestation sera visible de loin grâce aux grandes bâches", précisait la légende du photomontage.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Aucun joueur ne devine la bonne combinaison de l'Euro Millions

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Personne n'a découvert la bonne combinaison vendredi à l'Euro Millions (image symbolique). (© KEYSTONE/MONIKA FLUECKIGER)

Personne n'a trouvé la combinaison gagnante à l'Euro Millions vendredi soir. Pour gagner, il fallait jouer les numéros 16, 18, 28, 34 et 47, ainsi que les étoiles 5 et 10.

Lors du prochain tirage mardi, 40 millions de francs seront en jeu, indique la Loterie Romande.

https://jeux.loro.ch/games/euromillions

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Deux trains déraillent dans le canton de Berne, 15 blessés

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Les vents tempétueux sont probablement à l'origine du déraillement, indique la compagnie RBS (Regionalverkehr Berne-Soleure). (© KEYSTONE/Manuel Lopez)

Quinze personnes ont été blessées, dont une grièvement, vendredi après-midi dans le déraillement de trains à Lüscherz (BE) et Büren zum Hof (BE). Les fortes rafales de vent pourraient être à l'origine des accidents, au moment desquels une tempête faisait rage.

Le premier déraillement s'est produit vers 16h30 peu avant la gare de Lüscherz. Selon un communiqué de la police cantonale bernoise, alors qu'un fort vent soufflait, le wagon de tête du train s'est renversé sur la droite de la voie et a dévalé sur petit talus sur quelques mètres.

Trois personnes qui se trouvaient dans le wagon qui s'est renversé, dont le chauffeur, ont été blessées. Elles ont été transportées à l'hôpital en ambulance. En tout, seize personnes se trouvaient dans le train au moment de l'accident. L'exploitant ferroviaire Aare Seeland Mobil (Asm) a parlé sur son site Internet d'un déraillement dû à un phénomène naturel. La police enquête sur les causes.

A environ 40 kilomètres de là, vers 16h50, le wagon de tête ainsi que deux autres wagons d'un train de la compagnie RBS (Regionalverkehr Berne-Soleure) ont déraillé à Büren zum Hof (commune de Fraubrunnen). Selon un second communiqué de la police cantonale, douze personnes ont été blessées, dont un homme grièvement. Cinquante-quatre personnes se trouvaient dans le train.

Au moment précis du déraillement, une station de mesure située dans la ville voisine de Koppigen (BE) a enregistré une rafale de 136 km/h, selon Meteonews. C'est la force d'un ouragan. La compagnie RBS a évoqué les fortes rafales comme cause possible de l'accident. Les deux trains ont déraillé sur des lignes à voie étroite.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Economie

Fenaco s'empare de la plateforme de vente Wine & Gourmet Digital

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Rutishauser-DiVino reprend l'équipe de Wine & Gourmet Digital, tandis que le site weinclub.ch continuera à être exploité en tant que canal de distribution (archives). (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

Rutishauser-DiVino, l'une des entreprises viticoles de Fenaco, reprend ce vendredi Wine & Gourmet Digital, dont fait partie la plateforme de vente de vin en ligne weinclub.ch. Le grossiste de Winterthour renforce ainsi sa présence dans la vente sur internet.

L'entreprise zurichoise Wine & Gourmet Digital, fondée en 2014, propose environ 500 vins à sa clientèle, en plus d'informations et de recommandations personnalisées sur les crus, selon le communiqué de la société coopérative agricole bernoise.

Noel Blessing, directeur général de Wine & Gourmet Digital, a ajouté que l'entreprise bénéficiera "des synergies et économies d'échelle ainsi réalisées."

Rutishauser-DiVino reprend également l'ensemble de l'équipe de Wine & Gourmet Digital. Le site weinclub.ch continuera à être exploité en tant que canal de distribution.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Genève

Genève avait tort d'interdire une procession de la Fête-Dieu

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(photo symbolique). (© Keystone/DPA/NICOLAS ARMER)
La justice genevoise a donné raison à une communauté catholique qui n'avait pas obtenu d'autorisation pour organiser une procession de la Fête-Dieu en juin 2022. Le recours de cette paroisse contre la décision du Département de la sécurité (DSPS) a été admis.

La communauté religieuse avait sollicité une autorisation pour un cortège dans le quartier des Acacias afin de célébrer la Fête-Dieu avec le Saint-Sacrement placé dans un ostensoir porté à travers les rues. Entre 100 et 300 personnes étaient attendues pour honorer cette tradition qui remonte au début du 19e siècle.

Le DSPS avait rejeté cette demande de manifestation religieuse cultuelle. Selon le département, cette procession ne constituait pas seulement un hommage à la divinité, mais elle visait à exhiber cet hommage à autrui. Il s'agissait, selon le DSPS, d'une atteinte grave à la liberté et aux droits d'autrui à la neutralité cultuelle du domaine public.

Envergure restreinte

La paroisse a fait recours contre cette décision auprès de la Chambre administrative de la Cour de justice. Dans un arrêt du 21 mars, rendu public vendredi, la Chambre conclut que le refus d'autorisation violait le principe de proportionnalité et dans la foulée, la liberté de conscience et de croyance des recourants.

Selon les juges, la procession était destinée à déambuler silencieusement pendant environ une heure, sur le trottoir uniquement, un dimanche en fin de matinée et dans quatre rues seulement. "Il s'agissait d'une manifestation d'envergure restreinte dont on ne voit pas qu'elle soit de nature à porter atteinte à la paix religieuse", concluent les juges.

Une autre procession

Dans une récente affaire concernant également une procession religieuse sur le domaine public, la chambre administrative avait rejeté le recours des organisateurs. Mais le cas était différent: le refus d'octroyer une autorisation avait été justifié par le fait que cette communauté ne figurait pas sur la liste des organisations pouvant avoir des relations avec l'Etat.

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