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Politique

Le National a pris congé de Daniel Brélaz

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Daniel Brélaz est resté fidèle à ses cravates à chat à Berne (archives) (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Le Conseil national a pris congé jeudi soir du député écologiste vaudois Daniel Brélaz. Après un hommage de la présidente Irène Kälin (Vert-e-s/AG), le plénum a longuement applaudi le "géant vert".

Daniel Brélaz a exercé durant 44 ans sans interruption un mandat politique, a déclaré la première citoyenne de Suisse. Il a été le premier élu vert à la Chambre du peuple en 1979 et le premier écologiste à la tête d'une ville suisse, a-t-elle rappelé.

A Berne, Daniel Brélaz s'est engagé sur les thèmes de l'environnement, de l'énergie et des transports. Mais il a aussi marqué les esprits à la commission des finances par ses analyses très claires. Il s'est distingué par sa très bonne connaissance des dossiers.

Hospitalisé suite à une chute, Daniel Brélaz n'a pas pu prendre part comme prévu à la première semaine de session parlementaire. Son successeur est Raphaël Mahaim.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

L'ex-président Jacob Zuma déclaré inéligible et exclu des élections

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Jacob Zuma a été déclaré inéligible en raison d'une condamnation à la prison en 2021 (archives). (© KEYSTONE/AP)

La Cour constitutionnelle, plus haute juridiction d'Afrique du Sud, a déclaré lundi l'ex-président Jacob Zuma inéligible en raison d'une condamnation à la prison en 2021. Elle a prononcé son exclusion des élections générales prévues dans neuf jours.

"M. Zuma a été reconnu coupable d'une infraction et condamné à une peine d'emprisonnement de plus de 12 mois", a déclaré la juge Leona Theron à la lecture de la décision, qui peut faire l'objet d'un appel. "Par conséquent, il ne peut être membre de l'Assemblée nationale et ne peut se présenter aux élections", a-t-elle ajouté.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Genève

Le nouveau centre aquatique de Carouge en votation

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A la faveur d'un référendum, les Carougeois sont appelés à dire le 9 juin s'ils acceptent de consacrer 74,5 millions de francs pour un nouveau centre aquatique à la Fontenette (illustration). (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Les Carougeois sont appelés à dire le 9 juin s'ils acceptent de consacrer 74,5 millions de francs pour un nouveau centre aquatique à la Fontenette. L'UDC, qui considère ce crédit de construction trop élevé, a lancé un référendum.

Le nouveau centre aquatique vise à répondre à la forte demande, provenant notamment des nageurs, en équipant le bassin extérieur existant de 50 mètres d'une couverture thermique destinée à prolonger la saison estivale. L'autre bassin de natation de Carouge, à l'école des Pervenches, ne suffit pas pour une ville de 23'000 habitants, estiment les autorités qui avaient lancé un concours d'architecture en 2018.

A la Fontenette, le projet lauréat prévoit d'ajouter trois bassins intérieurs - pour le sport et l'apprentissage de 25 mètres, pour l'animation et pour les loisirs - aux quatre bassins extérieurs actuels. Les bâtiments de la piscine d'été étant vétustes, de nouveaux locaux accueilleront notamment une buvette-restaurant accessible toute l'année. Et le parc sera agrandi et ombragé.

Pas de financement extérieur

L'empreinte carbone des futures installations sera réduite: 40% des besoins en énergie seront produits sur place, le bâtiment aura une très haute performance énergétique et sera raccordé au chauffage à distance, tandis que les bassins seront alimentés par l'eau provenant de la nappe phréatique. En cas d'acceptation du crédit,, les travaux seront lancés en juin 2025 et dureront trois ans.

Sans être opposés à la construction d'un nouveau centre aquatique, les référendaires, soutenus par le PLR, jugent son coût trop élevé, engendrant une probable hausse des impôts communaux. Ils estiment que cette infrastructure, qui bénéficiera aux communes adjacentes et à la France voisine, ne devrait pas être financée que par Carouge. Or les autorités affirment n'avoir pas trouvé de financement extérieur.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

L'Iran en deuil après la mort du président Raïssi dans un accident

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Le président iranien Ebrahim Raïssi se trouvait à bord d'un hélicoptère Bell 212 en compagnie du ministre des affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, du gouverneur de la province et du principal imam de la région. (© KEYSTONE/AP/Ali Hamed Haghdoust)

L'Iran a décrété lundi cinq jours de deuil pour rendre hommage à son président, Ebrahim Raïssi, décédé dans un accident d'hélicoptère. Cet ultraconservateur était considéré comme l'un des favoris pour succéder au Guide suprême, Ali Khamenei.

