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Parlons économie

Fiscalité des entreprises, place financière genevoise et génération EasyJet au menu de Parlons Economie.

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Cette semaine dans Parlons Economie, votre rendez-vous en partenariat avec la Chambre de commerce, d'industrie et des services de Genève, nous continuons à aborder les sujets des votations du 27 septembre prochain avec la question de l'imposition des entreprises et celle du minimum salariale. Ce sont respectivement Nathalie Hardyn, directrice du département politique de la CCIG et Stéphanie Ruegsegger, directrice politique générale de la FER Genève qui seront nos invitées pour en parler. Nous recevrons ensuite Edouard Cuendet, directeur de la Fondation Genève Place Financière pour parler de l'attractivité de Genève en tant que place financière et de sa place dans le contexte actuel sur le plan mondial. Nous finirons enfin par un focus sur EasyJet, la compagnie aérienne, fortement impactée par la crise du coronavirus et qui se relève en Suisse avec son directeur général pour la Suisse, Jean-Marc Thévenaz.

 

3 minutes pour comprendre.

La concurrence fiscale entre cantons doit-elle être régie par l'état?

A trois semaines des votations fédérales, la question de la concurrence fiscale entre les cantons est posée avec Nathalie Hardyn, directrice du département politique de la CCIG. Le 27 septembre, nous voterons sur l'augmentation des impôts à Genève, une initiative de la gauche dont le but est de rééquilibrer la concurrence fiscale entre les cantons.

Pour notre invitée, ce projet présente un risque car Genève possède déjà l'un des taux d'imposition pour les entreprises les plus élevés de Suisse et l'augmenter encore pousserait les contribuables les plus mobiles à partir. On peut donc craindre de voir des entreprises partir dans d'autres cantons et donc des emplois disparaître à Genève.

Nathalie Hardyn nous explique au micro de Benjamin Smadja.

3 minutes pour comprendreLa concurrence fiscale entre cantons et le coût du travail

Quel est le coût du travail?

Seconde proposition qui sera soumise à votation le 27 septembre prochain, celle de l'instauration d'un salaire minimum de 23 francs dans tous les secteurs de l'économie. Séduisante sur le papier, cette mesure ne prend cependant pas en compte la réalité de certaines branches dans lesquelles les salaires sont plus faibles et qui disposent de peu de marge de manoeuvre pour une augmentation significative de ces derniers. C'est d'autant plus risqué que ces branches sont souvent  celles qui ont été le plus impactées par la crise du covid.

Notre invitée, Stéphanie Ruegsegger nous explique que pour les entreprises de ces domaines, des dispositions de salaire minimum existent déjà mais que celui-ci est fixé au sein de la branche et adapté à la réalité des entreprises. Un système qui, selon elle, est bien plus pertinent.

 

Genève innove: Genève est-elle toujours une ville de business?

Dans le contexte mondiale actuel, Genève est-elle toujours perçue comme une ville de business? Quelle est la crédibilité de sa place financière? L'étude "Clarity on Swiss Taxes, Securing Switzerland's attractiveness as a business location" de KPMG nous fournit des indicateurs intéressants pour répondre à ces questions et comprendre les facteurs qui permettrait à Genève une sortie de crise moins douloureuse.

Nous décodons ces indicateurs avec notre invité du jour, Edouard Cuendet, directeur de la Fondation Genève Place Financière. Il nous explique que la fiscalité des entreprises est l'un des points les plus importants pour l'attractivité d'une ville aux yeux des entreprises. Sur ce point, Genève reste une place très attractive.

La place financière genevoise représente aujourd'hui plus de 35'000 emplois et 12% du PIB. On constate également que les clients ont une forte confiance y compris en cette période de crise sanitaire où ils ont continué à placer des liquidités à Genève.

La préoccupation actuelle n'est donc pas du côté de cette crise car la banque nationale Suisse est solide mais plus du côté de l'initiative de limitation de l'UDC, soumise au vote le 27 septembre prochain. En effet, la place financière de Genève échange beaucoup avec les autres places financières européennes et son lien avec l'Union Européenne est crucial pour son rayonnement international. L'adoption d'une telle initiative pourrait entacher cette relation avec l'UE et nuire à la place financière genevoise et à son accès au marché européen.

Genève innoveGenève est-elle toujours une ville de business ?

 

Le Focus: Comment va la génération EasyJet ?

Figurant parmi les secteurs les plus touchés par la crise du coronavirus, le transport aérien se relève doucement mais surement. Nous évoquons le cas d'EasyJet, spécialiste des vols low-costs en Europe avec son directeur général pour la Suisse, Jean-Marc Thévenaz.

Présente en Suisse depuis 20 ans avec 1'000 employés, la marque orange a connu une crise dont l'arrivée a été rapide et sévère. Du jour au lendemain, sa flotte entière a été clouée au sol. Il a fallu réagir et pallier d'urgence à une perte trop importante de liquidités mais aussi gérer la maintenance des avions immobilisés, les mesures de RHT pour les employés, le service client... Pour la compagnie, il y avait plus de travail que jamais alors qu'aucun avion ne volait. Une situation inédite pour Jean-Marc Thévenaz.

Le FocusComment va la génération EasyJet ?

Par la suite, il fallait regarder vers l'avenir et préparer la sortie autant d'un point de vue stratégique et tactique. La relation avec les clients est aussi un enjeu clé de la période et il y a la nécessité d'une prise de conscience du personnel et de la clientèle que la période est compliquée et que cela demande de se responsabiliser. L'harmonisation des mesures et des conditions d'entrée et de sortie pour les différents pays et la digitalisation du suivi des passagers sont pour Jean-Marc Thévenaz des pistes à explorer pour faciliter la reprise.

Malgré tout, la Suisse reste l'un des pays dans lequel la reprise a été la plus rapide, les passagers étaient en effet au rendez-vous cet été.

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L'importance économique de la Genève Internationale

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L'une des particularités de la ville de Genève est l'importance de sa dimension internationale avec la présence de nombreuses organisations et ONG. Nous nous intéressons aujourd'hui à la Genève Internationale et sa place dans l'économie locale du canton dans notre émission, "Parlons Economie". 

 

L'importance de la Genève Internationale.

Depuis la fin de la Première Guerre Mondiale, Genève a affirmé sa vocation internationale devenant le siège des Nations Unies et depuis, la Genève Internationale n'a cessé de se développer devenant un pôle important de l'économie de la ville.

La Genève Internationale c'est aujourd'hui 39 organisations internationales, 400 ONG et 137 pays représentés. Ce pôle d'activité apporte du dynamisme à la ville et représente 35'000 emplois, soit près de 10% des emplois à Genève.

Mais au-delà de son quartier international, Genève tire avantage de la présence de ces organisations et multinationales à tous les niveaux. La Genève Internationale permet la création d'emplois périphériques, un emploi dans une multinationale crée indirectement 1,6 emplois périphérique dans le canton et favorise aussi le rayonnement de la ville à l'extérieur des frontières du pays.

Avec nos invités, Béatrice Ferrari, directrice des affaires extérieures du Canton de Genève et Fabrice Eggly, membre du comité de la Fondation pour Genève, nous évoquons l'impact économique de la Genève Internationale et ses liens avec la Genève locale.

Parlons EconomieGenève Internationale

 

Un rapprochement entre la Genève Locale et la Genève Internationale

Le dynamisme insufflé par la Genève Internationale bénéficie également à la Genève Locale en contribuant à la création d'emplois, au développement des commerces et du secteur du tourisme. Cette dimension internationale a aussi permis de faire de Genève une ville cosmopolite et culturellement riche.

 

L'un des enjeux pour la ville est donc de créer et d'entretenir des ponts entre local et international et c'est le rôle de la Fondation pour Genève. Parmi les actions menées par la Fondation, chaque année, elle remet un prix à une personnalité qui contribue au rayonnement de Genève en dehors de ses frontières. En 2021, c'est le dessinateur Chapatte qui a été récompensé et cette année, le prix est revenu à Peter Maurer, président du CICR.

De nombreuses organisations et événements sont aussi proposés par la Fondation pour promouvoir et faire découvrir la Genève Internationale aux habitants et entreprises de la ville.

Parlons EconomieGenève Internationale

Genève Internationale: une dimension importante pour l'économie genevoise.

En raison de l'importance du pôle international, maintenir son attractivité est un enjeu crucial pour Genève. La diversité du tissu économique genevois rendue possible par la présence des organisations et entreprises de la Genève Internationale est l'une des forces du canton et est à l'origine du bien-être de ses habitants.

Grâce à sa dimension internationale, Genève renforce son économie et rayonne à l'étranger tout en dynamisant sa dimension locale devenant ainsi "la plus petite des grandes villes".

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Spotiz: un app pour faciliter le stationnement à Genève

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Cette semaine dans notre émission Parlons économie, nous découvrons Spotiz, une application collaborative qui permet de faciliter le stationnement à Genève.

Une app collaborative

Trouver une place de parking en ville peut souvent s'apparenter à un casse-tête à Genève et faire perdre de précieuses minutes aux conducteurs. Aujourd'hui, nous vous présentons une solution mobile qui va vous permettre de simplifier votre stationnement en ville: Spotiz. Le co-fondateur et CEO de cette application, Christophe Rencien est l'invité de Benjamin Smadja dans Parlons Economie pour nous en parler.

Spotiz est une application mobile qui permet à la fois de faciliter le stationnement mais aussi de repérer les emplacements de recharge pour les véhicules électriques. L'objectif de l'app est double: rendre service aux usagers et promouvoir la mobilité verte. Ce service, gratuit pour les usagers, repose sur un concept collaboratif qui permet à chacun de signaler les parkings disponibles aux autres afin de les aider à trouver une place. L'une des valeurs ajoutées de Spotiz concerne les propriétaires de places privées à Genève qui peuvent mettre leur place à disposition en location sur l'application.

