Des milliers de Géorgiens pro-UE se sont rassemblés lundi à l'extérieur du Parlement à Tbilissi pour une 12e nuit de manifestations contre le gouvernement, accusé de renoncer aux ambitions européennes du pays et de dérive autoritaire prorusse, a constaté l'AFP.
Arborant des drapeaux européens, des manifestants soufflaient dans des trompettes et portaient des bannières avec des slogans anti-gouvernementaux.
Des canons à eau, utilisés lors des nuits de protestations précédentes pour repousser les manifestants, ont été stationnés sur la place de la Liberté, à environ 500 mètres du Parlement.
Cette ex-république soviétique du Caucase est en crise politique depuis les élections législatives du 26 octobre, remportées par le parti au pouvoir du Rêve géorgien mais dénoncées comme truquées par l'opposition pro-occidentale.
La décision, le 28 novembre, du gouvernement de repousser jusqu'en 2028 "la question de l'adhésion à l'Union européenne" a mis le feu aux poudres, provoquant une vague de manifestations pro-européennes à Tbilissi et d'autres villes.
Manifestants dispersés
Ces rassemblements ont pour la plupart été dispersés par la police à coups de canons à eau et de gaz lacrymogène, tandis que certains manifestants ont tiré des feux d'artifice et jeté des pierres sur les forces de l'ordre.
Selon le ministère de l'Intérieur, 402 manifestants ont été interpellés depuis le début des manifestations, la plupart pour "désobéissance" ou "vandalisme", mais "plus de 30" pour des infractions criminelles telle que l'organisation de violences.
De multiples cas de violences policières contre des manifestants et des journalistes ont été documentés par des ONG et l'opposition, des violences dénoncées par les partenaires occidentaux de Tbilissi.
Malgré sa décision de report, le gouvernement assure toujours vouloir intégrer l'UE à l'horizon 2030 et accuse l'opposition et les manifestants de viser une révolution et d'être financés depuis l'étranger.
Le pouvoir a musclé ces derniers jours sa rhétorique envers le mouvement, le Premier ministre Irakli Kobakhidzé promettant "d'anéantir" ses détracteurs, qu'il accuse de "libéralo-fascisme".
La police a perquisitionné plusieurs bureaux de partis d'opposition et arrêté au moins trois meneurs du mouvement, dont le chef du parti Akhali Nika Gvaramia, battu et condamné à 12 jours de prison.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp