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Pierre Maudet débriefe Davos pour Radio Lac

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Pierre Maudet au World Economic Forum, le 21 Janvier 2020 (KEYSTONE/Alessandro della Valle)

A peine revenu de Davos, le Conseiller d'Etat en charge du Développement Économique a reçu Radio Lac dans son bureau ce samedi matin. La cinquantième édition de cette grande messe du Forum Economique de Davos (WEF) a-t-elle encore un sens pour l'économie locale?  Pierre Maudet livre son regard optimiste et réaliste sur les enjeux de la planète économique: Climat, moral des patrons, initiatives locales et réseautage.

Radio Lac: Vous venez de rentrer de Davos, que retenir de ce 50e Forum Économique Mondial?

Pierre Maudet: Genève y est toujours présente chaque année. Rappelons que Davos est à Genève puisque le WEF y a son siège et déploie des activités tout au long de l'année. Il s'agit de prendre la température, le pouls de la planète, avec beaucoup de conférences, de débats et d'opportunités à saisir.

Deux principaux enjeux se dessinent: la digitalisation de la société, à savoir l’avènement du numérique et des plateformes, ainsi que les discussions en lien avec la fiscalité et le marché du travail. La durabilité et les questions relatives à l'environnement sont au coeur des débats.

On a, en effet, beaucoup parlé de Donald Trump, de Greta Thumberg et de leurs vues opposées sur l’économie. Est-ce que cela correspond à ce que vous avez observé?

C’est ce que l'on voit, c'est évident. Le thème climatique figure à l'agenda. C’est une préoccupation aussi des milieux politiques et économiques. Phénomène intéressant: A Genève, nous avons lancé en octobre dernier une grande manifestation sur la finance durable, c'est à dire la capacité pour les banquiers d’orienter les investissements sur des énergies propres. Trois mois plus tard, cela a un écho extrêmement fort à Davos. Dans le domaine bancaire, beaucoup de réunions se succèdent auprès des investisseurs, et des grandes sociétés notamment les géants du pétrole qui étaient présents sur ces questions-là. Même si l'actualité n'en fait pas écho, Davos est une vitrine pour Genève. J’y étais aussi pour présenter toute une série d’initiatives prises par les hautes écoles, en particulier l'Université de Genève. L'occasion pour nous de présenter des chercheurs, valoriser des start-ups issues de l’Université et d’essayer de les injecter dans l'économie réelle auprès de grandes sociétés. Par exemple, dans le domaine de l'environnement, la Faculté des Sciences a pris l'initiative de présenter toute une série d'activités nouvelles.

Vu de Genève, Davos est un événement qui peut paraître haut perché. Au milieu de tous les Chefs d'Etats, et des Conseillers Fédéraux, quelle est la place d'un Conseiller d’État?

Elle est très modeste et dépend de l'activité que l'on peut déployer. Il y a la partie visible de Davos vue par les médias: le discours de Donald Trump et les prises de positions fortes. Et il y a, ce qui se passe dans les coulisses et c'est en réalité plus important. Vous pouvez y faire des rencontres imprévues, originales et intéressantes, comme la Première Ministre de la Finlande âgée seulement de 34 ans  (NDLR : Sanna Marin, plus jeune premier ministre au monde). Elle est extrêmement dynamique, branchée sur les questions d’égalité. J'ai pu m'entretenir dix minutes avec elle de manière informelle. Ces rencontres restent toujours orientées sur des partages d’expériences et des histoires concrètes. Après Davos, ces prises de contact restent précieuses au même titre que les entrepreneurs genevois que je retrouve également là-bas.

L’étude PwC sur le moral des grands patrons suisses et internationaux laisse penser que le ciel économique s'assombrit? L'avez-vous ressenti?

