Une pétition pour une meilleure protection contre les abus sexuels sur des mineurs dans l'UE a été lancée mercredi à Paris. Il s'agit d'une première dans ce domaine. Le texte a été initié en Suisse par l'ONG Justice Initiative du Soleurois Guido Fluri.
La pétition vise à renforcer la législation en matière de violence sexuelle sur Internet. Elle a été officiellement lancée à l'Assemblée nationale, à l'occasion de la Journée européenne des victimes, en présence notamment du ministre délégué français chargé des Outre-Mer, Jean-François Carenco.
La distribution de matériel pédopornographique augmente de manière exponentielle sur Internet: le nombre de signalisations est passé d'un million en 2012 à 32 millions l'an dernier, avec un total de 88 millions d'images et de vidéos, déplore Justice Initiative dans un communiqué.
L'Europe est devenue "une plaque tournante" du trafic d'images de violence sexuelles sur Internet, ajoute le communiqué. Des rapports indiquent que certaines entreprises actives dans l'UE font partie des principaux hébergeurs de ce type de matériel au niveau mondial.
Un enfant derrière chaque image
Cité dans le communiqué, Guido Fluri appelle à mettre fin à "cette violence sexualisée sur Internet". "Parce que derrière chaque image, il y a un abus. Et derrière chaque abus, il y a la souffrance d'un enfant".
Pour le père de l'initiative, qui a permis d'obtenir réparation pour les victimes des mesures administratives de coercition prises au siècle dernier, il faut d'une part apporter un plus grand soutien aux survivants de violences et d'autre part éviter que les enfants ne continuent à subir des abus.
L'UE doit "assumer une position de leadership global et voter en faveur de l'actuelle proposition de loi visant à prévenir et à combattre les abus sexuels sur les mineurs, de façon à pouvoir protéger tous les enfants et les adolescents et à rendre justice aux survivants", ajoute-t-il.
Une loi "indispensable"
Devant la presse, Antonio Labrador Jimenez, responsable pour la lutte contre les abus sexuels sur les enfants à la Commission européenne, a souligné l'importance de ce projet de loi. Sans elle, il n'y aura pas de moyen légal de garantir que les fournisseurs de services Internet protègent les enfants au sein de l'UE.
La proposition fixe des règles visant à interdire la circulation d'images et de vidéos pédopornographiques et à éviter que des adultes n'approchent en ligne des enfants pour les abuser sexuellement. Si nécessaire, les entreprises du secteur numérique devront trouver, signaler et supprimer les contenus pédopornographiques circulant sur leurs plateformes.
Le projet prévoit également la création d'un centre européen sur les abus sexuels envers les enfants. Une telle instance, basée à La Haye, garantira la transparence et la responsabilité du processus et de faciliter l'assistance aux victimes dans toute l'UE.
Protection insuffisante
"Nous devons agir maintenant", a souligné Nina Vaaranen-Valkonen, directrice exécutive du Suojellaan Lapsia Protect Children, une des principales organisations européennes dédiées à la protection des enfants.
Selon elle, il est urgent d'instaurer une règlementation et de nouvelles lois: l'actuelle législation basée sur des efforts volontaires n'est plus suffisante, "le moment est venu d'instaurer des règles contraignantes pour rendre Internet sûr pour les enfants".
Des groupes de victimes de toute l'Europe s'engagent au côté de Justice Initiative. L'ONG peut également compter sur le soutien de l'eurodéputée allemande Marion Walsmann, vice-présidente de la commission des affaires juridiques du Parlement européen.
Dans un message envoyé à Paris, l'élue conservatrice estime qu'il faut responsabiliser les fournisseurs de services Internet, afin non seulement de pouvoir identifier et supprimer plus rapidement le matériel pédopornographique, mais aussi d'améliorer la prévention. "Chaque enfant abusé est un de trop", a-t-elle lancé.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Emmanuel Macron a assuré jeudi, lors d'une allocution aux Français, qu'il accomplirait son mandat "pleinement, jusqu'à son terme", alors qu'un nombre grandissant de responsables politiques en appellent ou évoquent sa démission.
"Le mandat que vous m'avez démocratiquement confié est un mandat de cinq ans et je l'exercerais pleinement jusqu'à son terme", a déclaré le président de la République, au lendemain du renversement du gouvernement de Michel Barnier par l'Assemblée nationale. Le départ du chef de l'État est souhaité par 59% à 61% des Français, selon des sondages Odoxa et Elabe publiés jeudi.
M. Macron a reconnu jeudi que sa décision de dissoudre l'Assemblée nationale en juin "n'a pas été comprise", assumant "sa responsabilité".
