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À Genève, le DIP tire un bilan globalement positif de l'enseignement à distance

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KEYSTONE/Martial Trezzini

Le canton de Genève tire un premier bilan positif de l'enseignement à distance lors de la crise due au Covid-19. Ce résultat se base sur une enquête et un sondage. Tant les écoles que les élèves et les parents ont bien joué le jeu relève le Département de l'instruction publique.

C'était il y a cinq mois. Le vendredi 13 mars, le Conseil fédéral annonçait la fermeture des établissements scolaires pour le lundi suivant et pour une durée d'environ deux mois. Une décision inattendue et brutale selon les mots de la conseillère d'Etat Anne Emery-Torracinta, en charge du Département de l'instruction publique (DIP).

Bonne relation parents-école

Ce jeudi, devant la presse, elle a présenté un premier bilan non exhaustif de l'enseignement à distance. Un bilan positif qui a notamment mis en exergue les bonnes relations entre les parents et l'école en dépit de cette situation extraordinaire. Les détails avec Anne Emery-Torracinta, conseillère d'Etat en charge du Département de l'instruction publique (DIP).

Anne Emery-TorracintaConseillère d'Etat en charge du Département de l'instruction publique (DIP)

61% des parents pensent que l'école se soucie du bien-être et des préoccupations de leur enfant. Enseignants et directions estiment, eux,  que les parents ont été compréhensifs et n'ont pas eu trop d'attentes. De leur côté, les professionnels ont été soulagés d'un point de vue sanitaire mais néanmoins inquiets pour les élèves, d'après l'enquête réalisée par le service de recherche en éducation sur la base du questionnaire élaboré par la Haute école pédagogique de Zoug.

Le sondage mené a révélé que les élèves, tous degrés confondus, ont apprécié le fait d'avoir plus de temps en famille, mais qu'ils ont regretté de moins voir leurs amis. 36% d'entre eux estiment que la plus grande difficulté a été d'organiser leur propre journée, pour un tiers, d'apprendre à la maison, tandis que 25% ont déploré le constant contrôle parental. Parents et élèves se rejoignent sur un point: tous deux ont peur pour la suite du parcours scolaire. Autre observation: les contacts des élèves avec l'école ont surtout eu lieu par mail: le taux passe de 56% au primaire à plus de 94% au post-obligatoire. Le téléphone portable et les plates-formes d'apprentissage ont aussi été bien utilisés. Le travail scolaire a été transmis via les outils numériques, même si le courrier postal est mentionné par 66% des enseignants du primaire.

Pas de retard sur le plan numérique

C'est l'un des volets de l'enseignement qui a fait couler beaucoup d'encre. Les outils et équipements numériques utilisés par les élèves ont régulièrement été sous le feu des critiques pendant le semi-confinement. Souvent attaqué pour son retard sur le plan numérique, le DIP se défend de ces accusations. Les explications d'Anne Emery-Torracinta.

Anne Emery-TorracintaConseillère d'Etat en charge du Département de l'instruction publique (DIP)

Le sondage réalisé par le service école-médias (SEM) a mis en lumière que les enseignants ont massivement utilisé les outils numériques de l'enseignement à distance. Ils ont également fait remarquer qu'ils ont été nombreux à devoir apprendre sur le tas: 83% d'entre eux estiment que leurs compétences numériques ont augmenté depuis le 13 mars. Une majorité (74%) considèrent qu'ils y passent beaucoup plus de temps qu'auparavant, notamment pour préparer les cours. Néanmoins, deux tiers d'entre eux sont prêts à continuer à avoir recours à ces outils dans leur enseignement.

De nombreuses dérogations

À situation exceptionnelle, fin d'année exceptionnelle. En effet, 147 élèves de 8P ont obtenu une dérogation pour entrer au cycle d'orientation, tandis que 205 élèves de 10e année et 191 de 11e ont obtenu une dérogation exceptionnelle. Dans l'enseignement post-obligatoire, le taux de réussite aux certificats et aux maturités est légèrement supérieur à celui des années précédentes, tandis qu'au Cycle d'orientation le taux de non promotion est un peu supérieur à celui des années précédentes. En outre, le nombre de recours dans le secondaire II est deux fois plus important qu'à l'accoutumée. Ce premier bilan ne permet pas pour le moment de mesurer l'impact de l'enseignement à distance sur le décrochage scolaire.

