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Environnement

Les coraux de la mer Rouge passent leur "stress test" thermique

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Particulièrement résistants à la chaleur, les coraux de la mer Rouge ont passé haut la main le "stress test" thermique organisé par les chercheurs de l'EPFL (archives). (© KEYSTONE/EPA PA/PAUL JARRETT)

Les coraux du golfe d’Aqaba et leurs partenaires symbiotiques, algues et microbactéries, sont particulièrement résistants à la chaleur, a constaté une équipe de l’EPFL. Cela les met à l’abri du réchauffement planétaire pour 100, voire 200 ans, selon les chercheurs.

Même dans les scénarios les plus optimistes, la plupart des écosystèmes coralliens des océans de la planète, de l’Australie aux Caraïbes en passant par les Maldives, auront disparu ou seront très mal en point d’ici à la fin du siècle, a indiqué lundi l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) dans un communiqué.

Poussés à la limite de leur seuil de tolérance par la hausse des températures marines, ils perdent leurs principales alliées, des algues unicellulaires qui, en échange d’un abri sûr dans leur arborescence, leur fournissent par photosynthèse les nutriments nécessaires à leur alimentation.

Les algues contiennent une série de pigments qui parent les coraux de leurs belles couleurs et c’est leur disparition qui provoque le phénomène bien connu de blanchissement. Cependant, dans ce tableau à l’avenir monochrome, les coraux de la mer Rouge gardent leur couleur.

"Un réel espoir"

"Nous savons que les coraux du nord de la mer Rouge, dans le golfe d’Aqaba sont particulièrement résistants aux températures élevées. Mais nous avons voulu étudier le mécanisme moléculaire de cette résistance à la chaleur dans sa globalité", explique Romain Savary, premier auteur de l’étude, cité dans le communiqué.

Les résultats publiés dans la revue PNAS sont éloquents: les coraux, ainsi que les algues et les microbactéries, résistent sans sourciller à des températures moyennes excédant de 5 degrés ce à quoi ils sont habitués. Or en dépit de la gravité du changement climatique en cours, la hausse de température des eaux de la mer Rouge ne devrait pas dépasser ce seuil d’ici à la fin du siècle.

"Cela offre un réel espoir pour la préservation d’au moins un des plus importants écosystèmes coralliens", se réjouit Anders Meibom, directeur du Laboratoire de géochimie biologique (LGB) à l’EPFL.

Comme si de rien n’était

Les chercheurs ont soumis ces coraux à une palette de niveaux de température susceptibles de se produire dans les prochaines décennies. Alors que la moyenne mensuelle des températures maximales de l’eau est d’environ 27 degrés dans cette région, les coraux ont été exposés à des chaleurs de 29,5°C, 32°C et 34,5°C. A court terme, durant 3 heures, et à long terme, durant une semaine.

Pendant la période de stress thermique et après, les chercheurs ont mesuré l’expression des gènes du corail et de son algue symbiotique ainsi que la composition de la communauté bactérienne résidante.

"La découverte principale est que l’on s’est rendu compte que ces coraux vivent encore bien en dessous du seuil de tolérance que peut supporter leur mécanisme moléculaire, ce qui les met à l’abri des hausses de températures pour 100, voire 200 ans", résume Romain Savary, post doctorant au LGB.

"Jusqu’à 32°C en tout cas, nous avons pu mesurer qu’ils se remettaient sans séquelles moléculaires et s’acclimataient à une courte comme à une longue période de chaleur, de même que leurs partenaires symbiotiques", ajoute le chercheur.

Des "super coraux"

L’analyse génétique des échantillons, une première à cette échelle, montre comment ce corail hyper résistant réagit au niveau le plus fondamental, celui de l’expression des gènes. Cela permet d’établir une référence pour définir des "super coraux".

L’étude souligne aussi le fait que c’est un véritable concert d’expression génétique qui confère ce super-pouvoir aux coraux. De quoi doucher les espoirs de manipuler génétiquement des coraux moins résistants.

Quant à utiliser les coraux de la mer Rouge pour repeupler par exemple la Grande barrière de corail, ce n'est guère envisageable. "Le corail est extrêmement dépendant de son milieu et en général seule une longue colonisation naturelle lui permettrait de s’adapter ailleurs. En outre, la Grande barrière de corail a la taille de l’Italie, c’est impossible de la réensemencer artificiellement", rappelle Anders Meibom.

