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Justice

Un vol hors norme devant la justice à Nyon

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(archives) ATS KEYSTONE
Un présumé gentleman cambrioleur se retrouve jeudi au tribunal à Nyon (VD). Ce joaillier est accusé d'avoir dérobé un diamant estimé à 8,5 millions de dollars, en le remplaçant sur sa bague d'origine par une pierre sans valeur.

Les faits se seraient déroulés à Dully (VD) en janvier 2012, lorsqu'une femme a mandaté ce joailler jordanien pour établir l'inventaire de ses bijoux. L'expert en aurait profité pour voler ce diamant rose pourpre de 17,48 carats, le substituant sur la bague par "une pierre de type quartz sans valeur, de taille et de couleur identiques", relate l'acte d'accusation. Le diamant volé n'a jamais été retrouvé.

Le sexagénaire, qui vit désormais à Doha, a passé 119 jours en détention provisoire en 2012, avant d'être libéré. Dix ans après, il clame toujours son innocence.

Ses trois avocats ont déposé plusieurs réquisitions d'entrée de cause jeudi matin, destinées à "rééquilibrer une enquête menée exclusivement à charge", a affirmé Me Miriam Mazou.

Expertise et contre-expertise

Selon elle, le prévenu a été suspecté "à tort dès le début", l'enquête n'ayant pas exploré d'autres pistes qui auraient permis d'identifier "le vrai coupable". La partie plaignante est "aveuglée" et s'appuie sur un dossier "incomplet", a-t-elle ajouté.

La défense a ainsi demandé de verser au dossier de nouveaux éléments, comme par exemple la liste des clients prestigieux de ce joaillier, censée montrer le crédit de celui qui a notamment travaillé pour la famille princière de Monaco.

La défense a aussi critiqué l'expertise de l'Ecole des sciences criminelles de Lausanne (ESC), jugée "pas satisfaisante". Elle a demandé à la Cour de prendre en compte une contre-expertise pour savoir à quel moment le diamant avait été remplacé sur la bague. Cette contre-expertise pourrait potentiellement disculper le prévenu, a indiqué Me Mazou.

Comme au Cluedo

Le Ministère public et les trois avocats de la lésée ont réfuté avec véhémence ces réquisitions. Me Mathias Burnand a souligné la "vocation indéfectible" du prévenu qui, depuis 10 ans, tente de "noyer le dossier" et n'en finit plus de "retarder l'échéance."

Selon l'avocat, le joaillier cherche depuis toutes ses années à pouvoir faire accuser quelqu'un d'autre. "Son jeu, c'est le Cluedo. Il dit que ce n'est pas lui, mais quelqu'un d'autre. Mais son jeu ne tient pas la route", a-t-il affirmé.

Le procureur Jean-Marie Ruede a, lui, dénoncé "la mauvaise foi" de la défense et sa volonté de "salir" le travail des enquêteurs, du Ministère public et de l'ESC. Le magistrat a raillé la contre-expertise réalisée par la défense. "C'est du grand n'importe quoi, une suite de théories fumeuses", a-t-il dit.

Le procureur a estimé que les différentes manoeuvres de la partie adverse consistaient à "faire douter" la Cour. Des manoeuvres qui durent depuis 10 ans, a-t-il rappelé, relevant que 11 recours avaient été déposés au Tribunal cantonal et au Tribunal fédéral avant que ce procès ne puisse démarrer.

Jusqu'à lundi

L'audience se poursuit jeudi après-midi, puis vendredi et lundi. A noter que le joaillier, outre le diamant de 8,5 millions de dollars de la bague, aurait volé un autre diamant jaune de 3,03 carats, dont la valeur atteint "plusieurs centaines de milliers de francs", selon l'acte d'accusation.

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Justice

En appel, Alain Soral se défend à nouveau de toute homophobie

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L'essayiste franco-suisse Alain Soral s'est à nouveau retrouvé devant la justice vaudoise, mercredi, pour un procès en appel pour homophobie. (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

L'idéologue d'extrême droite Alain Soral a comparu mercredi en appel devant le Tribunal cantonal vaudois à Lausanne pour homophobie. En première instance, il avait uniquement été condamné pour diffamation. Le Ministère public a redemandé trois mois de prison.

Alain Soral, de son vrai nom Alain Bonnet, bientôt 65 ans et domicilié à Lausanne depuis octobre 2019, est jugé à la suite d'une vidéo où il a attaqué une journaliste de La Tribune de Genève et de 24 heures ayant publié un article à son sujet en août 2021 qu'il estime à charge.

