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Genève

Une nouvelle loi à Genève pour restreindre la mendicité

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©KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT))

A défaut de pouvoir interdire la mendicité sur son territoire, Genève veut restreindre cette pratique. Une nouvelle mouture de la loi sur la mendicité issue des rangs de droite a été votée vendredi par le Grand Conseil.

Ce texte exclut les mendiants de certains lieux, comme les zones commerciales, les gares, ainsi que les abords des magasins, des banques, des parkings ou des postes. Il prévoit aussi de punir certains types de mendicité, soit les mendiants mineurs, la mendicité accompagnée de mineurs, la mendicité organisée ou la mendicité agressive.

La loi a été adoptée par 54 voix contre 42 et une abstention. A Genève, une loi interdisant la mendicité sur tout le territoire était entrée en vigueur en 2008. Cette interdiction était assortie de sanctions. En janvier 2014, une Roumaine appartenant à la communauté rom avait été condamnée par le Tribunal de police à 500 francs d'amende pour mendicité sur la voie publique.

Cette femme, qui n'avait pas de travail et ne touchait pas d'aide sociale, avait été ensuite placée cinq jours en détention provisoire pour ne pas avoir payé l'amende. Cette condamnation avait été confirmée par le Tribunal fédéral.

C'est finalement la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) qui a condamné la Suisse en janvier dernier estimant que cette sanction était disproportionnée et qu'une interdiction totale de la mendicité était contraire aux droits humains. La loi genevoise sur la mendicité de 2008 a ainsi été suspendue depuis cette décision de la CEDH.

Stigmatisation

Selon le député PLR Pierre Conne, l'arrêt de la CEDH n'empêche pas de cadrer la mendicité. C'est non seulement nécessaire pour éviter les tensions entre les mendiants et la population mais aussi pour protéger les mendiants qui sont vulnérables, explique M. Conne. "Il ne faut pas être dupe: la mendicité organisée existe et doit être combattue", a relevé le PDC Sébastien Desfayes.

Le socialiste Alberto Velasco a dénoncé "l'acharnement contre cette communauté rom". "Le projet de loi de la droite est indigne: il faut arrêter de stigmatiser les roms", a-t-il insisté. "Ce n'est pas en interdisant la mendicité que la pauvreté n'existe plus", a relevé la Verte Dilara Bayrak, indignée par les "relents de racisme" qui entourent ce débat très émotionnel.

A Bâle aussi

Ce net clivage gauche-droite a tenu jusqu'à la fin des débats. L'association Mesemrom qui a contesté les amendes infligées sur la base de la loi sur la mendicité de 2008, a déjà annoncé qu'elle s'opposerait à la nouvelle mouture votée vendredi. Elle compte saisir d'emblée le Tribunal fédéral.

Avec cette nouvelle loi, Genève suit ainsi la même voie que Bâle-Ville. En juin dernier, le Grand Conseil bâlois a voté une loi interdisant la mendicité organisée, la mendicité agressive et pressante. La mendicité est aussi interdite dans l'espace public lorsqu'elle porte atteinte à la sécurité, au calme et à l'ordre.

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Genève

Le décès d'un jeune motocycliste sur la route de Soral

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(image d'illustration). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Un jeune motocycliste de 21 ans est décédé, des suites d'un accident sur la route de Soral.

Les faits se sont produits le 22 mai aux alentours de 22h. Le motard, qui circulait en direction du village de Soral, a perdu le contrôle de son deux-roues et est parti en embardée peu après avoir franchi le chemin des Curiades. Le malheureux s'est grièvement blessé en chutant.

Le jeune homme a été emmené à l'hôpital avec un pronostic vital engagé. Il est décédé deux jours plus tard.

La police genevoise recherche d’éventuels témoins de l’accident. La Brigade routière et accidents est joignable au 022 427 64 50.

Il s'agit du quatrième décès sur les routes genevoises en 2023.

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Pierre Maudet condamné à une peine pécuniaire avec sursis

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Pierre Maudet avait été condamné par la justice genevoise en première instance pour son voyage à Abou Dhabi, avant d'être acquitté en appel, puis d'être reconnu définitivement coupable par le Tribuna fédéral (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

La Chambre pénale d'appel et de révision a condamné le conseiller d'Etat genevois Pierre Maudet à 300 jours-amende avec sursis. Le magistrat avait été reconnu coupable d'acceptation d'un avantage par le Tribunal fédéral (TF) pour un voyage à Abou Dhabi, en 2015.

L'information, révélée mercredi par la Tribune de Genève et Le Temps, a été confirmée par le pouvoir judiciaire via un communiqué de presse. Les juges ont fixé le jour-amende à 400 francs et le sursis à deux ans. Pierre Maudet est aussi astreint à verser une créance compensatrice de 50'000 francs à l'Etat de Genève.

Le magistrat a été sanctionné par la justice pour avoir accepté, en 2015, un séjour luxueux à Abou Dhabi, tous frais payés par les autorités émiraties, alors qu'il siégeait au gouvernement genevois. Il a aussi fait bénéficier de ce voyage dans le Golfe sa famille et son bras droit de l'époque.

Pierre Maudet avait été acquitté en appel pour ces faits. Le Ministère public avait toutefois porté l'affaire au Tribunal fédéral. Dans un arrêt rendu en novembre dernier, Mon Repos avait estimé que ce séjour aux Emirats constituait un avantage indu, laissant à la cour cantonale le soin de fixer la peine.

