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Kitzbühel: Beat Feuz a vaincu le signe indien

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Beat Feuz exulte: il a enfin dompté la Streif (© Keystone/EPA/CHRISTIAN BRUNA).

Cette fois, la Streif n'a pas résisté à Beat Feuz. Après avoir terminé quatre fois deuxième, le Bernois a remporté la première descente de Kitzbühel vendredi. Une victoire ternie par la lourde chute d'Urs Kryenbühl.

2016. 2018. 2019. 2020. Et 2021? Non, la malédiction est finie: Beat Feuz s'est enfin imposé à Kitzbühel, qui lui échappait depuis tant d'années pour quelques centièmes. Mais ce vendredi, ceux-ci ont été avec le Suisse, qui a devancé de seize centièmes Mathias Mayer, lequel lui avait soufflé la victoire l'année dernière.

Manière de se venger du passé. Tout cela est désormais derrière. A bientôt 34 ans, Beat Feuz fait partie de ceux qui ont dompté la Streif. Il fallait peut-être attendre qu'il s'agisse d'une descente de "substitution", venue remplacer celle du Lauberhorn, son jardin, qui était prévue la semaine dernière. Ce Wengen "déplacé" à Kitzbühel lui a donc souri comme s'il avait été à la maison.

Neuf ans après Didier Cuche

Il est le premier représentant helvétique à s'y imposer depuis Didier Cuche, maître incontesté des lieux avec ses cinq victoires, la dernière voilà neuf ans. Et voilà Feuz délesté de la pression avant la seconde course (la "vraie", cette fois) prévue samedi. L'hypothèse d'un incroyable doublé a déjà de quoi le faire rêver.

Et cela est légitime. Vendredi, le Bernois, parti avec le dossard numéro 5, a couru avec la maîtrise dont il s'est fait l'habitude, rendant minimes les quelques erreurs inhérentes à un tracé de cette exigence. Sur le haut de l'Hahnenkamm, il est surtout parvenu à emmagasiner assez de vitesse pour créer des écarts. Mais sans être pour autant le plus rapide, contesté par Mayer, Paris (3e à 0''56) ou encore Johan Clarey (quatrième à 0''89). Mais Feuz est puissant, résistant et, pour la première fois donc sur la Streif, intraitable.

Capable de gérer une vitesse parfois très élevée en arrivant sur les sauts puis de corriger légèrement sa trajectoire à la réception, le triple tenant du titre du globe de la discipline a cette fois eu la "chance" d'être imbattable. Au contraire des années précédentes, il n'a vu personne descendre sur un nuage. Cela change la donne. La régularité du Kugelblitz a finalement été récompensée. Il était temps.

Lourde chute de Kryenbühl

Mais cette victoire n'aura sans doute pas la saveur qu'elle devrait avoir dans le camp suisse. Car si Carlo Janka a pris une bonne 6e place, Urs Kyrenbühl a en effet été victime d'une énorme chute sur le saut final. Déséquilibré vers l'avant à plus de 140 km/h, le Schwytzois, conscient, est resté de très longues minutes allongé juste avant l'aire d'arrivée et entouré de plusieurs représentants du corps médical. Il a ensuite été évacué par hélicoptère, sans que plus d'informations sur son état de santé n'aient été communiquées.

Ce dernier saut a souvent été l'objet de fortes critiques, en raison de sa dangerosité. C'est notamment là que Daniel Albrecht était parti à la faute en 2009, avant de devoir être plongé dans un coma artificiel durant trois semaines et de connaître de sérieuses complications. A noter que jeudi, lors du second entraînement, le Français Johan Clarey avait déjà chuté au même endroit.

La course, lancée à 11h30, a été interrompue à plusieurs reprises après les chutes de Ryan Cochran-Siegle (également évacué par hélicoptère pour des douleurs à l'épaule), Kryenbühl, mais également en raison d'un vent qui s'est levé. Au point de faire croire à une non-homologation de la course. Cela aurait été le cas si le nombre des trente partants n'avait pas été atteint. Il a fallu attendre 14h15 pour que la délivrance intervienne enfin. Et que l'organisation décide d'en finir. Heureusement pour Feuz.

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Ski alpin

Triplé suisse en super-G, 3e globe de la saison pour Odermatt

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CREDIT: KEYSTONE/EPA/CHRISTIAN BRUNA
Le triomphe fut total pour la Suisse dans le super-G de la finale de la Coupe du monde.

Stefan Rogentin, Loïc Meillard et Arnaud Boisset ont réalisé un triplé vendredi à Saalbach, où leur chef de file Marco Odermatt a pu se contenter du 5e rang pour cueillir son troisième globe de la saison après ceux du général et du géant.

Présent sur le podium à l'issue de 14 des 15 précédents super-G, Marco Odermatt s'impose pour la deuxième année consécutive dans la discipline. Il affiche ainsi déjà un total de huit globes de cristal à son tableau de chasse, soit autant qu'une certaine Lara Gut-Behrami. Tous deux viseront un 9e sacre à Saalbach, en descente.

