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Revue de presse de ce dimanche 4 novembre 2018

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Pierre Maudet est prêt à démissionner avant un éventuel procès. (Crédit: DR)

L'affaire Maudet, la course au Conseil fédéral ou encore le problème des voitures électriques qui ne sont pas assez bruyantes sont quelques-uns des sujets abordés par la presse dominicale suisse:

Le Matin Dimanche: Le conseiller d'Etat genevois Pierre Maudet, empêtré dans l'affaire du voyage controversé en 2015 à Abou Dhabi, devrait démissionner de son poste avant un éventuel procès, relate Le Matin Dimanche. "S'il devait y avoir un risque concret de procès, et d'une encore longue procédure, nous considérerions que la situation deviendrait incompatible avec la continuation de ses fonctions", explique dans le journal Alexandre de Senarclens, président de la section genevoise du PLR. Le ministre libéral-radical "a accepté cette règle", ajoute M. de Senarclens. La démission interviendrait dès lors que l'issue paraîtra clairement défavorable au magistrat. M. Maudet a vu son immunité levée à la fin septembre suite à une demande de la justice, qui enquête pour acceptation d'un avantage. Il a renoncé provisoirement à présider le conseil d'Etat. L'élu PLR s'est aussi vu retirer les portefeuilles de la police et de l'aéroport.

Le Matin Dimanche: Le conseiller fédéral Ignazio Cassis se dit "absolument" favorable à l'élection de deux femmes au Conseil fédéral, en remplacement de Doris Leuthard et de Johann Schneider-Ammann, qui se retirent à la fin de l'année. "En général, dans tous les organes décisionnels, il vaut mieux avoir un équilibre entre hommes et femmes", explique le ministre des affaires étrangères dans un entretien diffusé par Le Matin Dimanche. Mais il relève que c'est au Parlement fédéral de décider. "Je suis bien placé pour savoir que le sexe n'est pas le seul critère qui compte". Quatre femmes, trois PDC et une PLR, sont en lice à la succession de Mme Leuthard et de M. Schneider-Ammann à l'exécutif fédéral: les conseillères nationales Viola Amherd (PDC/VS) et Elisabeth Schneider-Schneiter (PDC/BL), la ministre uranaise Heidi Z'graggen (PDC) et la présidente du Conseil des Etats Karin Keller-Sutter (PLR/SG).

Pressions sur le MPC après les Football Leaks

SonntagsBlick/SonntagsZeitung: La pression s'accroît en Suisse sur le pacte de l'ONU sur les migrations, qui est pourtant non contraignant, relatent le SonntagsBlick et la SonntagsZeitung. Déjà sous le feu de critiques de l'UDC depuis plusieurs mois, il est désormais dans le viseur du PLR, qui veut faire voter le peuple. Le conseiller national Hans-Peter Portmann (PLR/ZH) exige que l'accord soit traité comme un arrêté fédéral, afin qu'il puisse être soumis au référendum facultatif. "Le pacte sur les migrations doit être intégré au processus démocratique", martèle l'élu dans le journal. L'accord vise à définir des critères harmonisés pour une migration ordonnée. La Suisse a joué un rôle décisif dans son élaboration. Le Conseil fédéral souhaite le ratifier en décembre. La commission des institutions politiques du Conseil national a toutefois recommandé de s'abstenir, car le catalogue de mesures prévues diverge avec le droit suisse concernant la détention en vue de l'exécution du renvoi ou l'expulsion de mineurs âgés d’au moins 15 ans. La législation suisse l'autorise alors que le pacte recommande de l'éviter.

NZZ am Sonntag: Les voitures électriques devront faire du bruit sur les routes helvétiques dès la mi-2019, rapporte la NZZ am Sonntag. La Suisse a repris la législation européenne, explique dans le journal un porte-parole de l'Office fédéral des routes (OFROU). Un système acoustique, générant des bruits de moteur par des haut-parleurs externes étanches à l'eau, doit être installé. Cette mesure s'applique également aux véhicules à pile à combustible et aux voitures hybrides, équipées d'un moteur électrique. Le son émis par les haut-parleurs est cependant moins important que le bruit engendré par les moteurs à explosion. La fédération suisse des aveugles et des malvoyants veut cependant que la Suisse aille plus loin que les exigences de l'UE, notamment en obligeant les voitures à l'arrêt à faire du bruit. Sur les 4,5 millions de voitures répertoriées à la fin 2017 en Suisse, seules 15'000 d'entre elles étaient électriques et 67'000 hybrides.

