La ville de Lausanne réfléchit à étendre les heures d'ouverture de l'antenne de son local d'injection à la Riponne qui doit s'ouvrir cet automne. La mesure est réclamée par plusieurs organisations qui accompagnent les personnes précarisées, ainsi que par des élus au Conseil communal.
Dans une interpellation urgente, le groupe Ensemble à Gauche demande à la ville de renforcer le dispositif prévu pour le nouvel espace de consommation sécurisée (ECS) prévu au nord de la place de la Riponne. Il estime que ce lieu risque de manquer de moyens pour répondre aux besoins des populations concernées et de ne "pas pouvoir garantir un bon vivre-ensemble dans le quartier", écrit-il.
Récemment, plusieurs médias se sont fait l'écho de situation de consommation de drogue en pleine rue, parfois à proximité d'enfants. Vendredi dernier, sur les ondes de la RTS, la municipale Emilie Moeschler a fait part de sa préoccupation et a assuré que la municipalité "prend cette situation très au sérieux" et "partage le constat d'une forte dégradation ces derniers mois".
Aussi un local de repos
Elle a rappelé que l'ouverture d'une antenne à la Riponne, près de l'endroit où des toxicomanes ont l'habitude de se réunir, visait justement à proposer une alternative à la consommation dans la rue. Et que la ville "est en train de travailler sur un élargissement des horaires de l'antenne de l'ECS à la Riponne, qui devrait prochainement ouvrir". Il y aura également un local de repos pour les toxicomanes, encadré par des professionnels.
Annoncé en avril dernier, le local de la Riponne sera une antenne-pilote de l'ECS principal ouvert en 2018 au Vallon. A l'origine, il devait ouvrir six jours sur sept, de 15h30 à 21h30.
Volet répressif
Pour apaiser le voisinage, le volet répressif n'est pas oublié. Le municipal de police Pierre-Antoine Hildbrand a annoncé la semaine dernière également la création d'un groupe antidrogues de 42 agents, dédiés à la lutte contre le deal, mais qui devront aussi veiller à ce que les consommateurs ne perturbent pas l'ordre public.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats