Dans notre émission du jour, nous retrouvons Vincent Subilia, directeur général de la CCIG pour évoquer l'exportation en Suisse, son importance pour l'économie et l'impact de certains objets des dernières votations sur le sujet. Nous poursuivons avec une initiative pour lutter contre la fast-fashion et rendre notre consommation de la mode plus durable avec Nadia Khattab, co-fondatrice de La Garde-Robe à Genève, un service de location de vêtements entre particuliers. Enfin, focus sur les statistiques qui sont devenus essentielles à nos vies ces derniers mois mais qui sont parfois dures à comprendre. Décryptage donc avec Hervé Montfort, directeur de l'OCSTAT, Office Cantonale de la Statistique de Genève et Olivier Rigot, associé gérant chez EMC gestion de fortune.
3 minutes pour comprendre: Comment s'organisent les exportations en Suisse?
La Suisse a toujours été un pays dont l'économie se nourrit de son ouverture au monde. En effet, c'est un pays très exportateur à l'étranger, un franc sur deux provient de l'exportation, et en Europe notamment.
Dans cette logique d'exportation les Chambres de commerce jouent un rôle capital car elles sont les émettrices des documents nécessaires à l'export de marchandises. Nous recevons dans Parlons Economie, Vincent Subilia, directeur général de la Chambre de commerce, d'industrie et des services de Genève pour évoquer ce rôle crucial.
A Genève, l'export est vraiment clé pour l'économie du canton car celui-ci à une typographie particulière de par sa frontière avec son voisin français. La CCIG est donc sollicitée pour accompagner les entreprises exportatrices en délivrant des attestations qui garantissent la provenance des marchandises et leur conformité à l'export. Parmi ces attestations et certificats, on retrouve plusieurs typologies adaptées à diverses situations comme par exemple le carnet ATA pour une admission temporaire en franchise de douane, inventée par la CCIG ou encore le CITES, pour l'export de marchandises à base de produits animaux.
Peut-on parler exportation sans évoquer les résultats des votations de dimanche dernier dont plusieurs objets ont un impact direct sur cette dernière ? Si notre invité se réjouit du "non" largement majoritaire en ce qui concerne l'initiative de limitation, il émet des réserves quand à l'adoption de l'initiative "zéro perte" et celle du salaire minimum.
L'initiative populaire pour une immigration modérée proposée par l'UDC constituait en effet une menace pour l'exportation car elle mettait à mal les accords bilatéraux avec l'Union Européenne. Le "non" majoritaire face à cette initiative renforce donc l'importance du lien entre la Suisse et son partenaire européen nous confie Vincent Subilia.
En revanche, en ce qui concerne l'initiative "zéro perte", elle présente un risque selon notre invité car Genève est déjà un canton gourmand d'un point de vue fiscal et une augmentation des impôts est un mauvais signal pour les entrepreneurs du canton qui subissent déjà la crise de plein fouet. Il en est de même pour l'adoption d'un salaire minimum qui risque de mettre certaines entreprises de petite taille dans des situations délicates et de les obliger à réduire le temps de travail de leurs employés ou même de licencier.
3 minutes pour comprendre
Comment s'organise les exportations suisses ?
3 minutes pour comprendreComment s'organise les exportations suisses ?
3 minutes pour comprendreComment s'organise les exportations suisses ?
Genève bouge pour la planète: La location de vêtement peut-elle endiguer la fast fashion ?
Parmi les industries dont la consommation et le bilan carbone sont les plus mauvais, on retrouve la mode et plus précisément la fast-fashion. Cependant, la mode éthique et durable est une tendance qui a le vent en poupe. De plus en plus de femmes mais aussi d'hommes cherchent à se tourner vers une mode plus éco-responsable. Ainsi, on voit en Suisse un fort attrait pour les produits de second-main, les vide-dressing se multiplient et de plus en plus de consommateurs disent préférer ce type d'achat à celui dans des enseignes de fast-fashion.
C'est aussi sur cette tendance que surfe notre invitée, Nadia Khattab, co-fondatrice de La Garde-Robe à Genève qui, quant à elle, propose un service de location de vêtements entre particuliers. Partie du constat qu'en Suisse, les femmes ne portaient en moyenne que 20% de leur dressing, Nadia Khattab a eu l'idée de permettre à chacune de pouvoir proposer à la location et/ou louer ses vêtements. Pour une grand occasion ou pour aller au bureau, pour une durée de quatre jours à deux semaines, la Garde-Robe propose des vêtements de créateurs pour pouvoir changer de style au gré de ses envies tout en gardant une démarche responsable et sans se ruiner !
Elle nous en parle dans Parlons Economie.
Genève bouge pour la planète
La location de vêtements peut-elle endiguer la fast fashion ?
Genève bouge pour la planèteLa location de vêtements peut-elle endiguer la fast fashion ?
Genève bouge pour la planèteLa location de vêtements peut-elle endiguer la fast fashion ?
Le Focus: Quels rôles jouent les statistiques ?