A ce jour, l'application, mise en ligne il y a quelques semaines, construit une communauté d'utilisateurs. Le but est d'avoir un maximum de personnes qui alimentent la base de données de l'application pour être utile au plus grand nombre.

Parlons EconomieSpotiz: une app pour faciliter le stationnement à Genève

 

Vers une ville plus verte et plus "smart"

La mobilité dans les villes est au coeur des préoccupations des municipalités en ce moment en particulier sur les questions de mobilité verte et de nouveaux services voient le jour pour rendre les zones urbaines plus "smart". Les services comme Spotiz permettent de récolter des datas disponibles, celles des places disponibles, et de les communiquer aux utilisateurs.

Damien Zuber, directeur général de la Fondation des Parkings, nous explique que cette exploitation des données est aujourd'hui essentielle pour se mettre au service des utilisateurs et aller vers une mobilité intelligente en ville. Cela passe aussi par le développement de nouveaux services, la création de place avec recharge pour les véhicules électriques, les réflexions autour de la mobilité douce... La ville de demain se dessine plus verte et plus "smart".

Pour en savoir plus sur Spotiz, rendez-vous sur le site de l'application.

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Deux entreprises genevoises oeuvrent pour la revalorisation des déchets

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Cette semaine dans Parlons Economie, votre rendez-vous en partenariat avec la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève, nous parlons développement durable avec Justine Tincq, fondatrice de Just No Waste et Jean-Charles Arbon, directeur de Biohuile.

Née en 2019, Just No Waste est une entreprise individuelle qui accompagne les organisateurs d'évènements dans la mise en place d'une démarche de réduction des déchets à la source, en Suisse romande.

Des stands de restauration aux signalétiques en passant par les goodies ou la vaisselle dans les festivals, Justine Tincq propose des solutions clefs en main, dès la conception.

Découvrez l'exemple du Festival Objectif Terre dans ce webinaire:

 

Biohuile est quant à lui un service suisse qui propose la collecte d’huiles de friture usagées dans le milieu de la restauration afin de les valoriser en les transformant en biocarburant propre. Pour cela, Biohuile met gratuitement à disposition des restaurateurs des bidons pour récupérer leurs huiles usagées en échange d'une caution, puis les collecte à la demande.

29 000 litres d'huiles usagées collectés représentent 78 300 kilos de CO2 rejetés en moins dans l’atmosphère par année. Biohuile figure par ailleurs dans le programme éco21 et compte SIG comme principal soutien dans ce projet écologique.

 

 

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Prévenir les risques psycho-sociaux grâce à une Personne de Confiance

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Cette semaine dans Parlons Economie, votre rendez-vous en partenariat avec la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève, nous parlons bien-être avec Sophie Schindler, fondatrice et directrice de Essens Sàrl.

Aujourd’hui, 36% des travailleurs en Suisse sont touchés par des situations de conflit. La crise sanitaire a par ailleurs exacerbé les risques psycho-sociaux en entreprise depuis deux ans, bien qu'un arrêt du Tribunal fédéral datant du 9 mai 2012 imposait déjà aux entreprises suisses de mettre en place des mesures pour prévenir les conflits en désignant une Personne de Confiance. Son rôle étant de développer le bien-être au travail, d'offrir un espace où les collaborateurs pourraient s'exprimer librement et de gérer les conflits de manière juste pour toutes les parties.

Avec Essens, Sophie Schindler s'est donnée pour mission de créer une conscience au niveau des organisations et de faire comprendre à quel point ces risques psycho-sociaux en entreprise peuvent avoir un impact significatif sur l'absentéisme, le turnover et, potentiellement, sur la réputation d'une entreprise.

 

Directrice des Ressources Humaines pendant plus de 20 ans et formée en médiation depuis 2013, son rôle de Personne de Confiance indépendante vise donc d'une part à accompagner les collaborateurs tant personnellement que professionnellement mais aussi à assister les organisations en termes de prévention et de gestion des ressources.

 

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Un algorithme peut-il remplacer un avocat ?

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Cette semaine dans Parlons Economie, votre rendez-vous en partenariat avec la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève, nous parlons innovation avec Vanja Mégevand, avocate suisse et fondatrice de la plateforme Law-Rence.

En décembre 2016, Vanja Mégevand s'est fixée comme objectif de créer un outil qui rendrait le monde juridique simple et accessible pour tous. Ainsi, via son chatbot multilingue Law-rence et avec l'aide de ses cabinets d'avocats partenaires, elle assiste des particuliers, des start-up, des entreprises, qui se trouvent confrontés à des problèmes juridiques, principalement en Suisse mais avec l'espoir de pouvoir s'exporter hors des frontières.

Malgré le potentiel énorme du marché, un tel projet de digitalisation du droit à l'échelle internationale doit notamment faire face à une certaine méfiance des Suisses vis à vis des solutions de paiement en ligne. Une véritable mise au défi pour le service juridique.

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