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Les cabanes du CAS ont connu le meilleur été de leur histoire

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L'été 2023 a été propice aux cabanes du CAS, ici la Gelmerhütte dans les Alpes uranaises (archives). (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Les cabanes du Club Alpin Suisse (CAS) ont connu en 2023 la meilleure saison d'été de leur histoire. Durant l'été, les 147 cabanes ont enregistré 310'735 nuitées, soit 5% de plus que l'année précédente.

A l'exception des cabanes en Valais, toutes les régions de Suisse ont enregistré plus de nuitées entre début mai et fin octobre qu'à la même période en 2022, indique mercredi le CAS dans un communiqué.

Sur l'ensemble de l'année, le nombre de nuitées s'est élevé à 373'123, soit 1800 de moins que le chiffre record de 2022. Pour la première fois, le chiffre d'affaires a dépassé les 10 millions de francs.

Selon le CAS, ce sont les cabanes des Alpes tessinoises qui ont le plus profité des conditions généralement bonnes pour les randonnées. Les cabanes de l'Oberland bernois ont également été plus convoitées que l'année précédente tandis que celles des autres régions ont connu une légère baisse.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

[ITW] Des Caves Ouvertes pour découvrir un millésime 2024 "expressif"

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SALVATORE DI NOLFI

Ce week-end, les amateurs de vin ont rendez-vous dans tout le canton pour les Caves ouvertes 2025. L’occasion de découvrir le millésime 2024 et de soutenir les domaines genevois. 

Une petite balade dans la campagne genevoise son verre de vin à la main et à la rencontre des vignerons.  Les Caves ouvertes ont lieu ce samedi 24 mai. 80 caves ouvrent leurs portes pour faire découvrir au public leur millésime 2024. Le détail avec Sophie Dugerdil, vigneronne encaveuse à Dardagny:

Une vitrine incontournable pour les vignerons

À Dardagny comme ailleurs dans le canton, les caves genevoises ouvriront leurs portes samedi de 10 h à 17 h. «C’est une occasion unique dans l’année de faire découvrir nos vins», rappelle Sophie Dugerdil, vigneronne au Domaine Dugerdil. L’événement, désormais bien ancré dans le calendrier local, permet à un large public de (re)découvrir les cépages régionaux et de rencontrer directement les producteurs.

Pour les vignerons, ces portes ouvertes sont bien plus qu’un simple rendez-vous festif. «C’est une superbe vitrine, on y présente nos produits du millésime précédent, parfois des plus anciens, et on tisse des liens qui dépassent le jour J», explique Sophie Dugerdil. Si les ventes directes ont diminué au fil des années, l’impact reste important sur la visibilité et la fidélisation des clients.

Un millésime 2024 expressif malgré les caprices du climat

L’année viticole 2024 n’a pas été de tout repos. Le gel printanier a réduit les rendements dans plusieurs régions genevoises, mais la qualité est au rendez-vous. «C’était une année très compliquée dans les vignes, mais le résultat est là», confie la vigneronne. Les blancs, déjà en bouteille, se montrent «très expressifs». Les rouges commencent à révéler leur potentiel, même s’ils n’ont pas la structure des millésimes solaires. «Chaque année est différente. Comme le dit un collègue: on ne fait pas du Coca-Cola.»

Malgré une quantité plus restreinte, les stocks permettent de répondre à la demande. «Ce sera un petit millésime, mais avec du bon vin», assure-t-elle.

Une dynamique locale et associative

À Dardagny, les festivités se dérouleront aussi dans la cour du château, où des sociétés locales assureront la restauration. «Cela permet de faire vivre l’associatif, tout en donnant un coup de main aux producteurs», souligne Sophie Dugerdil.

L’organisation mise également sur la mobilité douce. Les transports publics sont gratuits pour les personnes préalablement inscrites, et la météo favorable devrait inciter les visiteurs à se déplacer à vélo ou en train. Une solution conviviale mais logistique : «C’est difficile de repartir avec une palette entière derrière son vélo, mais les gens reviennent ensuite. C’est aussi l’objectif de cette journée.»

