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Politique

Nouvelle initiative pour un revenu de base inconditionnel

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Un revenu de base permettrait notamment de travailler à mi-temps, de faire une pause nécessaire, ou de se réorienter professionnellement. (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Cinq ans après un "non" net dans les urnes, un comité non partisan a lancé mardi une deuxième initiative populaire pour un revenu de base inconditionnel. La crise du coronavirus a changé la donne, estiment les initiants.

L'objectif de l'initiative "Vivre avec dignité - Pour un revenu de base inconditionnel finançable" est de garantir des moyens de subsistance pour toutes les personnes établies en Suisse et de respecter le droit humain fondamental de pouvoir mener une existence digne et autodéterminée, ainsi que de valoriser le travail non rémunéré, indique mardi le comité d'initiative.

Cet objectif doit être atteint en modifiant l'article 110 de la Constitution fédérale. Une loi doit réglementer le montant et la perception du revenu de base, ainsi que son financement.

L'initiative permet de mettre en avant la dignité de l'être humain plutôt que seulement l'argent, a relevé devant les médias l'ancien vice-chancelier de la Confédération Oswald Sigg, membre du comité d'initiative. "Une vie digne est caractérisée par la raison. La pauvreté et la richesse excessives sont déraisonnables".

"En ces temps de coronavirus et de crise climatique, une approche responsable des personnes et de la nature est essentielle. Pour cela, il faut une économie au service des personnes et non pas le contraire", a-t-il ajouté.

Reconnaître le travail de "care"

Un revenu de base inconditionnel permettrait de reconnaître à sa juste valeur le travail indispensable à notre société comme les soins familiaux et extrafamiliaux ("care") ainsi que le bénévolat, estime le comité d'initiative. La plupart de ces tâches sont assumées par des femmes et ne sont pas comprises dans le produit national brut.

L'initiative n'aurait pas vocation à remplacer les assurances sociales, mais à les développer davantage. "Elles seraient adaptées ou légèrement changées en fonction de l'introduction du revenu de base. Cela serait décidé dans le délai transitoire de cinq ans", a expliqué Kalina Anguelova, membre du comité.

Ne plus craindre la numérisation

L'introduction d'un revenu de base garantirait à tous le minimum vital, même sans activité lucrative. La numérisation et l'automatisation ne seraient ainsi plus perçues comme une menace, mais comme une opportunité. La peur constante de la perte d'emploi, mais aussi de la dépendance et de la pauvreté, serait éliminée.

Un revenu de base permettrait également de travailler à mi-temps, de faire une pause nécessaire, ou de se réorienter professionnellement, ce que seule une minorité peut se permettre actuellement. Selon les initiants, la mesure permettrait en outre d'éviter les maladies dues au stress en entreprise ou à l'angoisse de ne pas trouver de travail.

Faire payer les GAFAM

La majorité des coûts d'un revenu de base pourrait être couverte par les recettes fiscales et les assurances sociales. Pour financer le reste, l'initiative exige également que toutes les branches de l'économie paient leur juste part d'impôts, en particulier le secteur financier, les entreprises technologiques et les plateformes numériques comme Google, Apple, Facebook ou Amazon.

Par rapport à la première initiative il y a cinq ans, les initiants soulignent avoir clarifié la question du financement. "Nous intégrons aussi dans la Constitution que nous ne voulons pas abolir les assurances sociales existantes, ce qui devrait rassurer la population", estime Thomas Produit, membre du comité.

En juin 2016, les Suisses avaient refusé à 76,9% une première initiative visant à instaurer un revenu de base inconditionnel. Le texte avait été lancé par un comité de citoyens sans appartenance politique, dont déjà Oswald Sigg.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Mobilité

Parade à vélo festive et politique à Lausanne

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Le cortège de quelque 300 personnes était emmené par le "DJ à vélo" britannique Dom Whiting à travers les avenues du sud de Lausanne. (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

Une parade à vélo réunissant quelque 300 personnes a eu lieu samedi à Lausanne. Organisée par l'ATE Vaud, elle visait à marquer à sa façon les 60 ans d'existence de l'autoroute A1 entre Genève et Lausanne. L'événement a mêlé aspects festifs et politiques.

