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Politique

Vers un oui clair à l'interdiction de la publicité sur le tabac

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Les arguments du comité d'initiative "Oui à la protection des enfants et des jeunes contre la publicité pour le tabac" semblent porter leurs fruits (archives). (© KEYSTONE/PETER SCHNEIDER)

L'initiative pour l'interdiction de la publicité sur le tabac serait acceptée, contrairement à l'interdiction de l'expérimentation animale ou la suppression du droit de timbre, selon de premiers sondages. Une course serrée s'annonce sur le paquet d'aide aux médias.

La SSR ainsi que Tamedia et 20 minutes ont publié vendredi leurs premiers sondages relatifs aux objets soumis au peuple le 13 février prochain.

Selon le sondage réalisé par gfs.bern pour la SSR, l'interdiction de la publicité sur le tabac recueille une nette majorité: 73% des personnes interrogées étaient "pour" ou "plutôt pour" l'initiative, 25% contre. Bien que moins marquée, la tendance est la même dans le sondage de Tamedia et 20 minutes avec 67% de oui et 31% de non.

Majorités confortables

Tous les groupes étudiés sont en majorité favorables à l'initiative: il n'y a pas de Röstigraben, ni de fossé ville-campagne. Les femmes soutiennent le texte avec une clarté toute particulière (83%), selon le sondage de la SSR. Actuellement, 87% des sympathisants du PS et 90% des Verts glisseraient un oui dans l'urne. Le oui est un peu plus faible dans l'électorat du PLR et de l'UDC (57%). Une claire majorité (62%) se dégage en faveur du texte même chez les personnes critiques envers le gouvernement, écrit gfs.bern.

Le texte trouve partout des majorités confortables, estiment également les auteurs du sondage de Tamedia. Une exception toutefois: les sympathisants du PLR et de l'UDC. Les premiers rejettent l'interdiction de la publicité pour le tabac à 52% tandis que le oui et le non sont à égalité à 49% auprès des seconds.

Les auteurs du sondage de la SSR estiment que l'initiative pour l'interdiction de la publicité sur le tabac démarre d'un bon pied. Mais le contre-projet pourrait s'inviter davantage dans le débat: tous les partis n'ont pas encore formulé leurs mots d'ordre et ceux-ci pourraient déclencher une forte tendance vers le non.

Clivage gauche-droit sur l'aide aux médias

La loi fédérale sur un train de mesures en faveur des médias a, quant à elle, autant de partisans que d'adversaires (48%), selon le sondage de la SSR, qui répertoriait également 4% d' indécis à la fin décembre. Le sondage de Tamedia prévoit pour sa part une courte victoire du non (51%). La part d'opinions favorables se situe à 42% et celle des indécis à 7%.

Les deux sondages font état de plusieurs clivages concernant ce texte et notamment un clivage gauche-droite. De nettes majorités se dessinent en faveur du projet à gauche et chez les Vert'libéraux. En revanche, les partisans du PLR et de l'UDC le rejettent. Selon le sondage de la SSR, seuls 17% des sympathisants UDC envisagent de glisser un oui dans l'urne le 13 février. Ils sont encore moins nombreux dans le sondage de Tamedia (13%).

Des différences sont également observées selon les régions linguistiques. Le oui l'emporte en Suisse romande tandis qu'en Suisse alémanique et au Tessin, le camp du non a une légère avance.

Fossé hommes-femmes

L'initiative "Oui à l'interdiction de l'expérimentation animale et humaine" serait pour sa part rejetée, à 48% selon le sondage de la SSR, à 61% selon celui de Tamedia.

Gfs.bern note que le fossé entre les sexes est extrêmement marqué: 60% des femmes veulent voter oui, contre 33% des hommes. Mais plus de six femmes sur dix n'ont pas encore fait de choix précis. Un fossé similaire se retrouve aussi dans le sondage de Tamedia, mais de moindre ampleur: 45% des femmes disent oui, contre 24% d'hommes.

L'initiative recueille en outre un peu plus d'approbation à gauche qu'à droite. Une claire majorité ne se dessine toutefois que chez les partisans des Verts. Ceux du PS sont divisés. Dans les autres partis, le texte est clairement rejeté.

Suppression du droit de timbre

Le dernier objet soumis au peuple, la surpression du droit de timbre, serait rejeté plus ou moins fortement selon les sondages. Selon celui de la SSR, 49% des sondés auraient voté contre la modification de la loi fédérale sur les droits de timbre et 42% pour. Le sondage de Tamedia fait quant à lui état de 55% de non et 30% de oui.

Pour cet objet également, un clivage gauche-droite se dessine. Le texte est clairement rejeté par les sympathisants des Verts (67%) et du PS (64%), selon le sondage SSR. A l'inverse, les partisans du PLR et du Centre sont favorables à la suppression du droit de timbre à 62%, respectivement 57%. Le sondage de Tamedia constate également une polarisation gauche-droite. Il enregistre toutefois une part de oui plus faible au sein des partisans du PLR (49%) tandis que le oui a la même force chez les sympathisants du Centre.

Outre les électeurs bourgeois, seules les personnes faisant partie d'un ménage aux revenus les plus élevés sont favorables à la suppression du droit de timbre, note encore l'étude de la SSR.

Cette dernière a été réalisée par l'institut gsf.bern entre le 17 décembre 2021 et le 3 janvier 2022. 10'083 personnes de toute la Suisse, dont 1796 Romands, y ont pris part. La marge d'erreur est de +/- 2,8 points de pourcentage.

Le sondage de Tamedia et 20 minutes a pour sa part été réalisé en ligne les 3 et 4 janvier 2022. 13'120 personnes de toute la Suisse y ont pris part, dont 3077 Romands. Les réponses ont été pondérées par l'entreprise Leewas en fonction de variables démographiques, géographiques et politiques de manière à obtenir une image représentative. La marge d'erreur est de +/- 1,5 point de pourcentage.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Politique

La démocratie suisse est en crise, selon Dick Marty

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Le Conseil fédéral hésite de moins en moins à recourir à des droits d'exception, selon l'ancien procureur tessinois Dick Marty (archives). (© KEYSTONE/LUKAS LEHMANN)

La démocratie en Suisse traverse sa crise la plus importante depuis le siècle dernier, selon l'ancien procureur tessinois Dick Marty. "On assiste à un déplacement du pouvoir vers l'exécutif, au détriment du législatif et du judiciaire", dit-il mardi dans la presse.

"La démocratie, ce n'est pas que la séparation des pouvoirs, c'est aussi un équilibre délicat entre eux", déclare l'ancien enquêteur spécial du Conseil de l'Europe dans Le Courrier et La Liberté. "Un peu partout, le système démocratique se dérègle en faveur du gouvernement, qui invoque de plus en plus le secret d'Etat et cache des informations au parlement et aux citoyens", dit-il.

Le Tessinois donne en exemple les contrats à hauteur de milliards de francs pour des vaccins conclus durant la pandémie. "Aucune information sur le sujet n'a été rendue publique, souligne-t-il. Or, un des principes cardinaux de la démocratie est justement la transparence".

Dick Marty estime en outre que le Conseil fédéral hésite de moins en moins à recourir à des droits d'exception. "Je trouve cela assez inquiétant, affirme-t-il. On assiste à un déplacement du pouvoir vers l'exécutif, au détriment du législatif, et de plus en plus, du judiciaire".

Fédéralisme à revoir

Le fédéralisme devrait à ses yeux être revu afin d'éviter un déplacement du pouvoir des cantons vers le gouvernement central. "Il y a trop de petits cantons, qui ne sont pas en mesure d'assumer des situations de crise", explique l'ancien procureur, qui s'attend à des crises toujours plus fréquentes. Des cantons plus grands avec davantage de moyens et de pouvoirs sont nécessaires, selon lui.

Dick Marty, qui a été mis sous protection policière en 2020, réitère en outre ses critiques vis-à-vis des autorités suisses. Elles ont protégé la cible que je constituais, mais n'ont même pas fait le minimum syndical pour poursuivre les malfrats, dit-il.

Le Tessinois, réputé pour ses enquêtes internationales, y compris sur le trafic d'organes au Kosovo, avait révélé en 2022 être menacé de mort par des "milieux des services de renseignements serbes". En avril, il a adressé de graves reproches au Département fédéral des affaires étrangères et au Ministère public de la confédération, disant ne pas comprendre pourquoi les autorités n'ont pas immédiatement poursuivi les criminels.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Environnement

Les surfaces de promotion de la biodiversité reportées d’un an

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Les agriculteurs obtiennent un sursis d'un an pour les surfaces de promotion de la biodivsersité (archives). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Les agriculteurs peuvent respirer. Les nouvelles surfaces de promotion de la biodiversité qui devaient être introduites dès le 1er janvier 2024 sont reportées d’un an. Le National a transmis lundi au Conseil fédéral une motion en ce sens par 119 voix contre 68.

Le projet du gouvernement fait partie d’un premier train de mesures pour réglementer l’utilisation de pesticides. Il stipule qu’au moins 3,5% des terres assolées doivent être affectées à des surfaces de promotion de la biodiversité. Cette mesure aurait dû entrer en vigueur au 1er janvier de cette année.

Mais face à la guerre en Ukraine qui menaçait l’approvisionnement, le Conseil fédéral a reporté la mesure au 1er janvier 2024. Entretemps, les milieux agricoles ont manifesté leur opposition. Selon eux, la nouvelle règle est difficile à mettre en ½uvre.

La proposition d'un nouveau report émanant du Conseil des Etats a reçu un large soutien de l'UDC, du PLR et du Centre. La gauche s’y est opposée. Beaucoup d’agriculteurs ont déjà planifié leurs surfaces cultivées, a-t-elle objecté. En vain.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Actualité

Le socialiste bâlois Eric Nussbaumer élu président du National

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Le nouveau président du Conseil national Eric Nussbaumer (PS/BL) peu avant l'ouverture de la nouvelle législature lundi à Berne. Il est en compagnie de la première vice-présidente Maja Riniker (PLR/AG). (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

La première session de la nouvelle législature s'est ouverte lundi à Berne sous la Coupole fédérale. Le Conseil national a porté à sa tête Eric Nussbaumer (PS/BL).

Le Bâlois a reçu 180 voix sur 192 bulletins valables. Le socialiste sera donc le "premier citoyen du pays" durant une année. Il aura la charge de mener les débats durant quatre sessions.

Le Conseil national avait auparavant prêté serment. L'hymne suisse a ensuite résonné dans la salle du National, interprété par l'ensemble vocal bernois Canto Classico, accompagné d'un guitariste, d'un trompettiste et d'une bonne partie de la salle.

Selon la tradition, c'est le doyen de fonction du Conseil national, le président du Centre Gerhard Pfister, qui a ouvert la 52e législature. Dans son discours, citant l'auteur autrichien Stefan Zweig, il a appelé les parlementaires à agir face aux crises qui s'accumulent, constatant que "le monde d'hier n'est plus celui d'aujourd'hui".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Politique

Nouveaux spectacles à Rumine et à la Palud à mi-décembre

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Cette année, les illuminations de rue resteront allumées une heure de plus que l'an dernier, jusqu'à 21 heures (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

A Lausanne, le concept des éclairages de Noël est dans une phase de transition. Cette année, un nouveau spectacle son et lumière habillera le Palais de Rumine du 14 au 24 décembre. La traditionnelle projection sur l’Hôtel de Ville, à la Place de la Palud, aura lieu aux mêmes dates. Et pour que fêter ne rime pas avec gaspiller, les illuminations de rue seront éteintes à partir de 21h00.

