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Economie

L'Union syndicale suisse veut davantage de sécurité sociale

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Le président de l'USS Pierre-Yves Maillard ne veut pas que les coûts de la crise soient payés par les plus faibles. (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

Pour de nombreux salariés, la crise du coronavirus a eu des effets délétères. Et l'avenir n'est pas rose, estime l'Union syndicale suisse (USS), qui demande une "cure de sécurité sociale".

La situation économique et sociale est certes moins mauvaise en Suisse en comparaison avec d'autres pays. Les mesures prises ont permis d'éviter les dégâts sociaux les plus graves. "Mais la situation n'est pas acceptable pour autant", a souligné mardi le président de l'USS Pierre-Yves Maillard en conférence de presse.

Le chômage et le sous-emploi grimpent, constate l'USS. Les fermetures et autres restrictions ont fait exploser les emplois précaires et les écarts de revenus se sont creusés. Les normes minimales en matière de salaires et de conditions de travail sont souvent contournées à la baisse.

Les perspectives pour les mois à venir sont également préoccupantes. Aucune reprise notable n’est en vue sur le marché du travail. Même après la deuxième vague de la pandémie, un nombre extrêmement élevé de personnes ayant un emploi sont toujours sans travail.

Les aides liées à la pandémie doivent être maintenues malgré les ouvertures. Il s'agirait de les convertir en plan de relance dans un certain nombre de domaines, comme la culture ou l'hôtellerie, suggère Pierre-Yves Maillard.

Moins de revenu disponible

Les salariés les plus jeunes et les plus âgés sont plus touchés que la moyenne. De nombreux actifs de 15 à 24 ans ont disparu du marché du travail et leur taux d'activité a chuté, a relevé Daniel Lampart, premier secrétaire de l'USS.

Comme souvent, ce sont les travailleurs à faibles revenus qui sont les plus affectés par les effets de la pandémie. Avec le chômage partiel et le chômage tout court, les baisses de revenus se font cruellement sentir. "Il est inacceptable que le coût économique de la crise se porte sur les salaires les plus modestes", a critiqué M. Maillard.

Selon une estimation de l'USS, les personnes dans les classes de revenus les plus basses (jusqu’à 4000 francs bruts par mois) disposent d’environ 300 francs par mois de revenus en moins.

Parallèlement, les fermetures partielles de l’économie ont favorisé la prolifération des emplois précaires. Avec le boom des livraisons à domicile par des services de coursiers, les normes minimales en matière de conditions de travail sont trop souvent contournées.

Dégradation des conditions

Les personnes qui ont pu continuer de travailler malgré le semi-confinement ont souvent dû accepter d’autres types de dégradation de leurs conditions, par exemple dans la vente, pour le traitement des commandes en ligne, souligne Vania Alleva, présidente d'Unia.

"La pression est énorme pour que les salariés acceptent cet effritement sans rien dire. Car au final, les personnes au chômage partiel sont encore moins bien loties. C’est pourquoi il faut que le chômage partiel soit indemnisé à 100% pour les salaires jusqu’à 5000 francs et que les conventions collectives de travail (CCT) s’étendent", ajoute-elle.

Une crise sociale

Aujourd’hui, plus de 550'000 salariés dépendent de l'assurance-chômage en Suisse, soit 450'000 de plus qu’au début 2020, a rappelé Pierre-Yves Maillard. Ils se répartissent entre 400'000 personnes au chômage partiel et 50'000 chômeurs de plus. Ce demi-million de salariés vivent et doivent faire vivre leur famille avec au moins 20% de perte de revenu depuis des mois.

"Si des manifestations de colère et de désespoir apparaissent, y compris dans notre Suisse jusque-là si tranquille, c’est sur le fond de cette crise sociale", estime le président de l'USS. Les personnes qui ont traversé cette crise sans perte de revenu ou sans crainte de perte de leur emploi ont parfois de la peine à comprendre cette colère qui monte et la violence du sentiment d’injustice qui touche une partie importante et déjà précarisée de la population.

Exigences

Face à ce sombre tableau, l'USS exige un salaire minimum de 22 francs de l’heure et des CCT de force obligatoire aussi pour les nouveaux emplois qui se sont créés dans les services de coursiers et le commerce en ligne.

L'USS demande la restitution à la population des près de cinq milliards de francs de réserves excédentaires issues des primes-maladie. Ceci renforce le pouvoir d'achat et stimulera l'économie nationale.

Il faut aussi renoncer à tout programme d’austérité, surtout au niveau fédéral, afin que le chômage n’augmente pas encore davantage. Enfin, l'USS demande des garanties d’emploi dans les entreprises ainsi qu’un soutien aux jeunes en fin de formation dans leur recherche d’un futur emploi.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Economie

Premier feu vert à 96,11 millions pour reconstruire l'Ukraine

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La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) est le principal investisseur institutionnel en Ukraine (image d'illustration). (© KEYSTONE/EPA/SERGEY KOZLOV)

La Suisse doit renforcer son soutien à la reconstruction de l'Ukraine. Le Conseil des Etats a accepté mardi un crédit d'engagement de 96,11 millions de francs demandé par le Conseil fédéral pour la participation à l'augmentation du capital de la BERD.