SonntagsBlick: Le Ministère public de la Confédération helvétique (MPC) se retrouve sous pression après les divulgations des Football Leaks, écrit la SonntagsBlick. Des membres de la commission de gestion (CDG) du Conseil national, issus de plusieurs partis, veulent convoquer le procureur général de la Confédération, Michael Lauber. En cause: deux réunions entre M. Lauber et le président de la Fédération internationale de football (FIFA) Gianni Infantino, organisées en mars et avril 2016 par un proche valaisan du second, le procureur Rinaldo Arnold. "La manière dont se sont déroulées les rencontres entre Michael Lauber et Gianni Infantino est suspecte", déclare dans le journal le conseiller national Luzi Stamm (UDC/AG). Il pointe aussi l'arrestation de responsables de la FIFA à l'hôtel Baur au bord du lac de Zurich en 2015, qui soulève des questions sur l'indépendance du MPC. Selon un porte-parole du Ministère public, il n'a été question que d'un positionnement des deux personnes lors des réunions. La deuxième a également permis de "clarifier des questions de procédure".

Ventes d'armes dans le Golfe

SonntagsZeitung: La Suisse a livré pour 14,7 millions de francs de matériel de guerre à l'Arabie saoudite, à Bahreïn et aux Emirats arabes unis de janvier à septembre, trois Etats impliqués dans la guerre au Yémen, indique la SonntagsZeitung. Ce montant est nettement supérieur à celui de l'année dernière, qui s'établissait à 8,4 millions de francs. Le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) explique dans le journal que les exportations de matériel de guerre sont "très volatiles". Une seule transaction peut entraîner d'importantes fluctuations, ajoute-t-il. Le Conseil fédéral a notamment approuvé la livraison à Bahreïn de pièces d'avions de combat F-5, réparées en Suisse. Le SECO estime que les F-5 ne sont pas utilisés au Yémen. Le gouvernement a toutefois décidé mercredi de ne plus accorder des demandes d'exportations d'armes vers l'Arabie saoudite jusqu'à nouvel ordre.

Zentralschweiz am Sonntag/Ostschweiz am Sonntag: Les vélos volés chez Publibike et la série d'actes de vandalisme, dont la filiale de CarPostal a été victime durant les mois d'août et de septembre, vont coûter cher à l'entreprise, affirment Zentralschweiz am Sonntag et Ostschweiz am Sonntag. Au total, 122 deux-roues ont disparu ou ont été totalement détruits. Les dégâts sont estimés entre 1 et 1,5 million de francs par la société bernoise Intermobility. Outre les dommages matériels, ce montant comprend le manque à gagner des vélos mis hors service temporairement à Fribourg, Berne et Zurich, l'indemnisation des clients et la transformation du système de verrouillage de l'ensemble des 2400 exemplaires de la flotte. Publibike n'a pas encore chiffré la perte. "Nous voulons d'abord discuter avec les compagnies d'assurances et le fabricant de serrure avant de pouvoir quantifier les dommages", explique dans le journal un porte-parole de l'entreprise.

NZZ am Sonntag: Le groupe pharmaceutique Roche peut compenser les milliards de francs de vente perdus des anciens médicaments anticancéreux par de nouveaux produits, affirme le directeur général de l'entreprise, Severin Schwan dans la NZZ am Sonntag. "Nous avons cinq ou six produits contre le cancer avec un potentiel d'un milliard de dollars", déclare-t-il. Des nouveaux produits contre la sclérose en plaques, l'hémophilie ou les maladies nerveuses vont également arriver sur le marché, poursuit-il, assurant que leurs chiffres d'affaires vont être du même ordre que ceux des anciens produits. Malgré un recul des ventes annuelles de dix milliards de francs prévu jusqu'en 2022, Roche n'envisage aucune suppression de poste. "L'effectif en Suisse reste stable. Les tâches complexes restent en Suisse", précise M. Schwan. Selon lui, le plus grand défi de l'entreprise est la numérisation, qui permettra de développer des médicaments plus rapidement.