Réponse aux critiques

Le Département de l'instruction publique a également répondu à certaines critiques qui ont été faites pendant le semi-confinement. Pointé du doigt pour son manque d'anticipation lors de la crise, la conseillère d'Etat a expliqué qu'il était difficile de prévoir quoi que ce soit au vu de la situation extraordinaire à laquelle on a assisté.

Anne Emery-TorracintaConseillère d'Etat en charge du Département de l'instruction publique (DIP).

Le manque de clarté et de communication du Département lors de ses prises de décision pendant la crise a également été une critique souvent entendue. Anne Emery-Torracinta a précisé que pendant cette période exceptionnelle le DIP a en quelque sorte perdu de son pouvoir décisionnel.

Anne Emery-Torracinta Conseillère d'Etat en charge du Département de l'instruction publique (DIP)

Rentrée 2020 sous pression

La rentrée 2020 s'annonce d'ores et déjà compliquée pour l'enseignement post-obligatoire puisque le nombre d'élèves est plus important que prévu: 316 élèves de plus au collège et 48 de plus à l'école de culture générale. Les maturités professionnelles compteront de leur côté 214 élèves supplémentaires car les jeunes qui ont obtenu leur certificat fédéral de capacité craignent de ne pas trouver d'emploi.

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Santé

Un « Blanc Manger Coco » pour parler sexe aux jeunes

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L'association romande CIAO a eu une idée originale pour lever les tabous sur la sexualité, la santé mentale ou l'argent. Objectif: lancer la discussion avec les jeunes.

 

Vous connaissez sans doute le jeu "Blanc Manger Coco"?

Petit rappel de ce jeu de cartes: un joueur lit une phrase à trou. Chaque personne propose une carte pour la compléter. La proposition la plus drôle remporte la manche. 

C’est sur ce principe que l'association romande CIAO a lancé un jeu pour parler sexualité, santé mentale ou argent avec les jeunes. La phrase de base est une réelle question qui a été posée par des adolescents.

Explications de Laura Krenzi, responsable de projet au sein de CIAO:

Laura KrenziResponsable de projet au sein de CIAO

Il s’agit d’un projet pilote pour le moment dans le canton de Vaud, mais l’objectif de le diffuser ailleurs en suisse romande.

En tout cas, la formule plaît aux jeunes d’après les premiers retours:

Laura KrenziResponsable de projet au sein de CIAO

Comment les jeunes peuvent-ils retrouver ce jeu? Laura Krenzi:

Laura KrenziResponsable de projet au sein de CIAO

Pour en savoir plus, rdv sur le site de CIAO.

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Suisse

Les glaciers suisses ont perdu 10% de leur volume en deux ans

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Matthias Huss, glaciologue à l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), lors de mesures sur le glacier de la Plaine Morte (VS/BE) début septembre (archives). (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Deux années extrêmes ont réduit le volume des glaciers suisses de 10%. Après une perte record de 6% en 2022, un recul de 4% a été enregistré en 2023, a indiqué jeudi la Commission suisse pour l’observation de la cryosphère (CSC).

Il s'agit de la deuxième perte la plus importante depuis le début des mesures, selon la CSC, qui évoque "une accélération dramatique". En deux ans, les glaciers suisses ont perdu autant de volume qu'entre 1960 et 1990.

Ce recul "massif" est dû à la conjonction d'hivers peu enneigés et de températures estivales élevées, précise la CSC, rattachée à l'Académie suisse des sciences naturelles (SCNAT).

Ainsi, l'hiver 2022/2023 a été marqué par des précipitations très faibles. Après une brève normalisation au printemps est arrivé un mois de juin très chaud, et la neige a fondu deux à quatre semaines plus tôt que d'habitude. Et ensuite, durant l'été, la limite du zéro degré est montée à des altitudes records jusqu'en septembre.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Migros augmente les salaires entre 2,1 et 2,5% l'année prochaine

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La hausse de salaires accordée permettra de compenser l'inflation (archives). (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Migros va relever les salaires de ses employés entre 2,1 et 2,5% l'année prochaine. Le géant de la distribution affirme ainsi compenser l'inflation malgré une "situation économique difficile" et grâce à la performance enregistrée cette année.

