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Environnement

Agriculteurs suisses prêts à s'engager pour une production durable

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La Suisse doit réduire l'utilisation des pesticides de 50% d'ici 2027 (archives). (© KEYSTONE/ALEXANDRA WEY)

Les agricultrices et agriculteurs suisses sont prêts à s'engager pour une production durable. Les nouvelles contributions pour le non-recours aux produits phytosanitaires, pour améliorer la fertilité des sols et pour mettre les vaches au pâturage ont suscité l'engouement.

Ces nouveaux programmes ont été introduits début 2023. Et ils montrent déjà leurs effets, s'est réjoui jeudi l'Office fédéral de l'agriculture (OFAG) devant les médias lors de la présentation du rapport agricole 2024.

Les exploitations agricoles ont renoncé à l'utilisation des herbicides sur 19% de la surface totale des terres arables, des vignes et des vergers (53'000 hectares). Environ 14'000 exploitations n'utilisent plus de fongicides ni d'insecticides sur 102'000 hectares, soit 55% de la surface.

L'OFAG note également que les insecticides, les acaricides et les fongicides ne sont plus utilisés sur 19% des cultures pérennes après la floraison. Et 20% des cultures maraîchères et de petits fruits ne sont plus traitées avec des insecticides et des acaricides.

"Sur la bonne voie"

Pour Christian Hofer, directeur de l'OFAG, "nous sommes sur la bonne voie". Mais l'utilisation des pesticides et des fongicides dépend également du climat. "Les années humides, comme 2024, ces produits sont plus utilisés que les années sèches."

Un plan d'action pour réduire de moitié l'utilisation des produits phytosanitaires d'ici 2027 est en vigueur depuis 2017. Le premier bilan est positif. Les mesures ont permis de réduire les risques pour l'environnement.

Toutefois, la protection des cultures devient de plus en plus difficile avec le retrait des différentes substances actives, a précisé M. Hofer. Des solutions doivent être trouvées sans quoi la Suisse devra importer les produits agricoles.

"Pays de prairies"

La Suisse peut toutefois compter sur sa production herbagère. "Nous sommes un pays de prairies", a souligné le directeur de l'OFAG. Les prairies et les pâturages sont un élément central de la sécurité alimentaire de la Suisse.

Les boeufs sont nourris à deux tiers par du fourrage (herbe et foin). La Suisse est "championne du monde" de la valorisation des fourrages grossiers et a besoin de moins d'aliments concentrés que les autres pays. Elle dispose d'environ 725'600 hectares de prairies, de pâturages et de prairies artificielles.

La viande de porc, la plus produite

En 2023, l'agriculture suisse a produit 361'906 tonnes de viande, dont 45% de porc. Le nombre de porcs a diminué de 3,5%, passant à 1,32 million de têtes. Il reste toutefois la viande la plus produite. La production de boeuf a augmenté elle de 1,4% et représente 81'331 tonnes.

La volaille représente 13 millions d'animaux. Elle a diminué de 1% pour s'établir à 88'000 tonnes. La production d'oeufs a quant à elle diminué de 3,7% et s'élève à environ 1 milliard de pièces. La production de viande de cerf, de lapin et de chèvre a également diminué.

L'année passée a été marquée par une hausse des prix à la production et à la consommation sur un an pour la plupart des produits observés, indique encore l'OFAG.

Le rôti de porc est ainsi 17% plus cher qu'en 2022. Et les pommes de terre 15%. La plupart des légumes sont devenus plus chers, comme les tomates (+9%). Le lait coûte 8% de plus.

Plus de bio et plus de femmes

En 2023, la Suisse comptait 47'719 exploitations agricoles, soit 625 de moins qu'un an auparavant. La surface agricole utile moyenne a augmenté de 28 ares pour s'établir à 21,8 hectares. L'agriculture biologique gagne du terrain: 7896 exploitations étaient bio, soit 77 de plus qu'en 2022 et 30% de plus qu'il y a dix ans.

Le nombre d'exploitations dirigées par des femmes a également augmenté. Il atteint 7,3% en 2023. Si les familles paysannes se sentent moins en sécurité et davantage épuisées que la population suisse, de manière générale, elles sont plus satisfaites de leur vie actuelle.