Ces travaux ont été possibles grâce à deux instruments uniques, le Red Sea Simulator, mis en place par l’Institut universitaire pour les sciences marines à Eilat, en Israël, et un système américain mobile de diagnostic de blanchissement (Coral bleaching autonomated stress system, CBASS).

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Environnement

Les Suisses boivent moins de vin, mais plus local

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La part de marché des vins suisses a augmenté en 2023, malgré une consommation globale en baisse. (Photo d'illustration) (© KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE)

En Suisse, la consommation de vin a légèrement baissé en 2023 par rapport à l'année précédente, indique jeudi l'OFAG. Il y a par contre matière à se réjouir pour les producteurs suisses: les vins helvétiques ont gagné du terrain sur ceux provenant de l'étranger.

Les parts de marché du vin suisse ont ainsi atteint 38,6%, une augmentation de 1,6 point de pourcentage par rapport à 2022, précise l'Office fédéral de l'agriculture (OFAG) dans un communiqué. Sur les 236 millions de litres consommés en 2023, les vins étrangers se taillent toutefois toujours la part du lion avec près de 145 millions de litres (-3,1%), contre 91 millions de litres de vins suisses (+3,8%).

Concernant les pays de provenance des vins étrangers, le trio de tête se compose de l'Italie (43%), de la France (22%) et de l'Espagne (18%), selon les chiffres publiés par l'OFAG.

Au niveau suisse, c'est le Valais qui dispose de la plus grande surface viticole (32%), suivi du canton de Vaud (26%), puis de ceux de Genève (9%) et du Tessin (8%).

L'interprofession de la vigne et du vin suisse (IVVS) indique dans un communiqué être satisfaite de la progression de la part des vins suisses. Elle pense que ce résultat est une conséquence du travail effectué dans la promotion des vins indigènes. Ces efforts doivent se poursuivre, écrit-elle cependant, soulignant une "situation économique toujours préoccupante pour le secteur vitivinicole".

En tout, 236 millions de litres ont coulé dans les verres en Suisse en 2023, une légère baisse de 0,5% sur un an. Ce recul est imputable à une baisse de la consommation de vins rouges et de rosés. Rouges et rosés restent cependant en tête des préférences des consommateurs avec près de 151 millions de litres bus, contre 85 millions de litres pour les vins blancs.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Environnement

Protection des troupeaux face au loup: restructuration critiquée

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Les organisations environnementales Birdlife, Groupe Loup Suisse, Pro Natura et le WWF critiquent la révision de l'ordonnance sur la chasse, actuellement en consultation. (Archives) (© KEYSTONE/STEFFEN SCHMIDT)

Plusieurs organisations environnementales critiquent la restructuration des mesures de protection des troupeaux dans l'ordonnance révisée sur la chasse. La mise en ½uvre n'est pas suffisamment clarifiée et elle présente un potentiel d'amélioration, estiment-elles.

La nouvelle ordonnance ne prévoit plus un encouragement uniforme des mesures de protection des troupeaux dans toute la Suisse, constatent jeudi devant les médias les organisations environnementales Birdlife, Groupe Loup Suisse, Pro Natura et WWF. Et de critiquer le fait que ce seront désormais les cantons qui décideront quelles mesures seront encouragées et à quel niveau.

Il en résultera une confusion chez les éleveurs, des taux de contribution différents pour les mesures et un possible tourisme de la protection des troupeaux. Les éleveurs pourraient inscrire leurs chiens auprès de collègues du canton voisin, parce qu'il y aurait plus de contributions.

Les cantons ayant plus de loups sur leur territoire seront favorisés dans la répartition des fonds, poursuit le communiqué. Avec moins de prestations pour les éleveurs d'animaux de rente dans les cantons où les loups sont peu présents, la protection préventive des troupeaux deviendrait plus difficile. La Suisse reviendrait ainsi à l'époque d'avant 2014, quand il n'y avait de soutien à la protection des troupeaux que dans les régions où le loup était présent, regrettent les organisations.

De même, les conseils en matière de protection des troupeaux ne seront plus donnés qu'aux exploitations d'alpage, selon les organisations environnementales. Cela désavantagerait les acteurs sans connaissances préalables sur le loup et la protection des troupeaux.