Je l'ai ressenti. Au risque de vous surprendre, je n'ai pas l'impression que ce soit nouveau. Chaque année, c'est un peu la même chose. Le monde d’aujourd’hui est frappé d’incertitudes. Ces dernières varient d'une année sur l'autre. En 2018, ce fut la fiscalité. Cette année, les regards se tournent vers la Chine et les élections américaines. La forte présence de l'Afrique constitue une source d'espoir face au déclin démographique en Europe. Il convient toutefois de préserver les ressources naturelles et les cerveaux de ce continent extrêmement dynamique. A Genève, nous assistons aussi à une accélération des relations économiques. Cela rend difficile la compréhension des enjeux. Le WEF n'aboutit à aucune décision mais apporte beaucoup d'éclairages et de clés de lecture sur le monde qui nous entoure par exemple, sur les questions numériques. J'en ressors très optimiste et convaincu que nous sommes au seuil d'une année où l'on verra beaucoup de solutions se dégager. Nous reprendrons la main sur la question climatique à la faveur des nouvelles technologies.

Avez-vous un exemple concret à ce sujet?

Jeudi dernier, nous avons eu l'occasion de présenter avec l'Université de Genève et le Programme Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) un système de cartographie en temps réel, avec une dimension prédictive, pour anticiper les changements climatiques.  Les acteurs politiques et économiques ont trouvé ça génial. J’y vois le ferment d’un projet qui pourrait se développer en 2020 à Genève. Il consiste à rendre visible, à matérialiser et à développer la capacité d'anticipation sur ces enjeux de températures, de montées des eaux et d'éventuelles migrations.

Sur le tableau de bord économique dont vous disposez, quels sont les indicateurs à suivre notamment sur cette question du climat?

A Davos, lors d'un débat,  le modérateur a demandé au public quelle était sa principale préoccupation économique. Au niveau planétaire, tout le monde a répondu  - le climat- . Pourtant au niveau local, personne n'a cité cette réponse! En fait,  la réponse commence devant chez soi, cela concerne aussi Genève. Aujourd'hui, cette question a d'autant plus de résonance après l'inauguration du Léman express. Nous devons developper les plans de mobilité au sein des entreprises, encourager le covoiturage et les horaires flexibles ainsi que le télétravail pour améliorer les conditions environnementales.

Cela présente une résonance particulière ce week-end (en raison du pic de pollution)?

Particulièrement ces derniers jours à Genève.

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Sport

Pully Lausanne et les Lions de Genève font le break

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Bryan Colon a de nouveau été très prolifique pour Pully Lausanne (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Pully Lausanne a enlevé l'acte II des quarts de finale des play-off de SBL messieurs. Les Foxes se sont imposés 100-64 face aux Starwings et mènent 2-0 dans la série (best of 5).

Les Vaudois ont une fois encore survolé les débats à la Vallée de la Jeunesse. Et le meneur Bryan Colon s'est à nouveau signalé avec ses 24 points. Jamal George, frère de Kyshawn, mérite lui aussi la citation avec ses 14 points, 10 rebonds, 4 assists et 4 interceptions.

Dauphins d'Olympic en saison régulière, les Lions de Genève sont eux aussi à un succès des demi-finales. Les Genevois ont dominé Union Neuchâtel 78-70. Cinq joueurs des Lions ont marqué 10 points ou plus.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Personne ne devine la bonne combinaison de l’Euro Millions

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Lors du prochain tirage vendredi, 70 millions de francs seront en jeu. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Personne n'a trouvé la combinaison gagnante à l'Euro Millions mardi soir. Pour gagner, il fallait jouer les numéros 7, 28, 33, 37 et 47 et les étoiles 9 et 12.

