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Genève

Procès d'une marchande de sommeil présumée "qui voulait aider"

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(KEYSTONE/Martial Trezzini)

Le procès d'une femme âgée de 42 ans accusée d'usure par métier pour avoir sous-loué des appartements à des prix exorbitants principalement à des sans-papiers philippins s'est ouvert lundi devant le Trinunal correctionnel de Genève. Elle comparaît aux côtés de son mari soupçonné d'être son complice.

"Je souhaitais aider les gens, pas les exploiter", a expliqué la prévenue. Les sous-locataires avaient le choix d'avoir d'autres logements, a-t-elle ajouté en contestant l'usure par métier. Elle a expliqué que son nom a circulé au sein de la communauté philippine. Mais cette Vietnamienne ne souhaitait pas exercer cette activité de sous-location qui s'est au final imposée à elle.

Les faits que lui reproche le Ministère public remontent à 2016-2020. Pendant cette période, elle aurait sous-loué quinze appartements à Genève, souvent mal entretenus et mal aménagés, à des étrangers, principalement sans statut légal, en "exploitant la gêne et la dépendance" de ces personnes. Au total, 75 sous-locations ont été recensées.

Les loyers étaient justifiés par rapport à l'état des appartements, estime pourtant la femme qui rejette les critiques des sous-locataires. Les plaignants doivent être entendus mardi. Confrontée au témoignage écrit d'un policier qui évoque un cagibi transformé en chambre, elle affirme que cette pièce n'a jamais été louée comme chambre.

En liquide

L'acte d'accusation détaille les loyers perçus en comparaison avec les loyers officiels. Ainsi, à la rue de Lyon, un deux-pièces a été sous-loué 2020 francs par mois alors que le loyer officiel s'élevait à 1100 francs. A une certaine période, six personnes occupaient ce logement. La prévenue, qui conteste les chiffres du Ministère publics, encaissait les loyers en liquide.

Cette femme s'est montrée très loquace pendant l'audience. Ses explications partaient parfois dans tous les sens, malgré les recadrages de la présidente et de ses avocats. Elle a notamment expliqué fixer le loyer en fonction du profil des sous-locataires. Un étudiant payait sa chambre moins cher que les autres, selon elle.

Régies absentes

Non seulement elle louait de nombreux appartements, mais elle était aussi propriétaire de six autres biens. "Pourquoi cette profusion immobilière?", interroge la présidente. "Un des régisseurs me manipulait pour signer des baux non-officiels en me promettant de me vendre ensuite des appartements à des prix très intéressants", a-t-elle répondu.

Elle a aussi affirmé verser des sommes "au black" à une des régies. A noter que les représentants des régies n'étaient pas présents à cette audience, malgré la demande d'un des avocats de la vingtaine de plaignants. Selon le Tribunal, ces représentants ont déjà été entendus lors de la procédure. Ils ne sont pas prévenus dans cette affaire, a souligné la présidente.

Un bébé en détention

Le mari, un Suisse d'origine vietnamienne âgé de 48 ans, qui est accusé d'être son complice, a été mis hors de cause par son épouse. "Il n'a rien à voir avec cette histoire", a-t-elle insisté.

La femme a effectué un peu plus de neuf mois de détention provisoire entre mars et décembre 2020. Elle a raconté avec beaucoup de larmes cette période difficile. Enceinte à son arrivée en prison, elle a dû accoucher en détention. Un traumatisme pour elle, et un traitement inhumain pour le nouveau-né, a-t-elle souligné.

Après des études d'ingénierie en électricité, elle a suivi une formation de pilote d'avion. Elle est arrivée en Suisse avec un pécule de 327'000 francs. Privilégiant sa vie familiale, elle n'a jamais exercé d'activité professionnelle. Le procès se poursuit jusqu'à vendredi.

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Genève

Des travaux exceptionnels pour que la Drize coule au coeur du PAV

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Les quinze éléments préfabriqués en béton pesant jusqu'à 60 tonnes sont prêts à être posés sous la route des Acacias. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Des travaux spectaculaires sont prévus dès jeudi soir sur le chantier de remise à ciel ouvert de la Drize à travers les futurs quartiers du projet Praille-Acacias-Vernets (PAV). Il s'agit de poser quinze éléments préfabriqués en béton, de 60 tonnes chacun, sous la route des Acacias.