Sous la bannière "L'autoroute A1 fête ses 60 ans... Bientôt la retraite?", le cortège cycliste est parti vers 14h00 du parc de Milan sous-gare pour traverser le sud de la capitale vaudoise le long du lac par les quais d'Ouchy avant de rejoindre le grand giratoire de la Maladière puis la Vallée de la Jeunesse, non loin. Il était emmené par le célèbre "DJ à vélo" britannique Dom Whiting et ses platines aux musiques électroniques.

Toutes les formes de mobilités douces étaient associées aux côtés des vélos: à pied, en patins ou en trottinette. L'ensemble du parcours sur la route avait été autorisé par la police municipale, avec une circulation réduite voire stoppée par endroits.

L'événement à la fois festif et politique organisé par la section vaudoise de l'Association transports et environnement (ATE) s'est ensuite prolongé au coeur du giratoire de la Maladière et à la Vallée de la Jeunesse, avec des discours prévus des conseillères nationales Brenda Tuosto (PS/VD) et Léonore Porchet (Verte/VD), de politiciens locaux ainsi que de représentants d'associations, tous centrés sur les enjeux de la mobilité et plus spécifiquement des autoroutes.

Révolution vs contrainte

L'ATE comptait sur cet anniversaire de l'A1 pour "évoquer les sujets d'actualité importants": le référendum contre les extensions autoroutières sur lequel le peuple pourrait voter cet automne, la possibilité de requalifier le tronçon autoroutier Ecublens-Maladière (A1a) en boulevard urbain ainsi que les enjeux généraux du report modal, a expliqué à Keystone-ATS Romain Pilloud, secrétaire général de l'ATE Vaud.

"C'est l'occasion d'un moment de mobilisation, de regrouper les forces et d'informer sur ces sujets", résume-t-il. L'opportunité aussi de récolter des soutiens financiers pour les futures campagnes de votation, ajoute-t-il.

Ce qui était une révolution à l'époque est devenu une contrainte, selon l'ATE: "des coûts d'entretien se comptant en dizaines de milliards, une génération importante de trafic automobile, des nuisances sonores impactant la santé, l'émission de gaz à effet de serre et de particules fines, de même que le mitage du territoire sont certains des problèmes qui sont causés par ce tronçon".

Hormis de nombreuses activités familiales, la manifestation a aussi inclu deux expositions sur le thème de l'autoroute en collaboration avec l'EPFL et le festival BDFIL ainsi que des stands associatifs et la présentation de visuels contre les extensions autoroutières.

La doyenne des autoroutes

L'autoroute A1 entre Lausanne et Genève fêtera ses 60 ans exactement le 23 avril. Elle avait été programmée pour l'Exposition nationale de 1964. Les 60 km reliant les deux villes ont été construits en un temps record de quatre ans et un coût estimé à 400 millions de francs.

Premier tronçon autoroutier reliant deux villes en Suisse, cette infrastructure a été conçue pour accueillir 20'000 véhicules par jour. Soixante ans plus tard, cinq fois plus de véhicules l'empruntent quotidiennement, soit près de 100'000.

Pour rappel, le Conseil fédéral a approuvé en octobre dernier le projet général de la suppression du goulet d'étranglement entre l'échangeur du Vengeron et la jonction de Nyon sur l'A1. Sur une longueur de 19 km, l'autoroute sera élargie à trois voies par sens de marche à l'horizon 2041 pour un coût de 950 millions de francs.

Ce projet fait partie de six projets d'extension autoroutière avalisée fin 2023 par les Chambres fédérales. Ils sont combattus par un référendum, mené par l'alliance "Stop à la folie autoroutière" (près de 30 organisations, dont l'ATE, et partis de gauche).

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Cisjordanie: Israël dit avoir tué dix "terroristes" dans un raid

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L'armée israélieme affirme que ses incursions en Cisjordanie occupée visent des groupes armés, mais des civils font souvent partie des victimes. (© KEYSTONE/AP/Nasser Nasser)

L'armée israélienne a dit samedi avoir tué 10 personnes et en avoir arrêté 8 lors d'un raid dans le camp de Nour Shams, près de Tulkarem en Cisjordanie occupée. Elle affirme que ces incursions visent des groupes armés, mais des civils font souvent partie des victimes.