Marco Odermatt, qui pouvait se contenter d'une 13e place vendredi en cas de victoire de Vincent Kriechmayr, était assuré de s'imposer avant même de s'élancer avec son dossard 15. Il n'est pas parvenu à jouer la gagne sur un tracé qui s'était déjà dégradé, perdant 0''64 sur Stefan Rogentin (1er succès à ce niveau), mais a pu devancer Kriechmayr (6e à 0''76).

Partis respectivement avec les dossards 6, 4 et 5, Stefan Rogentin, Loïc Meillard (2e à 0''03) et Arnaud Boisset (3e à 0''15) ont profité de conditions bien meilleures. Ils offrent à la Suisse son premier triplé chez les messieurs depuis le 19 janvier 1996 (Kernen devant Besse et Mahrer en descente à Veysonnaz). En super-G, il faut remonter à février 1992 pour trouver trace d'un tel exploit.

Pour un 4e globe dimanche

Marco Odermatt, qui en reste lui à 20 podiums cet hiver, tentera donc comme Lara Gut-Behrami de décrocher son quatrième globe de la saison dimanche à l'occasion de la descente. Sa tâche s'annonce plus difficile que celle de la Tessinoise: il ne compte que 42 points d'avance sur Cyprien Sarrazin, 2e du classement de la spécialité et 4e en super-G pour son retour à la compétition.

 

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Le Magic Pass s'agrandit et traverse les frontières

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Archives © KEYSTONE/URS FLUEELER

Pour sa septième année d'existence, le Magic Pass continue d'attirer de nouveaux utilisateurs. Plus de 180'000 passionnés de montagne en ont fait l'acquisition durant la saison 2023-2024, un chiffre en hausse de 9%. L'abonnement propose onze nouvelles destinations pour l'année à venir, notamment en France et en Italie.

Magic Pass se réjouit de cette croissance "qui témoigne de l'intérêt pour un abonnement qui offrira dès la saison prochaine un accès illimité à 80 stations de ski et 37 destinations estivales en Suisse, en France et en Italie", écrit-il mardi dans un communiqué. La progression se tasse toutefois, puisqu'elle était de près de 17% lors de la saison précédente, et d'environ 27% en 2021-2022.

L'an dernier, l'addition de six stations en Haut-Valais a entraîné un doublement de détenteurs dans la région. L'arrivée de nouvelles stations bernoises a également permis une "forte" hausse cantonale. Globalement, avec plus de 2 millions de journées skiées, Magic Pass est le leader suisse en la matière, rappelle le communiqué.

Un pas en Italie

Principale nouveauté pour la saison 2024-2025, la coopérative s'ouvre à de nouveaux horizons et franchit une nouvelle frontière. Elle accueille désormais deux stations italiennes, San Domenico et Devero, situées à une heure au nord de Milan.

Magic Pass s'enrichit de cinq nouvelles stations françaises: Monts Jura (col de la Faucille), Jura sur Léman (La Dôle et les Rousses), Habère-Poche, Hirmentaz ainsi que Thollon-les-Mémises. Les téléskis du centre de Saint-Cergue complètent l'offre, de même que trois stations bernoises (Schwanden, Wilerallmi et Homberg). Au total, onze nouvelles destinations entrent dans l'abonnement.

Tarifs stables

La saison estivale est également renforcée et compte désormais 37 destinations (31 la saison dernière). Durant la saison d'été 2023, plus de 110'000 clients ont engendré environ 400'000 visites.

Le tarif reste le même pour la saison 2024-2025. Le sésame est mis en vente pour 399 francs pour les adultes, 269 francs pour les enfants. L'offre est valable jusqu'au 9 avril à midi. Ensuite, le prix augmente par paliers.

Avec Keystone-ATS

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Michelle Gisin de retour sur le podium, 93e succès pour Shiffrin

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Michelle Gisin a cueilli vendredi son premier podium depuis mars 2022. (Michelle Gisin a cueilli vendredi son premier podium depuis mars 2022 (© KEYSTONE/AP/Giovanni Auletta)

Michelle Gisin a décroché son premier podium de l'hiver vendredi à Lienz, le premier depuis le mois de mars 2022.

L'Obwaldienne a décroché un inattendu 3e rang dans le slalom de Lienz, qui a vu Mikaela Shiffrin signer une démonstration pour cueillir sa 93e victoire en Coupe du monde.

Privée de top 3 tout au long d'un exercice 2023/24 difficile pour elle, Michelle Gisin a mis fin à une disette de plus d'un an et demi. Elle n'espérait certainement pas se retrouver à pareille fête en slalom, elle qui a surtout mis l'accent sur les disciplines de vitesse durant sa préparation.

Quatrième après la première manche, Michelle Gisin a notamment profité de l'élimination de Paula Moltzan (2e le matin) pour s'offrir son premier podium depuis le super-G de Courchevel/Méribel en mars 2022 (3e). Elle occupe par ailleurs désormais la 4e place de la Coupe du monde de slalom.

