Rejoignez-nous

Genève

Incendie du foyer des Tattes: la défense demande l'acquittement

Publié

,

le

(KEYSTONE/Martial Trezzini)
A Genève, les avocats de la défense ont demandé jeudi devant le Tribunal de police l'acquittement des cinq prévenus, accusés pour la plupart d'homicide par négligence suite à l'incendie accidentel du foyer pour migrants des Tattes. Le verdict sera rendu en janvier.

Lors de cette nuit de novembre 2014, un résident du foyer avait perdu la vie lors du sinistre. Cet Erythréen âgé de 29 ans était mort asphyxié dans une cage d'escalier. Dans la panique, de nombreux autres occupants avaient sauté des fenêtres, certains se blessant grièvement en tombant au sol.

Parmi les prévenus, un ancien résident des Tattes. Le feu s'était déclaré dans sa chambre à cause d'une plaque de cuisson ou d'un mégot. Son avocate, Sabrina Pinto, a mis en évidence les doutes qui persistent sur le lien de causalité entre le comportement de son client et l'issue tragique de l'incendie.

Virginie Jordan, l'avocate qui assure également sa défense, a fustigé les critiques qui ont visé les requérants d'asile pendant cette procédure. Ils ont été décrits comme "des sauvages", des personnes "mal éduquées", s'est-elle insurgée. Son client était "le coupable idéal: pas besoin de chercher plus loin".

Un autre résident du foyer était aussi visé par l'acte d'accusation pour omission de prêter secours. Cet homme, qui ne s'est pas présenté devant le Tribunal, aurait quitté les lieux de l'incendie sans appeler les secours, selon le Minictère public. Une hypothèse balayée par son avocat, Me Alexandre Bohler, qui chronologie à l'appui, a souligné qu'il avait donné l'alerte.

"Responsabilité écrasante"

Selon l'avocat, les responsabilités sont à chercher du côté de l'Etat, propriétaire du bâtiment et de l'Hospice général, exploitant du site. Il évoque même "une responsabilité écrasante" de l'Etat. Une ligne également suivie par Gabriel Raggenbass, qui défend l'agent de sécurité qui avait défoncé la porte de la chambre laissant ainsi les fumées se propager.

Pour des raisons économiques, l'Etat a décidé sciemment de ne pas investir dans un dispositif de sécurité incendie adéquat, a relevé l'avocat. "C'est la décision de faire de ce bâtiment un piège qui a tué", a-t-il souligné. Lorenzo Paruzzolo, qui défend un autre agent de sécurité, a aussi mis en cause ce bâtiment qui n'était pas aux normes.

Pas la fatalité

Cette dernière journée du procès avait débuté avec la plaidoirie d'une des avocates des parties civiles. Selon Magali Buser, "ce ne sont pas la fatalité ou la politique ou la malchance qui sont sur ce banc des accusés", mais bien les cinq personnes visées par l'acte d'accusation.

A ses yeux, les responsabilités sont claires: le requérant qui a fumé et cuisiné dans sa chambre malgré l'interdiction est à l'origine du drame, celui qui a quitté les lieux est coupable car s'il avait agi, rien ne se serait produit. Les deux agents de sécurité sont aussi coupables, selon elle, car ils auraient dû évacuer les résidents plutôt que d'éteindre les flammes.

"Une poudrière"

Il en va de même, selon l'avocate, pour le chargé de sécurité incendie des sites de l'Hospice général qui n'a pas fait son travail correctement. Mais pour le défenseur de cet homme, Pascal Junod, "les vrais responsables sont les résidents", pas son client qui est "un professionnel au-dessus de tout soupçon". Ce foyer a toujours été une poudrière avec un mélange de populations, de cultures et d'ethnies, a-t-il ajouté.

Le Ministère public n'avait au final pas trop chargé les cinq prévenus dans cette affaire. Des peines de prison de 7 et 15 mois avec sursis ont été demandées pour les deux résidents et des peines pécuniaires ont été requises pour les deux agents de sécurité. Le sort du responsable incendie a été remis entre les mains du Tribunal.

Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Genève

La bière genevoise à la fête ce week-end

Publié

le

L'Association des Brasseries Indépendantes Genevoises organise sa grande fête annuelle samedi. KEYSTONE - MARTIAL TREZZINI

La bière locale sera mise à l’honneur ce week-end. L'Association des Brasseries Indépendantes Genevoises organise sa grande fête annuelle samedi.

