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Politique

Le Conseil fédéral veut la poursuite de l'expérimentation animale

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Le nombre d'animaux utilisés dans les laboratoires a été divisé par quatre ces quarante dernières années, a indiqué le conseiller fédéral Alain Berset. (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Interdire l’expérimentation animale entraînerait de graves inconvénients. Pour le Conseil fédéral, l'initiative "Oui à l'interdiction de l'expérimentation animale et humaine" va trop loin, car la population ne pourrait plus profiter de certains traitements médicaux.

En cas de oui le 13 février prochain, la Suisse se couperait des progrès de la médecine, a estimé jeudi le Conseil fédéral. Le gouvernement précise s’efforcer déjà d’éviter autant que possible les expérimentations animales.

Ainsi, les expériences sur animaux ne sont autorisées que s'il n'est pas possible de procéder autrement et si le bénéfice escompté par la recherche justifie la contrainte imposée aux animaux, a indiqué le conseiller fédéral Alain Berset jeudi dans les médias. "Notre législation n'admet aucune expérimentation pour produire des produits cosmétiques", a ajouté le chef du Département fédéral de l'intérieur.

"Cette politique menée depuis de nombreuses années a permis de réduire fortement le nombre d'animaux utilisés dans les laboratoires puisqu'il a été divisé par quatre" ces quarante dernières années, a précisé le Fribourgois.

Lancée en 2017 par des citoyens saint-gallois, l'initiative "Oui à l'interdiction de l'expérimentation animale et humaine - Oui aux approches de recherche qui favorisent la sécurité et le progrès" propose de remplacer la pratique actuelle par des méthodes alternatives plus éthiques.

Elle prévoit aussi d'interdire le commerce, l'importation et l'exportation de produits faisant directement ou indirectement l'objet d'expérimentation sur des animaux. Le texte précise que l'expérimentation animale est considérée comme un mauvais traitement infligé aux animaux et peut constituer un crime.

Se rendre à l'étranger

Accepter l'initiative empêcherait d'importer certains nouveaux médicaments, même s’ils sont plus efficaces et qu’ils entraînent moins d’effets secondaires que ceux déjà autorisés, déplore également le Conseil fédéral. Et les médicaments déjà autorisés qui sont à nouveau testés sur des animaux ne pourraient plus être importés non plus. Les vaccins contre la grippe, adaptés chaque année aux mutations du virus, sont concernés.

L’approvisionnement en produits développés en partie à l’aide d’expériences sur les animaux, notamment les stimulateurs cardiaques, serait également limité.

Pour contourner les effets de l'initiative, il faudrait se rendre à l’étranger pour acheter ces médicaments à ses propres frais ou pour s’y faire traiter.

Un demi-million d'animaux

En cas d'acceptation, l'initiative entraverait fortement la recherche médicale et le développement de produits médicaux, considère le Conseil fédéral. Au final, la compétitivité de la Suisse s’en trouverait affaiblie.

La Confédération soutient déjà la recherche ne recourant pas à l'expérimentation animale, a rappelé M. Berset. Un projet de recherche doté de 20 millions de francs pour promouvoir des méthodes alternatives aux expérimentations animales a été lancé cette année.

En 2020, environ 556'000 animaux ont été utilisés à des fins expérimentales en Suisse, indiquait récemment l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OFAV), soit 2,8% de moins qu'en 2019. Les restrictions appliquées en raison du Covid-19 ont joué un rôle dans cette baisse. Ce recul s'inscrit dans une tendance plus large, qui dure depuis 2015, avec une diminution du nombre d'expériences de 18%.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Politique

Percevoir l'aide sociale ne devrait plus être un motif d'expulsion des étrangers

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Quelque 745'000 personnes, soit 8,7% de la population, sont touchées par la pauvreté en Suisse, selon les derniers chiffres de l'Office fédéral des statistiques. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

La perception de l'aide sociale ne doit plus être un motif d'expulsion pour les étrangers. Une alliance a déposé jeudi la pétition "la pauvreté n'est pas un crime", qui demande au Conseil des Etats d'accepter l'initiative éponyme.

La pétition, munie de 16'914 signatures, a été remise jeudi à la Chancellerie fédérale à l'attention du Parlement, a indiqué l'alliance "la pauvreté n'est pas un crime" dans un communiqué. Elle est composée du parti socialiste, d'Unia et de plus de 80 organisations.

L'initiative parlementaire "la pauvreté n'est pas un crime", déposée par la conseillère nationale socialiste Samira Marti (BL), demande qu'après dix ans de séjour en Suisse, la perception de l'aide sociale ne puisse pas être un motif d'expulsion pour les étrangers de Suisse.

Alors que le Conseil national a accepté l'initiative, le Conseil des Etats doit en débattre lundi prochain. Sa commission des institutions politiques avait refusé l'initiative par 7 voix contre 6.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Politique

La réforme peut aller de l'avant en dépit de grosses critiques

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La révision de la loi sur les douanes franchit une première étape non sans difficultés (photo d'illustration). (© KEYSTONE/TI-PRESS/MASSIMO PICCOLI)

La réforme des douanes peut aller de l'avant. Par 100 voix contre 78, le National a accepté jeudi de poursuivre les travaux. Mais de vives critiques ont fusé pour dénoncer un projet mammouth inabouti.

Le PS, le PLR, l'UDC et le Conseil fédéral ont plaidé pour poursuivre les travaux plutôt que de renvoyer le projet, comme le recommandait la commission préparatoire. La réorganisation est un vaste projet qui comprend notamment la numérisation des douanes (projet DaziT), le profil professionnel des douaniers et leur formation, ainsi que le traitement des données personnelles sensibles et la migration.

Il a été décrié à plusieurs reprises, tant par des commissions parlementaires que par une partie du personnel des douanes. "C'est un projet complexe qui touche beaucoup de cercles et qui a donné lieu à moult rapports et co-rapports et à une cascade de propositions d'amendements. Un examen sérieux par le Parlement n'est pas possible en l'état", a indiqué Sophie Gigon-Michaud (Vert-e-s/VD) pour la commission.

Le projet touche à 57 lois différentes, a précisé le rapporteur de langue allemande Markus Ritter (Centre/SG). Il pose de multiples problèmes juridiques et des questions de fond qui doivent être approfondis. Mais pour la majorité, le projet, bien que touffu, ne doit pas prendre davantage de retard.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Economie

Les vapoteuses seront soumises à l'imposition

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Les cigarettes électroniques seront soumises à l'impôt (photo d'illustration). (© KEYSTONE/DPA/FABIAN STRAUCH)

Les vapoteuses n'échapperont pas à l'impôt. Le Conseil national a adopté jeudi par 119 voix contre 42 ce projet gouvernemental. La facture sera moins élevée que pour les cigarettes traditionnelles. La gauche a échoué à introduire un modèle d’imposition plus sévère.

La révision est sous toit. Le groupe des Vert-e-s s'est massivement abstenu lors du vote final, qui a totalisé 30 abstentions.

Les e-cigarettes seront séparées en deux catégories: les réutilisables et les jetables. Pour les premières, seuls les liquides contenant de la nicotine seront soumis à l'impôt sur le tabac. Le taux d'imposition sera faible, à 20 centimes par millilitre.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Politique

La qualité des organes transplantés doit être davantage surveillée

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Un système de vigilance électronique doit permettre de mieux surveiller la qualité des organes (image d'illustration). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

La sécurité des patients en matière de transplantation doit être renforcée. Un système de vigilance électronique doit permettre de mieux surveiller la qualité des organes. Le Conseil des Etats a adopté jeudi à l'unanimité un projet gouvernemental en ce sens.

La qualité et la sécurité des transplantations sont très élevées en Suisse, a rappelé Damian Müller (PLR/LU) pour la commission. Mais la législation actuelle ne prévoit pas d'obligation de déclarer les incidents et les réactions indésirables graves. Un système de vigilance doit être mis sur pied, comme il en existe pour les médicaments par exemple.

Les sénateurs ont ajouté une disposition à la copie gouvernementale. Il doit être possible d'utiliser temporairement un transplant standardisé non autorisé à condition de pouvoir escompter un rapport positif entre les avantages et les risques de son utilisation.

Le dossier part au National.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Economie

Le Conseil des Etats approuve une CEP sur Credit Suisse

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La commission d'enquête parlementaire (CEP) devra faire la lumière sur les circonstances ayant mené au rachat par UBS (archives). (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

Le Conseil des Etats a approuvé jeudi par 37 voix contre 5 une commission d'enquête parlementaire (CEP) sur la débâcle de Credit Suisse. La commission devra faire la lumière sur les circonstances ayant mené au rachat par UBS.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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