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Culture

Cinéma suisse: plusieurs défis de taille à relever

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Reprise, collaborations internationales, égalité: la branche du cinéma est confrontée à plusieurs défis de taille. Le conseiller fédéral Alain Berset est revenu sur la politique mise en place pour y faire face jeudi à Locarno.

La reprise ne sera pas une mince affaire pour la branche du cinéma, a relevé Alain Berset. Il s'agit pour les films suisses de faire leur place dans les salles face à une forte concurrence internationale de films dont la sortie a été repoussée.

Campagne "Back to the Cinema"

Pour y parvenir, l'Office fédéral de la culture (OFC) soutient par exemple dix films suisses pour leur diffusion en salles et sur les plateformes de vidéos à la demande (VOD).

La confiance du public doit être regagnée, a poursuivi le ministre de la culture. L'OFC cofinance dans ce but avec Pro Cinema la campagne "Back to the Cinema". Des études ont révélé les craintes du public de retourner dans les salles, a rappelé pour sa part Isabelle Chassot, directrice de l'Office fédéral de la culture.

La Confédération a, dès le début de la pandémie de coronavirus, mis sur pied des mesures de soutien spécifiques pour le secteur culturel. Quelque 360 millions de francs ont été versés jusqu'à maintenant pour les mesures Covid-Culture par la Confédération et les cantons, ont souligné les deux Fribourgeois. Et le soutien se poursuivra au-delà de 2021.

Dans le domaine du cinéma, l'OFC a ajusté ses mesures d'encouragement. Il a adapté le système de bonifications "Succès cinéma" et introduit, en collaboration avec la SSR, Cinéforom et la Zürcher Filmstiftung, des financements complémentaires pour tenir compte des tournages retardés ou des plans de protection à mettre en place, a expliqué Ivo Kummer, chef de la section cinéma à l'Office fédéral de la culture.

Soutien à la production nationale

Accélérée avec la pandémie, la numérisation a opéré en plus une transformation globale de toute l'industrie du cinéma, qui aura des conséquences fondamentales sur la branche.

Cette évolution souligne l'importance d'élargir aux plateformes de diffusion en ligne l'obligation d'investir dans la production nationale, déjà en vigueur pour les diffuseurs régionaux. Le dossier sera repris au Parlement cet automne et les changements pourraient intervenir dans un an si tout va bien, a relevé Ivo Kummer en concluant avec un "Inch Allah". L'introduction de cette obligation permettrait à la Suisse de disposer d'instruments comparables à ceux des Etats voisins.

Impact de l'échec de l'accord-cadre

Un autre enjeu pour la branche du cinéma sera de pouvoir continuer à développer des collaborations internationales. Une participation de la Suisse au programme MEDIA de l'Union européenne reste un objectif, malgré l'échec de l'accord-cadre avec Bruxelles.

Avec les mesures compensatoires, la Suisse dispose depuis 2014 d'un dispositif de soutien qui fonctionne. Elle poursuivra également sa stratégie internationale fondée sur des accords de coproduction bilatéraux, un accord avec le Canada étant d'ailleurs en voie de signature.

En complément, la Suisse a ratifié en 2019 le nouvel accord européen de coproduction du Conseil de l'Europe, qui simplifie les coproductions avec les plus petits pays. "Nous travaillons aussi avec les pays voisins au niveau bilatéral", a souligné Mme Chassot.

Pour soigner le réseau, le prix du film européen pourrait avoir en Suisse, a-t-elle poursuivi. Mais cette mise à l'écart depuis 2014, renforcée par l'échec de l'accord-cadre, crée des difficultés au milieu du cinéma.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Les lauréats des trois prix Töpffer honorés à Genève

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Rutu MODAN
L'illustratrice israélienne Rutu Modan a reçu vendredi soir à Genève le Grand Prix Töpffer de la bande dessinée pour l'ensemble de son oeuvre. Les autres lauréats des prix Töpffer sont Yannis La Macchia pour son album "Naturellement" et Enzo Guillaume pour "Les cailloux, ça pousse dans le sol".