Si vous avez envie d’une petite mousse ce week-end, rendez-vous à la fête annuelle de l’ABIG.  

L'Association des Brasseries Indépendantes Genevoises réunit ses 13 brasseries sur un seul lieu pour une journée festive. L'évènement se passera à la Brasserie Associative de l'Agneau à Trois Pattes au Grand-Saconnex. Pour rappel, pour faire partie de l’association, les brasseurs doivent se retrouver sur des valeurs communes et produire au moins une bière artisanale par an avec du malt genevois produit à Satigny. 

Une étude publiée fin 2023 nous apprenait que la consommation de bière avait baissé en Suisse de 2.5%. 

Qu’en est-il au niveau du canton de Genève?

Bastien Quiquerez, brasseur à la Brasserie Associative de l'Agneau à Trois Pattes:

Il faut dire que les Suisses aiment la bière. Nous sommes champions du monde du nombre de brasseries par million d'habitants (139). Car l’image du produit a aussi évolué ces dernières années:

Enfin, ces brasseries artisanales genevoises se donnent comme mission de faire bien plus que de simples boissons. C’est le cas de la Brasserie Associative de l'Agneau à Trois Pattes. Une seule personne est employée pour le moment. Le projet n’est pas basé uniquement sur le local, ses créateurs mettent en avant également des valeurs de solidarité, de réinsertion et qui privilégie la mobilité douce. Bastien Quiquerez:

La fête annuelle de l'Association des Brasseries Indépendantes Genevoises a lieu donc samedi 27 avril de 14h à 23h. Il y aura 26 bières à découvrir dans une ambiance conviviale avec des concerts et des stands de nourriture autour des produits du terroir. 

Brasserie associative de l'Agneau à Trois Pattes, route de Colovrex 36, au Grand-Saconnex.

Continuer la lecture

Genève

"Mondialito", le terrain de foot itinérant qui anime les quartiers

Publié

le

Le terrain sera monté les mercredis et quelques samedis dans quelques quartier de la Ville. (KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi)

A Genève, un terrain de foot itinérant s'apprête à animer différents quartiers de la ville de Genève pendant 1 mois. Mondialito, c'est le nom du projet porté par l'ancien défenseur de la Nati Johan Djourou, financé par la ville de Genève et présenté mercredi.

Financé par la Ville de Genève, le projet prévoit l’installation d’un terrain de football mobile qui va ainsi se déplacer dans les quartiers des mercredis et des samedis jusqu’au 19 juin 2024. La place de la Navigation aux Pâquis, la place Simon-Goulart à Saint-Gervais, la Promenade de l'Europe aux Charmilles et la place des Grottes seront ainsi animées par une activité qui rassemble. A l'origine de Mondialito, l'ancien défenseur de la Nati et d'Arsenal, Johann Djourou.

Plus que juste un terrain de foot en pleine ville, Mondialito veut aussi créer une animation. L'exemple de mercredi est parlant, sur le terrain des jeunes qui se donnent à fond. Autour du terrain, des passants et des badauds qui s'arrêtent pour regarder avec plaisir. Une satisfaction pour Marie Barbey-Chappuis, conseillère administative de la ville de Genève en charge de l'Aménagement public et des Sports.

 

Le jeu de notre enfance

Ce terrain de football itinérant a aussi comme ambition d'occuper positivement l'espace public. Explications avec Marie Barbey-Chappuis.

 

Quant au nom "Mondialito", il est simplement tiré d'un jeu souvent pratiqué par les jeunes sur les terrains de foot: "le Mondial". Un nom qui résonne donc particulièrement pour l'initiateur du projet Johan Djourou.

 

Continuer la lecture

Genève

A l'Etat, les employés pourraient payer plus pour leur prévoyance

Publié

le

La conseillère d'Etat Nathalie Fontanet tient à son projet de loi, malgré l'opposition affichée par les syndicats de la fonction publique (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Le gouvernement genevois veut modifier la clé de répartition des cotisations de prévoyance du personnel de l'Etat. Il a déposé un projet de loi pour augmenter la part payée par les employés et diminuer celle assumée par l'Etat.

Actuellement, au sein de la Caisse de prévoyance de l'Etat de Genève (CPEG), l'employeur assure les deux-tiers de la cotisation, le solde étant à la charge de l'employé, a rappelé mercredi le gouvernement. Avec la nouvelle donne voulue par l'exécutif, la part de l'Etat de Genève passerait à 58%, les 42% restants sont versés par le membre salarié.