Une extension urbaine le dimanche à la rue Lissignol

Pour celles et ceux qui ne peuvent pas se rendre en campagne samedi, une alternative s’offre en ville dimanche 25 mai. La rue Lissignol accueillera de 11 h à 17 h l’ensemble des producteurs de la boutique Les Cuvées du Terroir, avec stands de dégustation et ambiance festive. «C’est une manière de prolonger les Caves ouvertes et de permettre aux urbains de découvrir nos vins dans un autre cadre», indique Sophie Dugerdil.

Consommer local: un acte concret

Malgré la qualité reconnue des productions locales, la consommation de vin suisse reste en baisse. Un paradoxe que déplore la vigneronne : «Notre production représente moins de 40% de la consommation suisse. Il n’y a aucune raison que les stocks restent pleins.» Pour elle, il est temps d’agir au-delà des discours : «Il faut arrêter de voter vert tout en prenant l’avion chaque week-end. Consommer local, c’est agir pour la cohérence et le bon sens.»

À déguster ce week-end

Les visiteurs du Domaine Dugerdil pourront goûter les vins du millésime 2024, notamment les blancs comme le chasselas ou le sauvignon, ainsi que des rouges de 2023 ou 2022 selon les stocks disponibles. «Le gamay s’exprime très bien, et pour les grillades, notre mondeuse tient parfaitement la route.» Le tout avec modération évidemment.

Avec IA

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Cinéma & Séries TV

[ITW] Juliette Armanet émue par Adel des 2Be3: « Ces chansons nous relient à nos souvenirs »

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© 2025 Topshot Films – Les Films du Worso – Pathé Films – France 3 Cinéma

À l’affiche de "Partir un jour", présenté en ouverture du Festival de Cannes, Juliette Armanet incarne une femme de 40 ans confrontée à ses choix de vie, dans un film où la musique populaire francophone fait vibrer les émotions. Elle était mon invitée, avec une surprise à la clé

 

 

C’est un événement aussi rare que symbolique: pour la première fois dans l’histoire du Festival de Cannes, un premier long métrage ouvre les festivités. "Partir un jour", réalisé par Amélie Bonnin, met en vedette Juliette Armanet dans un rôle au carrefour de la musique et du questionnement existentiel.

« Franchement, c’est magique », confie l’artiste à propos de cette montée des marches inattendue. « C’est un conte de fées. Le stress est à la hauteur des marches de Cannes, mais je suis très fière de défendre ce film. Il a été fait avec beaucoup d’humilité. »

Une femme à l’heure des choix

Cécile, son personnage, s’apprête à ouvrir un restaurant gastronomique après avoir gagné Top Chef. Mais l’infarctus de son père la contraint à retourner dans son village natal, dans un relais routier du Loir-et-Cher. Là, entre viande grillée et souvenirs d’enfance, elle retrouve son amour d’adolescence. Ses repères vacillent, ses priorités s’interrogent. « Ce film pose la question des racines, du tiraillement entre transmission et émancipation à la quarantaine », résume Armanet. « Ce sont des sujets qui touchent tout le monde, surtout à cet âge-là. »

Un thème rarement abordé au cinéma sous cet angle: le choix de ne pas fonder une famille, ou du moins, de s’interroger librement sur ses envies profondes. « On a le droit de se poser ces questions, et le film les aborde de manière fine, sans juger. »

La bande son d0une génération

Mais ce qui donne au film sa résonance particulière, c’est sa bande originale: une sélection de tubes populaires francophones, de Nougaro à Céline Dion, en passant par Axel Red et… les 2Be3. « C’est une ode au répertoire populaire francophone dans son ensemble », souligne Juliette Armanet. « Ces chansons nous relient tous à des moments très forts de nos vies. Elles font partie de nous. »