La cérémonie organisée par la Haute école d'art et de design (HEAD) s'est déroulée en présence des autorités cantonales et de la Ville de Genève. Depuis plus de vingt ans, le 9e art est soutenu à Genève par l'octroi des Prix Rodolphe Töpffer, ainsi nommés en hommage à l'illustre Genevois, figure fondatrice de la bande dessinée, relèvent le canton et la Ville.

Rutu Modan est une des plus grandes figures de la bande dessinée israélienne. Traduite dans plus de quinze langues, son œuvre porte un regard fondamental sur une culture et une société percluse de conflits. Elle a remporté deux fois le prix Eisner, une distinction majeure de la bande dessinée américaine, avec ses albums "Exit Wounds" (2008) et "La propriété" (2014). Le prix est doté de 10'000 francs.

Le Prix Töpffer Genève, également doté de 10'000 francs, récompense le meilleur album publié en 2023 par une Genevoise ou un Genevois. C'est Yannis La Macchia qui a décroché cette distinction pour "Naturellement", publié aux éditions Atrabile. Le jury a apprécié l'élégance du dessin et l'aspect résolument contemporain de cet ouvrage post-apocalyptique.

Le Prix Töpffer de la jeune bande dessinée (5'000 francs) soutient la relève locale en récompensant le projet d'une oeuvre non publiée d'un auteur âgé de 15 à 30 ans. Cette année, ce prix revient à Guillaume Enzo pour "Les cailloux, ça pousse dans le sol". Le jury relève la vitalité du trait de l'artiste et sa capacité à organiser la narration par le dessin.

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Culture

Journaliste accusé d'avoir diffamé Tariq Ramadan condamné en appel

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Le journaliste accusé d'avoir diffamé l'islamologue Tariq Ramadan, ici à l'image, a été condamné en appel (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Le journaliste du Point accusé d'avoir diffamé l'islamologue Tariq Ramadan a été reconnu coupable par la Chambre pénale d'appel et de révision de Genève. Il a été condamné à une peine pécuniaire de 90 jours-amende avec sursis.

Dans l'arrêt révélé jeudi par Léman Bleu, les juges estiment que le journaliste "est allé trop loin". "Dans l'impossibilité d'appuyer ses affirmations sur une base suffisante, il devait s'abstenir", relève la Chambre pénale d'appel et de révision.

"Cet arrêt consacre le fait que notre mandant a été diffamé (par le journaliste, ndlr) et pose les jalons des devoirs de tout journaliste sérieux, lesquels ont ici été sacrifiés", indiquent Yaël Hayat, Guerric Canonica et Théo Badan, les avocats de Tariq Ramadan.

Le journaliste poursuivi pour calomnie et diffamation avait été acquitté en première instance. L'affaire devrait se poursuivre au Tribunal fédéral. Nicolas Capt, l'avocat du journaliste estime qu'à première vue un recours paraît inévitable.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Quatre projets, dont celui de Radio Lac, retenus pour la Bourse aux médias 2023

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Les lauréats des bourses de soutien aux médias de la Ville de Genève ont été sélectionnés: quatre projets ont été retenus parmi onze pour cette édition 2023, dotée d'un budget de 60'000 francs. Ils devront se concrétiser dans les prochains mois.

Cette année les projets d’application mobile de Radio Vostok, de "médiation dans un monde en question" du Courrier, "l’avis de quartier" de Radio Lac ainsi que le "webinaire sur la numérisation genevoise" proposé par Le Temps ont été retenus, a indiqué la Ville de Genève jeudi dans un communiqué.

Par ce choix, le jury a souhaité accorder son soutien à des actions variées et complémentaires. Il a cependant exprimé une crainte face à l’évolution du paysage médiatique. Certains projets évalués semblent en effet davantage conçus comme une recherche de financement externe visant à couvrir ponctuellement des salaires de journalistes et de pigistes occasionnels que comme des projets éditoriaux.

Ce constat démontre la fragilité économique des médias actuels et la pertinence de leur apporter davantage de soutien. Il s'agit de garantir que le devoir d’information reste prioritaire face à la pression de la rentabilité.

