"Les nouvelles sont bonnes", a déclaré vendredi devant la presse Patrick Mathys, chef de la section Gestion de crise et collaboration internationale de l'OFSP. La tendance sur le front du coronavirus est à la baisse en Suisse de même que dans les pays voisins.
Avec la tendance à la baisse de tous les indicateurs - cas d'infection, hospitalisations et décès - la campagne de sensibilisation de la Confédération passe du rouge à l'orange: "Mais il faut rester vigilant, orange n'est pas vert", a souligné M. Mathys.
Les nouvelles sont bonnes aussi sur le front des vaccinations: "Nous sommes confiants. Nous espérons que d'autres assouplissements seront possibles bientôt". Tout le monde peut y contribuer, en respectant les règles d'hygiène, en portant le masque et en gardant les distances sociales, a rappelé le responsable de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).
Le nombre de décès en particulier a baissé, ce qui s'explique par l'avancée de la campagne de vaccination. M. Mathys a souligné que la situation épidémiologique est évaluée correctement. La surveillance des eaux usées dans six stations d'épuration le montre.
Prudence lors des voyages
Le Conseil fédéral ne déconseille plus fondamentalement de voyager, mais il invite à la prudence, a poursuivi le responsable de l'OFSP. Il faut notamment se renseigner sur les restrictions d'entrée dans les différents pays. Le risque de s'infecter est présent dans quasi tous les pays du monde.
Les régions dans lesquelles les variants circulent sont particulièrement surveillées. C'est le cas de la Grande-Bretagne, qui figure à nouveau depuis jeudi sur la liste suisse des pays à risque, car le variant s'y propage à nouveau rapidement. C'est une question de prévention.
Vaccination des femmes enceintes
Concernant les femmes enceintes, la recommandation est désormais que toutes pourront se faire vacciner dès le 2e trimestre de grossesse. Jusqu'ici, les autorités recommandaient le vaccin uniquement aux femmes enceintes appartenant à un groupe à risque. Il faut au préalable une consultation médicale et bien sûr le consentement de la femme enceinte.
Selon M. Mathys, le vaccin devrait être bientôt autorisé aussi pour les enfants et les adolescents à partir de 12 ans. Swissmedic pourrait donner son feu vert prochainement. La Commission fédérale pour les vaccinations (CFV) élaborera ensuite les recommandations et l'OFSP informera les cantons.
"Si nous voulons contrôler au mieux le virus, il faut une part la plus large possible de personnes immunisées. Avec les enfants et les jeunes, on atteint un nouveau groupe", a souligné M. Mathys.
Rudolf Hauri, président de l'Association des médecins cantonaux, a précisé que les jeunes de plus de 12 ans devront décider eux-mêmes s'ils se font vacciner ou pas. "On peut supposer qu'à cet âge, ils savent de quoi il en retourne", estime le médecin cantonal de Zoug.
Le variant britannique domine
Actuellement, la mutation britannique du virus est largement dominante en Suisse, a indiqué lors de la conférence de presse Laurent Kaiser, médecin-chef du Service des maladies infectieuses des Hôpitaux universitaires Genève. Les variants brésiliens, sud-africains et indiens ne représentent qu'entre 3 et 4% des cas séquencés.
Le variant indien est particulièrement scruté. "Il présente une transmissibilité plus ou moins similaire au variant anglais", a-t-il ajouté. "La question est de savoir s'il y aura une compétitivité entre les deux. Nous n'avons pas cette impression en Suisse pour le moment."
Immunité partielle
Une immunité partielle de la population semble par ailleurs se dessiner, a ajouté Rudolf Hauri. D'après les tests de dépistage répétés, on ne constate plus de foyers d'infection. Les vaccinations tournent à plein régime et la situation épidémiologique est bonne, selon lui.
Malgré cela, le traçage des contacts reste très important, notamment le respect de la quarantaine. L'objectif d'éviter une surcharge des hôpitaux est en tout cas atteint.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats