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Suisse Romande

L'aéroport de la Blécherette à nouveau sous le feu des critiques

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L'aéroport de la Blécherette, au nord de Lausanne, n'en fait pas assez pour réduire les nuisances qu'il génère, selon l'Association de défense des riverains de la Blécherette et l'ATE Vaud. (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Alors qu'un quartier de 8000 habitants va naître à proximité de l'aéroport de la Blécherette, au nord de Lausanne, rien n'est fait pour réduire les nuisances de l'installation, déplorent deux associations. Elles ont dévoilé lundi un livre blanc très critique.

Avec cette publication d'une centaine de pages, l'Association de défense des riverains de la Blécherette (ADRB) et la section vaudoise de l'Association transports et environnement (ATE Vaud) veulent "montrer le décalage qui existe entre les analyses et prescriptions institutionnelles et la réalité vécue dans les quartiers soumis aux nuisances des mouvements d'aéronefs". Le document s'appuie notamment sur des relevés menés sur le terrain par des membres de l'ADRB et des données, études et rapports officiels et privés.

L'ADRB et l'ATE Vaud critiquent le fait que la réglementation sur le seuil des niveaux sonores admissibles par l'Office fédéral de l'aviation civile (OFAC) dans l'établissement de son document de référence, le cadastre du bruit, ne prenne en compte que l'environnement immédiat de l'aéroport (et non pas le sud de Lausanne, par exemple) et surtout que ce cadastre date de 2001.

Nouveaux voisins

Cela est considéré comme particulièrement problématique alors que le vaste écoquartier des Plaines-du-Loup est en train de sortir de terre, à côté de l'aéroport. Les 700 premiers habitants emménageront dès l'été 2022. D'ici à 2030, le quartier en concentrera 8000 ainsi que 3000 emplois. "Evaluer la charge sonore des futurs habitants de ce quartier avec un document datant de 2001 relève de la gageure", écrivent les deux associations.

Avec l'apparition sur le tarmac de nouveaux avions à propulsion au kérosène, comme les Pilatus, les niveaux sonores auraient augmenté depuis 2001. De plus, de 2010 à 2020, les mouvements vers le nord de l'aéroport, zone moins densément peuplée que le sud et donc "sources de diminution des nuisances", n'auraient pas été respectés neuf fois sur onze. "En 2020, les décollages vers le sud ont encore représenté 53%" du total, contre 36% en 2001.

"Engagements pas tenus"

Pour Alain Faucherre, président de l'ADRB, la conclusion d'un protocole d'accord en 2018 entre la Ville de Lausanne et l'aéroport, censé réduire les nuisances, n'a servi à rien ou presque. "Trois ans plus tard, le bilan est négatif", a-t-il déclaré à Keystone-ATS. "Les engagements ne sont pas tenus."

Les activités des avions-écoles et de l'aviation d'affaires sont pointées du doigt. "Le sud et l'ouest de la ville de Lausanne servent de terrain d'exercice aux vols de l'école d'aviation", dénonce le livre blanc. Au-delà des perturbations sonores, la question de la sécurité au-dessus de zones densément peuplées est posée.

Du côté de l'aviation d'affaires, ce sont les vols commerciaux internationaux proposés par l'entreprise Fly 7 avec des Pilatus PC-12 qui sont décriés. Ces appareils sont accusés d'être "bruyants" et, en raison de leur poids, de "raser les toits des quartiers riverains tant au décollage qu'à l'atterrissage". La demande déposée par l'aérodrome pour un simulateur de vol pour ces mêmes PC-12, qui pourrait encore faire augmenter le nombre de vols, n'est pas pour apaiser les craintes.

Mesures réclamées

Raillant au passage le bilan carbone de l'aéroport (estimé à 2650 tonnes de CO2 par an pour les vols uniquement), l'ADRB et l'ATE Vaud formulent une liste de revendications: davantage de mouvements vers le nord, installation de silencieux sur les avions les plus bruyants, déploiement d'appareils électriques, restrictions de vols les week-ends et les jours fériés ou encore meilleur dialogue entre l'aéroport, les autorités et les riverains.

Les associations réclament aussi un rehaussement de la redevance annuelle liée au droit de superficie accordée par la Ville de Lausanne. Atteignant un peu moins de 60'000 francs par an, soit 30 centimes par m2, elle est jugée sous-évaluée.

En réaction à cette publication, les Verts lausannois ont annoncé lundi le dépôt d'interpellations au Conseil communal de Lausanne, au Grand Conseil vaudois et au Conseil national, "pour faire la lumière sur un territoire où règne l'opacité". Les Verts réaffirment leur volonté de voir cet aéroport "qui n'a plus sa place à Lausanne" fermer au plus tard en 2036, au terme de sa concession fédérale d’exploitation. Il y a une année, environ 120 personnes avaient manifesté à Lausanne pour réclamer la même chose.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Politique

Vaud s'engage en faveur de la parité dans le sport associatif

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L'Etat de Vaud et le Département de la présidente du gouvernement Christelle Luisier comptent agir activement en faveur de la parité dans le sport associatif (archives). (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

L'Etat de Vaud veut agir en faveur de la parité dans le sport associatif sur son territoire. Le Département des institutions, du territoire et du sport (DITS) va proposer une formation gratuite spécifiquement destinée aux femmes. Ce cursus, décliné en quatre modules, a été pensé pour fournir ou compléter les outils à disposition pour rejoindre ou poursuivre leur engagement dans les clubs.

"Les chiffres actuels sont clairs, les femmes sont sous-représentées dans les clubs sportifs et plus précisément au sein de leurs comités. Alors que seules 34% de femmes sont actives dans les comités de clubs sportifs vaudois, on estime à 300 le nombre de présidentes manquantes dans les clubs vaudois pour atteindre la parité", explique jeudi le gouvernement dans un communiqué.

En janvier 2023, la Confédération a inscrit une obligation pour les organisations sportives nationales d'atteindre une proportion d'au moins 40% de femmes dans leurs organes dirigeants. "Bien que cette prescription ne concerne pas les clubs de sport locaux, l'Etat de Vaud souhaite poursuivre l'effort au niveau cantonal en accompagnant les clubs vers une meilleure parité", souligne-t-il.

Dès septembre prochain

Les formations destinées spécifiquement aux femmes auront lieu en septembre prochain, indique le Canton. "Elles ont été pensées pour que les femmes puissent consolider leur légitimité en tant que dirigeante au sein d'un comité et en conduite d'une équipe de bénévoles", ajoute-t-il. Projet-pilote, ce cursus gratuit sera assuré par le Centre d'éducation permanente (CEP) et a pour but de réunir 40 dirigeantes ou futures dirigeantes du sport vaudois.

"Plusieurs études montrent que les femmes arrêtent souvent leur activité sportive dès l'adolescence. Nous souhaitons les encourager à trouver leur place et les soutenir à prendre des responsabilités au sein des structures de sport associatif. Il est nécessaire que les femmes puissent pratiquer le sport de leur choix et se sentir légitimes pour prendre la direction d'un club", affirme Christelle Luisier, présidente du Conseil d'Etat, citée dans le communiqué.

Campagne de sensibilisation

En parallèle, une campagne de sensibilisation est menée dès avril 2024 et vise à inciter les filles et femmes à s'engager au sein des clubs sportifs, tout en sensibilisant tous les membres de clubs sportifs au manque de représentativité des femmes dans leurs structures.

Pour incarner la pratique féminine du sport, trois ambassadrices de choix ont accepté de prêter leurs images et partager leurs expériences en la personne des dirigeantes sportives Leeloo Granger (tir à l’arc), Thaïs Brana (natation) et Sarah Bréchet (football). Enfin, une boîte à outils mise en ligne sera à disposition des organes intéressés à relayer le message de parité.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Le patinage artistique à roulettes à l'honneur à Genève

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Le Trophée du Léman se déroule ce week-end à la Queue d'Arve.

C’est un sport peu connu en Suisse: le patinage artistique à roulettes. Une compétition est organisée ce dimanche à Genève.  

Connaissez-vous le patinage artistique à roulettes?

Si ce n’est pas le cas, vous pourrez le découvrir ce dimanche lors de la deuxième édition du Trophée du Léman. Un événement qui va regrouper une centaine de jeunes de 5 à 20 ans venant de toute la suisse, et d’un club italien. 21 patineurs issus du Geneva Roller Skating, le club organisateur y participeront. Chaque danseur doit présenter une chorégraphie individuelle entre une et trois minutes suivant les catégories.

Reportage lors d'un entraînement:

Et dimanche 21 avril marquera un jour historique pour les sports à roulettes, car il y a 100 ans naissait à Montreux la Fédération Internationale de Patinage à Roulettes (FIPR).

Le Trophée du Léman se déroule ce week-end à la Queue d'Arve.

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Culture

Tirabosco à l'honneur à BDFIL: "c'est la récompense d'une pugnacité"

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KEYSTONE- SALVATORE DI NOLFI

Le festival consacré à la bande dessinée BDFIL s'ouvre ce lundi à Lausanne. Un Genevois sera mis à l’honneur: Tom Tirabosco.  

