La pilule va être particulièrement difficile à avaler pour les genevois: le ministre de la santé Alain Berset a annoncé cet après-midi une hausse de 9,1% des primes maladies pour le canton en 2024. Retrouvez ici nos astuces pour limiter les coûts.
La santé coûte toujours plus cher en Suisse. Les assurés vont débourser en moyenne 359,50 francs par mois en 2024 pour les primes maladie (+8,7%) : il s'agit de la hausse la plus forte depuis 2010. Partis, organisations de la santé, assureurs et consommateurs "sous le choc" multiplient les propositions.
La hausse moyenne des primes en 2024 est "une très mauvaise nouvelle pour les ménages, a dit le ministre de la santé Alain Berset mardi devant la presse à Berne. Attention toutefois à ne pas déconstruire notre système de santé, qui est bon."
"Tout le monde doit faire des efforts"
"Tout le monde doit faire des efforts" pour contenir les coûts, a poursuivi le Fribourgeois. Le Parlement, les assureurs, les médecins, les hôpitaux, les cantons, les citoyens aussi, qui doivent se demander si une visite chez le médecin est vraiment nécessaire.
L'an dernier, la hausse moyenne toutes tranches d'âge confondues était de +6,6%. Cette année, la prime moyenne des adultes augmente de 33,80 francs (+8,6%) à 426,70 francs et celle des jeunes adultes, de 23,80 francs (+8,6%) à 300,60 francs. La prime moyenne des enfants se voit ajouter 8 francs (+7,7%) par rapport à 2023 et s'élève à 111,80 francs, indique mardi l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).
Trois cantons affichent des hausses de plus de 10%, sans pour autant enregistrer les primes les plus élevées au final. Il s'agit du Tessin (+10,5%), de Zoug (+10,2%) et d'Argovie (+10,1%).
Les cantons latins connaissent les hausses parmi les plus élevées de Suisse avec plus de 9%. L'augmentation est de 9,9% dans le canton de Vaud (400,80 francs), de 9,8% à Neuchâtel (417,20 francs), de 9,6% à Fribourg (339,40 francs), et de 9,1% à Genève et dans le Jura (388,60 francs pour ce dernier). Le Valais est un peu mieux loti avec une hausse de 8,6% (334,50 francs), tout comme Berne, (+8,3%, 367 francs).
Genève: la prime la plus élevée
Les primes de l'assurance maladie actuelles dans le canton de Genève. Cette infographie a été réalisée de manière automatisée par le robot d'écriture Lena. (KEYSTONE/Lena)
"C'est un coup de massue extrêmement violent"
La palme de la prime la plus élevée revient à Genève avec 454, 40 francs, suivi de Bâle-Ville (451,10 francs) et du Tessin (430, 10 francs). Les Appenzellois de Rhodes-Intérieures sont les plus chanceux, avec une prime moyenne de 246,10 francs. Quelques cantons de Suisse centrale (NW, OW, UR, ZG) connaissent aussi des primes en dessous de 300 francs.
Les ministres en charge de la santé en Suisse romande sont sous le choc. La conseillère d'Etat Florence Nater en appelle à la solidarité nationale. Dans le canton de Vaud, Rebecca Ruiz dénonce un "coup d'assommoir", mais rappelle que son canton limite la charge des primes à 10% du revenu. A Genève, Pierre Maudet évoque "une hausse intolérable pour la population".
La hausse des coûts est, elle, due à des facteurs multiples: le vieillissement démographique, de nouveaux médicaments et traitements ainsi qu'une augmentation des prestations de santé, par exemple les prestations ambulatoires en milieu hospitalier ou en physiothérapie, avance l'OFSP.
Double peine donc pour les genevois. Le nouveau conseiller d'Etat chargé de la santé, Pierre Maudet, réclame plus de transparence.
Pierre Maudet
Conseiller d'Etat chargé de la santé
Pierre MaudetConseiller d'Etat chargé de la santé
Pierre MaudetConseiller d'Etat chargé de la santé
Prix des médicaments
Le prix des médicaments est montré du doigt. L'an dernier, les médicaments représentaient 22% des coûts de l'assurance obligatoire des soins (AOS). En comparaison annuelle, les coûts liés aux médicaments grimpent plus fortement que les autres. L'augmentation la plus importante concerne les médicaments anticancéreux, les immunosuppresseurs et les antidiabétiques, qui sont à l'origine en 2023 de 50% de la hausse des coûts par assuré.