Un correspondant de l'AFP sur place a rapporté avoir entendu des explosions et des tirs samedi matin, et avoir vu une maison exploser ainsi que des drones survoler le camp. Sur des images de l'AFPTV, on peut voir des véhicules militaires et des soldats parcourir les ruelles du camp.

"Les forces de sécurité ont éliminé dix terroristes pendant des affrontements" a indiqué l'armée dans un communiqué, ajoutant mener cette opération "depuis plus de 40 heures".

L'armée empêche l'aide aux blessés

Le ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne de son côté fait état de "plusieurs personnes tuées et blessées à l'intérieur du camp, mais l'armée empêche les équipes médicales de porter secours aux blessés". Un secouriste a été blessé par balles, a ajouté la même source dans un communiqué.

Selon des habitants joints par l'AFP, il n'y a plus d'électricité, la nourriture commence à manquer, et personne ne peut entrer ni sortir du camp.

Camp assiégé depuis 2 jours

"Le siège du camp Nour-Shams se poursuit depuis plus de 42 heures", a indiqué à l'AFP Muayad Shaaban, chef de la Commission de résistance à la colonisation et au mur.

"Cette incursion est sans précédent (...), il y a des tireurs sur les toits et des forces spéciales déployées" dans le camp, a ajouté M. Shaaban.

Parmi les victimes, Qais Fathi Nasrallah, 16 ans, est mort après avoir été "touché à la tête par des tirs israéliens" dans le camp de déplacés de Tulkarem, avaient indiqué vendredi le ministère palestinien de la Santé et l'agence de presse palestinienne Wafa.

Salim Faisal Ghanem, 30 ans, a été "tué par les troupes israéliennes" vendredi dans le camp voisin de Nour-Shams, selon Wafa.

Commerçants en grève

Les commerçants étaient en grève samedi à Tulkarem pour protester contre ce raid, d'après cette même source.

Le raid de Nour-Shams s'inscrit dans un contexte d'intensification de la violence en Cisjordanie occupée depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque du Hamas du 7 octobre contre Israël.

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, au moins 479 Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes ou des colons en Cisjordanie. Ce territoire est occupé par Israël depuis 1967 en violation du droit international.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Politique

Ce sont souvent les jeunes qui se convertissent à l'islam en Suisse

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Selon les statistiques fédérales, 400'000 personnes revendiquent une appartenance à l'islam en Suisse, toutes tendances confondues (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Les personnes se convertissant à l'islam en Suisse sont souvent des jeunes, parfois des mineurs, relève Federico Biasca, chercheur au Centre suisse islam et société de l'université de Fribourg. Il estime la part des convertis à l'islam entre 2 et 3%.

C'est une estimation sommaire faite à partir du nombre de personnes qui se revendiquent de l'islam et qui ne sont pas issues de l'immigration, ajoute dans un entretien diffusé samedi par La Liberté M. Biasca, qui a mené des entretiens avec quinze associations musulmanes de Suisse romande et du Tessin pour son étude. "On ne dispose pas de chiffres statistiques précis".

Selon les statistiques fédérales, 400'000 personnes revendiquent une appartenance à l'islam en Suisse, toutes tendances confondues. "Certains convertis sont déjà en contact avec des musulmans dans leur entourage et d'autres font une recherche plus personnelle, parfois après un voyage dans un pays majoritairement musulman ou après avoir lu des textes", explique le chercheur.

Prévenir les radicalisations

M. Biasca ne s'attendait pas une telle proportion de mineurs convertis à l'islam. "Les responsables des associations musulmanes sont eux-mêmes surpris" par les conversions de mineurs et "ne savent pas toujours comment gérer ce phénomène", ajoute-t-il.

Les conversions de jeunes sont plutôt des arrivées spontanées que dues au prosélytisme, constate-t-il. "Généralement, les jeunes qui frappent à la porte d'une mosquée ont déjà l'idée de se convertir", relève l'expert. "Ils veulent légitimer leur foi en fréquentant une association".

