A six semaines du scrutin fédéral du 15 mai, le premier sondage de la SSR donne un tiercé gagnant pour les objets combattus en référendum. A mi-mars, la loi sur la transplantation, la Lex Netflix et le financement de Frontex récoltent une majorité de oui.
Si la votation avait eu lieu le 18 mars, la loi sur la transplantation aurait été acceptée à 63%, montre la première enquête de la SSR publiée vendredi. Un bon tiers (34%) des votants auraient déposé un non dans l'urne.
Soixante-huit pourcents des personnes interrogées qui ont l'intention de voter se sont déjà forgé une opinion dans la phase précoce de la campagne de votation. Seuls 3% sont encore indécises, précise l’Institut de recherche gfs.bern, auteur du sondage.
La polarisation en fonction des partis politiques est forte, l'électorat suivant le parti d'attache. De la gauche jusqu'au PLR, l'approbation des modifications de la loi sur la transplantation fait bloc. L’électorat proche de l’UDC s'y oppose majoritairement, rejoint par les personnes qui se méfient du gouvernement.
Des différences apparaissent selon l'âge et l'éducation. Les trois quarts des moins de 40 ans se prononcent en faveur de la loi, mais seulement 56% des retraités. Les personnes peu formées se positionnent dans le camp du non, alors que l'approbation augmente avec le niveau d'éducation.
A l'échelle régionale, le taux d'approbation en Suisse romande (79%) est nettement plus élevé que celui en Suisse alémanique (58%) ou en Suisse italienne (65%).
Course ouverte pour la Lex Netflix
Au 18 mars, la modification de la loi sur le cinéma est également approuvée à 59% contre 32% de "non". Les milieux proches de l'UDC et les critiques du gouvernement sont les seuls à s'y opposer. Contrairement au mot d'ordre du PLR, ses sympathisants voteraient oui à ce stade, note l’Institut gfs.bern.
Les autres groupes d'électeurs suivent les consignes de leur parti d'attache respectif. Les électrices, les personnes de plus de 40 ans, celles qui vivent en milieu urbain et les "latins" se montrent particulièrement favorables au projet.
Une course ouverte se dessine toutefois: 45% des personnes voulant voter sont plus proches des arguments des opposants et 45% du camp du oui. 44% manifestent des intentions fermes de vote, 9% sont encore indécises.
Beaucoup d'indécis sur Frontex
Le projet de financement en faveur de l'agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes Frontex récolte mi-mars 63% de oui, 29% de non et 8% d'indécis. La formation de l'opinion était mi-mars moyennement avancée, avec seulement 44% d'avis bien arrêtés.
D'un pôle à l'autre de l'éventail politique, les moyens supplémentaires pour Frontex sont approuvés, mais parfois de justesse. Les sympathisants du PS et des Verts (contre le mot d'ordre de leur parti) et de l'UDC sont nettement plus critiques que ceux du PLR, des Vert'libéraux ou du Centre.
On remarque des différences régionales: la critique est plus "structurée" en Suisse romande et dans les milieux ruraux. En outre, les jeunes se montrent nettement plus sceptiques que leurs aînés, même si la jeunesse ne s'est pas encore beaucoup mobilisée.
La première session de l’enquête Trend SRG-SSR sur les votations du 15 mai 2022 a été réalisée par l’Institut de recherche gfs.bern entre le 14 et le 28 mars 2022 auprès de 6728 titulaires du droit de vote. La plage d’erreur statistique est donc de +/- 2.8%.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats