Alors que l’économie a été fortement freinée, voire même stoppée dans certains secteurs à cause de la crise du Covid-19, il y a un domaine où le travail ne s’arrête pas : c’est l’agriculture. Et comme chaque année, de nombreux saisonniers viennent en Suisse pour travailler notamment dans les vignes.
Lundi, un vol de SWISS s’est posé à l’aéroport de Genève, avec, à son bord, 141 saisonniers portugais, venus pour travailler dans les vignes genevoises. Depuis début mai jusqu’à fin juin ont en effet lieu les travaux des feuilles. Et traditionnellement, ces saisonniers arrivent en Suisse par la route. Mais en raison des restrictions dues à la crise sanitaire actuelle, des vols ont été organisés. Avec quelques précautions toutefois. Ecoutez François Erard, directeur d’AgriGenève.
Chaque année, environ 250 personnes viennent de l'étranger pour travailler dans les vignes genevoises. Et dans les vignes comme ailleurs, les précautions sont de mises. François Erard.
"On ne devient pas agriculteur du jour au lendemain"
Une question qui s’est posée ces dernières semaines, alors que de nombreux Suisses ont été contraints au chômage partiel, est : pourquoi ne pas profiter de la main-d'oeuvre indigène? Il y a plusieurs raisons à cela, explique François Erard. "Les métiers dans le domaine de l’agriculture sont difficiles et ils s’apprennent. On ne devient pas agriculteur du jour au lendemain", souligne le directeur d'AgriGenève. Et le chômage partiel, ou la RHT (réduction d'horaire de travail), aura une fin pour beaucoup d'employés. Les précisions de François Erard.
Si 250 travailleurs étrangers viennent travailler dans les vignes, au total, ce sont entre 800 et 900 saisonniers qui sont engagés chaque année dans le domaine de l'agriculture, dans le canton de Genève. Ils viennent essentiellement du Portugal, mais également de l'Espagne et de la Pologne. En ce qui concerne les cultures maraîchères, essentiellement sous serres à Genève, la problématique des restrictions liées à la crise du Covid-19 ne s'est pas posée car le travail a débuté début mars déjà, avant que les mesures ne soient imposées.