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Economie

La gauche au front contre la suppression du droit de timbre

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Le comité référendaire a plaidé pour des allégements en faveur de la classe moyenne, et non pour des grandes entreprises (archives). (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

La suppression du droit de timbre d'émission est une "arnaque". "Les PME n'en voient pas la couleur", et la population payera les pots cassés, a critiqué mercredi le comité référendaire dénonçant de nouveaux privilèges aux grandes sociétés.

Si le peuple accepte de supprimer le droit de timbre le 13 février prochain, "tous les citoyens devront une fois de plus combler le trou dans la caisse". Et Samuel Bendahan, vice-président du PS, de rappeler que ce volet n'est qu'une tranche d'une série de réformes visant à faire reposer l'ensemble des efforts sur la classe moyenne et les retraités.

Les réformes du droit de timbre, de l'impôt anticipé, la suppression des droits de douane industriels et les projets favorables aux gros propriétaires ou aux familles à revenus très élevés coûteront des milliards, selon le socialiste. Retirer des moyens financiers à l'Etat a des conséquences pour les personnes qui ne sont pas suffisamment soutenues, a avancé Liliane Studer, présidente du PEV.

Et Pierre-Yves Maillard, président de l'Union syndicale suisse, de rappeler que la population s'inquiète davantage de l'augmentation des primes d'assurance maladie, de la stagnation du pouvoir d'achat, des difficultés à boucler des fins de mois ou à faire un cadeau de Noël. Les Suisses ne voient pas la nécessité de renoncer à quelques centaines de millions de francs de recettes fiscales pour supprimer le droit de timbre d'émission sur le capital propre.

Effet d'aubaine

Les pertes dues à la suppression du droit de timbre d'émission sont estimées à 250 millions de francs par an. Le plan du camp bourgeois était de supprimer l'ensemble des droits de timbre, ce qui aurait coûté plus de 2 milliards par an, rappelle le comité référendaire.

Pour Samuel Bendahan, cette suppression crée un "effet d'aubaine". Le secteur financier est épargné par la crise du coronavirus. Il a même engrangé des profits records, alors que d'autres secteurs et la population souffrent des conséquences de la crise.

La finance "se désolidarise de la société et du financement des services publics", a critiqué le Vaudois. "Le secteur le plus privilégié demande à tous les autres de payer pour lui."

Ressources nécessaires

Les grands défis comme le changement climatique, l'approvisionnement énergétique ou les transports nécessitent d'importants investissements qui profiteront à tous. Des ressources sont nécessaires pour les crèches et les structures d'accueil.

L'aide de la Confédération pour les crèches, ce sont 130 millions sur 4 ans, soit huit fois moins que le droit de timbre, s'insurge M. Bendahan. "250 millions par an, c'est près de 40% des économies faites sur le dos des femmes avec la hausse de l'âge de la retraite. C'est plus que les aides reçues par tout le secteur culturel depuis 2020 pour faire face au Covid-19", accuse-t-il encore.

Les suppressions successives des impôts pour les grandes entreprises mettent en danger d'autres réformes fiscales importantes, comme celle de l'imposition individuelle, a poursuivi la vice-présidente des Vert-e-s, Franziska Ryser. Cet argent manque aussi pour une politique climatique digne de ce nom. Il faut fixer des priorités.

Non-sens

Le droit de timbre ne pose aucun problème pour les entreprises, rappelle M. Maillard. "Il n'y a donc aucune raison d'accepter sa suppression". La majorité qui a décidé ce projet ne cherche pas à résoudre les problèmes principaux de la population, a-t-il lancé.

Depuis 25 ans, nous subventionnons à hauteur de plusieurs milliards par année les grands groupes, a ajouté Jacqueline Badran (PS/ZH). En échange, nous avons augmenté d'autant les taxes et la TVA que chacun paie sur son salaire ou sa rente. Un non-sens économique, car cela réduit le pouvoir d'achat de la population, a rappelé la Zurichoise.

Le droit de timbre d'émission est dû lorsqu'une entreprise lève des fonds propres, que ce soit lors de sa fondation ou de l'augmentation de son capital. Il s'élève à 1% des fonds levés dépassant le million de francs. En règle générale, les petites entreprises ne le paient pas.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Economie

UBP voit son bénéfice net reculer au premier semestre

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Union Bancaire Privée a enregistré un bénéfice net de 120,7 millions de francs sur les six premiers mois de 2025, en baisse de 12,6% sur un an. L'intégration des activités de deux acquisitions a conduit à une augmentation des charges (illustration). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Union Bancaire Privée (UBP) a enregistré un bénéfice net de 120,7 millions de francs au premier semestre de l'année, en baisse de 12,6% sur un an. L'intégration des activités de deux acquisitions a conduit à une augmentation des charges.

Le produit d'exploitation a progressé de 9,7% pour atteindre 736,0 millions, a-t-elle indiqué jeudi dans un communiqué. Le résultat net des opérations d'intérêts a progressé à 265,2 millions (+9,1%), tandis que les opérations de commissions et des prestations de services ont rapporté 404,2 millions (+9,2%).