Lors du prochain tirage vendredi, 70 millions de francs seront en jeu, indique la Loterie Romande. Cette loterie transnationale est proposée dans douze pays européens, dont la Suisse et le Liechtenstein.

https://jeux.loro.ch/games/euromillions

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

OMS: licenciements sur fond de réduction des financements US

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"Le refus des Etats-Unis de verser leurs contributions statutaires pour 2024 et 2025, et les réductions de l'aide au développement d'autres pays, signifie que nous sommes confrontés à un déficit de la masse salariale pour 2026-2027 entre 560 et 650 millions de dollars", a déclaré le docteur Tedros. (© KEYSTONE/AP Pool/LAURENT CIPRIANI)

Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué mardi que les coupes budgétaires américaines laissaient les comptes de l'agence onusienne dans le rouge. Cela la force à réduire ses opérations et à licencier du personnel.

"Le refus des Etats-Unis de verser leurs contributions statutaires pour 2024 et 2025, combiné aux réductions de l'aide publique au développement de certains autres pays, signifie que nous sommes confrontés à un déficit concernant la masse salariale pour l'exercice biennal 2026-2027 compris entre 560 et 650 millions de dollars", a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus aux Etats membres, selon une transcription de son discours.

L'agence de santé des Nations Unies se prépare depuis un certain temps au retrait total des Etats-Unis, historiquement de loin son plus grand donateur, en janvier prochain.

L'administration de Donald Trump a, entre-temps, également refusé de payer les cotisations convenues pour 2024 et 2025, tout en gelant pratiquement toute l'aide étrangère américaine, y compris une aide considérable aux projets de santé dans le monde entier.

Un certain nombre d'autres pays ont également réduit leurs dépenses d'aide au développement.

Impact le plus important au siège à Genève

Face à cette situation, l'OMS a entamé une réflexion concernant sa nouvelle organisation, que son directeur général a présentée au personnel et aux Etats membres mardi.

Le déficit concernant la masse salariale "représente environ 25% des coûts du personnel" actuellement, a-t-il précisé, en soulignant toutefois que "cela ne signifie pas nécessairement une réduction de 25% du nombre de postes".

Il n'a pas indiqué combien d'emplois seraient supprimés, mais a précisé que l'impact le plus important était attendu au siège de l'Organisation à Genève. "Nous commençons par des réductions au sein de la direction", "même si ce sont des décisions très douloureuses pour nous", a-t-il dit.

"Nous réduisons l'équipe de direction au siège de 12 à 7 membres, et le nombre de départements passera de 76 à 34, soit une réduction de plus de moitié", a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

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International

Rubio entreprend une réorganisation du département d'Etat américain

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La réorganisation annoncée mardi par Marco Rubio prévoit notamment la suppression d'une division sur la "sécurité des civils, de la démocratie et des droits humains". (© KEYSTONE/EPA/JULIEN DE ROSA / POOL)

Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a révélé mardi un vaste projet de réorganisation du département d'Etat. Il inclut la suppression ou la redéfinition de certains postes, notamment chargés des droits humains ou des crimes de guerre.

"Dans sa forme actuelle, le ministère est boursouflé, bureaucratique, incapable de remplir sa mission essentielle de faire de la diplomatie dans cette nouvelle ère de compétition entre grandes puissances", a déclaré Marco Rubio, ministre de Donald Trump.

L'appareil diplomatique américain est depuis longtemps dans le viseur des conservateurs, qui veulent une administration davantage centrée sur la défense des intérêts américains et moins sur l'avancement de valeurs qualifiées de progressistes à travers le monde.

Absorber ce qui reste de l'USAID

La réorganisation annoncée mardi prévoit notamment la suppression d'une division sur la "sécurité des civils, de la démocratie et des droits humains".

Elle sera remplacée par une autre, désormais chargée de la "coordination pour l'aide étrangère et les affaires humanitaires", qui doit absorber ce qui reste de l'USAID, l'agence pour le développement, qui gérait un budget représentant près de la moitié de l'aide humanitaire dans le monde, désormais réduite à peau de chagrin par l'administration Trump.

Crimes de guerre en Ukraine

En son sein, l'intitulé d'un bureau efface la mention de la protection du droit du travail à travers le monde, remplacé par la défense de la "liberté religieuse".