L'Obwaldienne a échoué à 0''11 de Lena Dürr (2e) mais à 2''45 d'une Mikaela Shiffrin impressionnante tant en première qu'en deuxième manche jeudi. Mikaela Shiffrin, qui s'était contentée de gérer son avance la veille en géant, a cette fois-ci fait étalage de sa classe jusqu'au bout pour s'offrir un 56e succès en slalom.

Good 9e

Deuxième meilleure Suissesse, Nicole Good a décroché une superbe 9e place pour confirmer ses récents résultats en Coupe d'Europe (trois podiums en décembre). La St-Galloise, qui restait sur un 23e rang en Coupe du monde à Courchevel, signe ainsi son meilleur résultat sur le Cirque blanc. Elle n'avait jamais fait mieux que 12e jusqu'ici.

Nicole Good (25 ans) espérait peut-être même mieux après son 9e chrono réalisé en première manche. C'est d'ailleurs également le cas de Mélanie Meillard, 11e sur le premier tracé et 15e au final. La skieuse d'Hérémence inscrit néanmoins des points pour la cinquième fois en cinq slaloms disputés cet hiver.

Quatrième et dernière Suissesse qualifiée pour cette deuxième manche, Camille Rast s'est montrée encore plus timide que Mélanie Meillard sur le second parcours. La Valaisanne, qui a reculé du 18e au 27e et avant-dernier rang, est toujours en quête d'un premier top 10 cet hiver.

Avec Keystone-ATS

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Marco Odermatt fait mordre la poudreuse à ses adversaires en super-G (VIDEO)

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Marco Odermatt a livré une nouvelle démonstration vendredi (© KEYSTONE/AP/Alessandro Trovati)

Marco Odermatt a une nouvelle fois déclassé la concurrence vendredi. Le Nidwaldien a remporté le super-G de Bormio avec une marge de 0''98 sur son dauphin Raphael Haaser pour cueillir son 28e succès en Coupe du monde. Justin Murisier a quant à lui décroché une belle 5e place, à 1''76 du maître.

Deuxième à 0''09 d'un impressionnant Cyprien Sarrazin la veille en descente sur la Stelvio, battu pour 0''03 à Val Gardena lors du seul précédent super-G de l'hiver, Marco Odermatt a mis les choses au point pour la dernière course de l'année. En huit courses disputées durant l'exercice 2023/24, il affiche quatre succès et sept podiums.

Le double vainqueur du général de la Coupe du monde a fait la différence sur les vingt dernières secondes de course vendredi, reprenant alors 0''41 à Raphael Haaser. Troisième de cette course, Aleksander Aamodt Kilde a pour sa part lâché une demi-seconde sur ce dernier secteur pour échouer au final à 1''31.

Invaincu en géant cette saison, Marco Odermatt a ainsi remporté cinq des six derniers super-G disputés sur le front de la Coupe du monde. Il en est à 11 podiums consécutifs dans la discipline, sa dernière contre-performance remontant au mois de mars 2022 à Kvitfjell (28e place), et à 11 victoires au total.

Sa nouvelle démonstration relègue forcément au second plan les performances de ses compatriotes. Mais Marco Odermatt est certainement le premier à se réjouir de la 5e place de Justin Murisier, qui a égalé le meilleur résultat de sa carrière en super-G 24 heures après sa superbe 4e place obtenue en descente.

Meillard 8e

Loïc Meillard (8e à 0''05 de Murisier), Gino Caviezel (10e) et Stefan Rogentin (11e) complètent l'excellent résultat d'ensemble helvétique. A noter par ailleurs que le héros de la veille Cyprien Sarrazin a connu l'élimination.

Avec Keystone-ATS

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Coupe du monde: coup double pour Lara Gut-Behrami à Soldeu

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CREDIT: KEYSTONE/AP/Giovanni Zenoni

Lara Gut-Behrami (31 ans) a remporté le globe du super-G pour la quatrième fois de sa carrière. La Tessinoise s'est imposée à Soldeu lors des finales de la Coupe du monde.

Elle a ainsi dépassé in extremis Elena Curtoni, qui comptait 19 points d'avance avant cette ultime course. L'Italienne, victime la veille d'une grosse chute en descente, n'a pas réussi à rivaliser avec la Suissesse et n'a fini que 10e à 1''23.

Lara Gut-Behrami l'a emporté avec 0''22 d'avance sur Federica Brignone et 0''47 sur la Norvégienne Ragnhild Mowinckel. Deux autres Suissesses se sont illustrées: Corinne Suter a fini 4e au pied du podium, à 0''55, juste devant Michelle Gisin (à 0''82).

Après 2014, 2016 et 2021, c'est la quatrième fois que Lara Gut-Behrami s'adjuge le globe du super-G. Elle a remporté 19 de ses 37 succès en Coupe du monde dans cette spécialité. Cet hiver, la Tessinoise a fêté trois victoires, deux en super-G et une en géant.

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