Point final

La sanction prononcée par la Chambre pénale d'appel et de révision de la Cour de justice met ainsi un terme à ce qui a été appelé l'affaire Maudet. Cette affaire a empoisonné la vie politique genevoise durant plusieurs années. Le conseiller d'Etat a été exclu du PLR, puis a été poussé à démissionner du gouvernement cantonal.

Ses ennuis judiciaires et sa condamnation pour acceptation d'un avantage, son statut de paria n'ont pas empêché Pierre Maudet de nourrir de nouvelles ambitions politiques. Lors des élections d'avril dernier, à la tête d'une formation baptisée "Libertés et justice sociale", il a opéré son retour au Conseil d'Etat.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Le patron des HUG obtient une hausse de salaire de près de 20%

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Bertrand Levrat percevra dorénavant un salaire annuel de 450'000 francs (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Le directeur général des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) Bertrand Levrat voit son salaire augmenter de près de 20%. Il touchera dorénavant 450'000 francs par année, contre 380'000 francs auparavant.

L'information, révélée par la Tribune de Genève, a été confirmée mercredi à Keystone-ATS par Laurent Paoliello, le porte-parole du département de la sécurité, de la population et de la santé (DSPS).

Interrogé par le quotidien, le conseiller d'Etat Mauro Poggia, chef du DSPS, relève que Bertrand Levrat était jusqu'à présent le directeur général d'un hôpital universitaire suisse le moins bien rémunéré. "Son traitement était même inférieur à certains hôpitaux cantonaux non universitaires".

Le salaire du directeur général des HUG n'avait pas été réévalué depuis 2013. Le traitement avait été adapté en 2020, mais Bertrand Levrat avait renoncé à la hausse, car elle intervenait en pleine crise sanitaire. Les HUG comptent 12'000 collaborateurs. Ils essuient un déficit de 100 millions de francs par année depuis 2020.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Thônex dénonce l'impunité dont a joui une bande de jeunes

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Un jeune homme de 18 ans est mort après avoir été poignardé dimanche soir à Thônex (image d'illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

L'exécutif de Thônex (GE) a condamné fermement, mardi, la mort, dans la nuit de dimanche, d'un garçon de 18 ans, qui a perdu la vie après avoir reçu un coup de couteau dans la nuit de dimanche à lundi. Le Conseil administratif a aussi déploré les violences commises depuis plusieurs mois sur le territoire de la commune par une bande d'une quinzaine de jeunes connus des services de l'ordre.

Des mesures ont été prises, comme la multiplication des patrouilles pédestres et des contrôles dans les quartiers sensibles, mais elles n'ont pas permis de canaliser l'agressivité de ce groupe de jeunes. Ce dernier est également resté insensible aux actions de prévention mises en place par les travailleurs sociaux lors de leurs tournées.

Pour l'exécutif thônésien, "il apparaît donc que la situation n'est pas contenue et que le dispositif cantonal a atteint ses limites". Face à cette impasse, le Conseil administratif de la commune s'est interrogé "sur la présence d'enfants mineurs dans l'espace public" en pleine nuit.

Les trois magistrats qui composent l'exécutif communal ont aussi relevé "l'absence de réponse sécuritaire au niveau cantonal, ainsi que la limite de l'action judiciaire permettant à un groupe de jeunes multirécidivistes de se trouver dans l'espace public malgré leurs antécédents connus".

Le jeune homme mort après avoir été poignardé avait été pris à partie par un groupe d'individus dimanche vers 23h45. Six personnes ont été interpellées à la suite de cette agression fatale, toutes mineures. La victime avait reçu un coup de couteau avant de rentrer à son domicile, non loin du lieu de l'altercation,

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Les stimuli liés à l'alcool et le tabac n'ont pas disparu

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Les jeunes continuent d'être exposés, dans leur vie, à une banalisation de la consommation d'alcool et de tabac (image d'illustration). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Les jeunes âgés de 16 à 18 ans sont encore trop exposés, dans la vie de tous les jours, aux stimuli en lien avec l'alcool, les produits du tabac et les produits avec de la nicotine. Ce constat émane d'une étude menée par Addiction Suisse à la demande de la direction genevoise de la santé.

Selon cette étude, sur l'itinéraire allant de la maison à l'école, au lieu de formation ou aux activités extrascolaires, un jeune est confronté, en moyenne, à 15 stimuli liés à l'alcool ou au tabac par kilomètre. Dans l'espace numérique, les stimuli s'élèvent quotidiennement à une dizaine.

Ces résultats sont inquiétants, indique le département genevois de la sécurité, de la population et de la santé (DSPS), dans un communiqué publié mardi. Ils sont la preuve que les jeunes évoluent dans un environnement "qui banalise" l'alcool et le tabac et incite à consommer ces produits.

L'interdiction de la publicité pour l'alcool et le tabac sous forme d'affichage dans l'espace public ainsi que dans les cinémas ne couvre pas tout. Certaines formes de L'interdiction de la publicité pour l'alcool et le tabac sous forme d'affichage dans l'espace public ainsi que dans les cinémas ne couvre pas tout.

Certaines formes de visibilité échappent à la règlementation, comme des noms de marque sur des objets, par exemple des parasols ou des cendriers.

La prévention doit également tenir compte du développement d'Internet et des réseaux sociaux, qui permet une publicité ciblée. Les industries peuvent aussi sponsoriser des influenceurs et des influenceuses pour promouvoir leur marque et toucher ainsi également les moins de 18 ans, souligne le DSPS.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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