La chanteuse interprète notamment une reprise de Partir un jour, le tube emblématique du boys band 2Be3. Une version qui a ému l’un de ses interprètes originaux, Adel, sollicité pour l'entretien: « Juliette l’interprète de manière très élégante et très douce. J’ai beaucoup aimé », a-t-il confié dans un message surprise. Touchée, Armanet a eu du mal à retenir ses larmes : « Ça me fout les larmes aux yeux. C’est beau, très bienveillant. »

Loin d’être une comédie musicale, Partir un jour se présente comme un film musical à la BO discrète mais omniprésente. « On va danser en boîte, chanter "Ces soirées-là", mais sans jamais tomber dans le karaoké géant », explique la comédienne. « Ce sont des touches musicales, des éclats. »

La métamorphose de Juliette Armanet

Si Juliette Armanet est connue pour ses chansons, elle s’impose ici avec naturel dans un rôle principal. La transition s’est faite en douceur, grâce à la fidélité de l’équipe du court métrage originel, déjà réalisé par Amélie Bonnin. « On a vécu dans ce routier pendant trois semaines. Amélie a une façon très souple de diriger. Des choses se sont faites. »

La chanteuse s’est même initiée à la cuisine, coachée par Tatiana Levha, ancienne candidate de Top Chef. « Je ne me suis pas mise à cuisiner pour autant, mais je mesure mieux le travail que c’est. »

Et lorsque je lui demande ce qu’elle garde de cette expérience, Armanet évoque une scène finale, tournée dans un camion, « baignée de lumière », qui symbolise « un départ vertueux », une forme de guérison. « Ça, c’est très puissant. »

La vie, en musique

Entre K-maro et I Will Survive, Juliette Armanet assume ses classiques de karaoké et célèbre la puissance des chansons qui accompagnent les trajectoires personnelles. « Ce film raconte comment chacun chante les chansons avec son vécu, avec son corps, avec sa voix. Elles explosent leur cadre. »

Une démarche qui fait écho à son propre parcours. Après une tournée marquée par un renouveau scénique, elle poursuit désormais une nouvelle voie artistique. « Je suis passée de la femme au piano à quelque chose de plus libre, plus vivant. J’ai été possédée par la scène. Il a fallu atterrir après ça. »

Mais à Cannes, c’est dans une robe flambant neuve – essayée juste après l’interview – qu’elle incarnera cette nouvelle étape. Avec, en fond sonore, une chanson qui traverse les générations et qui, le temps d’un film, fait battre le cœur d’un public entier.

Avec IA

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Expositions et spectacles

[ITW] Julie Conti et Jérémy Crausaz: Regards croisés sur l'humour comme miroir

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Copyright MediaOne Group

Le Festival Rire Genève promet une soirée exceptionnelle le 10 mai, avec un duo d'humoristes dont les parcours ont été façonnés par leurs expériences de vie uniques. Julie Conti et Jérémy Crausaz, deux figures de la scène humoristique romande, partagent un point commun: l'humour comme vecteur de leurs histoires personnelles. Ils étaient mes invités.

 

"Mon spectacle est une sorte de débriefing de ma vie", confie Julie Conti. Elle raconte sans filtre ses expériences de femme, de mère, et de professionnelle dans un monde souvent jugé trop sérieux. L'humour, pour elle, devient un exutoire, un moyen d'explorer les aspects les plus quotidiens et personnels de son existence. "Ce n'est pas seulement de l'humour pour faire rire, c’est de l'humour pour se reconnaître", ajoute-t-elle. Ses sketchs résonnent avec des sujets universels: la parentalité, la vie de couple, mais aussi des tranches de vie parfois inattendues qui trouvent un écho dans les salles de théâtre.

De son côté, Jérémy Crausaz, humoriste fribourgeois, a choisi de puiser dans ses propres incertitudes et ses doutes personnels. Dans son spectacle, il aborde sans détour ses failles, ses relations familiales et ses réflexions sur la masculinité. "Ce n’est pas que de l’autodérision, c’est une manière de montrer que l’on peut tous se retrouver dans nos imperfections", confie Jérémy, qui réussit à parler de sujets sensibles tout en faisant rire. Il est convaincu que l’humour permet d’amener des réflexions sur des questions profondes tout en restant léger et accessible.