Pour M. Biasca, les associations musulmanes ont un rôle à jouer pour prévenir les radicalisations. "On sait que les néo-convertis sont particulièrement présents dans les groupes radicaux, par exemple via les réseaux sociaux", note-t-il. Mais ces "dérives [...] restent ultraminoritaires".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Politique

Financement des centrales atomiques: pas de demande de Paris

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Pour Albert Rösti, il vaut mieux que la Suisse investisse de l'argent dans sa propre production d'électricité que de financer des centrales atomiques en France (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La France, qui veut faire participer financièrement la Suisse à la construction de ses nouvelles centrales atomiques, n'a pas encore fait part de ses intentions à Berne, selon le ministre suisse de l'énergie Albert Rösti. "Il n'y a pas de demande officielle de Paris".

Au début avril, un représentant du ministère français des affaires étrangères, cité par la NZZ am Sonntag, avait déclaré "qu'il est opportun que les pays qui ne veulent pas de nouvelles centrales nucléaires chez eux, mais qui importent volontiers de l'électricité nucléaire de France, participent aux coûts de construction des nouvelles centrales nucléaires prévues en France". La phrase avait été prononcée à la fin mars dans le cadre d'un voyage de presse à Paris et se référait explicitement à la Suisse.

"Chaque pays doit apporter sa contribution à l'approvisionnement énergétique en Europe, la Suisse le fait très bien avec ses centrales à accumulation", répond Albert Rösti dans un entretien publié samedi par les journaux alémaniques du groupe de presse Tamedia. "Mais chaque pays doit aussi assurer l'approvisionnement de sa propre population. C'est pourquoi nous ferions mieux d'investir notre argent dans notre propre production d'électricité".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Demande d'annulation de la garantie déposée par Trump à New York

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Dans ce dossier, Donald Trump a été condamné à 454 millions de dollars d'amende, avec ses fils Eric et Donald Jr., pour fraudes financières au sein de leur empire immobilier Trump Organization (archives). (© KEYSTONE/AP/Evan Vucci)

La procureure générale de l'Etat de New York a requis vendredi l'annulation de la garantie de 175 millions de dollars versée par l'ex-président américain Donald Trump dans l'affaire de fraudes financières. Elle lui avait permis d'éviter des saisies sur son patrimoine.

M. Trump avait écopé d'une condamnation à 454 millions de dollars d'amende dans cette affaire. Outre de repousser d'humiliantes saisies judiciaires sur son patrimoine, la garantie, déposée le 1er avril, lui avait permis de faire appel de la condamnation.

Mais dans un document judiciaire déposé vendredi par la procureure générale Letitia James, à trois jours d'une audience sur la validité de cette garantie, ses services assurent qu'elle doit être annulée.

"Plutôt que de choisir comme caution une grande compagnie d'assurance nationale licenciée à New York, expérimentée dans la souscription de garanties de cautionnements et dont les liquidités sont largement supérieures à 175 millions de dollars", Donald Trump a "préféré choisir Knight Specialty Insurance Company, un petit assureur qui n'est pas autorisé à exercer à New York [...] qui n'a jamais souscrit de caution à New York ni au cours des deux années précédentes dans aucune autre juridiction et qui dispose de liquidités totales de 138 millions de dollars", exposent-ils.

Valeurs des actifs gonflées

Donald Trump avait été condamné mi-février à 454 millions de dollars d'amende avec ses fils Eric et Donald Jr., pour fraudes financières au sein de leur empire immobilier Trump Organization.

Ils étaient accusés d'avoir gonflé à hauteur de plusieurs milliards de dollars les actifs de leur patrimoine immobilier tout au long des années 2010 pour se voir octroyer des prêts plus favorables des banques.

Après la condamnation, la procureure générale de l'Etat de New York avait menacé de lancer des saisies judiciaires pour recouvrer la valeur de l'amende, en citant l'immeuble du 40 Wall Street.

L'audience sur cette garantie est prévue lundi, le jour où le premier procès pénal de Donald Trump, centré sur des paiements dissimulés à une ancienne vedette de films pornographiques pour acheter son silence en pleine campagne présidentielle de 2016, entrera dans le vif du sujet avec les propos liminaires de l'accusation et de la défense.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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