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Suisse:racisme systémique, droit à l'IVG menacé, climat pas protégé

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Alors que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande la dépénalisation totale de l'IVG, l'initiative en ce sens déposée par la conseillère nationale Léonore Porchet (Vert-e-s/VD) en mai 2022 a été rejetée en mars 2023. (© KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE)

Le racisme est systémique en Suisse, le droit à l'avortement menacé et les mesures prises contre le réchauffement sont insuffisantes: ce sont quelques-unes des critiques émises mardi par Amnesty International (AI) contre la Suisse dans son rapport annuel.

S'agissant du racisme, le Groupe de travail d’experts sur les personnes d’ascendance africaine de l'ONU, en visite en Suisse début 2022, a notamment recommandé l’interdiction du profilage racial, ainsi que la création de mécanismes civils de plainte indépendants dotés d’un pouvoir de surveillance et disciplinaire sur la police dans chaque canton, rappelle l'organisation de défense des droits humains.

Droit à l'avortement, viol

Le droit à l'avortement est quant à lui menacé. Deux initiatives lancées en décembre 2021 par des membres de l’UDC dans le but d'en restreindre l’accès sont en cours.

Alors que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande la dépénalisation totale de l'IVG, l'initiative en ce sens déposée par la conseillère nationale Léonore Porchet (Vert-e-s/VD) en mai 2022 a été rejetée en mars 2023.

Le Parlement n'a par ailleurs toujours pas réussi à se mettre d'accord sur une redéfinition du viol. Contrairement au Conseil national, le Conseil des Etats ne veut pas se fonder sur la notion de consentement. L'approche "Seul un oui est un oui" serait pourtant conforme aux observations du Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, relève Amnesty.

Climat: la Suisse n'en fait pas assez

Du côté du climat, la Suisse n'en fait pas assez. En avril, le recours des Aînées pour le climat, dans lequel des femmes âgées affirment que leur état de santé s’est dégradé parce que la Suisse n’a pas pris les mesures nécessaires contre le réchauffement, a été attribué à la Grande Chambre de la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg.

Les recourantes avaient auparavant été déboutées en Suisse jusque devant le Tribunal fédéral. La proposition du Parlement visant à inscrire dans la loi l’objectif de zéro émission nette d’ici à 2050 et à définir de nouvelles mesures pour les différents secteurs est elle suspendue à l’issue de la votation populaire du 18 juin prochain.

Asile

Dans le domaine de l'asile, l’aide rapidement accordée aux personnes fuyant le conflit en Ukraine contraste fortement avec les failles de la réglementation appliquée aux demandeurs d’asile venant d’autres pays et admis à titre provisoire, pointe AI.

En raison de l’arrivée de réfugiés ukrainiens, des projets visant à améliorer les conditions de vie dans les centres d’asile fédéraux ont été différés. Des personnes ont aussi été partiellement entravées pendant leur renvoi forcé, et les droits des enfants n’ont pas été suffisamment pris en compte.

Les droits des 1,8 million de personnes handicapées que compte la Suisse ne sont pas non plus assez respectés. En mars 2022, le Comité des droits des personnes handicapées de l'ONU a ainsi considéré que la Suisse avait violé ces droits en raison de l’absence de "stratégie exhaustive de mise en ½uvre" de la Convention ad hoc.

Loi sur le renseignement

Le projet de révision de la loi fédérale sur le renseignement a été fortement critiqué, car élargissant les pouvoirs déjà très étendus des services de renseignements au détriment des droits fondamentaux. En septembre, le Conseil communal de la ville de Saint-Gall a décidé d’interdire la surveillance biométrique dans l’espace public.

Enfin, la Cour européenne des droits de l’homme a donné raison à la Communauté genevoise d’action syndicale (CGAS), constatant une violation du droit à la liberté de réunion pacifique dans l'interdiction des manifestations prononcée en raison de la pandémie de Covid-19.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Economie

Les loyers ont augmenté en mai

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Côté achat, les prix des maisons individuelles ont reculé de 0,2% pendant le mois sous revue, tandis que ceux des logements en copropriété ont progressé de 0,5%. (AP Photo/Paul White) (© KEYSTONE/AP/PAUL WHITE)

Les loyers ont progressé en mai et la crainte d'une nouvelle hausse pourrait faire naître l'inquiétude des locataires, prévient lundi le Swiss Real Estate Offer Index, relevé conjointement par ImmoScout24, SMG Swiss Marketplace Group et Cifi.