Source ATS

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International

Navires allemands dans le détroit de Taïwan: Pékin accuse Berlin

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Pour Pékin, le détroit de Taïwan est un enjeu sensible (archives). (© KEYSTONE/EPA/RITCHIE B. TONGO)

Pékin a accusé samedi Berlin d'accroître les risques sécuritaires dans le détroit de Taïwan, au lendemain du passage de deux navires allemands dans cette voie navigable sensible séparant Taïwan de la Chine.

"Le comportement de la partie allemande accroît les risques en matière de sécurité et envoie des signaux erronés", a déclaré le porte-parole militaire chinois Li Xi dans un communiqué, ajoutant que les troupes de Pékin présentes dans la région "contreront avec détermination toutes les menaces et provocations".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Les incendies de 2023 à Hawaï, conséquence de négligences (rapport)

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Les incendies de 2023 à Hawaï avaient fait une centaine de morts sur l'île de Maui et anéanti la ville touristique de Lahaina (archives). (© KEYSTONE/AP/Jae C. Hong)

L'ampleur des incendies qui ont ravagé l'île de Maui à Hawaï en 2023 est la conséquence d'une combinaison de facteurs qui ont conduit la population et les autorités locales à sous-estimer les risques encourus, selon un rapport officiel publié vendredi.

Ces feux avaient fait une centaine de morts et des milliers de sans-abri sur l'île de Maui, détruisant environ 800 hectares et anéantissant la ville touristique de Lahaina.

"Cette dévastation ne peut être attribuée à une organisation, un individu, une action ou un événement en particulier", conclut Steve Kerber, de l'Institut de recherche pour la prévention des incendies, une agence indépendante mandatée par l'Etat d'Hawaï.

"Les conditions à l'origine de cette tragédie existaient depuis des années", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse pour présenter la deuxième partie du rapport demandé par la procureure générale de Hawaï Anne Lopez.

Pas conscience des risques

Les auteurs du rapport estiment que les autorités locales, les entreprises et la population n'avaient pas conscience des risques et ont ignoré les possibles mises en garde, notamment en cas de vents violents, propices à la progression d'un feu.

La compagnie Hawaii Electric a été accusée par la population de négligence pour avoir omis de couper le courant alors que des vents violents étaient prévus.

Le rapport conclut aussi que les normes en vigueur étaient obsolètes depuis plusieurs décennies et que la réponse des services d'urgence après le début du feu n'a pas été suffisamment coordonnée.

La gestion par la comté de Maui "consistait en une structure de commandement en silos ce qui a contribué à un manque de communication au public mais aussi entre agences".

Accord à l'amiable

Le gouverneur de l'Etat américain d'Hawaï avait annoncé début août qu'un accord à l'amiable avait été trouvé avec les personnes affectées, qui toucheront plus de quatre milliards de dollars pour renoncer à un procès. Cette somme sera versée par l'Etat d'Hawaï, par une compagnie électrique locale et par d'autres institutions et entreprises.

Le coût total de cette catastrophe devrait s'élever à plus de 12 milliards de dollars, selon le gouverneur Josh Green.

Le but du rapport n'est pas, selon Anne Lopez, de désigner des coupables mais de mieux préparer Hawaï, avec plus d'une centaine de recommandations.

"Le risque est réel (...) et le changement climatique ne fera que continuer à empirer les choses", a-t-elle dit vendredi, ajoutant que plus de 1500 départs de feu avaient nécessité une intervention depuis les incendies meurtriers d'août 2023, dont sept ont entraîné des feux "conséquents".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

La junte birmane demande de l'aide étrangère après les inondations

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Après les inondations provoquées par le typhon Yagi, la junte birmane veut faire appel à l'aide étrangère (archives). (© KEYSTONE/EPA/NYEIN CHAN NAING)

Le chef de la junte en Birmanie, Min Aung Hlaing, a demandé de l'aide étrangère, une démarche rare, après les inondations qui ont fait au moins 33 morts dans le pays et déplacé plus de 235'000 habitants, ont indiqué des médias d'Etat samedi.