Ces derniers mois, nous avons été inondés de chiffres, de statistiques, de prévisions. Qu'elles soient économiques ou sanitaires, les statistiques font partie de notre quotidien mais quel est leur rôle ? Que nous révèlent-elles ?
Nos invités, Hervé Montfort, directeur de l'OCSTAT et Olivier Rigot, associé gérant chez EMC gestion de fortune, nous en parlent plus en détails. Avec eux, nous évoquons notamment les statistiques qui concernent le PIB qui a connu une baisse drastique cette année, en particulier à Genève où il recule de 9%. Hervé Montfort nous explique que ce recul, plus important que dans le reste du pays, est dû au fait que les secteurs habituellement rentables pour le canton font partie des plus impactés par la crise. On parle ici du tourisme d'affaires dont la valeur ajoutée est en très net recul ainsi que de l'hôtellerie-restauration ou encore le secteur horloger.
Les chiffres nous montrent aussi que face à cette crise, nous avons tous été impacté de la même façon, partout dans le monde. Ils nous permettent aussi de constater des changements dans les habitudes de consommation, de travail... qui risquent d'avoir des conséquences à long terme sur l'organisation des villes par exemple ou les modes de consommation.
L'une des particularités de la ville de Genève est l'importance de sa dimension internationale avec la présence de nombreuses organisations et ONG. Nous nous intéressons aujourd'hui à la Genève Internationale et sa place dans l'économie locale du canton dans notre émission, "Parlons Economie".
L'importance de la Genève Internationale.
Depuis la fin de la Première Guerre Mondiale, Genève a affirmé sa vocation internationale devenant le siège des Nations Unies et depuis, la Genève Internationale n'a cessé de se développer devenant un pôle important de l'économie de la ville.
La Genève Internationale c'est aujourd'hui 39 organisations internationales, 400 ONG et 137 pays représentés. Ce pôle d'activité apporte du dynamisme à la ville et représente 35'000 emplois, soit près de 10% des emplois à Genève.
Mais au-delà de son quartier international, Genève tire avantage de la présence de ces organisations et multinationales à tous les niveaux. La Genève Internationale permet la création d'emplois périphériques, un emploi dans une multinationale crée indirectement 1,6 emplois périphérique dans le canton et favorise aussi le rayonnement de la ville à l'extérieur des frontières du pays.
Avec nos invités, Béatrice Ferrari, directrice des affaires extérieures du Canton de Genève et Fabrice Eggly, membre du comité de la Fondation pour Genève, nous évoquons l'impact économique de la Genève Internationale et ses liens avec la Genève locale.
Parlons Economie
Genève Internationale
Parlons EconomieGenève Internationale
Parlons EconomieGenève Internationale
Un rapprochement entre la Genève Locale et la Genève Internationale
Le dynamisme insufflé par la Genève Internationale bénéficie également à la Genève Locale en contribuant à la création d'emplois, au développement des commerces et du secteur du tourisme. Cette dimension internationale a aussi permis de faire de Genève une ville cosmopolite et culturellement riche.
L'un des enjeux pour la ville est donc de créer et d'entretenir des ponts entre local et international et c'est le rôle de la Fondation pour Genève. Parmi les actions menées par la Fondation, chaque année, elle remet un prix à une personnalité qui contribue au rayonnement de Genève en dehors de ses frontières. En 2021, c'est le dessinateur Chapatte qui a été récompensé et cette année, le prix est revenu à Peter Maurer, président du CICR.
De nombreuses organisations et événements sont aussi proposés par la Fondation pour promouvoir et faire découvrir la Genève Internationale aux habitants et entreprises de la ville.
Parlons Economie
Genève Internationale
Parlons EconomieGenève Internationale
Parlons EconomieGenève Internationale
Genève Internationale: une dimension importante pour l'économie genevoise.
En raison de l'importance du pôle international, maintenir son attractivité est un enjeu crucial pour Genève. La diversité du tissu économique genevois rendue possible par la présence des organisations et entreprises de la Genève Internationale est l'une des forces du canton et est à l'origine du bien-être de ses habitants.
Grâce à sa dimension internationale, Genève renforce son économie et rayonne à l'étranger tout en dynamisant sa dimension locale devenant ainsi "la plus petite des grandes villes".
Cette semaine dans notre émission Parlons économie, nous découvrons Spotiz, une application collaborative qui permet de faciliter le stationnement à Genève.
Une app collaborative
Trouver une place de parking en ville peut souvent s'apparenter à un casse-tête à Genève et faire perdre de précieuses minutes aux conducteurs. Aujourd'hui, nous vous présentons une solution mobile qui va vous permettre de simplifier votre stationnement en ville: Spotiz. Le co-fondateur et CEO de cette application, Christophe Rencien est l'invité de Benjamin Smadja dans Parlons Economie pour nous en parler.