Cet ouvrage de 12 mètres de long pour 30 mètres de large, s'étend du campus Pictet jusqu'au pavillon Sicli, afin de faire passer la rivière sous la route des Acacias. "C'est une véritable prouesse de génie civil", a relevé le chef du Département du territoire (DT), Antonio Hodgers, qui s'est réjoui de passer à cette phase concrète du projet.

Les éléments en béton seront déplacés grâce à une grue mobile de 210 tonnes, soit l'une des plus imposantes de Suisse. Au total, 80 personnes, réparties en trois équipes, se relaieront toutes les huit heures en continu, pendant plus de 96 heures. La circulation des trams et des voitures sur la route des Acacias reviendra à la normale vendredi 5 avril à l'aube.

Cette opération a nécessité des travaux préparatoires pendant six mois, afin de dévier les multiples réseaux passant en sous-sol et en surface. Le coût de ce chantier s'élève à 5 millions de francs, sur un total de 35 millions prévus pour la première étape de remise à ciel ouvert de la Drize. Actuellement enterrée sous la route des Jeunes, cette rivière coulera à l'air libre sur 2,5 kilomètres.

D'ici 2035

La première étape, qui sera achevée d'ici fin 2025, permettra la renaturation de 450 mètres de rivière sur la rue Boissonas d'une part, jusqu'au pied de la tour Pictet de l'autre. "C'est un changement de paradigme: d'abord on met la rivière et ensuite les réalisations urbaines", a souligné le chef du DT. Il faudra attendre 2035 pour le retour complet de la Drize à l'air libre.

La rivière deviendra un corridor écologique à travers le PAV, assure le DT. Ses berges seront aménagées en espaces publics. La renaturation permettra aussi une meilleure gestion de l'eau en milieu urbain. Le PAV, situé sur les communes de Genève, Carouge et Lancy, comprendra neuf nouveaux quartiers, pour un total de 12'000 logements.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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L'ex-conseiller d'Etat genevois PDC Philippe Joye s'est éteint

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Philippe Joye avait été élu au Conseil d'Etat genevois en 1993 sous la baniière PDC (archives). (© KEYSTONE/PATRICK AVIOLAT)

L'ex-conseiller d'Etat genevois PDC Philippe Joye est décédé mardi à l'âge de 82 ans, a annoncé sa famille. Affecté par la maladie depuis plusieurs années, cet architecte avait siégé au gouvernement pendant une législature entre 1993 et 1997, dirigeant le Département des travaux publics.

La carrière politique de Philippe Joye a débuté en 1985 sur les bancs du Grand Conseil. Le démocrate-chrétien y siège à nouveau de 1988 à 1993, avant d'être élu au Conseil d'Etat. Quatre ans plus tard, rattrapé par des affaires privées, il doit finalement renoncer à briguer un second mandat.

En 2013, Philippe Joye, délaissé par son parti, passe dans les rangs du MCG et est élu au Grand Conseil. Atteint dans sa santé, il n'y siège qu'une année. En avril 2015, il obtient encore un fauteuil au Conseil municipal de Vernier, mais y renonce finalement.

"C'était un visionnaire remarquable, mais aussi un bâtisseur qui a mené à bien de nombreux projets", a déclaré jeudi le président du MCG François Baertschi, réagissant à l'annonce de son décès par la Tribune de Genève. "Il a notamment réussi à construire très rapidement l'autoroute d'évitement de Plan-les-Ouates qui allège le trafic au centre-ville", a-t-il rappelé.

"Philippe Joye avait des compétences politiques et techniques de haut niveau", souligne-t-il. Il n'a pas toujours été prophète en son pays: son grand projet, la traversée de la rade, a été refusé en votation populaire en 1996.

"C'était un homme plein de gentillesse et d'ouverture aux autres. Il avait aussi un brin de fantaisie, possédant une collection de cravates à l'effigie de Babar, ce qui lui avait valu son sobriquet", se remémore M. Baertschi.

Philippe Joye avait connu un épisode tragique dans son enfance. Au moment de sa naissance dans un hôpital fribourgeois, son frère jumeau avait été échangé avec un autre bébé. Ce n'est que six ans plus tard que la méprise avait été découverte et que les enfants avaient réintégré non sans déchirement leur famille de sang.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Le quatrième procès d'Erwin Sperisen aura lieu en septembre

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(KEYSTONE/Peter Klaunzer)
Le quatrième procès d'Erwin Sperisen aura lieu entre le 2 et le 13 septembre prochains à Genève. L'ex-chef de la police nationale du Guatemala sera jugé par la Chambre pénale d'appel et de révision.

L'information révélée par Léman Bleu a été confirmée jeudi à Keystone-ATS par le pouvoir judiciaire genevois. Erwin Sperisen est accusé par le Ministère public d'avoir participé, au Guatemala, à l'élimination physique de sept détenus, en 2006, lors de la reprise en main par les forces de sécurité guatémaltèques d'un pénitencier qui était tombé sous la coupe de prisonniers influents.

A l'issue des deux premiers procès, il avait été reconnu coupable d'assassinats et avait écopé de la prison à vie. A son troisième passage devant les tribunaux genevois, seule la complicité d'assassinat avait été retenue contre lui. Il avait été condamné à quinze ans de peine privative de liberté.

Erwin Sperisen a passé plus de onze ans en prison. Il a été libéré en octobre dernier. Le Tribunal fédéral avait annulé sa condamnation, à la suite d'une décision rendue par la Cour européenne des droits de l'homme, en juin 2023. Les juges de Strasbourg estimaient qu'il n’avait pas bénéficié d’une justice totalement impartiale.

A noter qu'une demande de récusation de la juge en charge de ce quatrième procès doit encore être tranchée par le Tribunal fédéral. Les avocats d'Erwin Sperisen dénoncent une trop grande proximité entre cette magistrate et le premier procureur qui porte l'accusation.

Double national suisse et guatémaltèque, Erwin Sperisen avait été arrêté en 2012 à Genève, où il s'était réfugié avec sa famille en 2007. Il clame son innocence et dénonce l'acharnement de la justice genevoise.

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La Fête des Vendanges de Russin a trouvé son nouveau président

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40'000 personnes étaient venues à Russin pour la 60e édition. (KEYSTONE/Martial Trezzini)

La Fête des Vendanges de Russin va continuer à vivre ! Laissé vacant après le départ de son ancien président au terme de la 60e édition, le poste sera finalement repourvu par Ricardo Marques, un jeune du village. Le comité a été élu mercredi soir par l'Assemblée générale.

Ricardo Marques était l'invité de Béatrice Rul dans "6 minutes avec" ce jeudi à 7h30 sur Radio Lac.

En 2023, le jubilé des 60 ans avait attiré plus de 40'000 personnes dans les rues russinoises. Une édition qui était la dernière de Christian Tièche, désormais ex-président du comité d'organisation, parti après 10 ans de bons et loyaux services.

La Fete des Vendanges 2024 est prévue du 14 au 15 septembre prochain à Russin.

Lire aussi: Encore un succès pour la fête des vendanges de Russin, et maintenant?

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Genève

Le Centre interprofessionnel de simulation souffle ses dix bougies

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A Genève,  le Centre interprofessionnel de simulation célèbre ses 10 ans. Il permet aux étudiants et aux professionnels de santé de parfaire leur formation. 

Ce centre de formation regroupe 4 institutions: la Haute école de santé de Genève, la faculté de médecine, les HUG et l’IMAD. Il permet aux étudiants et professionnels de santé de se plonger dans des scénarios reproduisant la réalité des soins grâce à un éventail d'outils et de techniques, notamment des mannequins pilotés à distance.

L’enjeu est double avec ce Centre : améliorer la qualité et la sécurité des soins pour les patients et la pédagogie et également la communication et la collaboration entre les professions, explique Patricia Picchiottino, co-directrice du Centre interprofessionnel de simulation.

Patricia PicchiottinoCo-directrice du Centre interprofessionnel de simulation

Les mannequins sont pilotés à distance par les formateurs pendant les simulations. Certains sont reliés à un micro permettant de les doter de la parole. Lit d'hôpital, appareils médicaux, tout est donc fait pour permettre l’immersion. Le Centre fait aussi appel à des patients simulés, qui suivant les situations, vont être maquillés.

Reportage

Le CiS permet d'immerger les gens dans un environnement de soins, que ce soit à l'hôpital, au domicile du patient, et même en milieu pénitentiaire, tout peut être simulé. Urgence respiratoire, AVC, mais aussi annonce de mauvaises nouvelles: les simulations sont nombreuses.

En dix ans 6'000 étudiants ont été formés dans ce Centre.

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