"La Légende d’Harmonia", spectacle de vidéomapping de 15 minutes, égaiera le Palais de Rumine les 14 et 15 décembre et du 17 au 24 décembre 2023. Le nouveau spectacle "La fabuleuse histoire de Jean-Yves Lablette" sera projeté sur l'Hôtel-de-Ville, à la place de la Palud, aux mêmes dates, avec des horaires alternés, a communiqué la Ville de Lausanne.

Ces animations s’ajouteront aux traditionnelles attractions lumineuses que sont les balançoires à la place de la Louve, le sapin illuminé à la Palud et les décorations de rue.

Afin de ne pas laisser la place de la Riponne dans le noir, le Palais de Rumine sera éclairé du début du mois jusqu'au 13 décembre et du 25 au 31 décembre. Les habituelles décorations lumineuses dans les rues et le sapin à la Palud animeront la ville jusqu'au 3 janvier 2024 jusqu'à 21h00, soit une heure de plus que l'an dernier. La cathédrale sera également illuminée dans des couleurs festives jusqu’à 23h00 durant cette période.

Faible consommation

Les illuminations des Fêtes de fin d’année contribuent de manière importante à l’ambiance festive et consomment peu d’électricité. A Lausanne, les guirlandes et autres décorations sont régulièrement entretenues et remplacées par des modèles plus efficients. Cette année, ils consommeront environ 8000 kWh, soit environ 0,001% de la consommation d’électricité annuelle globale de la ville.

"L’an dernier, dans un contexte de pénurie d’énergie, la Municipalité avait décidé de ne pas les supprimer, mais d’en restreindre la durée et les horaires. Cette année, la situation énergétique est meilleure, mais les efforts doivent se poursuivre", explique Xavier Company, conseiller municipal et directeur des Services industriels de Lausanne (SiL), cité dans un communiqué.

"C’est pourquoi la durée d’éclairage est prolongée d’une heure le soir à 21h00 au lieu de 20h00. La période est fixée, comme l’an dernier du 1er décembre au 3 janvier". Déjà réduit en 2022, le festival Lausanne Lumière n'aura ainsi pas lieu en tant que tel cette année, précise encore la Ville.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

L'exécutif d'Onex bascule à droite

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Le PLR Jean-Pierre Pasquier a pris le dessus sur son rival socialiste Romain Gauthier en récoltant une centaine de voix de plus que lui lors du deuxième tour de l'élection de l'exécutif d'Onex (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Le PLR Jean-Pierre Pasquier a été élu dimanche au conseil administratif d'Onex. Il reprend l'ancien siège de la socialiste Carole-Anne Kast, devenue conseillère d'Etat en mai dernier. Cette élection complémentaire fait basculer l'exécutif onésien à droite.

Deux candidats étaient en lice pour ce deuxième tour de l'élection complémentaire du Conseil administratif d'Onex. Le PLR Jean-Pierre Pasquier, qui a obtenu 1876 voix et le socialiste Romain Gauthier, 30 ans, qui a récolté 1769 voix. Le taux de participation s'est élevé à 27,3%, selon les données communiquées par l'Etat de Genève sur son site en ligne.

Le socialiste était arrivé en tête du premier tour. Il avait le soutien des Verts. Le candidat PLR avait derrière lui le MCG, l’UDC, le groupe ECHO-Vert’libéraux et le Groupement onésien. Cette large union lui a permis d'inverser la tendance au deuxième tour.

Jean-Pierre Pasquier, 59 ans, est conseiller municipal depuis 2017 et député depuis 2022. Ce cadre dans une entreprise horlogère siégera aux côtés de la maire Anne Kleiner (Le Centre) et de la conseillère administrative verte Maryam Yunus Ebener. Il devra vite prendre ses marques, car la législature se termine fin mai 2025.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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