L'Italie a enregistré samedi un deuxième mort du coronavirus. Hors de Chine, le nombre de contaminations bondit et l'OMS a appelé à la mobilisation. La maladie a déjà touché 77'000 personnes dans le monde.
La deuxième victime européenne est une Italienne hospitalisée depuis une dizaine de jours en Lombardie (nord), ont indiqué les agences d'information italiennes. L'âge de la victime n'est pas précisé. Un premier décès dans la Péninsule, celui d'un retraité de 78 ans, avait été annoncé dans la nuit.
Une trentaine de cas d'infection ont été répertoriés jusqu'à présent sur le sol italien, dont plus de 25 en Lombardie. Plus d'une dizaine de villes ont été placées en semi-confinement depuis vendredi.
La première personne morte en Europe du Covid-19 était un touriste chinois de 80 ans décédé à Paris le 14 février. Il avait contracté la maladie dans la province de Hubei, dont Wuhan est le chef-lieu. En dehors de la Chine continentale (sans Hong Kong et Macao), plus de 1300 contaminations ont jusqu'à présent été recensées, notamment en Corée du Sud et au Japon.
Craintes de l'OMS
Si la crainte saisit l'Europe, c'est aussi parce que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'inquiète de la difficulté à enrayer la propagation du virus.
Le patron de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a tiré la sonnette d'alarme vendredi à Genève: "Nous sommes encore dans une phase où il est possible de contenir l'épidémie". Mais la "fenêtre de tir se rétrécit", a-t-il averti, déplorant le manque de soutien financier international.
De fait, les foyers de Covid-19 ont continué d'essaimer, avec samedi un mort supplémentaire recensé en Iran. Ce décès porte le nombre de morts liée à cette maladie à cinq et celui des personnes contaminées à 28. De premiers cas confirmés avaient été annoncés la veille au Liban et en Israël.
En Corée du Sud, un deuxième décès a été annoncé samedi et le nombre d'infections a bondi pour la deuxième journée consécutive, passant à un total de 346 avec 142 nouveaux cas répertoriés, selon les autorités sanitaires sud-coréennes.
Diamond Princess
Au Japon, une centaine de croisiéristes qui étaient en contact étroit avec des personnes infectées présentes sur le Diamond Princess ont commencé samedi à débarquer du paquebot, ont indiqué des médias locaux. Après leur sortie, une quarantaine de 14 jours devrait débuter pour les plus de 1000 membres d'équipage toujours à bord.
Le Diamond Princess reste le plus important foyer de contagion hors de Chine. Sur 3711 personnes se trouvant initialement à bord, plus de 630 ont contracté le coronavirus.
Toujours au Japon, le comité d'organisation des jeux Olympiques 2020 de Tokyo a annoncé samedi qu'il allait retarder la formation des bénévoles qui encadreront l'événement, par mesure de précaution. Il a assuré que les JO prévus du 24 juillet au 9 août ne sont pas remis en cause.
Ralentissement en Chine
En Chine continentale en revanche, pays de très loin le plus touché par la pneumonie virale, l'heure semble au ralentissement. Les autorités sanitaires ont annoncé samedi 109 nouveaux décès, contre 118 la veille, pour un total national de 2345.
Le chiffre quotidien des nouveaux cas de contamination au coronavirus est en plus forte baisse encore, avec 397 nouveaux cas contre près de 900 vendredi. Une délégation d'experts menée par l'OMS doit arriver dans la journée à Wuhan, au moment où le nombre de contaminations en Chine continentale dépasse désormais les 76'000.
La Chine a minimisé jusqu'à présent l'impact à long terme de l'épidémie sur son économie, paralysée par les placements en quarantaine, les routes bloquées et le manque de main-d'oeuvre. Chen Yulu, un vice-gouverneur de la banque centrale chinoise (PBOC), s'est toutefois déclaré persuadé samedi à la télévision publique CCTV que la croissance économique allait "rapidement rebondir" après la crise.
Source: ATS