La France n'est pas loin

Leur style, bien que personnel, n'échappe pas à un contexte plus large, celui de l'humour francophone, où les comparaisons entre la Suisse et la France occupent une place centrale. Le duo partage une expérience commune de Paris, une ville qui représente souvent un Graal pour les humoristes romands. "Les Français ont plus de plateaux et d’opportunités pour se tester. Pour nous, à Genève, c’est un vrai défi de trouver des salles qui nous laissent assez de liberté pour expérimenter", explique Julie Conti. Jérémy, quant à lui, rappelle l’importance de l’écriture et de la préparation pour réussir à percer dans un milieu aussi concurrentiel. "Les Suisses doivent peaufiner leurs textes avant de se produire. Paris offre plus de scènes, mais la compétition est aussi plus féroce", ajoute-t-il.

Le lien avec le public: un levier puissant

Un autre aspect majeur de leurs performances réside dans leur capacité à interagir avec le public. En Suisse romande, l'humour peut souvent se tourner vers les différences régionales, mais Julie et Jérémy réussissent à créer une forme d'unité à travers leurs spectacles. "Ce qui est beau dans l’humour, c’est que, malgré nos différences culturelles, tout le monde peut se retrouver sur les mêmes blagues", souligne Jérémy Crausaz. Julie abonde dans ce sens: "L’humour, c’est ce qui permet aux gens de se voir les uns les autres dans leurs failles, et c’est ce qui crée le lien."

Le vol de blagues

Le vol de blagues est un phénomène auquel tous les humoristes sont confrontés, mais que peu osent évoquer publiquement. Si certains humoristes choisissent de garder le silence, d’autres, comme Jérémy Crausaz, confient avoir vu des blagues identiques apparaître sur scène, parfois à leur insu. "C'est un peu bizarre, surtout quand tu reconnais une de tes blagues à la télévision après l’avoir partagée dans une salle", admet-il. Cependant, plutôt que de se laisser abattre, il préfère voir cela comme une forme de reconnaissance indirecte. "Au final, cela montre que ce que tu fais résonne et inspire les autres", ajoute Julie Conti, soulignant que malgré les frustrations, les humoristes choisissent souvent de se concentrer sur leur propre créativité pour rester pertinents.

Avec IA

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Cinéma & Séries TV

[ITW] Valérie Lemercier dans une comédie lumineuse sur... la fin de vie

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Valérie Lemercier et Gérard Darmon à Genève © Caroline Bottaro

Une comédie sur la fin de vie qui met en valeur Genève? Autant dire que le pari était osé. On peut compter sur Valérie Lemercier, Gérard Darmon et la réalisation de Jean-Pierre Améris pour transformer l'essai. "Aimons-nous vivant" est drôle, vif et même joyeux, porté par un duo aussi improbable qu’attachant qui redonne le goût de vivre et (un peu) de désobéir. Valérie Lemercier et Jean-Pierre Améris étaient mes invités.

 

Dans Aimons-nous vivants, Valérie Lemercier incarne Victoire, une femme “borderline, affamée de liberté”, comme elle la décrit elle-même. “Elle a traversé des moments très durs, alors maintenant, tout la réjouit. Le moindre souffle de vent lui donne de la joie”, explique-t-elle. Son credo? “Faire une chose illégale par jour”. Pas forcément voler, nuance l’actrice, mais dire ce qu’on ne devrait pas dire. “C’est ce qu’on peut faire parfois sur scène”, glisse-t-elle avec un sourire.

Ce personnage haut en couleur fait face à Antoine Toussaint, joué par Gérard Darmon, un chanteur célèbre qui vient en Suisse pour être fin à ses jours. Genève devient alors le théâtre d’une course contre la mort, et surtout, d’une histoire naissante entre ses personnages que tout semble opposer.

