« Nous ne sommes pas des fainéants »...c’est en substance ce que disent les élèves qui ont organisé la grève du climat.
Dans une lettre, ils répondent point par point aux critiques vues ou entendues dans les médias suite à la grève, soit de la part de personnalités politiques, comme le libéral-radical Benoît Genecand, soit de la part de simples lecteurs, qui ont abondamment commenté leur action. La critique selon laquelle les jeunes de 18 à 25 ans participent largement au réchauffement climatique puisqu’ils prennent davantage l’avion, les fait réagir. Ecoutez Mathilde, 17 ans, elle est l’auteure de la lettre et elle étudie au collège Rousseau.
Les jeunes font valoir qu’un billet d’avion pour Paris coûte en moyenne 40 euro alors que le train revient à près de 120 euros. Certains les ont traités de paresseux pour avoir fait grève. Une critique qui les fait bondir. On retrouve Mathilde, élève à Rousseau.
Les étudiants rappellent encore que les cours manqués à cause de la grève vont devoir être rattrapés.
Enfin pour le conseil qui leur est donné, d’exprimer sa voix dans les urnes plutôt que dans la rue, ils relèvent que nombre d’entre eux voire la plupart sont mineurs.
Les étudiants avertissent déjà que la prochaine manifestation aura lieu le 2 février prochain, un samedi. Donc pas besoin de faire grève.
Les autorités vaudoises réservent un accueil positif aux jeunes grévistes
Mardi soir, les députés du Grand Conseil vaudois ont apporté leur soutien aux revendications des jeunes sur le climat. Près de 30 interventions ont suivis la résolution du Vert Raphaël Mahaim qui appelait au soutien des manifestants de vendredi. Sa proposition a donné lieu à une longue série de prise de paroles. Le mouvement des jeunes a été soutenu par 85 voix contre 45 refus et 10 abstentions. Un amendement du PDC a demandé que la commission cantonale des jeunes soit entendue par le gouvernement vaudois.
Pour l’auteur du texte, Raphaël Mahaim, cette manifestation de jeunes en formation représente un tournant historique. C’est la démonstration d’une évolution majeure et d’une prise de conscience véritable par rapport à la question du climat et de son réchauffement.
A la fin de la séance du Grand Conseil, une délégation de gymnasiens a remis une banderole de la manifestation signée par un millier de personnes ainsi qu’une pétition.