Cette modification de la répartition des cotisations, si elle est votée par le Grand Conseil, s'appliquera uniquement aux nouveaux employés de l'Etat et non aux personnes qui y travaillent déjà. Jusqu'en 2027, la mesure devrait permettre au canton de Genève d'économiser environ 14 millions de francs.

Le projet de loi vise à contenir les charges de l'Etat dans une volonté d'éviter de devoir enclencher le frein à l'endettement, a expliqué devant les médias la conseillère d'Etat Nathalie Fontanet, responsable du Département des finances et des ressources humaines.

Selon la magistrate, la répartition 58%-42% est dans la moyenne suisse des institutions publiques de prévoyance. L'impact financier que cette modification aurait sur la CPEG serait minime, voire insignifiant. Pour les nouveaux employés de l'Etat, la conséquence serait une baisse de leur salaire net de 1,8% en moyenne.

Les syndicats ont été consultés à propos de cette nouvelle répartition des cotisations de prévoyance entre l'employeur et l'employé à l'Etat de Genève. Ils l'ont refusée. Le gouvernement a décidé néanmoins d'aller de l'avant et de maintenir le projet de loi, a noté Mme Fontanet.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Culture

Le 59e Printemps carougeois plonge dans les secrets

Publié

le

Pour sa 59e édition, le Printemps carougeois plonge dans le monde des secrets. Le public pourra notamment visiter des jardins secrets (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Pour sa 59e édition, le Printemps carougeois plonge dans le monde des secrets. Pendant douze jours, du 24 avril au 5 mai, forêts mystérieuses, secrets d'alcôve ou de fabrication seront au programme de la manifestation pluridisciplinaire de la Cité sarde.

 

La soirée d'ouverture au cinéma Bio sera suivie de la 11e édition du Concours de courts-métrages dont le thème est, lui aussi, les secrets sous toutes leurs formes. Les prix seront remis après la projection d'une sélection de films en lice.

Parmi les points forts de la manifestation figure la venue de La Transumante. Cette oeuvre éphémère en bois de Johann Le Guillerm, composée de carrelets de trois mètres de long, est construite et déconstruite en un même mouvement par les dix personnes qui la manipulent. A voir évoluer à la place de la Sardaigne le 4 mai.

De nombreuses expositions seront aussi visibles, dont l'installation immersive de Vincent Grange, "La Maison de Dorothy". Ce titre fait référence au prénom d'une femme imaginaire qui servait de code aux hommes gays américains pour communiquer discrètement leur orientation sexuelle. Princesse Gender Fuck donnera une performance dans ces murs.

Trou de la serrure

Du côté des spectacles, la compagnie vol plané proposera une interprétation anti-conventionnelle de "L'Avare", de Molière. "La Forêt", une balade théâtrale, emmènera les familles au milieu des arbres de la butte du Val d'Arve, tandis que la Compagnie VéloScène proposera du théâtre de rue. Des concerts et des visites de jardins secrets sont aussi à l'affiche du Printemps carougeois.

Cette année, 17 artisans de la Cité sarde s'associent à la manifestation pour dévoiler leurs secrets de fabrication. Le public sera invité à guigner dans les vitrines à travers un trou de serrure et à découvrir un objet. Le secret de fabrication sera révélé grâce à un QR code dédié.

Avec Keystone-ATS

Continuer la lecture

Genève

Un test olfactif universel des HUG obtient une bourse pour son développement 

Publié

le

image prétexte

Cette récompense pour un test olfactif universel développé aux Hôpitaux Universitaires de Genève. Le Fonds d’innovation FONGIT a attribué une bourse de 50 000 francs au projet SmellRS qui a pour but de restaurer la perte d'odorat.

Le Docteur Julien Hsieh, chef de clinique en rhinologie olfactologie aux HUG est à l’initiative de ce test olfactif. Il nous explique en quoi cette technologie est innovante.

 

Il existe déjà des tests olfactifs mais ils ne sont pas encore pleinement efficaces car leurs résultats peuvent parfois être biaisés par des facteurs culturels ou génétiques. Pour contourner ces problèmes, le teste en cours de développement aux HUG fait appel à des odeurs blanches, c'est à dire inconnues de tous.

Ce test, s’il fonctionne, pourrait transformer la prise en charge des personnes souffrant de troubles de l’odorat dans le monde entier. Il permettra aussi de détecter précocement des maladies neurodégénératives comme Alzheimer ou Parkinson.

 

Continuer la lecture