Le Conseil fédéral a transmis au Parlement deux volets de mesures visant à contenir les coûts dans le domaine de l'assurance-maladie, rappelle l'OFSP. Le Parlement discutera du deuxième volet déjà au cours de l'actuelle session parlementaire.
En réponse, le conseiller d'Etat genevois Pierre Maudet réactive sa promesse de campagne: la création d'une caisse publique cantonale.
Pierre Maudet
Conseiller d'Etat chargé de la santé
Pierre MaudetConseiller d'Etat chargé de la santé
Pierre MaudetConseiller d'Etat chargé de la santé
Le parti de Pierre Maudet, le groupe Libertés et Justice sociale (LJS), a justement déposé une motion au Grand Conseil pour la création d’une caisse maladie cantonale publique.
Réduction des réserves
De forts effets de rattrapage liés à la pandémie ont entraîné des coûts plus élevés, avec pour conséquence une perte liée aux activités d'assurance de 1,7 milliard de francs en 2022. A cela s'ajoutent des pertes sur placement de 1,8 milliard dues à une situation difficile sur les marchés des capitaux.
L'OFSP n'est guère rassurant pour l'avenir : avec les progrès techniques et de l'évolution démographique, les coûts de la santé continueront d'augmenter.
Un "lourd échec"
Tous les partis dénoncent le dérapage du système. Comme alternative, le PLR propose un modèle d’assurance "budget" qui permettrait de payer jusqu’à 25% de primes en moins, "sans restreindre la liberté de choix".
Le PS vise à limiter les primes à 10% du revenu. Les Vert-e-s défendent des primes d’assurance-maladie proportionnelles au revenu.
Le Centre met en avant son initiative "pour un frein des coûts de la santé" tandis que l'UDC réclame des franchises plus élevées pour les requérants.
A l'instar des partis, les principales organisations de la santé, des assureurs et des consommateurs disent vouloir contenir les coûts. Pour la Fédération des médecins suisse (FMH), "d'importantes réformes pourraient la freiner, mais elles sont bloquées".
Hôpitaux et cliniques, via H+, observent qu'ils ne parviennent pas à couvrir leurs coûts en dépit de la hausse des primes.
Du côté des assureurs, Santésuisse estime des réformes indispensables tandis que Curafutura déplore "l'inaction politique".
Les ministres de la santé des cantons latins estiment que les cantons sont réduits à un rôle d'exécutant.
Craintes pour les bas revenus
La Fédération romande des consommateurs (FRC) demande un moratoire sur les primes. "Certaines personnes pourraient être amenées à renoncer à se faire soigner, comme c'est déjà le cas de 15 à 20% de la population", redoute la section romande de la Fédération suisse des Patient-e-s (FSP).
Caritas s'inquiète également pour les bas revenus, sachant que certains assurés consacrent 10 à 15% de leur revenu brut aux primes.
Il est le sixième au monde à être en rémission du virus du SIDA. Romuald, plus connu sous le nom du "patient de Genève", a décidé de sortir de l'anonymat et de raconter son histoire. Il se veut porteur d'espoir.
C’était il y a 40 ans. En 1983, l’Institut Pasteur à Paris, découvrait le virus responsable du SIDA, le VIH. Depuis, la lutte se poursuit avec aussi un espoir de guérison pour les 39 millions de personnes vivant avec le virus dans le monde.
Romuald, qu’on connaît plus sous le nom du « patient de Genève », est en rémission du VIH depuis deux ans maintenant, après avoir subi une greffe de moelle osseuse. Il s’agit seulement du sixième cas de guérison. Après avoir gardé l’anonymat ces derniers mois, Romuald veut désormais être porteur d’espoir.
Romuald
Romuald
Romuald
Diagnostiqué séropositif il y a une trentaine d'années, Romuald contracte une leucémie en 2018 et suite à une greffe de moelle osseuse, il est aujourd’hui en rémission du virus.