Le décès de Raïssi à 63 ans ouvre une période d'incertitude politique en Iran, au moment où la région est secouée par la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas palestinien, un allié de la République islamique.

Sa mort brutale va entraîner une élection présidentielle au suffrage universel qui devra être organisée "dans les 50 jours", soit d'ici au 1er juillet. En attendant, c'est le premier vice-président Mohammad Mokhber, un homme de l'ombre de 68 ans, qui assumera les fonctions de président par intérim.

A ce stade, aucun nom ne se dégage comme prétendant pour la présidentielle, qui se déroulera quatre mois avant le scrutin présidentiel aux Etats-Unis, principal ennemi de la République islamique avec Israël.

"Serviteur sincère et précieux"

Elu président en 2021, Ebrahim Raïssi était, lui, considéré comme l'un des favoris pour succéder au Guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, âgé de 85 ans.

"La nation iranienne a perdu un serviteur sincère et précieux", a déclaré le chef de l'Etat dans une déclaration. En soulignant que "ses ennuis dus à l'ingratitude et aux railleries de certains méchants ne l'empêchaient pas de travailler jour et nuit". Le gouvernement a rendu hommage au "président du peuple iranien, travailleur et infatigable" qui "a sacrifié sa vie pour la nation".

L'annonce de son décès avait été donnée en début de matinée par les agences de presse et les sites d'information après la découverte de l'épave de l'hélicoptère à l'aube. La télévision d'Etat a parallèlement diffusé des chants religieux en montrant des photos du président.

Météo difficile

L'hélicoptère du président avait disparu dimanche en début d'après-midi alors qu'il survolait une région de l'Iran escarpée et boisée dans des conditions météorologiques difficiles avec de la pluie et un épais brouillard.

La perspective de découvrir vivants le président et les huit autres passagers, avait progressivement diminué durant la nuit.

Parmi eux figurait Hossein Amir-Abdollahian, 60 ans, nommé à la tête de la diplomatie par M. Raïssi en juillet 2021. Etaient également présents le gouverneur de la province d'Azerbaïdjan oriental, le principal imam de la région, ainsi que le chef de la sécurité du président et trois membres d'équipage.

Les secours ont récupéré lundi matin les dépouilles des neuf passagers éparpillés au milieu des débris de l'appareil, un Bell 212. Elles ont été transportées à Tabriz, la grande ville du nord-ouest, où débuteront mardi les cérémonies de funérailles.

L'épave de l'hélicoptère a été découverte à l'aube sur le flanc d'une montagne qu'il aurait heurté pour une raison encore inconnue, selon des médias. Il s'était envolé dans des conditions météorologiques difficiles, avec des pluies et un épais brouillard.

De nombreux dirigeants, dont certains de pays entretenant des relations tièdes avec Téhéran, ont envoyé des messages de condoléances.

Le président russe, Vladimir Poutine, a rendu hommage à un "politicien remarquable" et à un "véritable ami" de la Russie. Son décès est une "grande perte pour le peuple iranien", a salué le président chinois Xi Jinping.

"Pas de perturbations"

M. Raïssi, qui avait le titre d'ayatollah, présidait la République islamique depuis près de trois ans. Considéré comme un ultraconservateur, il avait été élu le 18 juin 2021 dès le premier tour d'un scrutin marqué par une abstention record pour une présidentielle et l'absence de concurrents de poids.

Toujours coiffé de son turban noir et vêtu d'un long manteau de religieux, il avait succédé au modéré Hassan Rohani, qui l'avait battu à la présidentielle de 2017.

Il était soutenu par la principale autorité de la République islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, qui a appelé dimanche "le peuple iranien" à "ne pas s'inquiéter" car "il n'y aura pas de perturbation dans l'administration du pays".

Dernier message pro-palestinien

M. Raïssi s'était rendu dimanche dans la province d'Azerbaïdjan oriental, où il a notamment inauguré un barrage en compagnie du président d'Azerbaïdjan, Ilham Aliev, à la frontière entre les deux pays.

Au cours d'une conférence de presse commune, il a de nouveau apporté son soutien au Hamas face à Israël. "Nous pensons que la Palestine est la première question du monde musulman", a-t-il dit. Dans un message de condoléances, le Hamas a salué un "soutien à la résistance palestinienne".