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) est le principal investisseur institutionnel en Ukraine, a précisé Franziska Roth (PS/SO) pour la commission. Alors que 91,97 millions d'euros seront effectivement versés, le reste constituera les réserves pour les fluctuations du taux de change.

Vu le modèle d'affaires de la BERD, chaque euro de capital additionnel génèrera approximativement six euros de prêts. Ainsi, l'Ukraine bénéficiera de la capitalisation à hauteur de quelque 24 milliards d'euros au total jusqu'en 2032.

Le Conseil des Etats a donné son aval par 36 voix contre 2. Il a aussi accepté par 21 voix contre 19 que la banque étende, de façon limitée et progressive, ses activités à l'Afrique subsaharienne et à l'Irak. Le National doit encore se prononcer.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Economie

Swiss Life s'inscrit dans la continuité avec ses nouveaux objectifs

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Matthias Aellig,CEO de Swiss Life, annonce relever les "ambitions financières" de l'assureur (archives). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Arrivé avec un succès presque complet au bout de son plan stratégique, Swiss Life a dévoilé de nouveaux objectifs pour les années 2025 à 2027. Dans la continuité du plan précédent, les nouvelles valeurs ciblées doivent être atteintes sans acquisition d'envergure.

"Nous avons présenté un plan organique. Pour atteindre les objectifs qui y sont fixés, nous n'avons pas besoin d'acquisition", a souligné le directeur général (CEO) Matthias Aellig. La société restera toutefois attentive aux opportunités de rachats complémentaires.

D'ici la fin 2027, Swiss Life cible une hausse du produit des commissions à plus d'un milliard, contre une valeur comprise entre 850 à 900 millions de francs dans les objectifs précédents. Chacune des divisions devraient contribuer au résultat.

Pour 2027, le rendement des fonds propres est visé entre 17 et 19%, après 10 à 12% lors de la période stratégique précédente. Cela sera atteint grâce à la croissance des activités d'assurance et à l'amélioration de l'efficience. Swiss Life veut en effet augmenter sa base de clientèle, à la fois par l'acquisition de nouveaux clients et par l'introduction dans de nouveaux segments.

En effet, la base de clientèle doit être élargie grâce à un réseau de conseillers plus important. En Allemagne par exemple, le nombre de conseillers financiers doit progresser au-delà des 7000 personnes à l'issue de la période stratégique. A fin 2024, l'objectif des 6500 environ n'a toutefois pas été atteint.

Actionnaires choyés

Le ratio de redistribution aux actionnaires devrait atteindre plus de 75% dès 2025, contre plus de 60%. Une valeur que les analystes ont estimé être déjà largement prise en compte par le marché.

Des rachats d'actions pour 750 millions de francs sont prévus entre le 9 décembre 2024 et mai 2026, après 1,0 milliard lors de la période stratégique précédente.

Les liquidités pour les reversements aux actionnaires sont générées par les transferts à la holding. Cumulés, ces derniers devront atteindre entre 3,6 à 3,8 milliards entre 2025 et 2027, contre 2,8 à 3,0 milliards sur la période précédente. Le ratio du test de solvabilité SST reste ciblé dans une fourchette de 140 à 190%.

Enfin, l'entreprise poursuivra ses efforts en matière de durabilité, en réduisant les émissions de CO2 par employé de 50% d'ici 2027 en comparaison avec 2019. Dans son plan précédent, une valeur de -35% était visée.

Les analystes ont salué les perspectives de Swiss Life et ses nouveaux objectifs, à la fois ambitieux et réalistes. Par contre, le marché a accueilli les nouvelles assez froidement. Vers 14h35, le titre Swiss Life était lanterne rouge, lâchant 4,3% à 693,6 francs, tandis que le SMI prenait 0,01%.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Economie

Zurich Insurance boucle la reprise des assurances voyage d'AIG

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Zurich Insurance se targue d'être un chef de file en matière d'assurances de voyages (archives). (© KEYSTONE/ENNIO LEANZA)

Zurich Insurance a finalisé la reprise des activités d'assurance et d'assistance voyage de son concurrent étasunien American International Group (AIG), annoncée en juin dernier.

Le montant de la transaction s'élève à 600 millions de dollars (531 millions de francs), plus un éventuel complément.

L'intégration au sein de l'offre maison Cover-More de la palette de produits Travel Guard d'AIG propulse Zurich Insurance au firmament des prestataires d'assurance voyage, se targue ce dernier dans son communiqué mardi. Le siège de ces opérations sera transféré aux Etats-Unis et placé sous la responsabilité de David Fike.

La multinationale zurichoise considère que ce rachat a grevé son ratio de solvabilité SST de 5 points de pourcentage.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Economie

Trafigura devant la justice pour soupçons de corruption en Angola

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Le négociant en matières premières Trafigura et son ex directeur des opérations sont accusés de corruption en Angola (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Le procès pénal du négociant en matières premières Trafigura et de son ex directeur des opérations s'est ouvert lundi à Bellinzone. C'est la première fois qu'une entreprise comparaît devant le Tribunal pénal fédéral pour des faits de corruption à l'étranger.