"Des responsables du gouvernement doivent contacter des pays étrangers pour recevoir des secours et de l'aide pour les victimes", a déclaré Min Aung Hlaing vendredi, selon le journal Global New Light of Myanmar.

Le même jour, le porte-parole de la junte, Zaw Min Tun, avait annoncé que les inondations provoquées par le typhon Yagi avaient fait au moins 33 morts et entraîné le déplacement de "236'649 personnes", précisant que les communications étaient coupées avec certaines zones.

En outre, les autorités enquêtent sur des informations non confirmées selon lesquelles des dizaines de travailleurs migrants seraient portés disparus à la suite de glissements de terrain dans une zone minière aurifère dans la région de Mandalay (centre), avait expliqué le porte-parole.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Trump assure qu'il ne vendra pas d'actions de son groupe de médias

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Maison mère du réseau social Truth Social, le groupe de médias Trump Media and Technology Group (TMTG) a été introduit en Bourse en mars 2024 (archives). (© KEYSTONE/AP/John Minchillo)

Le candidat républicain à la présidentielle américaine Donald Trump a assuré vendredi qu'il ne céderait pas les actions qu'il détient au capital de son groupe de médias, provoquant une envolée du titre.

"Je ne veux pas vendre mes actions", a clamé l'ancien chef de l'Etat lors d'une conférence de presse organisée sur le site du Trump National Golf Club, l'un de ses parcours de golf, à Oceanside (Californie).

"Je ne vais pas les vendre", a-t-il martelé. "Je n'ai pas besoin de cet argent."

Dans la foulée, l'action de son groupe de médias Trump Media and Technology Group (TMTG) a été catapultée et a fini la séance en hausse de 11,79%.

Créé en 2021, maison mère de son réseau social Truth Social, TMTG a été introduit en Bourse en mars 2024, par le biais d'une fusion avec un véhicule déjà coté.

L'ancien président voulait ainsi contourner les réseaux sociaux dominants Facebook et Twitter, qui avaient suspendu ses comptes après l'assaut du Capitole du 6 janvier 2021. Tous deux ont depuis levé cette suspension.

L'entrée à Wall Street a déclenché une période de six mois dite de "lock-up", durant laquelle les investisseurs qui détenaient des titres avant l'introduction en Bourse ne peuvent les vendre.

57% en mains de Trump

A partir de fin septembre, Donald Trump sera en mesure de céder tout ou partie de ses actions sur le marché. Il contrôle actuellement 57% environ des titres de TMTG. De nombreux investisseurs craignaient de le voir se défaire de sa participation à cette échéance.

Avec la dégringolade du titre, elle ne vaut plus que 2 milliards de dollars environ, contre plus de 9 juste après l'introduction.

L'action a aussi chuté du fait de l'émergence de la candidate démocrate Kamala Harris, qui réduit la probabilité d'un succès de Donald Trump le 5 novembre.

Les investisseurs se sont également détournés de l'action après que Donald Trump s'est remis à poster des messages sur X (ex-Twitter), plateforme concurrente de Truth Social.

L'ex-président a même accepté une interview avec l'actionnaire principal de X, Elon Musk, début août.

Vendredi, Donald Trump a annoncé qu'il présenterait sa nouvelle plateforme de cryptomonnaies World Liberty Financial en exclusivité sur Spaces, l'espace de streaming de X, plutôt que sur Truth Social.

"Je n'ai pas fait ça pour l'argent", a plaidé l'ancien New-Yorkais au sujet de TMTG et de Truth Social, "mais parce que je voulais une plateforme d'expression et c'en est une."

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Le pape accuse Trump et Harris d'être "contre la vie"

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Le pape François a répondu vendredi aux journalistes dans l'avion qui le ramenait de Singapour à Rome. (© KEYSTONE/AP/Guglielmo Mangiapane)

De retour d'un éprouvant voyage en Asie et en Océanie, le pape a critiqué vendredi les candidats à la présidentielle américaine en des termes virulents, accusant le républicain Donald Trump et la démocrate Kamala Harris d'être "contre la vie".

