“MeteoAtWork”. C’est le nom de la nouvelle application sur smartphone lancée par l’Etat de Genève. Objectif: aider les entreprises à protéger les travailleurs en extérieur en cas de fortes chaleurs. Une première en Suisse.
MeteoAtWork permet de visualiser en un coup d'oeil les niveaux de contrainte thermique, en tenant compte de la température, de l'humidité et de l'ensoleillement, d'une part, et, de l'autre, de facteurs liés aux conditions de travail, comme l'intensité des efforts, l'habillement et l'équipement porté. Un code couleur indique les mesures à mettre en place, heure par heure, sur quatre jours. Les détails sur son fonctionnement avec Julien Dubouchet Corthay, directeur de l'inspection du travail de l'OCIRT.
Cette application-pilote va faciliter la planification et la mise en oeuvre des mesures qui vont de la mise à disposition de crème solaire à l'interruption complète des activités. Elle va permettre d'améliorer la protection des travailleurs, tout en maintenant la productivité de l'entreprise, a relevé jeudi la conseillère d'Etat Delphine Bachmann, en charge du Département de l'économie et de l'emploi.
Groupe de travail
A Genève, environ 1800 entreprises exercent une activité à l'extérieur. MeteoAtWork a été pensée pour les employeurs, mais aussi pour les employés. Elle est également disponible pour le grand public. Pour l'heure limitée à des activités en plein air, elle pourra évoluer afin d'intégrer le travail à l'intérieur.
Les entreprises sont libres de télécharger cette application ou non. Pas sûr donc d'éviter des abus ? Réponse de Delphine Bachmann, conseillère d'Etat genevoise chargée du Département de l'économie et de l'emploi
MeteoAtWork intègre des données météorologiques horaires de MétéoSuisse. Selon le DEE, elle n'est pas utilisable, en l'état, par d'autres cantons, mais certains d'entre eux ont fait part de leur vif intérêt pour l'application.
Cet outil numérique est le fruit d'un groupe de travail tripartite constitué à la fin de l'été caniculaire de 2023, afin de trouver une solution pour favoriser la protection de la santé au travail. Pour cela, l'office cantonal de l'inspection et des relations de travail a réuni le patronat, les syndicats et l'inspection paritaire des entreprises.
Laurie Selli avec ATS