La hausse des charges d'exploitation (+16,0%) est essentiellement due aux coûts non récurrents liés aux deux acquisitions réalisées en Suisse et au Royaume-Uni. Les charges de personnel augmentent de 13,1%, sous l'effet notamment du renforcement des équipes des départements conformité et gestion des risques, ainsi que des intégrations en cours, a précisé la banque.

Les avoirs sous gestion se sont inscrits en forte hausse, pour atteindre 171,7 milliards de francs à fin juin, en progression de 17,3 milliards (+11,2%) par rapport à fin décembre 2024. Cette hausse s'explique principalement par l'intégration des activités de Société Générale Private Banking (Suisse) et de SG Kleinwort Hambros.

Majorité des actifs en dollars

"L'effet du dollar est important sur UBP, car la base d'actifs en devise américaine est importante. Plus de 60% des actifs sont en dollars. Il y a eu 13,2 milliards d'actifs en moins juste pour le change, mais cela a été compensé par la performance des marchés, l'activité des clients et surtout la hausse des actifs sous gestion", a expliqué un porte-parole du groupe bancaire à l'agence AWP.

"La hausse des actifs a porté mécaniquement les commissions de gestion. Le courtage était plutôt actif en début d'année pour ralentir en avril depuis l'annonce de Donald Trump", a-t-il ajouté. "Le meilleur scénario serait que le dollar s'apprécie de nouveau. Mais il faut retrouver une stabilité et de la visibilité surtout sur les politiques économiques et l'environnement géopolitique général."

Pour 2025, "les perspectives ne sont pas négatives car les activités sont bonnes. Nous nous attendons à un contexte similaire, ni amélioration ni dégradation".

Nouveaux talents

Concernant les deux acquisitions importantes, "l'intégration de la partie suisse s'est parfaitement déroulée et la migration informatique a eu lieu fin mai conformément au plan. Pour la partie Royaume-Uni, l'intégration est en cours, pour se finaliser d'ici fin novembre", a détaillé le porte-parole.

En matière de politique de recrutement, "les récentes acquisitions ont permis l'intégration de nombreux collaborateurs de talent au sein des équipes de la banque. Il n'y a pas de plan de recrutement en cours hormis la région Asie où nous restons très actifs".

Enfin en termes de sites, "les acquisitions ont contribué à l'augmentation de nos bureaux, avec Guernesey et Gibraltar par exemple".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Economie

Davantage de capitaux investis dans les start-up suisses

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Les principaux tours de financement ont eu lieu dans le secteur des biotechnologies. A elles seules, les start-up de ce domaine ont généré 705 millions de francs de capitaux. (archives) (© KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS)

Les start-up suisses ont reçu des capitaux nettement plus importants au premier semestre de l'année, selon une étude de Swiss Venture Capital Report (SVCR). Pour la plupart de ces jeunes pousses cependant, la recherche de financement est restée difficile.

Sur les six premiers mois de l'année, environ 1,5 milliard de francs ont été investis dans les jeunes pousses en Suisse, une augmentation de 36% par rapport au premier semestre 2024, selon le rapport semestriel Swiss Venture Capital Report publié mardi et réalisé par startup.ch en collaboration avec l'Association suisse des investisseurs en capital et de financement (Seca). Il s'agit du troisième meilleur résultat jamais enregistré. Plus d'un tiers du montant provenait d'investisseurs américains.

Dans le même temps, le nombre de tours de financement a diminué au cours de la période sous revue, passant de 138 à 124, soit une baisse de 10%. Il s'agit du troisième recul consécutif.

Les principaux tours de financement ont eu lieu dans le secteur des biotechnologies. A elles seules, les start-up de ce domaine ont généré 705 millions de francs de capitaux, ce qui constitue un nouveau record. Le précédent record, établi au premier semestre 2021, s'élevait à 436 millions de francs.

Pas inquiétés par les droits de douane

Le secteur des TIC (technologies de l'information et de la communication) et des fintechs, qui avait récemment connu un ralentissement, a également montré des signes de reprise. Par rapport au premier semestre 2024, le montant total investi dans les start-up TIC a augmenté de 86%, pour atteindre 247 millions de francs. Les start-up fintech ont quant à elles bénéficié de 153 millions de francs, soit une hausse de 93%.

Ces bons résultats ne sont toutefois pas le fruit d'un renversement de tendance général, mais sont dus à une poignée d'entreprises très performantes dans lesquelles des investisseurs internationaux ont injecté des sommes considérables.

Les investisseurs suisses s'attendent à ce que leur situation empire encore d'ici la fin de l'année, notamment en matière de levée de fonds et d'opportunités de vente d'entreprises. En revanche, ils ne semblent guère préoccupés par les conséquences de l'introduction de nouvelles barrières commerciales par l'administration américaine.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Les loyers toujours en hausse en juin, mais pas à Genève

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A l'instar des cantons, à l'exception de Genève (-1,9%), la tendance annuelle des loyers proposés en milieu urbain demeure néanmoins à la hausse, en particulier à Lucerne (+5,0%) et à Zurich (+3,5%). (© KEYSTONE/URS FLUEELER)

Les loyers suisses ont poursuivi en juin leur ascension entamée en fin d'année dernière, affichant une hausse de 0,2% par rapport au mois précédent, montre l'indice des loyers à pourvoir ou à repourvoir de Homegate. Dans le canton de Genève, ils ont toutefois diminué.