Fait particulier: la greffe de moelle osseuse est issue d’un donneur qui ne porte pas une mutation génétique, connue pour protéger naturellement du VIH, contrairement aux cinq autres. Un cas exceptionnel.
Romuald
Romuald
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Ce cas unique permet de faire avancer la recherche et pourrait peut-être permettre à terme à des patients de bénéficier d'autres traitements.
Romuald
Romuald
Romuald
Vendredi aux HUG, Romuald racontera, à travers son histoire, les incroyables étapes franchies depuis la découverte du VIH. Il sera aussi possible de se faire dépister gratuitement dans le hall d'entrée de l’hôpital.
Six mois après son entrée en fonction, le Conseil d'Etat genevois in corpore a présenté son programme de la législature 2023-2028. Cette feuille de route politique définit quatre axes et 23 objectifs.
Comme il l'a indiqué lors de sa prestation de serment, le gouvernement veut agir pour une société stable, prospère et en sécurité, favoriser une réponse collective aux transitions numériques, écologiques et démographiques et encourager l'expression des droits et libertés individuels, a rappelé devant les médias Antonio Hodgers, président du Conseil d'Etat. S'y ajoute un quatrième axe: la mise en place d'un Etat efficace et moderne.
Ces axes se déclinent en 23 objectifs propres à une ou plusieurs politiques publiques. L'exécutif proposera une nouvelle réforme du cycle d'orientation et l'introduction l'horaire continu à l'école primaire. En matière de santé, il mise la prévention, les partenariats publics-privés et la faisabilité d'une caisse maladie publique. Il tient aussi compte des effets sociaux du vieillissement de la population.
Le gouvernement veut encore soutenir les entreprises et renforcer l'employabilité. Nathalie Fontanet, conseillère d'Etat chargée des finances, mettre en place deux projets importants.
Nathalie Fontanet
Conseillère d'Etat chargée des finances
Nathalie FontanetConseillère d'Etat chargée des finances
Nathalie FontanetConseillère d'Etat chargée des finances
Le gouvernement qui prévoit d'ailleurs une baisse d'impôt pour les personnes morales mais aussi pour la classe moyenne. Il entend assurer une meilleure couverture territoriale de la police par un renforcement de la police de proximité. Il ambitionne de planter 40'000 arbres pendant la législature et de renforcer l'offre de transports publics de 20%. Antonio Hodgers, conseiller d'Etat chargé du Territoire.
Antonio Hodgers
Conseiller d'Etat chargé du Territoire
Antonio HodgersConseiller d'Etat chargé du Territoire
Antonio HodgersConseiller d'Etat chargé du Territoire
Mesures d'économies
Les besoins financiers pour atteindre ces objectifs figurent dans le plan financier quadriennal (PFQ) 2024-2027 et le plan décennal des investissements. "Le PFQ prend en compte la réalisation d'investissements ambitieux, la hausse des besoins en postes de 2% au maximum par an, la continuité des prestations et une croissance des revenus estimée à 1,5 milliard", a détaillé la grande argentière Nathalie Fontanet.
Ce PFQ contient des mesures d'économie qui permettront d'améliorer le résultat de 229 millions de francs en 2028, par rapport au budget 2023. Il s'agit de la suspension de l'annuité des fonctionnaires en 2025 et 2027, la modification de la répartition employeur/employé aux caisses de prévoyance et le transfert aux communes d'une partie des charges et des compétences.
Investissements élevés
L'exécutif prévoit aussi 12 milliards d'investissements jusqu'en 2033, dont 5 milliards pour la transition écologique et 1,1 milliard pour la transition numérique. Parmi les projets les plus importants figurent la rénovation des bâtiments de l'Etat, la construction de nouvelles infrastructures (trams, cycle d'orientation, prison, patinoire) et les subventions aux privés pour l'assainissement énergétique des bâtiments.
"Le Grand Conseil va débattre du programme de législature et devra donner les moyens au gouvernement de réaliser ses ambitions", a relevé Antonio Hodgers. Un parlement qui pourrait bien retarder certains projet si d'aventure il ne validait pas le programme de législature. Ecoutez Nathalie Fontanet.