Cette décision, "beaucoup me l'ont reprochée et je sais, beaucoup continuent de me le reprocher. C'est un fait et c'est ma responsabilité", a affirmé le président de la République.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Un puissant séisme de magnitude 7 a frappé jeudi près des côtes du nord de la Californie, a annoncé l'Institut américain de géophysique (USGS). Il a déclenché une alerte au tsunami.
Le tremblement de terre a frappé vers 18h44 GMT (19h44 en Suisse) à 10 kilomètres de profondeur près de la petite ville d'Eureka, selon l'USGS. L'alerte au tsunami concerne une grande partie de la côte pacifique au nord de San Francisco.
"Sur la base des paramètres préliminaires du séisme (...), des tsunamis dangereux sont possibles pour les côtes situées dans les 300 kilomètres de l'épicentre du tremblement de terre", ont annoncé les autorités américaines.
Elles ont indiqué qu'aucune zone n'avait encore été touchée par un tsunami, mais que toute personne se trouvant à proximité des côtes devait être consciente du risque encouru.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Seul pays avec la Norvège et le Japon à autoriser la chasse à la baleine, l'Islande a jeudi permis aux deux baleiniers de poursuivre cette pratique controversée pour les cinq prochaines années.
Le permis autorise la prise annuelle de 209 rorquals communs et de 217 baleines de minke par saison, laquelle s'étend de mi-juin à septembre, a annoncé le gouvernement, démissionnaire après avoir perdu les élections législatives de samedi.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Chaque année, le Téléthon rappelle à quel point la recherche scientifique a besoin de soutien financier. L’événement des 6 et 7 décembre 2024 sera une nouvelle fois l’occasion de donner pour faire avancer la lutte contre des maladies souvent méconnues mais aux conséquences dévastatrices. À cette occasion, Dre Perrine Castets, professeure assistante à l’Université de Genève et spécialiste des maladies neuromusculaires était mon invitéee.
Les maladies neuromusculaires et autres pathologies rares regroupent un ensemble de plus de 7’000 affections différentes, touchant souvent très peu de patients. Cette caractéristique complique leur prise en charge et leur étude. "Certaines maladies ont un nom, mais leur cause n’a même pas encore été identifiée", explique Dre Castets. "C’est une source immense de détresse pour les patients, qui se sentent isolés et souvent incompris."
Cependant, grâce aux progrès des dernières décennies, des avancées significatives ont été réalisées. "Aujourd’hui, pour une majorité de ces maladies, nous sommes capables de mettre un nom sur la cause génétique", poursuit-elle. Cette étape, cruciale pour élaborer des thérapies, reste néanmoins un défi de longue haleine.
Des défis immenses, une mobilisation essentielle
Pour le Dr Castets, la recherche scientifique est une course de fond : "On a parfois l’impression que cela n’avance pas. Et puis un jour, on arrive au laboratoire et on a un ‘résultat waouh’, une petite avancée parmi tant d’autres qui permet de progresser."
Ces "petits pas" s’accumulent pour aboutir à des essais cliniques. Un exemple récent est celui de l’amyotrophie spinale, une maladie rare qui condamne souvent les enfants avant l’âge de deux ans. Grâce à la thérapie génique, ces jeunes patients peuvent désormais atteindre cet âge critique, marcher et mener une vie bien plus épanouie qu’auparavant. "Pour ces enfants, les thérapies génétiques transforment totalement leur avenir", explique la spécialiste.
Cependant, ces traitements demandent des diagnostics précoces. "Plus le diagnostic est posé rapidement, plus on a de chances de freiner la progression de la maladie et de proposer des traitements efficaces", insiste-t-elle.
Derrière chaque avancée, il y a un besoin permanent de financement. "Le nerf de la guerre, c’est l’argent", rappelle Dre Castets. "Dans les laboratoires, les chercheurs ne manquent pas d’idées, mais ils manquent de moyens."
Un étudiant en thèse, des matériaux de laboratoire ou même des cellules pour mener des tests, tout cela a un coût élevé. C’est là que le Téléthon joue un rôle fondamental. "Sans cet argent, beaucoup de recherches ne pourraient tout simplement pas se faire", affirme-t-elle.
Le manque de soutien est également pointé du doigt. "Le Téléthon ne devrait pas exister", reconnaît la chercheuse. "Mais tant que les pouvoirs publics et les industries pharmaceutiques n’investiront pas davantage dans la recherche sur les maladies rares, nous avons besoin de cet événement pour financer nos travaux."