Difficile de passer à côté de lui ce printemps, l'artiste Tom Tirabosco est partout.

L’actualité du dessinateur genevois est chargée en ce mois d’avril. Il est tout d’abord l’invité d’honneur du festival BDFIL qui commence ce lundi. L'événement vaudois lui consacre une grande rétrospective intitulée "Monstres et merveilles". Tom Tirabosco présentera également à Lausanne son nouvel ouvrage en avant-première “Terra Animalia”. Sa bande dessinée “L’œil de la forêt” qui lui avait valu le prix du festival de Sierre il y a 20 ans, est rééditée.

Une mise à l'honneur qui vient récompenser une carrière riche. Que se dit Tom Tirabosco lorsqu’il se retourne sur le chemin parcouru?

L'artiste genevois est arrivé à vivre de sa passion. Comment a t-il fait pour se démarquer?

 

Tom Tirabosco est une figure locale reconnue dans le monde de la bande dessinée. Cette particularité lui a permis d'exercer son métier sur le long terme:

Le dessinateur sera présent du 19 au 21 et du 26 au 28 avril pour, entre autres, des séances de dédicaces à BDFIL.

Enfin, sachez qu’une exposition sur de nouvelles œuvres est à découvrir jusqu'au 24 avril à la galerie Tiramisu à Carouge.

Retrouvez l'interview de Tom Tirabosco en intégralité ci-dessous:

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Genève

Les clés pour réussir son rangement de printemps

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KEYSTONE/Martin Ruetschi

Une conseillère en rangement dévoile quelques astuces pour mieux organiser son intérieur et réussir son rangement de saison. 

Le printemps, c’est la saison du rangement!

Vous allez peut-être profiter du week-end ou de ces vacances pour nettoyer, trier et ranger dans votre maison.

Mais pour être efficace, il faut savoir par quoi commencer. 

La première étape consiste à se préparer au changement de saison. 

Les conseils de Virginie Dor, créatrice de Space Of Mine, société de rangement basée entre Genève et Lausanne:

Virginie DorCréatrice de Space Of Mine

Si vous vous lancez dans un rangement conséquent, ne négligez pas le ménage. Il faut pour cela absolument vider vos placards:

Virginie DorCréatrice de Space Of Mine

Et puis le grand dilemme: que faire des objets ou vêtements dont on ne parvient pas à se débarrasser? Virginie Dor:

Virginie DorCréatrice de Space Of Mine

Enfin pour garder une maison organisée, il faut essayer de faire un rangement régulièrement.

Pour en savoir plus, retrouvez l'intégralité de l'interview de Virginie Dor ci-dessous:

Virginie DorCréatrice de Space Of Mine

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Genève

Quels changements pour le Nutri-Score dès le 1er avril?

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KEYSTONE Source DPA Byline CHRISTOPHE GATEAU

Le Nutri-Score a été réévalué. A partir du 1er avril, certains produits transformés vont changer de catégories. 

Vous avez peut-être pris l’habitude de le consulter avant d'acheter un produit alimentaire.

Le Nutri-Score va changer à partir du 1er avril prochain. Ce système de notation classe la qualité nutritive des aliments avec des lettres, de A à E et avec des couleurs, de vert foncé à rouge.

En clair, il permet d’identifier rapidement si un produit est bon ou pas pour notre santé. L'algorithme de ce Nutri-Score a donc été recalculé et par conséquent, des produits qui contiennent du sucre, du sel ou des édulcorants seront davantage pénalisés. C’est pourquoi le Coca Zéro va passer par exemple de B à D.

Le détails de ces changements avec Tania Lehmann, la directrice de Fourchette Verte Genève:

Tania LehmannDirectrice de Fourchette Verte Genève

Des changements qui étaient donc nécessaires car certains produits étaient bien notés, alors qu’ils ne le méritaient pas.

Tania LehmannDirectrice de Fourchette Verte Genève

Si le Nutri-Score peut-être un bon indicateur, il faut continuer à lire la liste des ingrédients des produits transformés et garder une certaine forme de bon sens:

Tania LehmannDirectrice de Fourchette Verte Genève

Les huiles changent aussi de catégories. Par exemple l’huile d'olive ou de colza, réputées pour être bonne pour la santé, vont passer de la catégorie C à B. 

Rappelons que le Nutri-Score est un système européen et n’est pas obligatoire. Et qu’il devrait continuer à évoluer. 

Pour en savoir plus, l'interview de  Tania Lehmann en intégralité est à retrouver ci-dessous:

Tania LehmannDirectrice de Fourchette Verte Genève

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