Nathalie Fontanet
Conseillère d'Etat chargée des finances
Nathalie FontanetConseillère d'Etat chargée des finances
Nathalie FontanetConseillère d'Etat chargée des finances
Le Ministère public genevois a requis mercredi la prison à vie à l'encontre de l'homme de 43 ans jugé depuis lundi par le Tribunal criminel de Genève pour le meurtre d'une escort-girl, en 2019, à Genève. L'internement du prévenu a aussi été demandé.
Pour le procureur, il s'agit d'un assassinat. Le magistrat a souligné l'absence particulière de scrupule qui a animé l'accusé, lorsque, accompagné d'un comparse, il s'est rendu au domicile de la prostituée dans le but de la voler. Le prévenu "a agi avec un abominable sang-froid", nettoyant la scène de crime, faisant disparaître le cadavre.
Le représentant du Ministère public a raconté la longue agonie de la victime, sa mort atroce, aveuglée par du spray au poivre, ligotée avec des câbles électriques, un coussin plaqué sur le visage l'empêchant de respirer. Le prévenu et son complice ont ensuite plié le corps de la malheureuse dans une valise.
Le cadavre a été transporté en France. Il a été retrouvé carbonisé et enterré dans une forêt de la petite commune de Marin, près d'Evian-les-Bains.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Le Conseil d'Etat genevois a cette fois validé le choix de l'assemblée de l'Université de Genève (UNIGE) pour le rectorat. Il a nommé mercredi Audrey Leuba en qualité de rectrice pour la période du 1er avril 2024 au 14 juillet 2028.
Doyenne de la Faculté de droit de l'UNIGE, Audrey Leuba, 58 ans, sera ainsi la première femme à diriger l'UNIGE. Elle succédera à Yves Flückiger, qui avait accepté de prolonger son mandat après le refus, en janvier, du gouvernement genevois d'avaliser la candidature du professeur québécois Eric Bauce, 62 ans, au poste de recteur.
L'ensemble du processus de recrutement avait alors été relancé. En septembre, deux candidates issues de l'UNIGE étaient encore en lice. L'assemblée a désigné Audrey Leuba le 22 novembre dernier.
Excellents réseaux
"Le Conseil d'Etat remercie l'assemblée pour ses travaux", a-t-il indiqué mercredi. Il relève que Mme Leuba dispose d'excellents réseaux aux niveaux national et international, permettant de mobiliser les leviers institutionnels et politiques pour répondre aux enjeux majeurs de financement et de positionnement de l'UNIGE dans le paysage des hautes écoles suisse et international.
Mercredi, le Conseil d'Etat a aussi adopté la convention d'objectifs entre l'Etat et l'université qui définit les grands enjeux stratégiques pour les années 2024-2027. Les indemnités s'élèvent à 386 millions de francs pour 2024 et augmentent progressivement pour atteindre 405 millions pour 2027.
Si vous voulez en savoir plus sur les nouveaux traitements de radiothérapie, c’est le moment. Le Service de radio-oncologie des Hôpitaux Universitaires de Genève organise des portes ouvertes ce jeudi.
Visite des lieux, rencontre avec les équipes, voilà ce qui attend les visiteurs. La radiothérapie joue un rôle essentiel dans le traitement des cancers. Une personne sur deux atteinte d’un cancer aura en effet besoin d’une radiothérapie. Ces portes ouvertes seront aussi l’occasion de présenter les différentes professions qui collaborent au sein de cette spécialité médicale mais aussi le fonctionnement des équipements et leur rôle dans le traitement des cancers. André Durham est radio-oncologue aux HUG.
Dr André Durham
radio-oncologue aux HUG
Dr André Durham radio-oncologue aux HUG
Dr André Durham radio-oncologue aux HUG
Le public pourra aussi, notamment, découvrir un robot permettant de s'attaquer aux tumeurs avec une grande précision.
Dr André Durham
radio-oncologue aux HUG
Dr André Durham radio-oncologue aux HUG
Dr André Durham radio-oncologue aux HUG
Les portes ouvertes ont lieu de 16h à 19h. L'entrée est libre, vous pouvez aussi vous inscrire ici.