Dans cette vidéo publiée sur le site internet de son association Egalité et Réconciliation (E&R), l'essayiste franco-suisse a traité la journaliste de "grosse lesbienne" et "militante queer", insinuant que ce dernier terme voulait dire "désaxé". Celle-ci a déposé une plainte pénale en septembre 2021.

M. Soral est repassé devant la justice vaudoise à la suite de l'appel déposé par le Parquet en février dernier contre le jugement du Tribunal d'arrondissement de Lausanne du 16 décembre 2022. Ce dernier ne l'avait pas condamné à trois mois de prison ferme pour discrimination et incitation à la haine, comme le soutenait alors le Parquet. Il avait toutefois écopé de 30 jours-amendes à 50 francs pour diffamation.

Même arguments

Sans nouvelle surprise, les deux parties sont restées dans leurs argumentaires de première instance. Le nouveau procureur général Eric Kaltenrieder, dont c'était le premier réquisitoire depuis son entrée en fonction en début d'année, a repris dans les grandes lignes celui de son prédécesseur Eric Cottier.

Il a réitéré que les propos d'Alain Soral étaient "dépréciatifs, rabaissants et discriminants". "Ce ne sont pas que des mots, ce sont des messages (...) M. Soral a de la haine et du mépris pour les homosexuels (...) Il n'est pas crédible lorsqu'il affirme le contraire", a déclaré M. Kaltenrieder.

Le Parquet a donc une nouvelle fois requis trois mois de prison ferme, dans une "logique pénale" pour "dissuader le prévenu de récidiver", lui qui a déjà été condamné à une vingtaine de reprises en France, en grande partie pour des infractions liées à la provocation à la haine, diffamation et injure antisémite.

"Procès d'inquisition assez épouvantable"

L'avocat du prévenu, Me Pascal Junod, a de nouveau réfuté toute homophobie, évoquant l'acharnement spéculatif du Ministère public et "un procès d'inquisition assez épouvantable" "C'est l'homme que l'on veut juger et non pas ses quelques mots d'une réaction à chaud, à savoir une réponse du berger à la bergère", a-t-il dit.

L'article en question a été la "goutte qui a fait déborder le vase dans un contexte de harcèlement médiatique avant même l'installation de M. Soral en Suisse", a expliqué l'avocat de la défense. Il s'agit d'une réaction envers une journaliste et non envers toute la communauté LGBT, selon lui. Il a donc écarté toute idée de propagation d'idéologie.

Me Junod a encore relevé que l'enjeu de ce procès était d'obtenir "une jurisprudence Soral sur l'homophobie" en Suisse. Il a redemandé l'acquittement pour son client. Si une peine devait être prononcée, il a insisté pour qu'elle soit "clémente" et assortie du sursis.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

La prostituée qui accuse un policier de viol a porté plainte

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(© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)
A Genève, la travailleuse du sexe qui accuse un policier de l'avoir agressée sexuellement a déposé une plainte pénale. Cette affaire qui remonte à 2018 avait été révélée par une enquête de la RTS.

Le dépôt de la plainte pénale annoncée lundi par la RTS a été confirmé à Keystone-ATS par Olivier Peter, l'avocat de la prostituée. Ce dernier ne fait aucun autre commentaire à ce stade.

Le Ministère public genevois avait déjà ouvert une procédure pénale visant à faire la lumière sur cette affaire qui impliquerait une travailleuse du sexe et un policier genevois. Il avait décidé d'agir après la diffusion d'un reportage dans lequel la prostituée affirmait avoir été agressée par un policier en congé.

La procédure pénale ouverte par le Ministère public genevois porte "tant sur l'agression à caractère sexuel" évoquée par la travailleuse du sexe que "sur la manière dont les faits, à l'époque, ont été appréhendés par la police".

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Genève

La justice ouvre une enquête sur une affaire impliquant un policier

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(© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)
Le Ministère public genevois indique lundi avoir ouvert une procédure pénale visant à faire la lumière sur une affaire qui remonte à 2018 et qui impliquerait une travailleuse du sexe et un policier genevois. Les faits ont été révélés par la RTS.

Le Parquet a décidé d'agir après la diffusion dimanche, par la RTS, d'un reportage relatant les propos qui ont été tenus par la prostituée. Celle-ci affirme avoir été agressée, en 2018, par un policier genevois qui n'était pas en service. La procédure a été ouverte même si le Ministère public n'a été saisi d'aucune plainte.

