6 minutes avec Delphine Klopfenstein Broggini, présidente de Pro Vélo Suisse
6 minutes avec Delphine Klopfenstein Broggini, présidente de Pro Vélo Suisse
Delphine Klopfenstein Broggini vient d'être élie présidente de Pro Vélo Suisse. Elle était invitée de Béatrice Rul, à 7h30, sur Radio La
Le canton a dévoilé sa stratégie ferroviaire 2050 avec donc ce métro, qui doit rejoindre le pied du Jura, au Salève, en passant sous la rade. Votre avis?
"Je me réjouis beaucoup! C'est vraiment une solution qui sera efficace puis surtout une solution qui sera assez rapide. Parce que si on passe à travers la proposition, du fonds FORTA, ça donne une certaine souplesse, une certaine capacité au canton à aller plus vite pour enfin le doter finalement d'une liaison Salève-Jura qui manque cruellement aujourd'hui. L'idée même de le faire en souterrain, en métro, c'est extrêmement intéressant aussi en termes de surface occupée. C'est important de doter Genève d'un réseau de transport public qui soit efficace. Le rail, de manière générale, est efficace. Il faut qu'on parle d'une seule voix à Genève pour se faire entendre à Berne. Et moi, cette voix, je vais la porter. Je vais la porter largement aussi pour relier Genève à Lausanne avec une nouvelle voie parce qu'aujourd'hui, c'est un vrai problème, la capacité qui n'est pas suffisante pour transporter assez de monde. Il faut, aussi, une l'ouverture sur l'ouest avec une liaison entre Genève et Lyon qui aujourd'hui périclite avec un train Corail qui est beaucoup trop petit, avec des cadences beaucoup trop faibles".
Vous êtes la nouvelle présidente de Pro Vélo Suisse. Le vélo qui n’a cessé de prendre de l’importance. Pourtant à Genève, cela relève toujours du parcours du combattant pour rouler, à vélo, en en toute sécurité…
"La part modale augmente. On était à quelques pourcents, il y a encore quelques années, on est en train de friser le 10% de part modale de vélo. Ce n'est pas assez, bien sûr, mais ça augmente. C'est vrai que pour que ça marche, il faut de la sécurité. La sécurité, elle passe évidemment par la masse critique. Plus il y aura de cyclistes, plus les cyclistes se sentiront en sécurité, mais il faut aussi plus d'espaces dédiés à cette mobilité active. Alors pour ça, c'est une redistribution de l'espace public en faveur des mobilités actives. Les villes commencent à bouger, Genève commence à bouger, mais évidemment il y a encore un immense potentiel".
"Il y a vraiment, un potentiel pour les cyclistes, rue de Chantepoulet"
Les habitants de la Ville ont refusé la construction d’une passerelle du Mont-Blanc. Se pose donc toujours la question de terminer le U-lacustre cyclable. On fait comment?
"On a encore le pont du Mont-Blanc qui est très large, on a encore des voies de circulation. Il y a la question du U-lacuste, c'est une chose, mais il y a aussi toute la rue de Chantepoulet qui monte vers la gare avec une circulation qui est beaucoup moins dense, qui est beaucoup moins nécessaire aussi aujourd'hui. On accède à la gare, plutôt en transport public à vélo ou à pied, mais certainement plus en voiture. Il y a vraiment, un potentiel sur cet axe"!¨
[Autoroute Machilly / Thonon] "Avec une autoroute comme celle là, c'est du trafic qui va se déverser sur le canton de Genève, dans la ville de Genève"
L’autoroute du Chablais français, entre Machilly et Thonon, avance à beaucoup plus grande vitesse: la concession a été signée, le département vient de communiquer, les différentes étapes. Un projet qui ne plait pas du tout ici...
"C'est une très mauvaise idée, d'autant plus que sur ce même tronçon, Machilly / Thonon, on a le Léman Express, qui fonctionne extrêmement bien. On devrait essayer de relier au maximum ce tracé ferroviaire avec des bus, avec des park and ride, par exemple, pour qu'en effet les personnes qui habitent dans des coins qui sont plus éloignés, où les transports publics ne sont pas suffisamment rentables ou efficaces, puissent l'utiliser. Avec une autoroute comme celle là, c'est du trafic qui va se déverser sur le canton de Genève, dans la ville de Genève. C'est vraiment problématique! Le peuple suisse s'est exprimé contre les autoroutes il y a quelques semaines, donc on voit aussi clairement qu'aujourd'hui, on doit réfléchir à d'autres manières de se déplacer. Imaginer se déplacer une personne, une voiture, en terme de coût d'aménagement c'est irrationnel. La Suisse a quand même un mot à dire, parce qu'il existe une convention, la convention Espoo, où la France doit notifier à la Suisse quand un projet du pays voisin peut avoir un impact environnemental sur le pays à côté. La Suisse aujourd'hui n'accueille pas ce projet avec plaisir, parce qu'elle se rend bien compte qu'au-delà des terres agricoles qui sont clairement grignotées par le projet, c'est aussi du trafic motorisé individuel qui va grandir et qui va impacter toute la région".
Avec IA
-
Il y a 9 heures
Informations, 23.05.2025 17:59
-
Il y a 9 heures
La journée finit bien, 23.05.2025 17:34
-
Il y a 9 heures
La journée finit bien, 23.05.2025 17:27
-
Il y a 10 heures
Informations, 23.05.2025 16:59
-
Il y a 10 heures
La journée finit bien, 23.05.2025 16:36
-
Il y a 10 heures
La journée finit bien, 23.05.2025 16:29
-
Il y a 11 heures
Informations, 23.05.2025 16:00
-
Il y a 12 heures
Les Têtes à Clac,Version Audio 23.05.2025