Exploiter l’intelligence artificielle
Parmi les solutions pour accélérer la recherche, les nouvelles technologies, notamment l’intelligence artificielle (IA), suscitent beaucoup d’espoirs. "L’IA peut aider à gérer une immense quantité de données, ce qui est crucial dans le domaine des maladies rares", explique Dr Castets. Elle pourrait notamment améliorer les diagnostics précoces en agrégeant des informations sur l’historique des patients à l’échelle mondiale.
Cependant, les technologies ne peuvent pas tout résoudre. "Dans les laboratoires, l’humain reste indispensable pour manipuler, tester et affiner les thérapies", insiste-t-elle.
La recherche sur les maladies rares nécessite une collaboration internationale. En Suisse, les chercheurs bénéficient d’un réseau structuré grâce à des initiatives comme la Fondation Suisse pour la Recherche sur les Maladies Musculaires (FSRMM), financée par le Téléthon. Tous les deux ans, cette fondation organise un symposium réunissant les experts du domaine pour partager des données et réfléchir ensemble à des solutions.
Mais cette dynamique reste encore limitée à l’échelle mondiale. "Il existe des collaborations entre certains pays, comme la France, l’Italie et la Suisse, mais il manque une véritable coordination globale", regrette le Dr Castets.
Un engagement indéfectible
Malgré les défis, le Dr Castets ne changerait de métier pour rien au monde. "On me demande parfois pourquoi je ne travaille pas sur des maladies plus connues comme le cancer ou Alzheimer. Mais ces patients atteints de maladies rares ont autant besoin de thérapies, même s’ils ne sont que 30 ou 50 à être concernés. Ces vies méritent qu’on se batte pour elles", déclare-t-elle avec conviction.
Le Téléthon, au-delà de sa dimension financière, est également une occasion de sensibiliser le public à ces maladies rares. En attendant une prise de conscience plus large des pouvoirs publics et des industries, chaque don compte pour faire avancer cette recherche essentielle. Rendez-vous sur téléthon.ch pour soutenir les projets qui transforment, un franc après l’autre, la vie de patients trop souvent oubliés.Et rappelez vous que lorsque vous croisez une personne en fauteuil roulant ou atteinte d’une maladie que vous ne comprenez pas, elle mérite la même considération que tout un chacun!
Un programme d'intelligence artificielle (IA) développé par Google est capable de prévoir la météo sur une période de 15 jours avec une précision inégalée, et de sauver ainsi des vies, a annoncé mercredi le géant américain.
Le modèle GenCast inventé par DeepMind, le laboratoire de recherche en IA de Google basé à Londres, "a montré de meilleures capacités de prévision" que l'actuel modèle de référence, selon Google, dont les chercheurs ont publié l'étude annonçant cette performance dans la revue Nature.
Le Centre européen de prévisions météorologiques à moyen terme produit actuellement des prévisions pour 35 pays et est considéré comme la référence mondiale en matière de précision météorologique.
Mais désormais, relèvent les chercheurs de Google dans leur publication, GenCast dépasse la précision des prévisions du centre dans plus de 97 % des 1.320 désastres climatiques répertoriés en 2019 sur lesquels les deux modèles ont été testés.
Cette avancée est "une première étape" pour intégrer l'IA dans les prévisions météo, a réagi auprès de l'AFP Florence Rabier, la directrice générale de ce centre européen de référence, le CEPMMT.
Pour l'instant, tempère cette spécialiste, cette technologie peut être utilisée pour assister les modèles existants. "N'importe quelle méthode qui peut améliorer et accélérer ce processus est absolument la bienvenue, à un moment où le changement climatique exerce une pression sociétale extrême", a-t-elle ajouté.
Le modèle de Google, entraîné avec des données s'étalant de 1979 à 2018 et portant sur la température, la vitesse du vent et la pression atmosphérique, peut produire une prévision sur 15 jours en seulement huit minutes, contre plusieurs heures actuellement.
Les scientifiques avertissent que les conditions météorologiques extrêmes sont de plus en plus fréquentes et plus graves en raison du changement climatique provoqué par l'homme.
En août 2023, plusieurs incendies à Hawaï avaient tué une centaine de personnes. Les autorités avaient été critiquées pour ne pas avoir alerté à temps la population de l'imminence des incendies.
Cet été, une soudaine vague de chaleur au Maroc a tué au moins 21 personnes en 24 heures. En septembre, l'ouragan Helene en a tué 237 en Floride et dans d'autres États du sud-est des États-Unis.
Or selon Google, GenCast "a surpassé systématiquement" le modèle de référence actuel en matière de prévision de chaleur extrême, de froid extrême et de vitesses de vents violents.
"Des prévisions plus précises des risques de conditions météorologiques extrêmes peuvent ainsi aider les autorités à protéger davantage de vies, à éviter d'importants dégâts matériels et à économiser de l'argent", souligne Google.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp