Après Fribourg, Berne, le Jura et le Valais, l'exposition "Plus fort que la violence" fait halte à Lausanne, pour la deuxième fois dans le canton de Vaud après Morges. Destinée à prévenir la violence domestique auprès des jeunes de 15 à 25 ans, elle est visible jusqu'au 24 février prochain au centre-ville, rue Caroline 11.
L'exposition itinérante et bilingue (français/allemand) veut donner une forme concrète aux plus de 18'500 cas de violence domestique enregistrés par exemple en Suisse en 2018. Elle montre ainsi aux jeunes des moyens de mettre fin au cycle de la violence et d'obtenir de l'aide, expliquent ses concepteurs dans le dossier de presse.
Vendredi, l'exposition a été présentée par la conseillère d'Etat Isabelle Moret, le municipal lausannois des finances et de la sécurité Pierre-Antoine Hildbrand et de la cheffe du Bureau vaudois de l'égalité entre femmes et hommes (BEFH) Maribel Rodriguez. Elle s'inscrit dans le cadre du renfort de l'action cantonale en matière de prévention et de sensibilisation de la violence dans le couple.
"Malgré les importants moyens déployés depuis 2016 dans le canton pour lutter contre la violence domestique, les chiffres des infractions ne reculent pas. Il est fondamental que nos jeunes puissent mieux comprendre les mécanismes de la violence domestique et sachent vers quels services se tourner pour obtenir une aide professionnelle pour eux ou leurs proches", a déclaré Isabelle Moret.
Dans le canton de Vaud, deux interventions pour 1000 habitants sont recensées chaque année en moyenne, soit quatre interventions par jour. Une relation de couple ou de parenté est constatée en moyenne dans près de la moitié des infractions de violence ces sept dernières années.
Visite d'un logement familial
"Plus fort que la violence" se présente sous la forme d'une visite d'un appartement d'une famille ordinaire. Les sept pièces ont été aménagées dans des caisses en bois fabriquées dans l'établissement pénitentiaire de Witzwil (BE), près du lac de Neuchâtel. En passant de l'une à l'autre, les visiteurs sont confrontés aux aspects multiples de la violence domestique.
Dans le séjour, l'accent est mis sur la dimension juridique du problème. Dans la cuisine, on aborde les facteurs aggravants, tandis que dans la salle de bain, le point de vue des auteurs de violences et celui des victimes sont mis en perspective.
Une importance particulière est accordée à la violence vécue par les enfants et les jeunes. La chambre des adolescents pousse à réfléchir aux limites de l'utilisation des nouvelles technologies. Des compléments d'informations et des questions sont consignés dans une brochure.
L'exposition a été mise sur pied à l'initiative du Service bernois de lutte contre la violence domestique, de la Police cantonale bernoise et du Bureau de l'égalité hommes-femmes et de la famille du canton de Fribourg. D'autres partenaires de la Confédération et des cantons ont apporté leur aide, comme le BEFH vaudois.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats