A Genève, les femmes battront le pavé le 14 juin cette année encore. La Grève féministe a présenté son programme ce mardi. Au cœur des luttes cette année, toujours l'égalité salariale, le travail de Care et la réforme de l'AVS.
Les femmes genevoises seront dans la rue le 14 juin prochain. La Grève féministe a présenté les différentes actions de la journée ce matin. Elle débutera dans les quartiers avec des stands et des animations, notamment aux Pâquis, à Carouge, à Meyrin ou encore à Versoix. A 17 heures, le rassemblement est prévu Place des Nations d’où partira la manifestation, direction parc des Bastions. Au centre des luttes cette année : toujours la valorisation du Care. Soit tout le travail bénévole que font les femmes, à savoir les tâches domestiques, éducatives et de soin. Jacqueline Ricciardi membre de la Grève féministe.
Selon le groupe de travail Care, ce travail non rémunéré équivaut à 9,2 milliards par an, soit un salaire non rémunéré de 428 milliards de francs par an. Les tâches domestiques et de soin aux enfants correspondrait au deux tiers de cette somme.
Temps parental réclamé
Le groupe Care réclame que des solutions diversifiées de garde pour les enfants soient mises en place, que ce travail de Care soit valorisé et qu'un temps parental soit accordé aux parents. La Grève féministe réclame un temps parental partagé entre les deux parents après une naissance. Jacqueline Ricciardi.
Réforme de l'AVS dans le collimateur
Autre revendication de la Grève féministe : l’abandon de la réforme de l’AVS et l’augmentation de l’âge de la retraite pour les femmes. Le parlement doit traiter de cette réforme autour du 14 juin justement. Thérèse Thévenaz, membre de la grève féministe.
La Grève féministe rappelle également que passer de 64 à 65 ans fera encore augmenter le chômage longue durée qui frappe particulièrement les 55 ans et plus. Thérèse Thévenaz
Alarme féministe avancée
Les inégalités salariales sont aussi dans le collimateur des femmes. Si elles ne se retrouvent pas dans les grandes entreprises, elles sont encore criantes dans les PME, très nombreuses en Suisse. Pour preuve, cette année l'alarme féministe, soit l'heure à laquelle les femmes ne sont plus payées recule de 5 minutes, de 15h24 à 15h19.
Les Foulards violets de Genève seront aussi présentes pour dénoncer la discrimination subie par les femmes musulmanes qui réclament leurs droits comme les autres. Fatima Essahbi, membre des Foulards violets.
Pour la première fois cette année, les femmes paysannes se joindront à la Grève féministe. En matière d'agriculture, elles seraient particulièrement discriminées. Les lois en vigueur ne favoriseraient pas la reprise par la gente féminine d'exploitation.
Le 4 juin échappée féministe à vélo aura lieu. Le rendez-vous est donné à 17 heures à Plainpalais