Chaque entreprise Migros soumise à la convention collective de travail (CCNT) négocie avec sa commission du personnel locale. Les entités qui viendraient à accorder une augmentation inférieure à 2,2% verseront à leurs salariés une "allocation unique compensatoire", indique jeudi le groupe zurichois. Le résultat de ces discussions est attendu d'ici fin octobre.

Par ailleurs, les entreprises Migros ont ajusté leurs salaires minimaux et de référence de manière échelonnée ou mettent en oeuvre les dispositions négociées l'année dernière, explique le géant orange dans son communiqué.

L'ensemble des partenaires sociaux impliqués se déclarent satisfaits à l'issue des négociations, souligne Migros.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Mobilité

Des trains voyageurs emprunteront le Gothard dès vendredi

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Un train de marchandises avait déraillé le 10 août dans le tunnel du Gothard, occasionnant des dégâts importants. Depuis, le transport de personnes à travers le tunnel de base n'était plus possible. (© KEYSTONE/SBB/KEYSTONE)

Certains trains de voyageurs circuleront à nouveau dès vendredi dans le tunnel de base du Gothard, ont indiqué les CFF jeudi. Jusqu'en décembre, le transport de personnes reprendra uniquement du vendredi soir au dimanche. Les trains circuleront à vitesse réduite.

Le temps de trajet sera ainsi uniquement réduit de 15 à 30 minutes par rapport au transit par la ligne de faîte, précisent les CFF. Cette dernière est actuellement empruntée par tous les convois passagers après le déraillement d'un train marchandise le 10 août dernier.

Le premier train de voyageurs empruntera le tunnel de base en direction du Tessin vendredi après-midi. Un autre convoi circulera dans l'autre sens dimanche. Durant les week-ends suivants, deux trains transporteront des passagers dans les deux sens du vendredi soir au dimanche, trois supplémentaires durant les vacances d'automne.

Les trains passagers ne peuvent emprunter le tunnel uniquement lorsque les travaux de réparation ne sont pas en cours. La décision a été avalisée par l'Office fédéral des transports.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Antoine Gallimard sort du silence un an après la plainte de Payot

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Le groupe Payot reprochait à Madrigall d'empêcher les libraires suisses de se procurer en France des livres au prix du marché français et aux conditions usuelles françaises (image prétexte). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le président du groupe éditorial français Madrigall, Antoine Gallimard, sort du silence un an après la plainte déposée par Payot pour prétendu abus de pouvoir de marché relatif. Le groupe suisse agit "dans une logique purement financière", dit-il jeudi dans Le Temps.

Payot reprochait à Madrigall d’empêcher les libraires suisses de se procurer en France des livres au prix du marché français et aux conditions usuelles françaises. La Commission de la concurrence (Comco) a depuis ouvert une enquête à l'encontre du groupe français.

Son président, Antoine Gallimard, voit dans cette plainte, le moyen pour Payot de renforcer son pouvoir sur le marché vis-à-vis de ses concurrents et améliorer les conditions commerciales obtenues de ses fournisseurs. "Payot agit à mon sens dans une logique purement financière", affirme-t-il.

Le dirigeant français justifie le prix d'achat des livres pour les libraires suisses 40 à 50% plus élevés que s'ils pouvaient s'approvisionner directement en France par le coût de la vie plus élevé en Suisse. Et avec le système actuel, les libraires n'ont pas à se soucier de la "chaîne logistique ou des questions douanières, précise-t-il. Ces services représentent un coût pour notre groupe".

"Paradoxal"

Antoine Gallimard se dit toutefois "pas opposés à l'approvisionnement direct en France avec les libraires qui le souhaitent". Des discussions à ce sujet étaient en cours avec Payot en septembre 2022, assure-t-il. Mais au lieu de continuer cette discussion, le groupe suisse a "préféré procéder à une dénonciation à la Comco".

Le leader romand n'est pas le seul à avoir réagi aux prix pratiqués par les diffuseurs de livres français. Des libraires indépendants ont fait pression l'automne dernier pour que la baisse de l'euro soit répercutée sur le prix suisse. "Madrigall a été parmi les premiers diffuseurs à baisser sa tabelle" à la suite de cette action, assure M. Gallimard.

Celui-ci souligne que si une majorité des indépendants a choisi de baisser ses prix à la suite de cette diminution, Payot n'a pas changé les siens à ce moment. "C'est paradoxal pour quelqu'un qui prétend agir au nom du pouvoir d'achat des consommateurs", lance le Français.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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