L'Iran a lancé une attaque inédite le 13 avril contre Israël, avec 350 drones et missiles, dont la plupart ont été interceptés avec l'aide des Etats-Unis et de plusieurs autres pays alliés.

M. Raïssi était sorti renforcé des législatives qui se sont tenues en mars, premier scrutin national depuis le mouvement de contestation qui a secoué l'Iran fin 2022 à la suite du décès de Mahsa Amini, une jeune femme arrêtée pour non-respect du code vestimentaire strict de la République islamique.

Né en novembre 1960, M. Raïssi a effectué l'essentiel de sa carrière dans le système judiciaire, en étant notamment procureur général de Téhéran puis procureur général du pays.

Liste noire

M. Raïssi figurait sur la liste noire américaine des responsables iraniens sanctionnés par Washington pour "complicité de graves violations des droits humains", des accusations balayées comme nulles et non avenues par les autorités de Téhéran.

Téhéran a salué dans la nuit les propositions faites par plusieurs pays d'aider dans les recherches de l'hélicoptère, un Bell 212.

La Turquie a rapidement déployé 32 secouristes et un drone de vision nocturne qui a été opérationnel durant la nuit, tandis que l'Union européenne a annoncé avoir activé, à la demande de l'Iran, "le service de cartographie de réponse rapide CopernicusEMS" pour aider à localiser l'appareil.

A la demande de Téhéran, Moscou a également annoncé envoyer en Iran une cinquantaine de spécialistes des opérations de sauvetage, des véhicules tout-terrain ainsi qu'un hélicoptère.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Lai Ching-te prête serment en tant que président de Taïwan

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Le nouveau président Lai Ching-te, qui succède à Tsai Ing-wen, à gauche sur le cliché, a prêté serment avec la nouvelle vice-présidente Hsiao Bi-khim, à droite sur le cliché, au palais présidentiel de Taïpei. (© KEYSTONE/AP)

Le nouveau président de Taïwan Lai Ching-te a salué "l'ère glorieuse" de la démocratie taïwanaise après avoir prêté serment lundi. Il a appelé la Chine à "cesser ses intimidations politiques et militaires".

Dans son discours d'investiture au palais présidentiel de Taipei, M. Lai a évoqué de façon directe la menace de guerre après des années de pressions de la part de la Chine pour que Taïwan passe sous son contrôle.

Le nouveau président a remercié les Taïwanais d'avoir résisté à l'influence "des forces extérieures et d'avoir résolument défendu la démocratie", affirmant que "l'ère glorieuse de la démocratie taïwanaise est arrivée".

Détermination

"Face aux nombreuses menaces et tentatives d'infiltration, nous devons démontrer notre détermination à défendre notre nation, nous devons également accroître notre préparation à la défense et renforcer notre cadre juridique en matière de sécurité nationale", a relevé M. Lai après son entrée en fonction.

Issu du Parti démocrate progressiste (PDP), le même mouvement que sa prédécesseure Tsai Ing-wen, M. Lai a été décrit par Pékin comme un "dangereux séparatiste" pour ses déclarations passées en faveur de l'indépendance de Taïwan.

Il a depuis adouci son discours, et a promis lundi que son gouvernement "ne cédera pas, ne provoquera pas et maintiendra le statu quo", c'est-à-dire un équilibre qui préserve la souveraineté de Taïwan sans pour autant déclarer une indépendance formelle.

Responsabilité partagée pour la paix

Il a aussi appelé la Chine à "cesser ses intimidations politiques et militaires contre Taïwan". Pékin doit "partager avec Taïwan la responsabilité envers le monde du maintien de la paix et de la stabilité dans le détroit de Taïwan", a-t-il plaidé.

S'inscrivant dans la continuité de sa prédécesseure, Lai Ching-te devrait augmenter les dépenses militaires et renforcer les liens avec certaines puissances, dont les Etats-Unis qui sont le principal fournisseur d'armes à Taïwan.

Concomitamment, la Chine a dévoilé lundi de nouvelles sanctions contre trois entreprises américaines vendant des armes à Taïwan.

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a félicité le président de Taïwan Lai Ching-te, dont l'investiture est, selon lui, le signe d'un "système démocratique résilient". Il a dit espérer que Washington et Taipei puissent renforcer leurs relations et maintenir la "paix et la stabilité" dans la région du détroit de Taïwan.

La cérémonie, durant laquelle a été aussi investie la nouvelle vice-présidente, Hsiao Bi-khim, s'est tenue au palais présidentiel de Taipei, la capitale.