Trafigura, l'un des principaux négociants en matières premières au monde et maison mère de l'entreprise de zinc belge Nyrstar, aurait versé 4,3 millions d'euros à un haut responsable de la compagnie pétrolière nationale angolaise Sonangol, via un compte bancaire à Genève. Ce dirigeant, considéré comme un fonctionnaire angolais par les autorités suisses, aurait également reçu 604'000 dollars en espèces et bénéficié de la prise en charge de son séjour hôtelier par Trafigura.

Ces paiements, effectués entre 2009 et 2011, auraient permis à Trafigura d'obtenir des contrats lucratifs pour le stockage et le transport de pétrole pour le compte de Sonangol. Le ministère public de la Confédération (MPC) estime que Trafigura a réalisé un bénéfice de 143,7 millions de dollars grâce à ces contrats.

Parallèle avec le Credit Suisse

Dès le premier jour du procès, les avocats de Trafigura ont établi un parallèle avec une décision récente dans l'affaire Credit Suisse, où la condamnation de la banque aux trois voiles avait été annulée après le décès d'un ancien employé. "Son décès rend impossible de déterminer si la banque a enfreint la loi sans violer la présomption d'innocence du défunt", avait déclaré la cour d'appel.

Myriam Fehr Alaoui, avocate de Trafigura, a évoqué le cas de l'ancien CEO de Trafigura, décédé en 2015. Elle a interrogé la cour: "Comment une entreprise peut-elle être tenue responsable d'un délit qui aurait été commis par une personne dont la culpabilité n'est pas établie et ne pourra jamais l'être, sans violer le principe fondamental de la présomption d'innocence ?"

L'autre avocat de Trafigura, Jean-François Ducrest, a demandé l'annulation du témoignage d'un ancien membre du conseil d'administration, obtenu en échange d'une réduction de peine. "Tout était vicié dès le départ", a-t-il plaidé.

Le procès devrait durer plus de trois semaines. Trafigura risque une amende de 5 millions de francs, ainsi que le remboursement des bénéfices indûment perçus. L'ancien directeur des opérations encourt une peine de cinq ans de prison, avec possibilité de faire appel. Selon son avocat, Daniel Kinzer, il nie toutes les accusations.

Le responsable angolais qui aurait reçu les pots-de-vin était également présent au tribunal lundi, ainsi qu'un intermédiaire suisse.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / bloomberg

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Culture

Des documents aux enchères qui éclairent sur la fin des Beatles

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Les documents aux enchères mettent en lumière les nombreuses batailles judiciaires qui ont pesé sur la vie du groupe légendaire (archives). (© KEYSTONE/STR)

Oubliés dans un placard depuis les années 1970, des documents juridiques qui apportent un nouvel éclairage sur la fin des Beatles seront vendus la semaine prochaine par la maison de vente britannique Dawsons.

Estimés à 5000 livres (6000 euros), ils seront mis en vente le 12 décembre. Parmi eux, des copies des procès-verbaux des réunions d'un conseiller des Beatles, des assignations en justice et une copie de l'acte de partenariat original du groupe datant de 1967.

Alors que les divergences créatives, la pression de la célébrité et la femme de John Lennon, Yoko Ono, ont été blâmées pour la rupture des "Fab Four", ces documents mettent en lumière les nombreuses batailles judiciaires qui ont également pesé sur la vie du groupe.

Parmi elles, celle lancée par Paul McCartney contre la décision des autres membres d'engager Allen Klein comme manager, après la mort de Brian Epstein. S'ensuivra une bataille devant la Haute Cour de Londres, lancée par McCartney contre le groupe, et qui révéla la mauvaise gestion de Klein.

Arrangements complexes

"Il serait presque impossible d'exagérer la complexité des divers arrangements juridiques conclus par MM. Lennon, McCartney, Harrison et Starkey (Ringo Starr)", peut-on lire sur l'un des documents.

La question des redevances musicales et cinématographiques ainsi que l'incapacité de Klein à produire des comptes annuels pour l'administration fiscale sont au coeur des questions qui ont déchiré le groupe.

"Même si John, Paul, George et Ringo en avaient assez d'être les Beatles et voulaient enregistrer et se produire en tant qu'artistes individuels, cela a dû être une période difficile pour chacun d'entre eux", commente Denise Kelly, responsable du département divertissement et culture populaire de Dawson.

La rupture a été annoncée en 1970 par Paul McCartney mais le processus légal de séparation n'a été finalisé qu'en 1974.

Du document officialisant leur séparation à leur premier contrat d'enregistrement, les ventes aux enchères autour des Beatles se sont multipliées ces dernières années.

L'intérêt ne se dément pas. Jeudi, une lettre écrite en 1971 par John Lennon à son compatriote Eric Clapton sera mise en vente par Christie's. Elle témoigne de son envie de tourner la page des Beatles pour créer un nouveau groupe avec Clapton.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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