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Environnement

Les paysans veulent se faire entendre à Berne

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Les paysans ont manifesté avec des cloches et des drapeaux cantonaux. (© KEYSTONE/PETER SCHNEIDER)

Un millier de paysans ont manifesté mardi à Berne pour se faire entendre du monde politique et de l'administration, selon un journaliste de Keystone-ATS sur place. Ils ont exigé moins de charge administrative, plus de sécurité dans la planification et des prix justes.

Le rassemblement s'est déroulé devant le siège de l'Office fédéral de l'agriculture (OFAG) à Liebefeld, dans la banlieue bernoise. Dans son appel à manifester, le groupe Dialog Bauern Schweiz avait appelé à ne pas y venir en tracteur, mais à participer avec des cloches.

Les manifestants brandissaient aussi des banderoles, des panneaux et des drapeaux de leurs cantons, pour montrer la portée nationale de leur mouvement.

Dans leur lettre de protestation, les organisateurs du rassemblement soulignent que l'année 2024 n'a pas été facile pour les familles paysannes de Suisse. Elle a été marquée par une situation difficile sur le marché, des conditions-cadres incertaines et de grandes difficultés de culture dues aux conditions météo.

Selon eux, seule la revendication d'une plus grande valorisation de leur travail et de leurs produits a été satisfaite par les décisions prises en votation ces dernières années. En revanche, ce n'est pas le cas pour la réduction de la charge administrative.

Les autorités fédérales n'ont pas non plus entendu la demande d'une plus grande stabilité et d'une meilleure sécurité de planification pour les familles paysannes ainsi que d'un prix "juste et approprié" pour leurs produits et leur travail.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Environnement

Les sénateurs jubilent après la décision sur la protection du loup

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Le loup est de plus en plus dans la ligne de mire du Parlement fédéral (archives). (© KEYSTONE/DPA/CHRISTIAN CHARISIUS)

Après la décision de la Convention de Berne d'affaiblir la protection du loup, le Conseil des Etats veut une mise en oeuvre conséquente dans la gestion des populations de loups en Suisse. Il a accepté deux motions en ce sens.

Plusieurs sénateurs des régions de montagne ont accueilli mardi avec un plaisir non dissimulé la décision du Conseil de l'Europe sur le déclassement de la protection du loup, annoncée au moment même du débat sur le prédateur. L'une des motions demandait précisément au Conseil fédéral de s'activer pour rétrograder le loup d'"espèce de faune strictement protégée" à "espèce de faune protégée" dans la Convention de Berne.

Le texte, accepté par 32 voix contre 11, doit permettre à l'avenir de réguler la population de loups au niveau régional. Selon cette approche, le loup pourrait être chassé dans les régions où la population atteint une certaine valeur seuil, selon des quotas fixés au niveau régional.

La régulation demandée est désormais possible, s'est félicité Beat Rieder (Centre/VS). S'adressant au Conseil fédéral, il a ajouté: "Vous pouvez le faire, vite et de manière efficace, de manière à ce qu'on n'ait plus besoin de parler du loup dans cette chambre", a-t-il déclaré.

Pour les Vert-e-s, le durcissement des conditions de tirs demandé par la droite n'avait plus lieu d'être.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Environnement

COP16: les sécheresses coûtent près de 300 milliards d'euros par an

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Les sécheresses, alimentées par le réchauffement et une gestion insoutenable des ressources en eau et des sols, devraient toucher 75% de la population mondiale d'ici 2050, indique un rapport de l'ONU. (© KEYSTONE/DPA/MARTIN GERTEN)

Les sécheresses coûtent près de 300 milliards d'euros par an, alerte l'ONU mardi dans un rapport, au 2e jour de la COP16 sur la désertification. Elle appelle à des investissements urgents dans des solutions fondées sur la nature, comme la reforestation.

Les sécheresses, alimentées par le réchauffement climatique et une gestion insoutenable des ressources en eau et des sols, devraient toucher 75% de la population mondiale d'ici 2050, indique un rapport de l'ONU publié mardi, intitulé "Économie de la sécheresse: investir dans des solutions fondées sur la nature pour la résilience face aux sécheresses".

Le rapport illustre comment ces solutions fondées sur la nature, comme la "reforestation" ou la "gestion des pâturages" peuvent à la fois permettre de réduire les pertes et augmenter les revenus agricoles tout en offrant des avantages climatiques et environnementaux.

Une étude de 2020 parue dans la revue scientifique Global Change Biology concluait que "les interventions fondées sur la nature se révèlent le plus souvent aussi efficaces, voire plus efficaces" dans 59% des cas, "que d'autres interventions pour lutter contre les effets du changement climatique".

Moyens de subsistance impactés

L'année 2024, qui sera très certainement la plus chaude jamais enregistrée sur Terre, a été marquée par plusieurs sécheresses dévastatrices en Méditerranée, en Equateur, au Brésil, au Maroc, en Namibie, au Malawi, provoquant incendies, pénuries d'eau et de nourriture.

Leur coût "dépasse les pertes agricoles immédiates, il affecte l'ensemble des chaînes d'approvisionnement, réduit le Produit intérieur brut (PIB), impacte les moyens de subsistance et entraîne des problèmes à long terme tels que la faim, le chômage, la migration", a souligné Kaveh Madani, co-auteur du rapport et directeur de l'Institut universitaire des Nations unies pour l'eau, l'environnement et la santé (UNU-INWEH).

Gérer durablement l'eau

"Gérer nos terres et nos ressources en eau de manière durable est essentiel pour stimuler la croissance économique et renforcer la résilience des communautés enfermées dans des cycles de sécheresse", a affirmé, Andrea Meza, secrétaire exécutive adjointe de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD).

C'est son organisation qui organise la COP16 qui a lieu cette semaine à Ryad, en Arabie saoudite.

"Alors que des discussions pour une décision historique sur la sécheresse sont en cours, le rapport appelle les dirigeants mondiaux à reconnaître les coûts excessifs et évitables des sécheresses, et à utiliser des solutions proactives et fondées sur la nature pour sécuriser le développement humain dans les limites planétaires", a-t-elle expliqué.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Environnement

Le Conseil d'Etat vaudois a choisi ses vins et fromage pour 2025

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Le Conseil d'Etat vaudois a désigné ses vins et son fromage d'honneur pour 2025 (photo d'illustration). (© KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD)

Pour la première fois, le Conseil d'Etat vaudois a sélectionné un vin rouge d'honneur. Il a porté son choix sur le garanoir en barrique du Château Le Rosey à Bursins. Pour le blanc, il a désigné le Clos Maijoz, réserve des autorités de la Ville d'Aigle.

Pour accompagner ces crus, le gouvernement vaudois a aussi annoncé jeudi le nom de son fromage d'excellence, à savoir le gruyère AOP de la fromagerie de Grandcour. Ces trois produits seront servis aux hôtes du Conseil d'Etat lors de manifestations officielles l'an prochain.

Le Conseil d'Etat a fait son choix après avoir dégusté à l'aveugle deux vins blancs et deux vins rouges, Premiers Grands Crus vaudois ainsi que cinq Gruyère AOP présélectionnés parmi une quinzaine d'échantillons de chaque.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Environnement

Le Conseil fédéral ne veut pas de zones "zéro loup" en Suisse

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Le Conseil fédéral ne veut pas de zones "zéro loup" (archives). (© KEYSTONE/PHOTPRESS/WWF/GIANCARLO MANCORI)

Les cantons doivent pouvoir délimiter des zones "zéro loup", demande la commission de l'environnement du Conseil des Etats. Le Conseil fédéral y est opposé. Il faut attendre les effets de la loi révisée en décembre 2022 avant de décider de nouveaux changements.

Au cours des douze dernières années, la population de loups a augmenté de façon exponentielle en Suisse, selon la commission. Cette évolution s'accompagne de conséquences économiques et sociales graves pour les régions concernées.

Dans sa motion, la commission souhaite donc que la régulation des populations se fasse à l'avenir au niveau régional. Ces modifications sont nécessaires pour pouvoir agir avec souplesse à l'augmentation des populations de loups et pour réduire la charge administrative, estime la majorité.

Une minorité de gauche est opposée. Le Conseil fédéral l'est aussi car cela nécessiterait de modifier à nouveau la loi, a-t-il indiqué dans sa réponse publiée jeudi.

La commission aimerait également que le statut de protection du loup soit atténué. Dans le cadre des discussions au sein de la Convention de Berne, la Suisse doit se positionner en faveur d'une rétrogradation du canidé d'"espèce de faune strictement protégée" à "espèce de faune protégée".

Le Conseil fédéral s'est en revanche montré d'accord sur ce point. Il avait déjà proposé cette rétrogradation en 2022, qui avait été rejetée. Si une nouvelle proposition est déposée, il la soutiendra, a-t-il écrit. Les deux statuts de protection sont compatibles avec la loi sur la chasse révisée il y a presque deux ans.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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