Spotiz est une application mobile qui permet à la fois de faciliter le stationnement mais aussi de repérer les emplacements de recharge pour les véhicules électriques. L'objectif de l'app est double: rendre service aux usagers et promouvoir la mobilité verte. Ce service, gratuit pour les usagers, repose sur un concept collaboratif qui permet à chacun de signaler les parkings disponibles aux autres afin de les aider à trouver une place. L'une des valeurs ajoutées de Spotiz concerne les propriétaires de places privées à Genève qui peuvent mettre leur place à disposition en location sur l'application.
A ce jour, l'application, mise en ligne il y a quelques semaines, construit une communauté d'utilisateurs. Le but est d'avoir un maximum de personnes qui alimentent la base de données de l'application pour être utile au plus grand nombre.
Parlons Economie
Spotiz: une app pour faciliter le stationnement à Genève
Parlons EconomieSpotiz: une app pour faciliter le stationnement à Genève
Parlons EconomieSpotiz: une app pour faciliter le stationnement à Genève
Vers une ville plus verte et plus "smart"
La mobilité dans les villes est au coeur des préoccupations des municipalités en ce moment en particulier sur les questions de mobilité verte et de nouveaux services voient le jour pour rendre les zones urbaines plus "smart". Les services comme Spotiz permettent de récolter des datas disponibles, celles des places disponibles, et de les communiquer aux utilisateurs.
Damien Zuber, directeur général de la Fondation des Parkings, nous explique que cette exploitation des données est aujourd'hui essentielle pour se mettre au service des utilisateurs et aller vers une mobilité intelligente en ville. Cela passe aussi par le développement de nouveaux services, la création de place avec recharge pour les véhicules électriques, les réflexions autour de la mobilité douce... La ville de demain se dessine plus verte et plus "smart".
Cette semaine dans Parlons Economie, votre rendez-vous en partenariat avec la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève, nous parlons développement durable avec Justine Tincq, fondatrice de Just No Waste et Jean-Charles Arbon, directeur de Biohuile.
Née en 2019, Just No Waste est une entreprise individuelle qui accompagne les organisateurs d'évènements dans la mise en place d'une démarche de réduction des déchets à la source, en Suisse romande.
Des stands de restauration aux signalétiques en passant par les goodies ou la vaisselle dans les festivals, Justine Tincq propose des solutions clefs en main, dès la conception.
Découvrez l'exemple du Festival Objectif Terre dans ce webinaire:
Biohuile est quant à lui un service suisse qui propose la collecte d’huiles de friture usagées dans le milieu de la restauration afin de les valoriser en les transformant en biocarburant propre. Pour cela, Biohuile met gratuitement à disposition des restaurateurs des bidons pour récupérer leurs huiles usagées en échange d'une caution, puis les collecte à la demande.
29 000 litres d'huiles usagées collectés représentent 78 300 kilos de CO2 rejetés en moins dans l’atmosphère par année. Biohuile figure par ailleurs dans le programme éco21 et compte SIG comme principal soutien dans ce projet écologique.
Cette semaine dans Parlons Economie, votre rendez-vous en partenariat avec la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève, nous parlons bien-être avec Sophie Schindler, fondatrice et directrice de Essens Sàrl.
Aujourd’hui, 36% des travailleurs en Suisse sont touchés par des situations de conflit. La crise sanitaire a par ailleurs exacerbé les risques psycho-sociaux en entreprise depuis deux ans, bien qu'un arrêt du Tribunal fédéral datant du 9 mai 2012 imposait déjà aux entreprises suisses de mettre en place des mesures pour prévenir les conflits en désignant une Personne de Confiance. Son rôle étant de développer le bien-être au travail, d'offrir un espace où les collaborateurs pourraient s'exprimer librement et de gérer les conflits de manière juste pour toutes les parties.
Avec Essens, Sophie Schindler s'est donnée pour mission de créer une conscience au niveau des organisations et de faire comprendre à quel point ces risques psycho-sociaux en entreprise peuvent avoir un impact significatif sur l'absentéisme, le turnover et, potentiellement, sur la réputation d'une entreprise.
Directrice des Ressources Humaines pendant plus de 20 ans et formée en médiation depuis 2013, son rôle de Personne de Confiance indépendante vise donc d'une part à accompagner les collaborateurs tant personnellement que professionnellement mais aussi à assister les organisations en termes de prévention et de gestion des ressources.
Cette semaine dans Parlons Economie, votre rendez-vous en partenariat avec la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève, nous parlons innovation avec Vanja Mégevand, avocate suisse et fondatrice de la plateforme Law-Rence.
En décembre 2016, Vanja Mégevand s'est fixée comme objectif de créer un outil qui rendrait le monde juridique simple et accessible pour tous. Ainsi, via son chatbot multilingue Law-rence et avec l'aide de ses cabinets d'avocats partenaires, elle assiste des particuliers, des start-up, des entreprises, qui se trouvent confrontés à des problèmes juridiques, principalement en Suisse mais avec l'espoir de pouvoir s'exporter hors des frontières.
Malgré le potentiel énorme du marché, un tel projet de digitalisation du droit à l'échelle internationale doit notamment faire face à une certaine méfiance des Suisses vis à vis des solutions de paiement en ligne. Une véritable mise au défi pour le service juridique.