Au niveau national, les loyers ont augmenté de 0,2% sur un mois. Par régions, les coûts du logement en Suisse orientale et centrale affichent les plus fortes hausses avec respectivement 1% et 0,5%, tandis que le Tessin est le seul canton à enregistrer une baisse de 0,6%. La région lémanique augmente de 0,2%, alors que l'espace Mittelland reste stable.

L'Office fédéral du logement (OFL) a annoncé jeudi une augmentation du taux hypothécaire de référence à 1,5%, ouvrant le droit au bailleur de procéder à une augmentation du loyer de 3%. Cette hausse n'est valable que si le loyer actuel est fondé sur l'ancien taux de référence, soit 1,25%. Si le loyer est basé sur un taux plus ancien et supérieur au taux actuel, il existe par contre un droit à la baisse.

En plus de l'inquiétude que provoquerait une nouvelle hausse des prix, "le droit du bail autorise les bailleurs à refléter l'inflation élevée et les augmentations générales des coûts sur les loyers", explique Martin Waeber, directeur immobilier pour SMG Swiss Marketplace Group. Les hausses de loyers effectives pourraient aller jusqu'à 6% ou 7%, selon lui.

Côté achat, les prix des maisons individuelles ont reculé de 0,2% pendant le mois sous revue, tandis que ceux des logements en copropriété ont progressé de 0,5%.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Economie

L'inflation ralentit encore en mai

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Les légumes et les fruits ainsi que de nombreux produits alimentaires ont en outre vu leurs tarifs augmenter.(KEYSTONE/Gaetan Bally) (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Le renchérissement des prix à la consommation a ralenti à 2,2% en mai sur un an, après 2,6% en avril, grâce à une accalmie sur le front des produits pétroliers. Mais, l'inflation demeure encore supérieure à l'objectif recherché par la Banque nationale suisse (BNS).

L'indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0,3% par rapport au mois précédent pour s'établir à 106,3 points, indique lundi l'Office fédéral de la statistique (OFS). Cette tendance est due notamment à la hausse des loyers et des prix pour les voyages à forfait. Les légumes et les fruits ainsi que de nombreux produits alimentaires ont en outre vu leurs tarifs augmenter.

Les prix des transports aériens et de la parahôtellerie ont par contre diminué, tout comme ceux du mazout et du diesel, qui avaient flambé après l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Les économistes interrogés par l'agence AWP anticipaient un renchérissement variant entre 2% et 2,3% sur un an.

L'inflation sous-jacente, ne tenant pas compte de l'évolution des prix des produits frais et de l'énergie, des articles très volatils, s'est pour sa part établie à 1,9% en comparaison annuelle.

Les prix des produits indigènes (+2,4% sur un an), donc fabriqués localement, ont nettement accéléré par rapport à ceux importés (+1,4%).

En analysant les différentes rubriques, les consommateurs ont dû débourser davantage pour l'alimentation et les boissons non alcoolisées (+5,3% sur un an), le logement et l'énergie (+3,2%), les habits et les chaussures (+2,1%), ainsi que pour les loisirs et la culture (+3,9%). En revanche, les prix des produits pétroliers se sont contractés de 16,5% en glissement annuel.

Relèvement du taux de la BNS attendu

"Nous anticipons toujours une hausse du taux directeur de la Banque nationale suisse de 25 points de base ce mois-ci. La discipline monétaire de la BNS a permis d'obtenir une inflation importée de 1,4%, certes grâce à la baisse de l'énergie, mais aussi en raison de la résilience du franc suisse", écrit dans un commentaire Arthur Jurus, le responsable de l'investissement chez Oddo BHF.

Lors de sa dernière annonce de politique monétaire en mars, l'institut d'émission helvétique avait remonté son taux directeur de 50 points de base pour le porter de 1,0% à 1,5%. La BNS n'avait pas exclu de le remonter à nouveau si nécessaire afin de lutter contre l'inflation, qui se situe au-dessus de son objectif de 2% depuis février 2022.

La banque centrale avait également relevé les projections d'inflation pour l'année en cours et la suivante à 2,6% en 2023 et 2,0% en 2024 comme en 2025.