Utiliser le potentiel de protection des troupeaux

Un autre point critique est l'abandon de l'obligation d'un examen par la Confédération des chiens de protection des troupeaux. Des examens cantonaux plus simples seraient désormais possibles. Le manque de subventions pour l'élevage et la formation conduirait à l'utilisation de races inconnues, augmentant le risque d'incidents. L'acceptation des chiens de protection des troupeaux en serait compromise.

Les organisations environnementales voient au contraire dans la protection des troupeaux un potentiel important et inexploité. Selon elles, quatre alpages à moutons sur cinq n'ont pas encore de chiens de protection.

Or la majorité des attaques de loups ont lieu contre des troupeaux qui ne sont pas du tout protégés. Et quand elles surviennent malgré la présence de chiens de protection, c'est parce que les troupeaux sont insuffisamment bien gérés et répartis sur une trop grande surface, estiment-elles en réponse à la procédure de consultation.

La révision partielle de l'ordonnance sur la chasse et la protection des mammifères et oiseaux sauvages est en consultation ordinaire jusqu'au 5 juillet. L'ordonnance devrait entrer en vigueur le 1er février 2025.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Environnement

Le chiffre d’affaires du bio continue de croître

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Les consommateurs suisses ont souvent acheté des produits bio en 2023, malgré une humeur de consommation morose (inflation, hausse des prix), relève Bio Suisse. (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Le chiffre d’affaires des produits bio a continué de croître en Suisse en 2023. Il s’élève désormais à 4,075 milliards de francs, pour une part de marché de 11,6%, contre 11,2% en 2022. A la fin de l’année dernière, 7362 fermes étaient certifiées Bourgeon.

Les consommateurs suisses ont souvent acheté des produits bio en 2023, malgré une humeur de consommation morose (inflation, hausse des prix), relève mercredi Bio Suisse.

Le chiffre d'affaires total du bio, y compris le commerce spécialisé, la vente directe et les autres canaux de distribution, s'est élevé à 4,075 milliards de francs, contre 3,873 milliards en 2022. Vu ces évolutions positives, la tendance à long terme vers plus de bio et de régionalisme pour les denrées alimentaires demeure, selon l'organisation.

Nouveaux producteurs recherchés

Le nombre d'entreprises certifiées Bourgeon, en hausse de 21, a à peine évolué par rapport à 2022. Le Bourgeon est aussi attrayant pour la transformation et le commerce. Fin décembre, 1356 preneurs de licence étaient certifiés Bourgeon, soit 48 de plus que l'année précédente.

Dans le cadre de l'offensive grandes cultures, Bio Suisse continue de rechercher activement des productrices et producteurs pour la reconversion, indique l'organisation. Celle-ci renvoie les personnes intéressées à son site Internet ou aux Journées des Grandes Cultures Bio les 26 et 27 juin 2024.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Environnement

Moutons tués par un loup: cadavres déposés à Lausanne

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Des agriculteurs ont déposé une dizaine de moutons tués par un loup dans la nuit devant le siège du gouvernement vaudois à Lausanne samedi. (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Des éleveurs de St-Barthélémy, près d'Echallens, sont venus déposer les cadavres de douze moutons devant le siège du gouvernement vaudois à Lausanne samedi en fin de matinée. "Ces moutons ont été tués cette nuit", a dit Eric Herb, à Keystone-ATS.

Dans ce village du Gros-de-Vaud situé en plaine, à une vingtaine de kilomètres de Lausanne, les loups font des ravages, selon la dizaine d'éleveurs rassemblés samedi sur la place du Château. Pour M. Herb, membre du comité de l'association romande pour la régulation des grands prédateurs, "il faut maintenant vraiment bouger".

"Dix-sept moutons ont été tués il y a une dizaine de jours à Poliez-Pittet, treize cette nuit, deux dans la nuit de mardi à mercredi: cela devient la catastrophe", a souligné M. Herb.

"Les éleveurs sont restés gentils pour le moment, mais cette fois il y a trop". Ils entendent augmenter la pression sur le conseiller d'Etat vaudois vert, en charge du Département de l'environnement et de la sécurité, Vassilis Venizelos.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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