Disparu aussi dans le projet de réorganisation, un bureau qui documentait les crimes de guerre en Ukraine, ainsi qu'un autre qui travaillait à la prévention des exactions.

Réduire de 15% les effectifs

Marco Rubio a partagé sur X un article affirmant que le nombre de bureaux au sein du département d'Etat allait passer de 734 à 602, et que les adjoints du secrétaire d'Etat devront proposer d'ici un mois des plans pour réduire de 15% les effectifs dont ils sont chargés.

Des chiffres qui semblent "corrects", selon un haut responsable du ministère qui a parlé à la presse. Il a précisé que la suppression de postes n'impliquerait pas forcément des licenciements, et que le plan présenté mardi serait discuté au Congrès et avec les salariés dans les prochains mois afin de finaliser la réorganisation.

Le projet dévoilé mardi est cependant moins brutal que ce que laissait présager d'autres versions initialement envisagées.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Népal: les panthères des neiges estimées à près de 400

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Ces félins à l'épaisse fourrure grise tachetée, offrant un camouflage efficace dans les territoires montagneux où ils évoluent, sont difficiles à repérer, ce qui rend très compliqués les observations sur le terrain. (© KEYSTONE/EPA/IGOR KOVALENKO)

Le premier recensement à l'échelle nationale des léopards des neiges au Népal a estimé à près de 400 individus la population de ces félins insaisissables appartenant à une espèce menacée. C'est ce qu'ont indiqué mardi des spécialistes de la faune sauvage.

La perte de l'habitat, le changement climatique et le braconnage ont eu un impact sévère sur les populations de panthères des neiges (ou léopards des neiges) en Asie, qui figurent sur la liste des espèces "vulnérables" de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

L'enquête offre cependant une lueur d'espoir, confirmant que le comptage correspond aux estimations antérieures les plus hautes.

Difficiles à repérer

Ces félins à l'épaisse fourrure grise tachetée, offrant un camouflage efficace dans les territoires montagneux où ils évoluent, sont difficiles à repérer, ce qui rend très compliqués les observations sur le terrain. Leurs larges pattes, véritables raquettes à neige naturelles, facilitent leur fuite.

"C'est une étape historique" du travail de préservation du léopard des neiges au Népal, a déclaré à l'AFP Haribhadra Acharya, écologiste en chef au Département des parcs nationaux et de la préservation de la faune sauvage.

"C'est la première fois que nous obtenons des données authentiques grâce au travail considérable des chercheurs", a-t-il dit.

Au total, ont été décomptés 397 léopards des neiges, repérés grâce à des caméras détectrices de mouvements et à des analyses génétiques dans sept zones clés.

Estimation la plus complète

Ce travail offre l'estimation la plus complète du nombre de panthères des neiges au Népal, précédemment évalué à entre 301 et 400 par l'UICN.

Les panthères des neiges sont les félins les moins étudiés dans le monde en raison de leur faible population et des zones montagneuses reculées où ils évoluent.

"Le Népal ne possède que 2% du territoire des léopards des neiges dans le monde, (mais) nous abritons 10% de la population totale estimée", a déclaré à l'AFP Ghana S Gurung, représentant de WWF Nepal.

Le Népal est le deuxième plus petit pays, après le Bhoutan, pour ce qui concerne l'habitat du léopard des neiges, mais c'est la quatrième pour ce qui concerne la taille de la population, a-t-il souligné.

Réchauffement et infrastructures

De nombreux défenseurs de l'environnement restent préoccupés par les menaces posées par le réchauffement et le développement d'infrastructures qui grignotent l'habitat naturel de ces félins.

Le Népal a été remarqué dans le monde pour ses efforts pour la protection de la faune sauvage qui ont permis à plusieurs espèces, dont les tigres et les rhinocéros, d'échapper à l'extinction.

La population des tigres au Népal a triplé depuis 2010, atteignant 355 individus.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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