Le procureur général de Genève Olivier Jornot s'occupera de l'affaire. "D'entente avec la commandante de la police genevoise, les investigations policières confiées à trois policiers de l'inspection générale des services (IGS) "tous issus de la police judiciaire et ayant rejoint l'IGS bien après les faits".

La procédure pénale ouverte par le Ministère public genevois portera "tant sur l'agression à caractère sexuel" évoquée par la travailleuse du sexe que "sur la manière dont les faits, à l'époque, ont été appréhendés par la police".

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Genève

L'ex-chef de la sécurité du Servette condamné par le Parquet

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(© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)
A Genève, l'ex-responsable de la sécurité au Servette FC a été condamné par voie d'ordonnance pénale à une peine pécuniaire avec sursis. Le Parquet l'estime coupable d'avoir injurié, menacé, séquestré et giflé un enfant de 11 ans qui avait bondi sur la pelouse du Stade de Genève pour prendre une photo avec un joueur lors d'un match de championnat, en septembre 2021.

L'information, révélée lundi par la télévision locale Léman Bleu, a été confirmée par Robert Assaël, l'avocat des parents du garçon. Il est reproché à l'ex-chef de la sécurité du club grenat d'avoir trainé l'enfant par l'oreille dans les toilettes du stade, de l'avoir réprimandé et de lui avoir asséné trois claques au visage.

L'ancien employé du Servette FC nie les faits à l'exception des injures proférées à l'encontre du garçon. Ce dernier a été traité notamment de "petit con" et de "racaille de merde", selon l'ordonnance pénale. L'ex-responsable de la sécurité de la formation genevoise peut encore faire opposition à cette condamnation.

Robert Assaël s'est déclaré "très satisfait" de voir le Ministère public genevois condamner un acte relevant d'une perte de contrôle complète de la part du chef de la sécurité, qui , dans cette affaire, "s'est comporté comme un cow-boy alors qu'il n'avait pas en face de lui un hooligan mais un enfant qui rêve de football".

Alec Reymond, l'avocat du prévenu, a indiqué pour sa part qu'il allait décider avec son client, en temps utile, de la suite qu'il y a lieu de donner à cette décision, qui, en l'état, n'est pas définitive. "La présomption d'innocence déploie donc tous ses effets", a-t-il souligné.

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Huit personnes jugées pour un violent affrontement sur les quais

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(photo d'illustration). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)
Huit personnes accusées d'avoir participé à une rixe, une nuit de juillet 2021 à Genève, comparaissent depuis lundi devant le Tribunal correctionnel de Genève. Le plus violent protagoniste de la bagarre, qui a donné des coups de couteau, est absent. Français détenu en France, il sera jugé par une Cour d'assises française.

Selon l'acte d'accusation, la rixe est survenue après une bousculade entre les membres de deux groupes, une famille habitant Gaillard (Haute-Savoie) et une bande d'amis venue prendre du bon temps à la fête foraine qui animait les quais ce soir-là. Tout a dégénéré lorsque le mot "négresse" a été proféré.

Difficile de déterminer qui a lancé les hostilités. Le père de la famille française, âgé de 50 ans, a affirmé devant le tribunal qu'il a été frappé en premier au visage par ce qui lui semblait être le manche d'un couteau. Déséquilibré, il s'est retrouvé au sol avec deux hommes sur le dos.

Ancien militaire

Cet ancien militaire, qui a fait partie des casques bleus envoyés en Bosnie, est parvenu à se redresser grâce à son fils aîné adulte venu à sa rescousse, katana dans la main. Le père de famille a ensuite asséné deux coups de pied dans la tête d'un de ses adversaires au sol. "J'ai eu peur pour ma famille", a-t-il expliqué aux juges.

Il a affirmé n'avoir jamais eu l'intention de tuer, et a dit s'être appliqué pour ne pas porter un coup qui puisse "faire des dégâts". Durant l'échauffourée, le fils aîné a poignardé trois hommes du groupe rival. "Je n'ai pas vu mon fils donner des coups de couteau", a déclaré le prévenu.

"Cette histoire est une catastrophe pour tout le monde", a ajouté le père de famille. La rixe s'est déroulée sous les yeux de son fils cadet, qui était alors âgé de 10 ans. Sa fille de 24 ans ainsi que sa compagne se retrouvent à ses côtés sur le banc des accusés. Quatre hommes et une femme du groupe rival sont aussi jugés.

Le procès se poursuit toute la semaine.

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