Genève sublimée par ses souleurs

Tourner à Genève, c’est un choix qui a compté. “Je m’y suis sentie bien, c’était une petite parenthèse, un tournage à l’étranger qui m’a séduite”, confie Valérie Lemercier. Jean-Pierre Améris, lui, ajoute : “C’est vrai qu’on filme rarement Genève comme ça. On voulait montrer sa lumière, ses couleurs, sa beauté”.

Le film, tourné sous le soleil du mois d’août en rempli de teintes vives et d'une forme de gaité contagieuse. “Je voulais que tout autour de ce personnage qui ne voit plus la beauté du monde soit lumineux. Et grâce à Victoire, il la redécouvre”, souligne le réalisateur.

L'humour, c'est du sérieux

Valérie Lemercier insiste: pas question de “jouer drôle”. “Le rire naît de l’excès de sincérité. Il faut être à fond, au premier degré dans son personnage. On ne peut pas être dans le calcul ou la distance.” Et quand elle parle d’Antoine Toussaint, la star incarnée par Darmon, elle dit simplement : “J’y crois. Je crois qu’il est connu. Je crois qu’il est cette vedette.” C’est peut-être ça, la magie du duo.

Si le sujet est sensible, le ton reste celui d’une comédie. “Le rire, c’est la meilleure thérapie”, rappelle Jean-Pierre Améris. Le film s’inscrit dans une tradition chère au cinéma français: celle des comédies de caractère, où deux êtres opposés se rencontrent, se frottent, et finissent par s’aimer. “On a beaucoup pensé à L’Emmerdeur d’Édouard Molinaro, avec Jacques Brel”, confie-t-il.

La force du film tient aussi à son écriture. Co-écrit avec Marion Michau, Aimons-nous vivants jongle entre dialogues percutants, situations absurdes et émotions à fleur de peau. “Elle, elle tire vers le comique. Moi, je vais plus vers l’émotion. Ensemble, on équilibre tout ça”, dit Améris.

Un film sur l’essentiel

Au final, Aimons-nous vivants est un film sur le lien, la présence, le regard des autres. Et peut-être sur la nécessité de lâcher prise. “J’ai commencé à m’inquiéter du temps qui passe, de ne plus pouvoir faire mon métier. Ce film est né de ça. Mais il montre aussi qu’on peut exister pour soi-même, pas seulement pour ce qu’on produit”, confie Améris.

Et comme un clin d’œil à la modernité, une scène de mariage voit les figurants sortir leurs smartphones pour filmer ce moment de vie. “Aujourd’hui, tout le monde filme tout. C’est la vie”, sourit le réalisateur.

Valérie Lemercier, elle, accepte ce regard permanent. “Dans la rue, si on me demande une photo, je dis oui. Même si je vais chercher mes poireaux, même si je ne suis pas maquillée. C’est la vie.”

Et c’est bien ce que rappelle ce film touchant: Aimons-nous vivants, parce que tout passe, et que c’est maintenant que ça compte.

Avec IA

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Festivals

[ITW] Montreux Jazz Festival: des légendes, des surprises et une dernière danse sur le lac

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Trombone Shorty était sur la scène du lac au Montreux Jazz Festival lors de l'édition 2024 © Marc Ducrest

Le Montreux Jazz Festival vivra, du 4 au 19 juillet 2025, sa dernière édition “hors les murs”. Un rendez-vous musical qui s’annonce historique, entre hommages, retours de légendes et créations rares. Mathieu Jaton, directeur, ainsi que les programmateurs Rémi et David étaient mes invités.

 

« C’est la dernière fois qu’on peut avoir cette belle scène sur le lac », rappelle Mathieu Jaton. Alors forcément, l’émotion est palpable. Mais pour les programmateurs Rémi et David, pas question de faire dans la nostalgie : « On travaille toujours de la même manière. On veut que ce soit beau, diversifié, et magique. »

 

Une magie qui repose sur une idée simple, mais exigeante: ne pas remplir des cases, mais créer des histoires.

Chaka Khan: une double ouverture en hommage à Quincy Jones

Le festival s’ouvrira par un moment fort : Chaka Khan, 50 ans de carrière, deux concerts en une seule soirée. L’un classique, l’autre en hommage à Quincy Jones. Disparu en 2024, Quincy reste indissociable de l’histoire du Montreux Jazz Festival. « C’était un ambassadeur, un pilier du festival », confie Mathieu Jaton, son directeur.

Des invités mystères rejoindront la scène pour ce concert hommage. Un rendez-vous que les initiés ne manqueront pas.

Diana Ross, Santana, Alanis Morissette… le retour des icônes

Chaque été, Montreux accueille des légendes. Mais certaines résonnent plus fort. Diana Ross revient, après un concert mémorable il y a quelques années dont le souvenir restera dans ma mémoire. « À la fin, ses petits-enfants sont montés sur scène. C’était magique ».

Santana, lui, revient presque 50 ans après sa première apparition. Même trajectoire pour Alanis Morissette, qui rejouera intégralement Jagged Little Pill, l’un des albums les plus influents des années 90. Un clin d'œil générationnel qui fera vibrer autant les fans historiques que les plus jeunes.

James Blake, Wax, London Grammar : les créations rares

Le Montreux Jazz Festival se distingue aussi par ses projets atypiques. Cette année, James Blake jouera en solo piano dans l’intimité du Casino. « Il ne fait pas ça ailleurs dans sa tournée. On a tenté, il a dit oui. C’était fou », raconte Rémi.

Autre ovni musical: Waxx, YouTuber devenu musicien, viendra avec un projet inédit, entouré de guests surprises. « Ce type de création se fait rarement. C’est à Montreux qu’on peut la voir », confirme Jaton.

Le 8 juillet, ne dérangez pas le patron: « Ne m’emmerdez pas ce soir-là. J’ai London Grammar et Rufus Du Sol. » plaisante t'il.

L'ADN du festival

Jazz, pop, soul, R&B, musique urbaine… Le Montreux Jazz Festival assume son éclectisme de haut vol. La programmation 2025 fait cohabiter la J-pop, représentée par Fuji Kaze, avec des figures majeures comme J. Balvin, “le prince de la reggaeton” selon Jaton.

Ce grand écart artistique n’est pas un hasard. « On veut raconter une histoire cohérente, même avec des styles très différents. Le jazz, c’est l’ADN, mais il est ouvert », explique-t-il.

Les Black Keys, Pulp et des plateaux à contre-courant

Parmi les moments attendus: la venue des Black Keys, associés à Hermanos Gutierrez. Un mélange de rock brut et d’expérimentation sonore. « C’est un plateau qui monte, qui monte… et qui finit par des frissons », sourit David.

Même logique pour le retour de Pulp, reformé pour quelques dates.

Les créations sont nombreuses. Mais leur montage est souvent un casse-tête. « Des fois, on se réveille à 3h du matin pour appeler un agent aux États-Unis. Et on attend une réponse pendant des jours. Chaque projet a son lot de stress et de passion », confie Rémi.

Montreux, entre lac et monde

Montreux ne se résume pas à sa scène. C’est aussi un lieu de vie. De surprises. D’anecdotes devenues légendes. Prince, inspiré par un détour dans les vignes, écrit "Lavaux". Dua Lipa s’est baignée à 3h du matin après son concert. Chaque été, les artistes repartent avec un souvenir unique.

Pour cette deuxième et dernière édition hors les murs, Montreux profite de son format plus souple pour tester des idées, des scènes, des formats. Et demain? « On reviendra au centre de congrès, mais certaines idées resteront. Ce qu’on a appris ici, on ne va pas l’oublier », promet Jaton.

“À Montreux, on ne coche pas des cases. On écrit des histoires.” C’est cette philosophie qui permet au festival de durer, de séduire, de se réinventer sans trahir son âme. Rendez-vous du 4 au 19 juillet 2025 pour la dernière danse au bord du lac.

Avec IA

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