Le conseiller d’État Antonio Hodgers a annoncé sa démission après 12 ans de service dans le gouvernement genevois. Celui qui a commencé sa carrière politique à 21 ans se retire avec le sentiment du devoir accompli. Mais ce départ, bien que planifié depuis plusieurs mois, n'est pas simplement une décision professionnelle: c'est aussi un choix profondément personnel. Solène Revillard l'a rencontré juste après son annonce choc.
"Je crois qu'en politique, soit on est à 100%, soit il vaut mieux arrêter. Comme en sport", explique-t-il avec simplicité. Pour lui, la politique, c'est d'abord une question de passion et d'engagement. Aujourd’hui, après avoir conduit de grands projets sur le climat, l'énergie et l'arborisation, il ressent qu'il a accompli l’essentiel de ce qu’il voulait faire pour Genève. "Les grandes réformes sont faites. Et rester juste pour rester, ça n'a pas de sens pour moi", confie-t-il.
Un parcours atypique
Arrivé à Genève en 1981 comme réfugié politique, Antonio Hodgers a vécu les premiers mois de son existence en Suisse dans une précarité totale. "Je suis arrivé sans rien, je ne parlais même pas français", se souvient-il. Aujourd’hui, il évoque Genève non pas comme une simple ville, mais comme un lieu de renaissance: "Genève m’a tout donné. Un toit, une école, des opportunités. C'est cette ville qui m’a permis de grandir, de me réaliser", explique-t-il.
Cette ville, il a souhaité la servir en la modernisant et en la réformant. Ses principales réalisations, comme la loi sur l’énergie ou la refonte de la loi sur l’eau, ont marqué la politique genevoise, laissons à chacun et chacune de juger de quelle manière. Mais derrière ces réformes se cache la solitude de celui qui porte des responsabilités lourdes. "Le pouvoir isole", confie-t-il. Antonio Hodgers ose un parallèle littéraire: Le Seigneur des Anneaux de J.R.R. Tolkien.
"C'est une allégorie du pouvoir. Et on voit bien que Frodon porte le fardeau, l'anneau du pouvoir. Il est seul, il est de plus en plus seul, même de son entourage. Tolkien, il a écrit quelque chose d'extrêmement juste sur comment le pouvoir isole.", explique-t-il. "Bon, rassurez-vous, je n'ai pas d'anneau maléfique, juste l'anneau de marié avec mon épouse. C'est déjà pas mal", ajoute-t-il en souriant.
Un futur sans la scène politique?
Aujourd'hui, la question est de savoir ce qu’il va faire après. "Je ne me vois pas retraité", répond l'homme de 49 ans avec conviction. Mais ce futur reste flou. "Ça, on ne sait pas encore. Je ne vais pas me présenter à d'autres postes politiques, la vie est encore longue, mais je ne vais pas me présenter pour aller à Berne. Ça fait longtemps que je suis élu. Je crois que j'ai donné en la matière. Je m'intéresse toujours à la politique, je m'intéresse toujours au projet. Il y a mille manières d'être citoyen dans cette République"
Quant à la succession, Hodgers n’entend pas se mêler de l’élection de son successeur. "Ce serait institutionnellement incorrect", explique-t-il. Il laisse cependant un message fort concernant l'écologie. "il y a eu des critiques, j'entends. Mais quand même, l'écologie, c'est ce qu'on laisse à nos enfants et n'avoir aucun représentant des verts dans un gouvernement, je trouve que ce sera un signal totalement catastrophique pour les générations futures", martèle-t-il. Une position qui réaffirme ses convictions profondes.
Si son départ marque la fin d'une époque, Antonio Hodgers reste convaincu que le système politique genevois doit se renouveler. "Je trouve plus respectueux au bout d'un moment de laisser la place aux jeunes"
Dans un match isolé de National League jeudi soir, Genève a remporté trois points. Les Aigles ont dominé Langnau 3-1 aux Vernets.
Ce n'est pas une partie qui restera dans les mémoires des 5841 personnes présentes en ce jeudi 13 novembre. Et c'est plutôt les Grenat qu'il s'agit de blâmer. Mais au final, les joueurs de Ville Peltonen engrangent trois points et remontent à la 4e place à un point de Lausanne et Rapperswil.
Très loin d'être flamboyant, Genève a tout de même trouvé le moyen d'ouvrir le score. Avant la première pause, Simon Lecoultre a été bien alimenté et le Combier a lancé en direction du but emmentalois. Le gardien Robin Meyer a mal évalué la trajectoire du tir qui est parti dans la lucarne, mais qui semblait arrêtable.
Quoi qu'il en soit, en inscrivant son 8e but de l'exercice, Simon Lecoultre est désormais seul meilleur buteur parmi les défenseurs. Il devance d'une réalisation Erik Brännström et Michael Kapla.
Les Aigles vont tenir ce score un peu plus de sept minutes. Sur leur premier jeu de puissance, les Tigres ont frappé de fort belle manière avec leur artificier Andre Pettersson.