La somme totale à disposition a été répartie de manière égale entre les bénéficiaires. Selon le jury, le choix d’un nombre de lauréats limité garantit à chaque projet davantage de succès et une plus grande viabilité. Il est attendu que ceux-ci soient menés à bien et à terme: une évaluation régulière de l’avancée des différentes initiatives sera effectuée par la Ville.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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La cheffe du Service des affaires culturelles part à la retraite

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Nicole Minder (au centre) avait assuré l'intérim entre le départ de Tatyana Franck et l'arrivée de Nathalie Herschdorfer à Photo Elysee (archives). (© KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD)

Nicole Minder, cheffe du Service vaudois des affaires culturelles, partira à la retraite au 31 juillet 2024. Avant d'entrer à l'Etat de Vaud en 2016, elle avait travaillé comme conservatrice au Cabinet cantonal des estampes puis directrice du Château de Prangins.

Le Conseil d'Etat vaudois a "pris acte" du souhait de Nicole Minder, née en 1962, de faire valoir ses droits à la retraite. Dans un communiqué publié jeudi, il salue "son engagement et sa détermination sans faille au service de la culture".

Sous sa direction, le Service des affaires culturelles (Serac) s'est réorganisé et étoffé pour mettre en oeuvre les nouvelles lois sur la culture et le patrimoine. Elle a également accompagné la mise en oeuvre d'une politique muséale d'envergure, avec la création de Plateforme 10, le nouveau quartier des arts, rappelle le canton.

Avec l'intégration du Musée monétaire au sein du Musée d'archéologie et d'histoire et, plus récemment, le regroupement des musées de botanique, géologie et zoologie au sein du nouveau Muséum des sciences naturelles, le paysage muséal vaudois est désormais consolidé en trois pôles: art, histoire et sciences naturelles.

Durant la crise Covid, Nicole Minder et son équipe ont su faire preuve d'une "grande agilité" pour assurer leurs missions fondamentales tout en accompagnant les milieux culturels dans la mise en oeuvre des ordonnances fédérales pour indemniser les pertes. Elle a également assuré en 2022 la direction par intérim de Photo Elysée, durant les mois précédant l'ouverture du musée, rappelle le communiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Sophie Ballmer remporte la Bourse vaudoise des arts plastiques 2023

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Sophie Ballmer a reçu un prix pour son film "La Maison" lors du dernier festival Visions du Réel à Nyon (archives). (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

La plasticienne et réalisatrice Sophie Ballmer est la lauréate de la Bourse arts plastiques 2023 du Canton de Vaud. Elle décroche 20'000 francs pour réaliser un nouveau projet: une vidéo intitulée "Les bagnoles" qui explorera les récits biographiques de certains membres de sa famille et de celle de son partenaire l'artiste Tarik Hayward.

Diplômée de l'ECAL, Sophie Ballmer, 45 ans, travaille à Lausanne et vit au Sentier (VD). En 2015, elle a cofondé l'espace d'art indépendant Tunnel Tunnel à Lausanne qu'elle dirige toujours aujourd'hui, explique jeudi l'Etat de Vaud dans un communiqué.

Ces dernières années, son travail artistique s'est concentré sur le genre cinématographique et les récits biographiques. Le projet proposé dans le cadre de la présente Bourse s'inscrit ainsi dans la continuité de sa précédente vidéo "La maison", qui a remporté une mention spéciale le printemps dernier au festival Visions du Réel.

Le projet "Les bagnoles" a été imaginé dans un premier temps grâce à une Bourse Covid octroyée par le Canton en 2021. Cette sorte de road-movie retracera les errances de la famille de l'artiste à bord de leur véhicule et se composera d'une suite de huis clos oscillant entre gravité et comique, détaille le communiqué.

L'aventure mènera les quatre protagonistes - l'artiste, son compagnon et leurs deux enfants - à la rencontre de différents membres des deux familles du couple. Ce projet de vidéo l'a emporté en raison de "sa singularité et de son originalité", le jury y voyant les prémices "d'une création de même envergure que l'oeuvre récemment primée", ajoute le communiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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