François a longuement répondu aux journalistes dans l'avion qui le ramenait de Singapour à Rome après une tournée marathon qui l'a vu s'adresser à des foules nombreuses en Indonésie, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, au Timor oriental et à Singapour.

Interrogé sur le choix s'offrant aux électeurs américains lors de la présidentielle du 5 novembre entre l'ancien président Donald Trump, au discours antimigrants, et la vice-présidente Kamala Harris, qui défend le droit à l'avortement, le pape les a renvoyés dos à dos.

"Les deux (candidats) sont contre la vie. Que ce soit celui qui renvoie les migrants, ou celui qui tue les enfants. Les deux sont contre la vie", a-t-il dit.

"Je ne suis pas américain, je ne peux pas voter là-bas, mais que ce soit clair, renvoyer les migrants, leur refuser l'opportunité de travailler, leur refuser l'accueil, est un péché, c'est grave".

"Le moindre mal"

"Dans la morale politique, en général, ne pas voter est mal. Ce n'est pas bien, on doit voter et on doit choisir le moindre mal. Qu'est-ce que le moindre mal ? Cette dame, ou ce monsieur ? Je ne sais pas, chacun a sa conscience", a ajouté le jésuite argentin de 87 ans.

Appelée à commenter ces propos, la porte-parole de la Maison Blanche a estimé que "le pape parle pour lui-même". "Je n'ai pas parlé avec le président des commentaires spécifiques du pape sur les élections à venir", a ajouté Karine Jean-Pierre.

Le pontife argentin s'exprime fréquemment au sujet des migrants dont il dénonce le rejet par les sociétés occidentales. Il ne manque pas non plus de rappeler sa ferme opposition à l'avortement, qu'il compare un à "meurtre".

Prochain voyage

Malgré son grand âge et ses problèmes de santé, François est apparu en grande forme lors de son périple de douze jours dans quatre pays d'Asie du Sud-Est et d'Océanie, le plus long et lointain voyage de son pontificat.

Avec un dynamisme à toute épreuve, il a couvert 33'000 km sur deux continents en multipliant les rencontres et les événements de masse.

Un an après une lourde intervention chirurgicale à l'abdomen, cet ambitieux périple avait nourri les doutes quant à la capacité de Jorge Bergoglio, qui aura 88 ans en décembre, à endurer une telle odyssée.

Mais ni le rythme effréné - seize discours, jusqu'à huit heures de décalage horaire -, ni la chaleur tropicale, ni les multiples rencontres officielles n'ont semblé gêner le pape argentin.

Résistance

François a même affiché une étonnante résistance, avec pour point culminant mardi un bain de foule à Dili, au Timor occidental, parmi 600'000 personnes exaltées, après une messe de deux heures et demie sous une chaleur moite et étouffante, dans ce pays à 98% catholique.

Ce 45e voyage international confirme l'importance des déplacements à l'étranger pour ce pasteur de terrain, qui a toujours préféré les rencontres aux ors du Vatican et pour qui le contact avec la foule reste une vivifiante source d'énergie.

"Dans son esprit, le pape se sent pas fatigué mais heureux. C'est une perspective très différente, aussi très chrétienne, de voir les choses", a confié à l'AFP le directeur du service de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni.

Tournée reportée

Cette tournée, initialement prévue en 2020 mais reportée en raison de la pandémie, aura vu François aborder des thèmes chers à ses yeux: le dialogue avec l'islam en Indonésie, la lutte contre la pédocriminalité, la protection de l'environnement ou la défense des droits des travailleurs migrants.

De la mosquée de Jakarta aux rues bondées de Dili, le pape aura rappelé l'importance qu'il accorde au Sud global et aux "périphéries" d'une Eglise mondialisée qu'il souhaiterait plus ouverte.

Dès le 26 septembre, le chef de l'Eglise catholique honorera un nouveau déplacement de quatre jours au Luxembourg et en Belgique, avant d'enchainer sur l'Assemblée générale du Synode sur l'avenir de l'Eglise en octobre.

François a en revanche annoncé vendredi qu'il n'irait pas à Paris pour la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, restaurée après avoir été endommagée lors d'un incendie le 15 avril 2019.L

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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