En marque de soutien, huit chefs d'Etat, y ont assisté ainsi que 51 délégations internationales (dont les Etats-Unis, le Japon et le Canada).

Des danses et des morceaux d'opéras traditionnels ont été interprétés par plus d'un millier d'artistes lors de la cérémonie qui comprenait aussi un défilé militaire aérien.

Autonomie

L'île de 23 millions d'habitants est gouvernée de manière autonome, mais la Chine la considère comme une partie de son territoire et a affirmé vouloir la ramener sous son contrôle, par la force si nécessaire.

Avant l'investiture de M. Lai, le bureau des affaires taïwanaises de Pékin, qui gère les questions liées au détroit, a déclaré que "l'indépendance de Taïwan et la paix dans le détroit" sont "comme l'eau et le feu".

Les avions de guerre et les navires chinois maintiennent une présence quasi-quotidienne autour de l'île, mais dans les jours précédant l'inauguration, il n'y a pas eu d'augmentation significative du nombre d'avions et de navires.

M. Lai a tenté de rouvrir le dialogue avec la Chine, que Pékin a rompu en 2016, mais les experts estiment qu'il risque d'être rabroué.

Défis internes

Taïwan souffre d'un manque de reconnaissance diplomatique, ne disposant que de 12 alliés sur la scène internationale.

Bien que Washington ait abandonné la reconnaissance diplomatique de Taipei au profit de Pékin en 1979, il est resté le partenaire le plus important de Taïwan et son principal fournisseur d'armes.

L'île jouit de ses propres institutions, d'une armée et bat monnaie: le nouveau dollar de Taïwan. La majorité des habitants de Taïwan estime également disposer d'une identité propre taïwanaise, distincte de la Chine, selon des enquêtes d'opinion.

En plus de la menace chinoise, Lai Ching-te devra faire face à de nombreux autres défis au cours de son mandat.

Le PDP a perdu sa majorité au parlement, où une bagarre a éclaté vendredi entre des élus des trois partis qui y sont représentés, ce qui pourrait compliquer la tâche de M. Lai pour faire adopter ses réformes.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

La Nouvelle-Calédonie toujours en proie aux blocages

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L'objectif de l'opération de police est de reprendre le contrôle de la route entre Nouméa et l'aéroport international. (© KEYSTONE/AP/Cedric Jacquot)

La situation reste très tendue en Nouvelle-Calédonie, où la fermeture de l'aéroport a été prolongée alors que le territoire est toujours en proie aux blocages malgré les moyens massifs engagés pour rétablir l'ordre. Un nouveau Conseil de défense est convoqué.

Aucune issue à la crise sécuritaire et politique que vit l'archipel du Pacifique sud (270'000 habitants) ne se dessine lundi, jour férié, après six morts et une semaine d'émeutes en réaction à une réforme du corps électoral décriée par les indépendantistes.

Signe de difficultés à reprendre en main la situation, l'aéroport international de Nouméa restera fermé aux vols commerciaux jusqu'à jeudi 09h00 (00h00 à Paris), a annoncé lundi le gestionnaire de la plateforme, la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Nouvelle-Calédonie. Et ce malgré les demandes répétées de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande réclamant de pouvoir évacuer leurs ressortissants.

Emmanuel Macron avait présidé mercredi un premier Conseil de défense consacré à la Nouvelle-Calédonie, qui s'est conclu par l'instauration de l'état d'urgence. Un deuxième, jeudi, avait préparé l'envoi massif de renforts de police et de gendarmerie dans le territoire, où les forces de l'ordre dépassent les 2700 effectifs désormais.

Dimanche au petit matin, une opération de 600 gendarmes a été lancée pour "rétablir l'ordre", en priorité sur l'axe stratégique d'une cinquantaine de kilomètres reliant Nouméa à l'aéroport international de La Tontouta, bloqué à de nombreux endroits par les militants indépendantistes.

Objectif pas atteint

Malgré le "succès" vanté par les autorités revendiquant "76 barrages neutralisés", l'objectif semble loin d'être atteint. Les journalistes de l'AFP ont constaté que de nombreux barrages, notamment filtrants, étaient réinstallés juste après le passage du convoi de blindés de la gendarmerie et d'engins de chantier.

De manière générale, les voies de communication restent bloquées là où les émeutiers ont installé leurs barrages, et l'archipel vit au rythme du couvre-feu nocturne et sous état d'urgence.

Le Grand Nouméa semble à l'arrêt, marqué par les stigmates des combats, strié de barrages et de check-points improvisés, ralenti par les carcasses de voiture brûlées, ferraille et bois entassés.

A la sortie de la "capitale" calédonienne, la chaussée du début de la voie express est impraticable, le bitume ayant fondu après l'incendie de nombreux véhicules, a constaté une journaliste de l'AFP.

"Points durs"

Le représentant de l'Etat en Nouvelle-Calédonie Louis Le Franc a assuré que les moyens - engins de chantier sécurisés par les forces d'ordre - mis en place pour libérer les voies seraient maintenus dans les prochains jours, pour rétablir la circulation.

Les autorités ont aussi annoncé des actions des unités d'élite de la police et de la gendarmerie dans les "points durs" ou "sensibles", dans les villes de Nouméa, Dumbéa et Païta notamment.

Depuis le début de la semaine, les violences ont fait six morts: un Caldoche (Calédonien d'origine européenne), deux gendarmes et trois Kanak (autochtones).

L'avion militaire ramenant les dépouilles des deux gendarmes décédés a atterri lundi au petit matin sur la base aérienne d'Istres (Bouches-du-Rhône), en présence du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et de la ministre déléguée aux Outre-mer Marie Guévenoux.

Dans la nuit de dimanche à lundi, des bruits de grenades de désencerclement, utilisées par les forces de l'ordre pour disperser les émeutiers, ainsi que des cris évoquant des affrontements ont été entendus dans le quartier d'Auteuil à Dumbéa, dans l'agglomération de Nouméa, selon un correspondant de l'AFP.

Dans la ville de Nouméa, des détonations importantes ont résonné dans les quartiers de Magenta et Tuband, selon une autre journaliste de l'AFP.

Lundi matin, la zone industrielle où se trouve la Société du nickel, dans le quartier de Montagne coupée à Nouméa, a vu l'incendie d'un entrepôt dont se dégageait une épaisse fumée noire.

La Chambre de commerce et d'industrie de Nouvelle-Calédonie a appelé lundi à "préserver le peu qu'il reste" de l'économie de cet archipel, évoquant des "conséquences" économiques et sociales "déjà catastrophiques", avec des dégâts estimé jeudi dernier à 200 millions d'euros.

Selon la CCI, 150 entreprises ont été "pillées et incendiées", et la zone industrielle de Ducos, "véritable poumon économique de la Nouvelle-Calédonie, est abandonnée à son sort".

"Escalade"

Globalement, la reconquête des routes et quartiers bloqués devrait être un travail de longue haleine, alors que les dégradations continuent - écoles, pharmacies, commerces... - et que les forces de l'ordre estiment le nombre d'émeutiers entre 3000 et 5000.

"Nous restons dans une démarche pacifique", a indiqué dans un communiqué lundi la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), collectif indépendantiste accusé au contraire par les autorités d'attiser les violences.

La CCAT se défend en indiquant qu'elle a seulement appelé à des barrages "filtrants", qui laissent le passage à certains véhicules, y compris les pompiers ou ambulances à toute heure, et en arrêtent d'autres.

La maire de Nouméa, Sonia Lagarde (Renaissance), a appelé lundi à la retenue sur BFMTV, disant avoir "peur qu'on ne franchisse une escalade supplémentaire" et soulignant que des personnes "sont armées".

Les mesures exceptionnelles de l'état d'urgence sont maintenues, à savoir le couvre-feu entre 18h00 et 6h00 (9h00 et 21h00 à Paris), l'interdiction des rassemblements, du transport d'armes et de la vente d'alcool et le bannissement de l'application TikTok - dont l'interdiction sera contestée par des défenseurs des libertés devant le Conseil d'Etat mardi.

La réforme constitutionnelle qui a mis le feu aux poudres vise à élargir le corps électoral aux scrutins provinciaux de Nouvelle-Calédonie, au risque de marginaliser "encore plus le peuple autochtone kanak", selon les indépendantistes. Elle a été adoptée par les députés, après les sénateurs, dans la nuit de mardi à mercredi, et doit désormais faire l'objet d'une réunion des deux assemblées en Congrès avant la fin juin.

De la gauche à l'extrême droite en passant par la majorité, les voix se font chaque jour plus nombreuses pour réclamer un report de la réforme.

En outre-mer, quatre présidents d'exécutifs (Réunion, Guadeloupe, Martinique, Guyane) ont exigé son "retrait immédiat" pour éviter "une guerre civile".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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