Hormis les éclairs de leur première ligne et sur leur power-play, les Genevois ont montré certaines limites. Mais c'est justement sur leur unique supérioirté numérique que le GSHC a inscrit le 2-1 par Vesey (54e). Bozon a bouclé l'affaire dans la cage vide (58e). Mais les hommes de Peltonen ont certainement forgé leur victoire à la 42e lorsqu'ils ont réussi à tenir 102 secondes à 3 contre 5 sans encaisser de but.
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A Genève, la Maison Tavel met l'hiver à l'honneur en présentant une quarantaine d'oeuvres, principalement des peintures et des photographies, issues des collections publiques. L'exposition "Quel froid!" est à découvrir dès jeudi et jusqu'à fin août au premier étage du bâtiment historique de la Vieille-Ville.
L'exposition s'ouvre sur "Coucher de soleil en haute montagne" (1913) de Luigi-Tony Laforêt, une toile lumineuse qui représente un paysage au-dessus du village de Kippel (VS) par grand froid. Selon une note manuscrite du peintre au dos du tableau, il faisait entre -20 et -30 degrés. Et l'artiste a ajouté "Che freddo!", soit "Quel froid!", ce qui a donné le titre de l'exposition.
Les oeuvres sont accrochées sur "des parois blanches comme neige", a expliqué jeudi Laurie Bischoff, commissaire de l'exposition. Les photographies et les peintures se répondent. L'oeuvre "Le Léman et Le Mont-Blanc en février" (1918) de Ferdinand Hodler est associée à une image du photographe David Wagnières, qui représente deux nageuses de la Coupe de Noël.
La neige du siècle
Une salle est consacrée à la pratique du ski et du patin à glace. Le public peut ainsi découvrir les peintures du 19e siècle d'Alfred Dumont et d'Eugène Sordet qui illustrent les marais gelés de Rouelbeau dans la campagne de Meinier. L'exposition révèle aussi une facette peu connue d'Eugène Sordet: excellent patineur, il a rédigé un manuel dédié à cette pratique.
Des images de la RTS datant de février 1985 plongent aussi le visiteur dans l'ambiance hivernale. L'arc lémanique avait été recouvert d'une épaisse couche de neige, incitant les habitants à sortir des luges et des skis au centre-ville. Ces chutes de neige sont restées dans la mémoire collective, comme "la neige du siècle".
Une sélection de photographies raconte aussi Genève sous la neige au fil des années. A découvrir également des oeuvres plus contemporaines, dont une chaufferette électrique qui a été donnée par l'artiste genevois John Armleder ou l'iconique bonnet Credit Suisse.
De nouveaux espaces
Inaugurée en 1986, la Maison Tavel qui est un musée consacré à l'histoire urbaine et la vie quotidienne, accueille chaque année environ 60'000 visiteurs. L'institution a renouvelé ses espaces en proposant notamment un salon dédié à la musique, une cour-jardin réaménagée et une salle en sous-sol consacrée au coeur de la collection du musée.
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Après avoir dévoilé mercredi son nouveau projet de budget 2026, qui présente un déficit de 69,3 millions de francs, la Ville de Genève détaille les économies proposées. La suspension des mécanismes salariaux qui touche le personnel est une mesure exceptionnelle pour faire face à une situation exceptionnelle, selon le magistrat en charge des finances Alfonso Gomez.
"La Ville de Genève a toujours payé les mécanismes salariaux, sauf en 1997", a relevé le conseiller administratif jeudi devant la presse. Mais la situation budgétaire de la Ville de Genève plombée par les récentes baisses d'impôts oblige le Conseil administratif à majorité de gauche à faire des économies.
Le gel des mécanismes salariaux permettrait d'économiser 5,9 millions et l'absence d'indexation 2,3 millions. "Il n'est pas envisagé de bloquer ces mécanismes dans les années qui viennent", a assuré le magistrat Vert, qui doit encore rencontrer les représentants du personnel afin d'expliquer la position de l'exécutif.
"Une mesure compliquée"
Et de préciser que "la Ville de Genève propose de bonnes conditions de travail. Il s'agit d'une mesure compliquée, mais l'objectif est de garder un maximum de prestations pour la population", a ajouté M.Gomez. Ainsi, les nouveaux postes liés aux 121 nouvelles places dans les crèches sont maintenus. A noter qu'une partie du personnel travaillant dans le secteur de la petite enfance, entre 1500 et 2000 personnes, ne sera pas touchée par le gel des annuités.
Chaque département a aussi dû proposer des économies, pour un montant total de 5,3 millions de francs. Des subventions ont aussi été rabotées (-1,8 million). S'y ajoute le gel de 55 postes vacants (-6 millions). Et le Conseil administratif devra proposer de nouvelles mesures chaque année afin de retrouver un équilibre budgétaire d'ici 2033. Une augmentation des impôts n'est pas exclue, selon M.Gomez, qui ne veut aucun tabou.
Estimations à la baisse
Le projet de budget 2026 qui sera présenté lundi prochain au Conseil municipal prévoit des revenus de 1,31 milliard de francs pour des charges atteignant 1,38 milliard, soit un déficit de 69,3 millions. Cette nouvelle mouture fait suite au refus d'entrée en matière en octobre sur un premier projet, qui affichait alors un déficit de 62,1 millions.
Mais entre-temps, les prévisions fiscales cantonales ont été revues à la baisse. La Ville de Genève a ainsi vu ses revenus fiscaux chuter de 28 millions. Alfonso Gomez a "bon espoir" que le Conseil municipal votera le projet de budget bis. Si la Ville de Genève passe en douzième provisoire, le déficit atteindrait un peu plus de 90 millions, a mis en garde M.Gomez.
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Grâce à un doublement des financements publics dédiés aux projets innovants, le Fonds cantonal pour l'innovation de la FONGIT (FIF), à Genève, peut désormais diversifier son champ d’action. De nouvelles filières thématiques ont ainsi été créées. Elles ont sélectionné les quatre premières start-up qui bénéficieront d’un prêt et d’un accompagnement spécifique.
En juin 2025, le Grand Conseil acceptait d’augmenter le budget des soutiens publics aux projets innovants. Sur la période 2025-2027, plus de 8 millions de francs viendront aider les entreprises genevoises à développer leurs idées, rappelle le Département de l'économie, de l'emploi et de l'énergie (DEE) jeudi dans un communiqué.
Cette dotation est au c½ur du premier Plan directeur de l'innovation présenté en mars dernier. Deux nouvelles prestations de soutien à l’innovation ont ainsi pu être créées: le FIF Digital et le FIF Impact. Le premier vise à renforcer spécifiquement le développement des technologies numériques, tandis que le second accompagne des projets innovants à fort impact social.
Nouveaux instruments
Les premières start up bénéficiaires, dont trois sont actives notamment dans le domaine de l'IA, ont été sélectionnées. Ovomind reçoit ainsi un prêt de 50'000 francs du FIF Digital pour son projet de personnalisation des expériences de jeux vidéo grâce à l’analyse des émotions en temps réel.
Même attribution pour ZenOwn et son logiciel d’augmentation de la visibilité des produits dans les commerces de détail, ainsi que pour DiPriMa qui optimise la gestion des contrats pour les entreprises. Enfin NanoAid reçoit une bourse de 20'000 francs du FIF Impact pour sa solution innovante et miniaturisée de désinfection et de potabilisation de l’eau, destinée aux régions où l’accès à cette ressource essentielle demeure un défi majeur.
Accompagnement
Au-delà du financement, ces quatre jeunes pousses seront accompagnées par les équipes de la FONGIT. Elles les conseilleront et les orienteront pour développer leurs modèles d’affaires et favoriser le passage de l’idée de départ au stade de sa production industrielle.
Les comités de sélection se réunissent au moins six fois par an. Ils peuvent décider de soutenir des projets pour un montant total de 3 millions de francs annuellement, ce qui correspond à environ 36 start-up genevoises bénéficiant de différentes prestations.
"En créant un véritable fonds cantonal de soutien à l’innovation, nous renforçons la place de Genève en tant qu’incubateur international de projets innovants", commente la conseillère d’Etat en charge du DEE Delphine Bachmann, citée dans le communiqué.
"Par ailleurs, l’élargissement des champs couverts par le fonds va permettre de soutenir de nouveaux secteurs à haut potentiel et participer ainsi à la diversification du tissu économique genevois, garante de sa prospérité et de sa résilience", ajoute-t-elle.
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Le canton de Genève pourrait commencer l'année 2026 sous le régime des douzièmes provisoires. La majorité de droite de la commission des finances du Grand Conseil a refusé mercredi soir l'entrée en matière sur le projet de budget 2026 qui est fortement déficitaire.
Le refus d'entrée en matière a été voté par 10 voix (PLR, le Centre, UDC, MCG et LJS) contre 5 (PS et les Verte-e-s), selon un communiqué de la commission des finances. Si ce vote se confirme lors de la plénière du Grand Conseil, qui aura lieu le jeudi 11 décembre, Genève basculera en douzième provisoire, un système qui oblige l'Etat à calquer ses dépenses mensuelles sur celles de l'exercice précédent. C'était déjà le cas en 2022.
Le Conseil d'Etat devra impérativement présenter un nouveau projet de budget au Grand Conseil avant le 31 mars 2026. Le déficit du projet de budget cantonal genevois 2026 atteint 767 millions de francs, suite à la baisse des revenus fiscaux et au gel du projet de loi sur la participation des communes à la péréquation financière intercantonale.
Le Conseil d'Etat voulait s'aligner sur le budget 2025 pour diminuer le déficit et avait déposé des amendements en ce sens. Avec ces amendements, le déficit aurait atteint 687 millions de francs. Un déficit apparemment inacceptable pour la majorité de la commission des finances.
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