En comparaison avec mai, l'indice a augmenté de 0,3 point en juin et se situe désormais à 130,8 points. Par rapport à l'année précédente, les loyers proposés dans toute la Suisse ont renchéri de 1,8%, informe Homegate dans un communiqué.

Les cantons où les hausses de loyers ont été les plus conséquentes ont été Schwytz (+3,7%) et Lucerne (+2,2%). Les loyers ont en revanche baissé dans l'Appenzell (-0,9% pour les cantons d'Appenzell) ainsi qu'à Genève (-0,5%), le canton du bout du lac étant le seul à afficher une évolution négative par rapport à l'année précédente (-0,6%), une tendance qui se dessine sur "plusieurs mois".

Toujours en glissement annuel, la Suisse centrale affiche la plus importante progression, à l'exception d'Obwald (+0,4%). Les loyers schwytzois grimpent ainsi de 8,4%, ceux de Nidwald de 7,4%, de Zoug de 5,8%, d'Uri de 4,2% et de Lucerne de 4,1%.

Dans les villes, deux dynamiques différentes ont été constatées en juin: à Lucerne (+2,2%), Bâle (+0,7%), Saint-Gall (+0,4%) et Lugano (+0,3 %), les loyers proposés ont crû, alors qu'à Berne (-1,0%), Genève (-0,9%), Zurich (-0,6%) et Lausanne (-0,2%), ils ont reculé.

A l'instar des cantons, à l'exception de Genève (-1,9%), la tendance annuelle des loyers proposés en milieu urbain demeure néanmoins à la hausse, en particulier à Lucerne (+5,0%) et à Zurich (+3,5%). À Lucerne et Genève, ce sont donc les capitales qui sont responsables de l'évolution dans leurs cantons respectifs.

L'indice des loyers de Homegate est utilisé par la plateforme immobilière homegate.ch en collaboration avec la Banque cantonale de Zurich (ZKB). Il mesure les variations mensuelles des loyers après correction des facteurs qualitatifs pour les appartements nouvellement mis ou remis en location sur la base des offres actuelles du marché.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Le bitcoin bat un nouveau record à plus de 121'000 dollars

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Dès ce lundi, le Congrès américain va en effet débattre trois projets de loi majeurs sur les cryptomonnaies devant fournir au secteur un cadre réglementaire. (© KEYSTONE/DPA/FERNANDO GUTIERREZ-JUAREZ)

La principale monnaie numérique, bitcoin, a franchi lundi un nouveau cap en dépassant pour la première fois les 121'000 dollars. Les analystes expliquent cette envolée par les espoirs d'assouplissement de la régulation qui sera débattue cette semaine à Washington.

Peu avant 06h00, le bitcoin a atteint un sommet historique à 121'209 dollars, avant de se relâcher vers 06h25 à 120'987 dollars. Sur une journée, la devise électronique de référence a pris 2,7% et a bondi de 10,7% sur une semaine.

Selon Timo Emden, analyste à Emden Research, les investisseurs ont acheté des bitcoins en prévision de la "crypto week" aux Etats-Unis. Ces derniers espèrent un assouplissement du carcan règlementaire entourant les monnaies numériques.

Dès ce lundi, le Congrès américain va en effet débattre trois projets de loi majeurs sur les cryptomonnaies devant fournir au secteur un cadre réglementaire.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Le bitcoin crève le plafond, se rapproche des 120'000 dollars

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Vendredi matin, un bitcoin valait 118'163 dollars, du jamais vu (archives). (© KEYSTONE/AP/Kin Cheung)

Le bitcoin s'échangeait à des niveaux jamais atteints vendredi, se rapprochant des 120'000 dollars, au lendemain d'une session déjà marquée par des records. La plus connue des devises numériques jouit d'une plus grande propension au risque des investisseurs.

Vers 08h35, un bitcoin valait 118'163 dollars, du jamais vu. "Les risques continuent d'être ignorés: les bonnes nouvelles retiennent toute l'attention, tandis que les mauvaises sont balayées sous le tapis, commente Ipek Ozkadeskaya chez Swissquote, soulignant "l'extrême cupidité des marchés ces jours-ci, qui contribue à porter le bitcoin vers de nouveaux sommets historiques".

La devise numérique, négociée depuis l'an dernier également sous la forme d'ETF, suscite en outre une demande croissante de la part des investisseurs institutionnels.

Les cryptomonnaies bénéficient enfin d'un environnement réglementaire favorable aux Etats-Unis, note Timo Emden d'Emden Research. La semaine prochaine, la Chambre des représentants doit examiner pas moins de trois projets de loi majeurs sur le sujet qui, s'ils sont adoptés, leur donneront un cadre et une légitimité supplémentaire.

De quoi insuffler encore de l'élan au bitcoin, représentant près des deux tiers du marché des cryptomonnaies. Certains analystes lui prédisent un cours à 125'000 dollars à la fin de l'été.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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