M. Jurus estime que "le chiffre de 2,2% sur un an confirme qu'un retour à l'objectif de stabilité des prix en Suisse d'ici la fin d'année est réalisable. Ce serait une exception dans le monde notamment au regard des Etats-Unis (4,9%) ou de la zone euro (6,1%) où la hausse des prix reste toujours très significative et pénalise l'activité économique".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Economie

L'inflation ralentit encore en mai à 2,2%

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Le renchérissement des prix à la consommation a ralenti à 2,2% en mai sur un an, contre 2,6% en avril. L'inflation demeure cependant au-delà de l'objectif recherché par la Banque nationale suisse (BNS). (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Le renchérissement des prix à la consommation a ralenti à 2,2% en mai sur un an, contre 2,6% en avril. L'inflation demeure cependant au-delà de l'objectif recherché par la Banque nationale suisse (BNS).

L'indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0,3% par rapport au mois précédent pour s'établir à 106,3 points, indique lundi l'Office fédéral de la statistique (OFS). Cette tendance est due notamment à la hausse des loyers et des prix pour les voyages à forfait.

Les économistes interrogés par l'agence AWP anticipaient un renchérissement variant entre 2% et 2,3% sur un an.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Economie

UBS pourrait finaliser le rachat de Credit Suisse dès le 12 juin

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UBS a annoncé s'attendre à finaliser dès le 12 juin le rachat de son ex-concurrent Credit Suisse (© KEYSTONE/AP/Walter Bieri)

UBS a annoncé lundi s'attendre à finaliser dès le 12 juin le rachat de son ex-concurrent Credit Suisse (CS).

L'opération reste toutefois tributaire de la déclaration d'enregistrement déclarée valable par l'autorité étasunienne de surveillance des marchés (SEC) et à la réalisation ou au renoncement par UBS "d'autres conditions de clôture restantes", selon les termes du communiqué.

Après la finalisation, les actions et les certificats de dépôt américains (ADS) de Credit Suisse seront décotés des places zurichoise (SIX) et new-yorkaise (NYSE). Comme indiqué lors de l'annonce de la transaction historique en mars, les actionnaires de la banque aux deux voiles recevront un titre de son homologue aux trois clés pour 22,48 actions détenues. L'échange des ADS peut quant à lui "être soumis à certains frais".

Dans un communiqué distinct, CS a précisé qu'en cas de clôture de la transaction avant l'ouverture de la séance à Wall Street le 12 juin, la décotation à New York aura lieu le jour-même et celle à Zurich le lendemain. Sinon, la décotation sur les deux plateformes aura lieu le 13 juin.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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L'ancien président de Credit Suisse assume ses choix

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Walter Kielholz rejette les critiques de mauvaise gestion de Credit Suisse (archives). (© KEYSTONE/THOMAS DELLEY)

L'ex-président du Credit Suisse Walter Kielholz rejette les reproches de l'UDC, qui dénonce une mauvaise gestion de la banque et un copinage avec le PLR, ayant amené à la banqueroute. Il reconnaît toutefois que le versement des bonus aurait dû être réglé différemment.

Interrogé lundi dans les journaux alémaniques du groupe de presse Tamedi, M. Kielholz dit ne pas avoir trouvé de membres du PLR à un poste décisif de la banque. Il conteste également les critiques concernant la politique du personnel. Aujourd'hui encore, il soutient l'embauche de l'ancien président Urs Rohner.

Quant aux 70 millions de francs de bonus versés à l'ex-directeur de Credit Suisse Brady Dougan, il aurait fallu mettre en place un frein, ajoute M. Kielholz. Mais "un plafonnement de principe des bonus n'est pas praticable en Suisse. Les gens vont là où ils gagnent plus".

Pour trouver des fautes dans la débâcle de Credit Suisse, il se tourne vers la Banque nationale suisse (BNS) et l'autorité de surveillance des marchés financiers, la FINMA, qui auraient dû intervenir l'automne dernier déjà pour garantir les liquidités à Credit Suisse. Les clients ont ensuite retiré massivement leur fonds, rappelle-t-il, pointant un risque qui ne peut pas être éliminé.

Walter Kielholz a été président de Credit Suisse de 2003 à 2009. Il a siégé au conseil d'administration de la banque de 1999 à 2014.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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